Sans bâche et sans crainte

Il y a un salon musulman à Pontoise en ce moment. Rassemblement confessionnel, tout ça, pas de problème, chacun est libre. Cette année c’est  le « salon de la femme musulmane », et les thèmes abordés, outre la cuisine hallal, c’est assez clairement la place ancillaire, subalterne, effacée des femmes pratiquant cette religion. Pas pour en débattre, non : pour appuyer, justifier, exalter ce rôle de dépendance vis à vis des hommes. Et, c’est clair aussi, ça pose problème ; la République française ne peut pas s’accommoder de ce modèle : l’égalité des droits et des devoirs – n’oublions pas les devoirs – de tous les citoyens (et donc des citoyennes, c’est le genre humain, pas que les mâles)  est inscrite dans la constitution. Il y  a comme un hiatus gênant…

Mais voilà, les Femen,  ces Femen dont je pensais qu’elles se cantonnaient à faire ch… l’Eglise Catholique (c’est assez peinard), le FN (c’est moins peinard) et  quelques machos, les Femen, donc, sont allées se manifester à leur façon dépoitraillée sur la scène de ce salon. Deux nénettes ont fait irruption, peintes de slogans pertinents, réjouissants, et en français ! (ah enfin, c’était presque toujours en anglais, leurs dazibaos de poitrine). Sur cette scène, deux imams traitaient à ce moment-là – c’est « Le Monde » qui le rapporte, je ne fabule pas – de savoir s’il était licite ou non de battre sa femme ( gageons qu’ils étaient d’accord pour condamner fermement toute violence mâle, ça va de soi n’est-ce pas, la loi française est assez claire sur ce point).

J’ai visionné les vidéos des articles cités plus haut : visiblement on les a expulsées assez énergiquement, et elles devaient s’y attendre. Chapeau les filles.

Tibert

Repu de vresse

Il y a deux jours, un Ministre du Budget interrogé sur le sentiment de Normal-Premier vis à vis de la polémique sur les Roms : « Le président est au-dessus d’un certain nombre de contingences. Ce qui compte, c’est que la ligne soit tenue« . Certes ! si en d’autres temps monsieur Kadhafi a pu planter sa tente sur les pelouses de Matignon, Moi-Président ne risque guère de voir débouler une quarantaine de caravanes dans la cour de l’Elysée, qu’on y tende des cordes à linge, et qu’on y déglingue la borne à incendie pour s’approvisionner en eau courante et gratuite. Les contingences, c’est pour d’autres.

Hier mardi des « Femen » canadiennes ont surgi à l’assemblée Québecoise, dépoitraillées comme d’hab’, criant des slogans hostiles aux religions – elles entendaient protester contre le crucifix qui orne la salle des débats. Sur leurs nichons était écrit « Crucifix, décâlisse » (crucifix, dégage ! en français de France). Je suis bien aise de constater qu’au Québec les Femen se peinturlurent les têtons en québecois, contrairement à nos Femen  européennes, qui même à Notre-Dame-de-Paris se barbouillent la poitrine et hurlent en anglais, ces connes ! nous pas comprendre.

Remarquez, si on pousse la logique femenesque, il va falloir trouver d’autres jurons orduriers chez nos cousins du Québec : « calice, ciboire, hostie, tabernacle, crisse… » : les linguistes ont du travail.

J’apprends enfin avec satisfaction que le Berlusconi transalpin a du plomb dans l’aile. Il a 77 ans – il ne les fait pas, au vu de son bronzage et si ses cicatrices de lifting ne craquent pas – et devrait enfin sérieusement songer à la retraite. Malgré ses récentes manoeuvres tordues et sa tentative de chantage pour rester dans le jeu politique et se soustraire à son sort judiciaire, il semble qu’il tire, enfin, ses dernières cartouches. Berlu, décâlisse !

Tibert