Des magots

Oui, démago, tel est le qualificatif que je placardais l’autre soir sur le plastron de Mme Royal, qui était invitée au Canard Télévisé de la 2, je crois, si je ne m’abuse, et questionnée par Mme Laborde. Démagogique, car elle martelait son message sur les milliards de cadeaux sarkoziens aux riches (le « paquet fiscal »), avançant qu’avec ces sous on pouvait régaler les salariés modestes d’une prime pour l’emploi plus substantielle.

Elle y allait même d’un couplet sur un super-riche à qui le Ministère des Finances, dans le cadre de ce fameux « paquet fiscal », avait fait un chèque de 7 millions d’euros.

Voilà donc notre Ségo la Melloise retombée dans l’ornière des incantations habituelles de la Gauche, avec les vieux thèmes de l’assistanat et de « faire payer les riches » (kif-kif PCF), ayant jeté aux orties ses prétentions à moderniser son parti.

Je puis lui rappeler gentiment que le « paquet fiscal » ne fait qu’essayer de dissuader les super-riches de foutre le camp en Belgique, Suisse, Italie… où le Fisc les matraque moins ; donc, soit on continue à les pressurer un maximum, et ils détalent, donc rentrées fiscales nulles, soit on édicte des règles plus réalistes, compatibles avec celles des états voisins, et ils restent, d’où rentrées fiscales… et si l’on édicte des règles, on les respecte, c’est le B-A-BA d’un état de Droit : donc s’il faut rendre 7 millions à quelqu’un, c’est qu’on les lui doit ; eh bien on les lui rend : au fait, si on lui a rendu tout ça, combien lui avait-on pris ?

Deuxio, la prime pour l’emploi c’est de l’assistanat, encore de l’assistanat, eh oui. Qu’une rallonge de cette prime donne du « pouvoir d’achat », certes, mais c’est toujours du replâtrage ponctuel. Qu’on s’attaque donc, chère Mme Royal, aux vrais problèmes structurels qui plombent le pouvoir d’achat : les circuits de distribution obscurs et pleins de fuites, les entraves à la concurrence, les fromages injustifiés, les ententes illicites, les numerusses claususses (il y en a plusieurs, donc…), les étiquettes imposées par les fabricants… et tiens, comme le cite Mme Lagarde, la Ministre de nos finances, qui boit de l’Orangina, pourquoi justement la bouteille d’Orangina est-elle 20 centimes plus chère en France qu’en Allemagne ? hein ? pourquoi ? on va instituer une prime à l’Orangina pour les revenus les plus modestes, c’est ça la solution ?

Tenez, la même Mme Lagarde nous annonce des efforts pour débloquer la concurrence et assainir les circuits du commerce : voyons et attendons. Si c’est autre chose que du pipeau, ça pourrait marcher, et nous procurer du « pouvoir d’achat », du vrai, pas une aumône.

P'tits dèj' sexuellement explicites

Une très vieille quête de l’Humanité a pris fin, et nous voilà enfin maîtres d’un truc super important, super rageant, qui a causé des torts considérables à des tas de gens, provoqué des guerres, des femmicides etc. On va enfin pouvoir procréer des garçons quand on voudra, des filles pile poil comme on le souhaite. Cette étude britannique nous en révèle les secrets : bouffer des céréales au p’tit déj’ (la nana, hein, pas le gus ; lui peut se taper des harengs baltique ou un bol de cahoua, aucune importance)  permet d’obtenir des garçons ; on en déduira aisément que ne pas en bouffer oriente du côté des filles. Plus généralement, une feuille de salade arrosée d’un trait de citron : fille ; du lard à l’huile arrosé de beurre fondu : garçon.

Le tour de main – si l’on me passe cette métaphore – car il y en a un, c’est que c’est au moment de la conception que l’alimentation est déterminante ! Donc, mesdames, quand votre mari vous fait des guili-guili sous la table de la cuisine, et que vous prenez votre bol de thé, sautez, selon le résultat recherché, soit sur les corn flakes arrosés de miel (deux oeufs au bacon, avec saucisses et haricots peuvent faire l’affaire également), soit sur le yaourt à 0%. Le problème, car il en reste un, c’est que votre Jules n’a pas forcément les mêmes espérances : s’il vous arrache le paquet de céréales des mains, menacez le de le priver le de gâterie.

Craintifs investisseurs

Il est bien évidemment question partout sur nos feuilles de choux, électroniques ou en papier, de la hausse du prix du pétrole brut, toujours plus haut, plus haut, etc. La faiblesse du dollar, n’est-ce-pas, pousse les investisseurs à acheter du pétrole comme bas de laine, comme moi j’achèterais des pâtes, du riz et des kilos de sucre. Nous avons déjà pu faire remarquer finement que ces cons d’investisseurs n’avaient qu’à utiliser des Francs suisses, monnaie stable que je ne vous dis que ça, ou des z’Euros, qui montent parallèlement au brut pétrolier comme des écureuils au noisetier. Tenez, lisez donc sur Yahoo-France cet article terriblement bien documenté, c’est édifiant. J’en cite effrontément la péroraison :

« Simultanément, les investisseurs ont aussi réagi à la résurgence de perturbations sur les approvisionnements de brut, notamment au Nigeria où deux oléoducs appartenant au groupe pétrolier Shell ont été attaqués. La perte de la production est estimée à 169.000 barils par jour.

Par ailleurs, les investisseurs ont pris en compte les risques liés à une grève prévue dans la raffinerie écossaise de Grangemouth et du conflit social dans des terminaux pétroliers français« .

Mais quelles mémés craintives, ces investisseurs ! Attention, le neveu de ma concierge, qui bosse comme cariste chez Total à Donges, a pris un gros rhume, et à son avis (à ma concierge) ça va tourner en bronchite : encore un arrêt maladie en perspective, ça craint un max !! Vite, courez chez Mammouth acheter un plein caddie de barils de pétrole brut !! Et quand le neveu de ma concierge aura repris le boulot, que le piquet de grève de Fos sur Mer aura fini sa tournée de pastis, qu’est-ce que vous allez faire de tous vos litres d’huile, mémés ? faudra acheter massivement des patates pour faire des frites, ça va faire monter le cours de la Bintje !!!

Charles est bien mort

Cinoche, huitième art : parmi les oeuvres que j’affectionne tout particulièrement, il est des classiques comme Amarcord, La grande bouffe, Casque d’or… que j’ai pu voir et revoir à satiété ; un jour sans doute, quand tous les Mickeys auront été réédités en Haute-définition, les Studios Duschmoll nous les sortiront en copie neuve relookée et en DVD-blueray, mais je m’en fous… et d’autres qui m’ont laissé des souvenirs éblouis, mais devenus introuvables, perdus désormais dans l’anonymat des pellicules quelconques. Par exemple Bof ou l’anatomie d’un livreur, de Faraldo, Confidences pour confidences, de Thomas, Charles mort ou vif, de Tanner.

Charles mort ou vif : le DVD figurait – faisait de la figuration – dans les rayons, à la médiathèque de ma ville ! je me suis empressé de le réserver, et me suis organisé une séance cinoche du soir : disons qu’il a fallu 2 séances pour en venir à bout ; ayant calé 20 minutes avant la fin pour cause de fatigue extrême, je me suis attaqué le lendemain au morceau restant, tel Sir Edmund Hillary donnant l’assaut à l’Everest depuis le camp IV.

C’est avec tristesse que j’ai constaté combien ce qui m’avait ému, exalté, subverti lors de ma première vision de cette oeuvre m’a paru niais, faux, artificiel, ridicule pour tout dire. Les thèmes post-soixante-huitards étalés sans aucun recul, les maximes du style « soyez réalistes, demandez l’impossible« , les babas barbouilleurs et bohèmes qui balancent les voitures à la benne, s’organisent en communauté idyllique… le libéralisme sexuel, tiens comment tu trouves ma femme, elle t’aime bien tu sais… tous ces thèmes de rupture qui avaient trouvé en moi des résonances profondes m’ont laissé sceptique, froid, critique.

Quelque chose est bien mort quelque part ; et le plus triste, c’est que je ne sais pas si c’est du côté de Charles que c’est mort, ou du mien. Ou des deux.

Ces chères petites têtes blondes

Je traversais une esplanade bétonnée et grisâtre avec ma louloute ; vacances scolaires débutantes, la marmaille traînait dans les rues, et nous avons pu observer le manège de 4 « jeunes » dont l’un, plus petit, se faisait sadiser, rudoyer, par l’un des grands, les 2 derniers commentant paisiblement la scène. Age ? dans les 13-14 ans, sans doute des 4ème. L’un des « arbitres », à haute et intelligible voix : « … pas tirer ta mère ! ».

Intéressante perspective, pour un jeune ado, que de « tirer sa mère » ! Oedipe bien tardif, autant qu’inceste abominable entre tous. De simples mots ? sans doute, mais pourquoi ces mots de sexe mécanique ? tant pis encore une fois pour les femmes, simples trous à boucher, même « sa mère ».

Tiens, pour vous remonter le moral : cet article assez éloquent sur la révolte sage d’élèves du 9-3, qui écrivent pour crier « au secours, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, on ne peut pas bosser dans vos boîtes, faites quelque chose ! « . L’Inspecteur en question n’y peut rien, bien évidemment : ce n’est pas avec 2 vigiles de plus qu’on va résoudre la question.

Au passage, les missives à Monsieur l’Inspecteur réclament des moyens, plus de moyens… consternante rengaine : des moyens, il n’y en a pas, et il y en a de moins en moins. C’est une époque de serrage de ceinture ; on a eu les 30 glorieuses, nous entrons dans les 10, 15… pouilleuses. D’ailleurs, les écoles privées, avec les mêmes moyens, ne connaissent pas cette atmosphère de guerre civile. Redisons-le donc : il est des pays où l’enseignant, devant 40 gamins, parle dans un silence attentif et respectueux, et sans vigiles derrière la porte. Ce n’est donc pas une question de moyens. C’est une question de morale ambiante.

Papam subway visitum

Il paraît que le papam est à New-York, la « Grosse Pomme », et même qu’il a pris le métro – on lui a sûrement recommandé « pour votre sécurité » de monter de préférence dans la rame près du chauffeur, surtout le soir !! Bref il fait son folkhlore là-bas, robe blanche et petite calotte, discret rappel que c’est lui le chef de La Calotte, la vraie.

Et il se repend, notre papam, il est tout marri car il y a eu tant de prêtres pédophiles aux USA -ailleurs aussi, d’ailleurs – et que ça fait non seulement désordre, mais aussi parce que ça fout en l’air des jeunes vies. Ah c’est bien regrettable, pas joli-joli… tout de même, des ecclésiastiques pédophiles, qui l’eût cru ?? des hommes, certes, mais des hommes de Dieu !!

Eh bien moi, simple laïc, j’ai une idée, que je soumets au papam, parce que, des fois qu’il lirait mon blog, allez savoir, il paraît qu’il est fort instruit, et parlerait moult langues. Bon, voilà : sachant que les femmes ne sont pratiquement jamais – sauf cas rarissimes, Outreau par exemple – soupçonnées de pédophilie, why not, hein, pourquoi pas, bon sang, respecté Saint Père, ordonner exclusivement des femmes ?

C’est une idée simple ; il existe d’ailleurs des femmes pasteurs (pasteuresses ?) à la grande satisfaction des Protestants. C’est une affaire qui marche ; et, soyons francs, les surplis brodés, les dentelles, les colifichets, les chapeaux fantaisie que portent les ecclésiastiques dans l’exercice de leurs fonctions, tous ces accessoires décoratifs iraient bien mieux à des femmes, ça fait plus naturel. La soutane, d’ailleurs, ce n’est jamais qu’une robe maquillée.

Bénéfice secondaire non négligeable, il y aurait largement plus de vocations sacerdotales, car, c’est bien connu, le dimanche les hommes sont en général au bistrot en face de l’église quand leurs régulières font leurs dévotions : elles sont bien plus pieuses !!

Prêtresses, Evêques, Cardinales bientôt… allons au bout de notre logique, vénéré Saint-Père : une papesse, mais oui, une papesse !! ça s’est déjà vu ! Jeanne II, ça s’impose. Pour le coup, nous saurions si la légende est vraiment une légende, qui voudrait qu’on vérifiasse « in situ » la masculinité du papam dès son élection acquise… vraiment, sans rire, il paraît que le cardinal le plus valide et le moins myope doit vérifier de visu (tâter peut-être ? allez savoir…), puis confirmer à ses pairs que, pas de problème, « duos habet, et bene pendentes » : il en a deux, et bien descendues ; il peut donc être pape.

Encore la bagnole

Il existe une entité (*) – nommé « Stop autoroutes« . C’est un collectif de couleur Verte opposé, comme on peut le supposer, non pas à la présence de sauce tomate dans le véritable cassoulet, mais aux autoroutes. Et ce collectif Vert ne veut pas de l’autoroute en projet sur Pau-Langon, autoroute déjà baptisée « A65 » et bien évidemment à péage. Elle permettrait, selon ses partisans, de relier commodément Pau à Bordeaux. Autoroute assez dévastatrice, selon l’article dudit collectif, repris par Le Monde de ce jour.

Bon, soyons clairs, comme disent les politiciens – dans la même logique il n’existe pas de liaison commode entre Bar-le-Duc et Poitiers, c’est très très dommageable et il est donc  absolument indispensable qu’il y ait une autoroute Bar-le-Duc / Chatellerault, qui rejoindrait le barreau autoroutier existant vers Poitiers. Et si on y va comme ça on couchera tous bientôt à moins de 100 mètres d’une ou plusieurs autoroutes, ce sera super.

Moi j’ai deux remarques, si je puis me permettre, et ce blog me le permet, donc…

Premio, il suffit de regarder 2 minutes une carte routière pour constater qu’une petite bretelle Pau-Orthez-Dax-Castets permettrait de relier Pau à l’autoroute A63 qui file vers Bordeaux. Ca ferait 235 km en tout jusqu’à Bordeaux, contre environ 200 avec cette fameuse A65. Soit 17 % plus long, une paille pour les dévoreurs d’asphalte, et puis s’ils veulent des péages, ils pourront continuer.

Deuxio, au lieu de bousiller le paysage à grands coups d’autoroutes, si l’on utilisait plus intelligemment l’existant, hein ? il y a plein de nationales, départementales, magnifiques, dangereuses, mal entretenues, pénibles, c’est selon ; et elles sont susceptibles d’aménagements, améliorations, corrections nombreuses et variées : non pas du « cosmétique » sur les voies existantes, comme on se contente de faire d’habitude – des rond-points, des radars, des zébras, des ralentisseurs, des vibreurs, des lignes blanches continues, des panneaux 30-50-70-50-30-70-90-50- (je ne continue pas, vous saisissez le propos) – mais des aménagements susceptibles de sécuriser le trafic et de le fluidifier : suppression des points noirs, rectification des virages dangereux, élargissement là où c’est faisable, contournement d’agglomérations… certes ce ne serait pas rentable pour les sociétés d’autoroutes, mais vous savez ce qu’on leur dit, aux sociétés d’autoroutes ?

Troisio, si les gens arrêtaient de vibrionner ? aller de Pau à Bordeaux, soit, mais pour quelle bonne raison ? au prix actuel du fioul, un coup de fil pourrait peut-être faire l’affaire ?

Tiens, le prix du fioul… je vais vous concocter un billet là-dessus bientôt, ça mijote. tenez, cette politique stupide qui a avantagé connement le fioul au détriment de l’essence et des GPL, GNV… bref le gaz. D’autres pays utilisent massivement le GPL, alors que chez nous le GPL vivote lamentablement. Résultat, on importe du fioul russe, on a des moteurs tous plus bruyants les uns que les autres, et ça pue.

(*) entité : « ce qui constitue l’essence d’un être » selon le dico. On tombe ici, avec cette simple phrase « Il existe une entité », sur le célèbrissime débat philosophique concernant l’existence et l’essence. Putain quelle profondeur ! ça vous la coupe, hein !

Numerus clausus au fromage

Hier au soir, que ne voyons-je point à la télévision nationale, lors de la séance quotidienne des informations ? Mme la présentatrice nous annonce que nous manquons de vétérinaires de campagne, et que nous devons en importer… suit un reportage in vivo sur un véto Belge installé dans la Manche (en ont-ils le droit, d’abord ? le droit de véto dans la manche ? ), lequel véto nous annonce qu’il a du boulot par dessus la casquette, une fois, et que s’il y avait quelques confrères en plus ça ne serait pas de refus.

La raison profonde de cette carence en vétérinaires de campagne, nous dit-on en substance, c’est que 1) de nos jours il y a de plus en plus de femmes dans cette profession physiquement exigeante, et que 2) tous comptes faits, la pratique de ville étant infiniment plus pépère, il n’y a plus beaucoup de volontaires pour aller vêler une vache à 2 heures du mat’ au fin fond du bocage ; on est bien plus tranquille à soigner les chienchiens à sa mémère et le minou de sa voisine.

Le même reportage sur le vif nous donne à entendre un docte spécialiste qui évoque des pistes pour sortir de cette situation dommageable : plus de places dans les écoles vétérinaires, oui certes, mais, dit-il, peut-être faudrait-il « instituer un double numerus clausus, pour les praticiens de ville et ceux de campagne…  »

Ce qui est tuant là dedans, c’est que pas l’ombre d’une seconde on ne se pose la question du pourquoi, nom de nom, pourquoi grands dieux y a-t-il un numerus clausus sur la filière de médecine vétérinaire ?

Vous connaissez, bien sûr, nous connaissons tous la réponse : parce que c’est un fromage, et qu’en matière de fromages la France est championne du monde : toutes les professions qui ont un peu de « poids », d’influence, de pouvoir de blocage, bref le bras long, se protègent, c’est à dire protègent leur fromage. Tant pis pour les besoins du marché, il faut que ça reste bien juteux, donc qu’on soit peu à se partager le gâteau. Et on verrouille.

On n’a donc plus de médecins, encore moins de spécialistes, il faut attendre 3 mois pour consulter un ophtalmo, la majorité de nos toubibs de campagne sont maintenant Libanais, Roumains, Ivoiriens… les taxis au compte-goutte, les pharmaciens surtout pas de pharmaciens en trop, les vétérinaires à doses homéopatiques, les notaires les hussiers les avoués… chacun son fromage et son petit groupe de pression pour le protéger.

En revanche on n’a pas de numerus clausus sur les BTS d’action commerciale ! ni sur les CAP de couture… ce ne sont donc probablement pas des corporations bien influentes, encore moins des receleurs de fromages.

Monte, flamme légère…

Tout immatériels qu’ils soient, les symboles meurent aussi. Non de leur propre initiative (d’ailleurs, si ça ne tenait qu’à moi, de ma propre initiative… je passerais bien mon tour) mais simplement parce que ce qu’ils incarnent a fait son temps. Si CL, le symbole du chlore, est aussi immortel que son patron, il n’en va pas de même des symboles créés de toutes pièces par les humains : ils finissent tous à la trappe.

Bon, après ce préambule ampoulé et vaseux, je vous parlerai des symboles olympiques : les anneaux, la flamme. Quoi d’autre ? rien, on a fait le tour des symboles olympiques.

Les anneaux ont été biaisés, pervertis en menottes. Et puis ça rappelle furieusement une marque de bagnoles. Encore une pub’ déguisée, quoi…
La flamme, olympique elle aussi, prend le bus, le bateau, l’avion… disparait, réapparait, s’éteint, se rallume, quand et comme les sportifs et musclés gardes du corps chinois en survet’s bleu céleste le décident, que ce soit à Paris ou San Francisco. C’est du n’importe quoi, ça tourne à la guignolade ; et quand les symboles font ricaner, on peut les jeter aux orties, c’est qu’ils ont fait leur temps.

Disons-le tout net : les Jeux Olympiques, ça a peut-être eu de la gueule dans les temps anciens, mais on n’y était pas. Ca a sûrement eu de la gueule dans les premières moutures, et on a pu se réjouir de voir Hitler maronner à cause de la supériorité d’un sprinter noir, et du fait que même les pays modestes ont le droit d’y envoyer des sportifs méritants, quitte à ce qu’ils fassent juste un sympatique petit tour.

Mais c’est juste une grosse foire maintenant. Horriblement coûteuse, bidon, complaisante, dopée. Ridiculisée par les nageuses Est-Allemandes moustachues, les sprinters bodybuildés aux anabolisants, les sponsors tous plus envahissants les uns que les autres. Et dangereuse en plus, depuis que des fadas ont entrepris d’y semer la mort, comme à Munich ou Los Angeles.

Personnellement, je me suis réjoui que Paris se soit fait recaler pour accueillir les prochains JO : pas mal de soucis, d’argent et d’emmerdements épargnés. Et puis, si j’étais le maire de Londres, future capitale de ce sport-foire, je dirais stop, on passe notre tour, et puis si on arrêtait ce cirque ? ça a été beau, mais ça ne l’est plus.

Taxi bémol

Une ânerie à l’état cristallisé, un diamant d’ânerie : le projet concernant les taxis parigots.

A vrai dire, les « syndicats » de taxis ont bien joué le coup, façon contrôleurs du ciel, SNCF, routiers : faire suer tout le monde a bien fonctionné. Notre super-équipe gouvernementale en a vaillamment tiré les conséquences, et donc :

– on renvoie les taxis-motos au marché noir, alors que ça marchait mieux que les taxis-bagnoles.

– on crée une voie « espéciale » pour les taxis sur Paris-Roissy !! Débile, n’est-il pas ? moi, tout connement je mettrais sur la voie réservée en question des bus à bonne cadence – 6 à l’heure, par exemple – et je ferais la navette Roissy-Porte de la Chapelle, disons pour 8 euros, et dépoterais mes passagers juste là, au pied du Métro, des taxis et des bus parigots. En ces temps de pouvoir d’achat chatouilleux, ça serait bien vu, au lieu de se claquer 50 euros de taxi. Ca ne serait pas bien vu des taxis ? ah mais c’est pour qui, ces arrangements ? pour arranger les visiteurs, ou pour faire plaisir aux taxis ?

– on continue à mettre la tête dans le sable, tels les autruches de la pampa amazonienne : donc, reprenons…
* Il EN MANQUE PLEIN, DES TAXIS !

* ILS SONT NETTEMENT TROP CHERS !

* C’EST UN SERVICE MALCOMMODE ET ELITISTE !