Niort, ton univers impitoya-a-bleuuuu…

J’apprends, de source autorisée, que les services de répression du grand banditisme pharmacien ont mis au jour une fraude aux déclarations fiscales dans une pharmacie de Remoulins (Gard, code 30 pour les fanas des chiffres)… fraude permise par un logiciel « permissif », justement ! Ce superbe logiciel est en service dans environ 4.000 pharmacies françaises. Il semblerait que moyennant l’introduction d’un code confidentiel dans la bécane( la babasse, la bouzine, l’ordinateur, le computer, quoi !) le miraculeux logiciel à gommer la cellulite fiscale donne des résultats intéressants, de l’ordre de plusieurs dizaines de milliers d’euros par an discrètement mis à l’ombre. Cinquante-mille euros planqués, c’est pas la fortune, mais c’est un bon début.

Or, le croirez-vous, ce logiciel providentiel pour les pharmacies a été goupillé par une société informatique de Poitou-Charentes (« charenteu-poi-tou, charenteu-poi-tou », pour les amateurs de jingles) !! on en reste sur le cul. Du bon beurre, des fromages de chèvre, de la Ségolène royale, bon, OK, ça c’est Charentes-Poitou, mais c’est pas tout, mais c’est pas tout – mais aussi de subtils et discrets logiciels d’assistance aux bidouilles comptables dans les pharmacies. Là,  c’est trop cool !

Si l’on a deux sous d’intelligence – l’intelligence, c’est la capacité à établir des connexions – on se dit aussi sec : bon sang, mais c’est bien sûr !! ça doit venir de Niort ! Niort, la capitale mondiale de l’angélique et des mutuelles françaises… mutuelle –> sécu –> remboursements –> pharmacies !! c’est clair. Voyons voir, voyons voir…

Hop, un p’tit coup de moteur de recherche (mouline, mouline…) : bingo ! tenez, la « Nouvelle République du Centre-Ouest » sort le scoop de l’année, le prix Pulitzer de l’infomation régionale deux-sèvrienne ; on a les noms, les lieux, tout : « discrète entreprise aux murs blancs basée à Bessines…« . Ne vous y trompez pas : derrière ce fumeux rideau de fumée – à nous on ne la fait pas – Bessines c’est une banlieue de Niort. Niort : la plaque tournante, la mystérieuse mégapole, le centre névralgique, le Chicago de l’Ouest.

Tibert

Adieu, variétés états-uniennes de m…

Musique d’ambiance, musique de fond, musique d’animation…

C’est – ce serait, conditionnel – une nouvelle à fêter avec une bonne bouteille de mousseux « méthode traditionnelle » en provenance de la Marne : le Figues-à-rôts – qui, soit dit en passant, a renoncé à nous faire payer la lecture des recopies des dépêches de l’AFP – nous annonce que la « musique » (avec plein de guillemets), c’est-à-dire les glapissements rythmés en yaourt britannico-amerloque que les magasins, centres commerciaux, boutiques… nous infligent dès la porte d’accès franchie, serait peut-être supprimée, parce que, bien entendu, ça coûterait des sous, et ça, c’est dissuasif !

Réjouissons-nous, gaudeamus, alléluïa, et toutes ces sortes de choses : enfin pourra-t-on peut-être faire nos achats EN SILENCE, donc sans devoir mettre des tampons d’oreille, sans l’urgente envie de fuir.

C’est pas gagné, mais ça va dans le bon sens !

Tibert

Privacité ?

Je lisais récemment un commentaire sur la récente décision d’un tribunal de prud’hommes, à propos d’un licenciement motivé par le fait que des salariés avaient projeté des actions malveillantes à l’égard de leur patron ; pas de passage à l’acte, mais ces projets  étaient détaillés sur le célèbre réseau social (social mon cul !) « Fesse-bouc »  ; eh bien, chers auditeurs, ledit tribunal avait validé le licenciement… eh oui, car Fesse-bouc n’est pas réputé de l’ordre du privé, donc il s’agissait de menaces publiques ! et toc.

Et dans les commentaires des lecteurs, je lus (passé simple, ça date de quelques semaines) à peu près ceci, à côté d’un conditionnel mal foutu, genre « si je serais… », mais passons : « … si on va sur Fesse-Bouc c’est sur Internet et sur Internet il n’y a pas de privacité. »

Ciel !… privacité… du rosbif pur jus à la sauce gauloise, la « privacy » britannique  francisée vite fait à la serpe. Rayez-moi ça, c’est nul, privacité.

Bon, certes, c’est nul, mais que faut-il dire, ou écrire ?

Privacy, c’est à la fois la sphère privée et l’intimité, voire la confidentialité. On tire les rideaux le soir pour préserver son intimité. Les conversations téléphoniques sont du domaine de la sphère privée (de l’intimité).

En fait, c’est bien de sphère privée qu’il s’agit. Pourquoi une sphère, d’ailleurs ? un cube, un parallélépidède, une pyramide, une ove, un cylindre… privé, ça marcherait aussi. On rejoint ainsi la topologie chère aux matheux : c’est une enveloppe, un domaine privé, voilà tout. Avec Fesse-bouc, point de domaine privé !

Mais les Rosbifs le disent en UN mot !! pourquoi pas nous ?  eh bien, tenez, si vous voulez absolument UN mot, eh  bien je ne sais pas faire. Confidentialité, non, et sûrement pas intimité ! – évidemment on a le « domaine privé« , impeccable, mais je vous propose le « quant-à-soi » : c’est lyonnais, comme la cervelle de canut et les godiveaux, et ça fait TROIS mots. « Sur Internet, il n’y a pas de quant-à-soi« . Trois mots, et alors ?  je vais vous dire, ou plutôt vous l’écrire : les cossards et les saboteurs de langue qui cherchent à tout exprimer en UN mot, j’en ai justement un, cambronnien, à leur disposition.

Tibert

Des informations sur la désinformation

On le sait, les temps monétaires sont rudes pour les pays européens membres de la zone Euro. Irlande, Portugal, quoi encore ?? bref c’est un peu dur… les braves gens de ces pays vont devoir se serrer la ceinture pour que ces imbéciles de banquiers, qui encore une fois se sont montré cupides et nuls, puissent reprendre espoir dans leurs faramineuses primes.

Mais il y en a qui « aident » – si l’on peut dire – à susciter la panique, à faire mousser, à grossir le trait, quitte à raconter de gros mensonges : la presse, et surtout, qui l’eût cru, la presse anglo-saxonne, par exemple le « FT », le célèbre Financial Times !! bizarre, non ? pourquoi donc ? qu’ont-ils contre la zone Euro, les anglo-machins ?

Et tiens,pour une fois, c’est un article de Libé qui nous balance ça : le mensonge et la rumeur comme arme de guerre contre l’Euro. Et il y aurait même des relais chez les Latins, si si…

Tibert

C'est écrit dessus !

Une enseignante débutante, chrétienne convertie à l’Islam, se voit virer de l’Educ’ Nat’ pour cause de port du voile islamique en classe. Normal, me direz-vous : pas de signe extérieur religieux « ostentatoire » en classe ! ça vaut pour toutes les religions, les profs comme les élèves – je dirais même encore plus pour les profs, chargés de faire passer les messages de la République.

On dénombre à ce jour, à la seconde où je vous cause,  789 réactions à cette information, pas une de moins. C’est dire si ça fait jaser dans les chaumières ! Et, tenez, je vous gâte ce soir, en voici une, de réaction – un extrait, du moins, corrigé des variations orthographiques :

« J’entends toujours dire ou je lis que les intégristes musulmans ne sont qu’une petite minorité et que la grande majorité des musulmans vivant en France n’ont qu’un désir, c’est de vivre en paix avec leurs voisins d’autres confessions.(…) Qu’attend cette « majorité silencieuse » pour descendre dans la rue (une pratique bien française) et proclamer haut et fort son refus de l’intégrisme musulman ?! »
Ah mais voilà, je vous attendais là ! admettons que la majorité silencieuse « proclame haut et fort etc etc… », admettons. Vous réalisez ? elle ne serait plus silencieuse, la majorité silencieuse !  c’est la cata ! le boulot d’une majorité silencieuse, c’est, – 1) d’être majoritaire (facile, suffit d’être les plus nombreux) ; 2) de la fermer !  ce qui l’empêche ipso facto de s’exprimer.

C’est clair, la majorité silencieuse, est silencieuse, comme la capote, anglaise,  ou Réaumur, Sébastopol : c’est étudié pour.

Tibert

Et voilà pourquoi votre fille est muette

Dans une dépêche journalistique pourtant fort sérieuse (dépêche journalière du Monde) je lis ça… :

« la discrimination religieuse en France a pour résultat que le revenu moyen des immigrés musulmans est de 15 % inférieur à celui de ceux de religion chrétienne, selon une étude américano-française publiée lundi et menée auprès d’immigrés sénégalais de seconde génération« .

… (?) (mouches au plafond… (bzzzzzzz…) la discrimination religieuse… la discrimination religieuse ! la discrimination religieuse : on donne plus d’argent aux chrétiens sénégalais qu’aux musulmans de la même eau ? où ça ? où faut-il s’inscrire pour faire la queue ?

C’est assez dingue, en quelque sorte. Faisons un parallèle : on est en train de nous expliquer que la discrimination culturelle chez les habitants de Romorantin fait que les diplômés Bac+5 ont des revenus supérieurs à ceux des titulaires du seul Certificat d’Etudes.

Souhaitons que le gouvernement mette rapidement fin à cette insupportable injustice.

Tibert

Je lis ça…

… et ça mérite qu’on le relaie.

Dans le Parisien, ce témoignage : « Le harcèlement quotidien des chrétiens de l’église St Jean-Baptiste à Avignon« . Je mange du porc au lait, de la viande le vendredi, je ne fréquente pas ce genre de lieux, non plus que les tapis de prière 5 fois par jour, ni rien de tel, mais si l’on admet que les tapis de prière fonctionnent, alors pourquoi faudrait-il qu’on laisse attenter à la liberté religieuse non-musulmane, puisqu’il s’agit de ça ?

Ohé de chez SOS-machin, ohé la LDH, les bonnes âmes de toutes les causes allogènes, il y a là une cause bien de chez nous. Et tiens, la police, que fait la police ?

Tibert

Kalachnikov en plastoc

Un entrefilet marrant, tiens ! depuis que le Figues-haro a décidé de me snober parce que je m’obstine à ne pas vouloir payer pour consulter sa prose électronique, je me suis rabattu sur « Le Parisien-aujourd’hui en France », au contenu rédactionnel pas très éloigné. Et voilà ce truc – à Bobigny, la police gaule des trafiquants, mais la justice les relâche ! je cite :

« Trois kilos de cannabis et de cocaïne, 5000 euros en liquide, une kalachnikov et des munitions ont été retrouvées au domicile d’un trafiquant de drogue présumé. Mais l’homme a été libéré le 12 novembre par un juge des libertés et de la détention qui estimait… »

… qui estimait sans doute que la kalachnikov et ses munitions étaient destinées à une séance de tir au pigeon d’argile en fosse olympique. C’est de notoriété publique, à Bobigny la kalachnikov se porte couramment en bandoulière, pour aller au marché, pour amuser les bambins… nul besoin d’en faire 6 caisses (de munitions). Bof, une kalachnikov… une mitrailleuse lourde, bon, d’accord, ouais, ça le ferait peut-être.

On se perd en conjectures, dans les milieux bien introduits, et les flics l’ont mauvaise. Le juge des Libertés aurait-il oublié qu’il est aussi juge de la Détention ? ou bien regarderait-t-il trop les séries états-uniennes ? pense-t-il être au pays du Premier Amendement, de la possession légale d’armes de guerre et de la NRA, la National Rifle Association ? « objection, votre Honneur« , comme on dit là-bas en VF.

Mais rassurez-nous : on l’a confisquée, au moins, la kalachnikov ?

Tibert

Vrooooooooar, brrrroooooouuuum, le retour

Je découvre dans un article assez circonstancié et bizarrement plutôt bien écrit – il s’agit de nouvelles dispositions réglementaires concernant les 2 roues – que, je cite :

« à compter du 1er janvier 2011, le conducteur d’un cyclomoteur débridé devra payer 135 euros. Selon une étude de sociétés d’assurance (…) 50 % des cyclomoteurs accidentés sont débridés. Les vendeurs de cyclomoteurs sont passibles depuis le 1er janvier 2006 de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende en cas de débridage d’un cyclomoteur. »

Bon, ça ! enfin les « mouches à merde » qui vrombissent dans les rues de nos villes, pots d’échappement en folie qui déchirent le silence et détruisent les tympans, jeunes avec casque sous le bras qui naviguent sur leur BB-102 customisé aux alentours de 75-80 km/h vont se voir verbaliser, ou du moins, acceptons-en l’augure !!  On n’en pouvait plus de ces agressions sonores et de cette impunité (*).

On pourrait d’ailleurs se demander pourquoi les assureurs couvrent les propriétaires d’engins débridés ? débridé => pas assuré ! c’est logique, non ? je me trompe, là ?

Et puis on constate que les vendeurs de cyclomoteurs sont, depuis bientôt 5 ans, dûment prévenus de ce qu’ils encourent – 2 ans de tôle, mazette ! – s’ils vendent leurs pots infernaux et illégaux aux débrideurs fous et voués à la surdité. Vous comme moi devrions pouvoir citer des dizaines de ces commerçants condamnés pour ces faits : si 50 % des cyclomoteurs accidentés sont débridés, ils ne se sont pas débridés tout seuls. On admire ici l’efficacité et le respect de La Loi.

Enfin, cerise sur le gâteau, je re-cite :  » Le code de la route limite la vitesse des cyclomoteurs à 45 kilomètres/heure mais le débridage – qui est illégal – permet d’atteindre des vitesses beaucoup plus élevées. »

Vous voyez cette formulation ? « mais le débridage – qui est illégal – permet gnagnagna… »  : incidemment, notez bien, entre tirets, vous remarquerez, on vous le précise, le débridage est illégal. Illégal : pas interdit.

Tibert

(*) non, je blague, là, ça va continuer comme avant,  on est en France, zut quoi.

(**) J’ai comme l’intuition que les mob’s débridées sont plus que les autres impliquées dans les accidents.

Clients usagés

On l’annonce dans les rubriques économiques : le chiffre d’affaires d’EDF a augmenté de 9,5 %. Réjouissons nous : cela fait +9,5 % pour les caisses du Comité d’Entreprise d’EDF, dont la CGT tient très rigoureusement les cordons, vous pensez bien (*).

Remarquons que n’importe quel pékin moyen ferait aussi bien, sachant que la clientèle est captive et les tarifs fixés par décret. Même moi, peu commerçant, vous vous en doutez, si vous êtes forcé de vous fournir chez moi et qu’un flingue dans le dos vous dicte les prix, je pourrais le faire ! c’est dire.

Mais mon propos n’est pas là, je me doute bien que notre glorieuse EDF, ce phare dans la nuit, etc etc… non, je lis cette réaction d’un lecteur : « La gestion privée des services publics est une calamité pour les « usagers » devenus des « clients » constamment maltraités qu’il s’agisse des compagnies des eaux , d’autoroutes, de gaz d’électricité. » Ceci m’interpelle quelque part, c’est-à-dire au niveau du vécu !

Car disons-le, le distinguo client / usager est une vieille lune ! on vous raconte des histoires à la gomme, du style « usager : parce qu’on est utilisateur d’infrastructures destinées à l’ensemble de la population ». « Le billet de train vous donne un droit d’utiliser les services et infrastructures de la SNCF », etc etc. Certes, et il me donne aussi le droit de voyager !! j’achète une prestation : un voyage. Je suis un client. Et dans les adages anglo-saxons, il est dit : « le client est roi ! » ; « customer before profit » (tu parles !).

Tenez : je vends des godasses, à l’enseigne « Le pied c’est ici » sur le marché de Noeud-les-Ormes. J’ai un éventaire pliant, avec un vélum pour la pluie et le soleil, des tréteaux, une sono badaboum badaboum, etc.

– C’est destiné à l’ensemble de la population, je veux ! venez tous acheter chez moi.

– je vous autorise à utiliser mes infrastructures (éventaire, vélum…) et à écouter ma « musique », si l’on peut dire.

– Je vous vends un service : la fourniture de chaussures à votre pied (ou aux deux, si vous y tenez).

– Vous êtes donc mes usagers !! du coup, droit de grève, service public, comité d’entreprise, avantages acquis, retraite à 35 ans… tiens, je sens que je vais faire bientôt une manif’, pour m’échauffer.

Tibert

(*) « Avantages acquis », qu’ils disaient.