Dans l’espoir de la vabure

Je ne vais pas vous causer du concours de l’Eurovision à venir, cette cagade télévisuelle pour trépanés du cortex : je préfèrerais évoquer les radio-crochets de mon enfance. Ringards de chez Ringard, ces concours, et définitivement couverts de pipi, depuis qu’on y a couronné une improbable Petite-moule-Saucisse barbue et en faux-cils pour un somptueux navet musical. Tirons la chasse, et puis c’est tout.

Non, je voulais vous entretenir de ce publi-reportage du Rapigot à propos des Black-blocs, façon « engagez-vous, rengagez-vous » : y a de la meuf fraîche et jeunette dans les black-blocs, c’est l’info à retenir. On y interviouve quatre de ces minettes, dont l’une nous avoue clairement ce qui est en jeu dans ces manifs violentes : la  provocation. Un mort si possible, et plus si affinités, du cadavre saignant du fait d’une ou plusieurs bavures – policières, forcément, les casseurs n’en faisant jamais – afin qu’on puisse enfin chez les politiciens faire mugir les grandes orgues de la colère populaire et spontanée, etc etc, on connait le mécanisme. Tenez, je cite : « Au sein du Black Bloc, on n’est pas tous violents, mais une solidarité absolue nous lie pour affronter tous ensemble les CRS. L’objectif est qu’ils commettent une faute. Le 1er mai, il y avait plus de jeunes filles que d’habitude, la génération des 18-20 ans était très présente…« .

Vieilles techniques qui ont fait leurs preuves… au besoin on donne un ch’tit coup de pouce, façon incendie du Reichstag. Mais là je suis en train de me lancer sur la piste du Point Godwin ; restons-en là. Au fait, les quatre minettes n’expliquent pas pourquoi elles et leurs copains en noir n’ont pas remis ça aussi sec pour la « fête à Macron ». Une des raisons possibles, ce serait que pour casser de nouveau, il faut que ce soit d’abord remis en bon état : ça demande un peu de temps tout de même !

Tibert