Retiens la nuit

Libé nous informe gravement que les noctambules parisiens se plaignent, pétitionnent, car selon eux les nuits parisiennes sont menacées. Vous avez ici à droite (un peu plus loin) encore un peu plus loin ) encore, encore ) allez un effort etc…)))))  le lien qui, le lien que, le lien vers l’article de Libé.

Personnellement, je me fous que des gens qui ne travaillent pas le matin passent leurs nuits à faire la fête. C’est leur droit le plus strict. Le hic c’est que ces mêmes « teuffeurs » nocturnes n’ont pas la même conception de la liberté que moi : moi je leur fous la paix, mon sommeil, mes tentatives de sommeil plutôt, ne les perturbent pas, je pense ; réciproquement, on ne peut pas en dire autant ! ce serait pourtant la moindre des politesses.

Tant qu’on n’aura pas assuré la réciprocité des égards – ils font la fête en liberté, moi je dors en paix – toute tentative de conciliation sera vaine. Pour mémoire, je passe régulièrement du côté de Chénerailles, dans la Creuse ; il y a une discothèque à quelques kilomètres du bourg. En rase campagne. Seuls les crapauds les chouettes et les criquets sont empêchés de dormir : moi ça me va très bien. Que les fêtards nocturnes parisiens aillent donc faire du bruit dans la Creuse, et loin des bourgs de préférence. Ca va devenir un département super-branchouille, la Creuse.

Tibert

Scénario convenu

Une cité de Fréjus (de La Garenne-Brelan, de Neuneu-les-Mimines, de Tagada-sur-Mer) a rejoué hier le scénario 12 bis légèrement modifié pour ne pas lasser les spectateurs : un « jeune » (cette fois, variante, le Figarôt ose donner le blaze du jeune homme) fuit un contrôle de police – sa moto est hors-la-loi – et se tue à vouloir jouer les cascadeurs. Révolte populaire donc dans le droit fil du scénario, flics malvenus, contrôles non tolérés, inadmissible, émeute, magasins incendiés, gnagnagna, on connaît. Petite coquetterie du scénariste :  » les policiers ont alors envoyé des grenades lacrymogènes, sans pouvoir pénétrer dans la Gabelle« .

Aveu d’impuissance donc. On peut rien faire, chef.

Bon… comme on dit familièrement, «  on fait quoi, là ?  » on attend anxieusement des initiatives. Les territoires perdus de la République, tout ça… kärcher… zones de non-droit… blah-blah-bla.

Paroles, paroles, paroles, chantait Dalida.

Tibert

Rien voir, rien savoir

Libé s’interroge gravement sur « les remplaçants d’Edvige ». Les fichiers que la Police, patiemment, fil à fil, tente de constituer pour fonctionner moins empiriquement. Des fichiers d’individus, et de leurs caractéristiques, car qu’est-ce qui caractérise un individu ? heu… sa taille ? sa corpulence ? la couleur de peau, de cheveux ? des yeux ? et son histoire ! important, son histoire.

Je fus fiché, je le sais. Les Grandes Z’oreilles de la République, en des temps bien reculés. Et peut-être le suis-je encore, à l’insu de mon plein gré, c’est le cas de le dire. Fiché, en tout cas, c’est sûr, chez un certain nombre de revendeurs  de soupe, envoyeurs compulsifs de catalogues d’articles marchands supposés cibler pile-poil leurs victimes : celles qui, ayant fait l’erreur d’acheter une cafetière, vont se voir proposer une théière, un arrosoir, des moufles, un voyage aux Seychelles…

Mais nous nageons en pleine irréalité, à propos de ces fichiers,  je le pense et le dis. Nous flottons dans l’Ether, les Limbes, rejoignant l’exemplaire débat des « statistiques ethniques » : « ethnique » ! mot moche, mot maudit. « Racial » : à rayer du dictionnaire. « Ethnique » : caca. On nous le dit : il est malsain de caractériser, dangereux de catégoriser. Nous sommes supposés INCOLORES et INODORES. Mettons nous bien ça dans la tête, nous assène-t-on, nous sommes tous pareils, indifférenciés, le ziva violent de Créteil et le retraité sans histoire, Al Capone et Louis Pasteur, Arlette, Goering, Coco Chanel et l’Abbé Pierre. Incolores et asexués.

Question : comment décrire une bagnole, quand on n’est pas connaisseur, façon « Un coupé Rosengart 1927 gris souris »  ? ben… la forme, la couleur… et oui, évidemment, la COULEUR. La couleur (et le sexe, eh oh, le sexe, important aussi), c’est une caractéristique physique simple, évidente, discriminante.

– Ah voilà : discriminant ! tout est dit !

Bon, sachant qu’une Police sans fichiers c’est une bataille d’Africains (*)  dans un tunnel à coups de charbon, qu’inscrire ? qu’écrire ? « race » c’est atroce… « couleur » c’est incorrect… « origine géographique » : ça vous va comme ça ?

Tibert

(*) J’ai bon, là ? « africain », c’est correct ?

De trop zélées élues

Non, je ne gloserai pas sur le nonos-Frédéric Mitterand que le FN a déterré et ne veut plus lâcher : n’ajoutons pas à la dérive états-unienne qui veut qu’un homme politique soit d’abord blanc-bleu dan son slip et exempt de toute pensée impure . Notre tradition, qui est sensée, saine, gauloise, considère que la capacité à gouverner n’a aucun rapport avec les goûts et les pratiques en matière de sexualité – la seule exigence, normale, c’est qu’on n’ait pas affaire à un hors la loi ! Exit donc cette polémique truquée, foutons la paix au ministre de la Culture.

Ici j’attire votre attention sur un entrefilet du Figarôt, selon lequel « une élue française » et son fils… ont été gaulés par les flics anglais car à la sortie du ferry vers l’Angleterre on a trouvé dans leur camionnette 16 clandestins vietnamiens planqués derrière des paquets de nouilles et de crevettes. Bien évidemment on a renvoyé lesdits Vietnamiens de l’autre côté du Channel, et la malchanceuse « élue » a un gros ennui sur les bras.

Elue de quoi ? eh bien, je cite, « Mme X, conseillère municipale à Lumigny-Nesles-Ormeaux en Seine et Marne, près de Paris »… voilà ! sachant qu’il y a 36.000 communes en France, et plus de 150.000 conseillers municipaux (« conseillères municipales et conseillers municipaux », diraient connement nos z’habiles z’orateurs), ça fait un gros potentiel de passages clandestins vers la Grande-Bretagne ! du moins si ça se passe sans encombre.

Question : comment le Figarôt a-t-il déterré cette information de conseillère municipale à Trigouillon-Les- Ramures ? c’est une information capitale, ça ? c’est utile à la bonne compréhension du dossier ? les milieux autorisés se perdent en conjectures sur l’activité des (adjointes et des)  adjoints aux maires en Seine et Marne, « près de Paris ».

Tibert

Nuit blanche et paisible

On nous annonce que Paris organise cette nuit du 3 au 4 octobre une nouvelle « Nuit blanche ». N’étaient les aménagements d’horaires et de moyens mis en oeuvre par la RATP, et les inévitables « installations » fumeuses, sculptures absconses et pets artistiques saupoudrés ici et là dans le paysage parisien, on pourrait dire : Encore une nuit blanche ? ! Ma voisine du dessus, mon voisin d’en dessous, le chien d’à côté, les motos aux pots trafiqués en toute illégalité et toute impunité, s’occupent de me faire passer de nombreuses nuits blanches. Pas besoin d’en rajouter… merci toutefois au maire socialiste de Paris pour cette initiative branchouille et bruyante : tant qu’à ne pas pouvoir dormir, autant qu’il y ait une bonne raison.

Pendant ce temps, loin de Réaumur-Sébastopol, au dessus des champs, quelque part au milieu de l’Auvergne, les vaches rêvent sous les noyers, une chouette hulule, presque rien ne bouge. Ici aussi la nuit est blanche : on peut admirer plein d’étoiles, et c’est la pleine lune, superbe !

Tibert

Arithmétique du suicide

En dix-huit mois, vingt-quatre suicides de salariés chez France Télécom, « FT », la vieille boîte, les deux « TT » des PTT, l’ « opérateur historique » – et abusif – qui s’est longtemps vécu incontournable, et se retrouve en proie à la vie normale d’une entreprise normale : n’existant plus de par une volonté supérieure, étatique, il ne lui est plus possible d’invoquer un monopole disparu ; il lui faut survivre, se mesurer à la concurrence… bref : bosser.

Référons nous aux statistiques des suicides en France : pour 100.000 salariés, FT a donc eu droit, si l’on peut dire, à 16 suicides par an, soit 16 pour 100.000. Comparant ce taux aux statistiques nationales, soit 16,2 pour 100.000 habitants, on devra constater que – macabre décimale – si l’on néglige le 0,2 suicidé de moins, le taux de suicides chez FT reflète fidèlement celui de notre beau pays, toutes populations confondues.

Bien évidemment, ce qui fait ici problème, ce sont les motifs, pas les chiffres. Les 16 suicides annuels et globaux de nos concitoyens se réclament de mille et une bonnes raisons, les maux d’amour, le fric, le fisc, la maladie, l’ennui, l’alcool, les phases de la lune, et n’oublions pas les suicides avec deux balles dans la nuque… tandis que chez FT, c’est le boulot, le boulot, le boulot.

Qu’a-t-il donc de si délétère, ce boulot ? on accuse la règle de mobilité de trois ans. Vous bossez trois ans à un  poste, et hop, virez, trouvez autre chose ! trois ans vous vous encroûtez, trois ans on tourne en rond, allez allez du balai, de l’air, changez. Les militaires connaissent bien, et pratiquent depuis jolie lurette cette hygiène du « trois ans » : se suicident-ils plus qu’ailleurs ? J’ai pu moi-même constater que l’immobilité à un poste est démotivante, pénible, source de sclérose. Oui, il faut bouger dans sa carrière, c’est sain, tonique et enrichissant. Tous les trois ans ? pas forcément… mais il faut penser à bouger, et le faire.

On devra cependant constater qu’ici le jeu est biaisé, les dés pipés. Chez FT, on a du mal, on a de vieilles habitudes : pas bouger, surtout pas bouger. La contrainte jusqu’à présent imposée de changer régulièrement de postes, à effectifs constants, n’entraînerait en principe qu’un simple exercice de permutations…  le hic, c’est qu’on supprime des postes ! et là, ça ressemble furieusement au jeu des chaises musicales. Personne, évidemment, n’a envie de se retrouver comme un gland, debout, inutile, de trop, sans chaise – et sans  bureau – quand la zizique s’arrête.

Tibert

Tous coupables

Le terme est à la mode ces jours-ci : « coupables », vous dis-je. Mais non, je ne vais pas me lancer dans une glose Sarkosyo-Clearstreamo-Villepiniste – je suis ça de près mais je me tais. Non, je veux poser ici quelques aphorismes plus généraux, plus universels, en quelque sorte non circonstantiels.

Lisant un article de fond de Libé, « Notre modèle de consommation… », je trouve très culpabilisant le discours des économistes verdâtres, un peu verts ou carrément verts. Discours qui suscite des réactions de culpabilité – ce qui est le but de la manoeuvre – mais aussi des réactions de rejet violent.

Exemple 1 du courrier des lecteurs : « C’est certain, nous mangeons trop de protéine animale. On peut tous réduire ce type d’alimentation sans conséquence sur notre santé, au contraire (*). Essayons ! »

Autre exemple, le numéro 2 : « Vous nous faites chier avec vos conneries écolos. Je continuerais (sic) à manger de la viande, comme j’en ai l’habitude. »

Pas mal, hein ? tout ça pour étayer et illustrer la pensée du jour : « Dieu est mort (**), les religions, toutes plus ineptes les unes que les autres, ne mobilisent plus grand monde – sauf l’Islam, évidemment – et le nouveau dogme culpabilisant, le Dieu païen qui fait les gros yeux et gronde les vilains consommateurs et citoyens pas raisonnables, c’est La Grande Cause De La Verdure, la Planète Qui Souffre, le Réchauffement Climatique Qui Vient. »

Tout ça parce que le mental occidental a besoin de culpabilité pour fonctionner. Il carbure à la culpabilité, le gars de l’hémisphère Nord. C’est d’ailleurs ça qui risque de le perdre. Tenez, pour illustrer ce propos, l’exemple 3 du courrier des lecteurs, sur le même article (j’ai rectifié la syntaxe, faut pas pousser tout de même !) : « La bêtise de l’occident a été l’émancipation de la femme. En 2050 un pays comme la France sera peuplé par 40% d’habitants originaires du Maghreb, car la femme occidentale ne fait plus d’enfant et même celles qui les font les font avec les étrangers. La fin de l’Europe est proche tenons bon« .

Ca laisse à penser.

Tibert

(*) Curieuse phrase. Si je reformule : réduire notre consommation de viande n’aura aucune conséquence sur notre santé, bien au contraire ! ah bon.

Notez aussi le « c’est certain, nous mangeons trop de… » : et vas-y que je te culpabilise. Le soir, moi, je mange des pâtes.

(**) Dieu est mort, Marx est mort… moi-même, je ne me sens pas très bien.

Drôles de truc(k)s

chouette truc !Poursuivant notre chronique, résistant mordicus à l’envie de gloser sur l’affaire Clearstream (*), nous traitons ici des trucks. Drôles de trucs, les trucks, mais ici au Canada c’est quasiment le tiers du parc automobile, les trucks, les « pick-ups », comme on dit chez nous. Une cabine à deux ou quatre portes, une benne derrière, et tous montés en  4×4, bien évidemment. Pas très véloces ? bof, bien suffisant : les autoroutes sont limitées à 110 km/h.

On le sait, nos verts ayatollahs, nos Consciences Ecolos vomissent ces bestioles, les vouent aux Gémonies, les accusant des pires maux. Certes, pour aller de la place de l’Opéra (à Paris) au métro « Porte de Bagnolet » (toujours à Paris), pas besoin de ces engins, surtout si l’on ne transporte que son journal et un sandwich. Un vélo fait mieux l’affaire. Le métro ? oui, à la grande rigueur, mais il faut changer à Réaumur-Sébastopol, et moi j’aime pas Réaumur-Sébastopol.

En revanche, ici, dans les grands espaces… où quasiment toutes les routes sont cabossées, beaucoup non goudronnées, souvent enneigées de novembre à avril, et où les baraques se nichent au bout de chemins mal dégrossis… génial, le truck ! irremplaçable.

Et, autre utilité incontestable : la chine ! voilà : beaucoup ici, au long des rues des villes et des villages, ont pris l’habitude de poser devant chez eux les vieux ou moins vieux machins dont ils souhaitent se débarrasser. Ca se passe parfois sous forme de « vente de garage », c’est à dire un vide-grenier personnel devant sa baraque (avec des affichettes aux alentours pour ameuter les amateurs), mais c’est souvent qu’on fout tout bonnement son vieux canapé, son vélo déglingué, sa cocotte-minute cabossée sur le trottoir. Servez-vous !

Et voilà : je passe devant l’étalage de rebuts avec mon truck… chouette, une table et deux chaises pas trop abîmées, j’en ai l’usage : ni une ni deux, je stoppe, je m’empare des rebuts convoités, hop dans la benne du truck, et roule ma poule.

Bref : le truck, c’est exactement ce que j’achèterais si j’habitais le Canada. Et tant pis pour les Verts, dûssent-ils en faire une jaunisse !

 

Tibert

(*) Ma doué, quelle salade ! encore une délicieuse affaire comme sait nous en concocter la classe politique, avec des vrais-faux listings pourris, puants, nauséabonds, mais jamais, JAMAIS personne qui ait pu en avoir l’initiative. Que monsieur Lahoud ait bidouillé des listes compromettantes aux fins d’y faire apparaître monsieur Sarkosy Nicolas, c’est certainement tout ce que nous saurons de cette affaire dégueulasse, et vous verrez que les inventeurs et les tireurs de ficelles de cette magouille se tireront tous blancs-bleus de ce Rainbow-Warrior-bis. Circulez, y a rien à voir… ça a merdé, voilà tout.

Gestion de (la) m…

Juste deux points, courts, il est tôt, et le blogueur est mal réveillé, a froid, besoin d’un petit cahoua.

Premio : les toilettes « sèches » : le grand boum, le futur incontournable, la prochaine idée de taxe pour monsieur Borloo, s’il en cherche. Le « forum de Lyon » qui a lieu ces jours-ci et dont L’Hibernantion nous entretient, a ainsi installé des toilettes « sèches ». Je vous dis, et vous verrez : c’est la future contrainte morale qui s’annonce ; après le « penser correct », le « bouffer correct », le « polluer correct » : le « chier correct » !

Ces toilettes sans chasse d’eau se justifient, bien évidemment, dans les endroits sans eau. Elémentaire, mon cher Watson. Par exemple, les festivals en rase campagne, les parcs naturels… encore faudrait-il que leurs initiateurs en assurent l’intendance, soit :

– du PQ,

– de la sciure ou des petits copeaux de bois, en quantité suffisante. Faute de quoi… ça ne fonctionne pas, c’est à dire que ça devient des latrines normales : saleté, puanteur, grosses mouches.

Quant à installer ça chez soi, excusez moi, je passe mon tour. J’attendrai la taxe persuasive, la contrainte comminatoire.

Deuxièmo : choses vues au long des sentiers de rando. Je randonne, oui, j’ai cette faiblesse. Ici je traite des sentiers canadiens. C’est super, on a tout prévu : on trouve des sacs pour crottes de chiens au long des sentiers balisés. Parigots, prenez-en de la graine, vous qui, selon le rôle, laissez benoîtement votre clébard souiller le trottoir, ou zigzaguez entre les étrons au long de vos flâneries. Ici, les crottes sont ramassées, ensachées, sachez-le.

Mais… que voit-on au long des gais sentiers de randonnées canadiens ? que sont ces bruns sacs de plastique qui balisent le sol au long des parcours ? sacs noués, visiblement pas vides ? des sacs de merde, des merdes des chiens qui ont été pieusement ramassées et ensachées, puis gentimént déposées par terre, sur place. C’est pas beau, ça ?

A suivre, au long des routes et des chemins.

Tibert.

Le continent des non-bidets

Voilà, débrouillez vous avec çaAmies lectrices, amis lecteurs, butineuses et butineurs (*) de ce blog, le blogueur fou est de retour, revenu d’une plongée dans les eaux fraîches de la côte Est du Canada. Pas Dry du tout, le Canada, d’ailleurs. Humide.

Que dire ? on en dira peu cette fois-ci, pour en garder sous le coude. Entre autres, les bières servies trop froides. Mais plus tard !

Certes, Tatamagouche et Pictou valent une citattion dans un billet. Ce ne sont pas des chiens, ce sont des villes. De Nouvelle-Ecosse. De jolis noms pour des villes qui ne sont pas comme des villes, mais des rubans de maisons dispersées aux quatre coins du paysage. Ah, Tatamagouche sous le frais soleil de Nouvelle-Ecosse…

Mais focalisons-nous sur le sujet du jour : histoire de douches et de robinets. J’ai pu expérimenter : je ne comprends pas les Nord-Américains (pour les Mexicains, j’ignore ce qu’il en est) quant à leur goût pour des salles de bains uniformément mal foutues. Figurez-vous que le trône de faïence y trône généralement. Pas de « petit coin » isolé. Bon, pourquoi pas ? ça se fait chez nous aussi. Mais la douche… la pomme de la douche est perchée, fixe, à 2 mètres de hauteur. Jamais le moindre flexible, la moindre douchette mobile. Et le robinet associé ne comporte pas de réglage de pression d’eau : juste fermé / ouvert, plus ou moins chaud en tournant la manette. Imaginez donc vouloir vous laver les pieds, les fesses, que sais-je ? vous vous mettez à poil, vous montez dans la douche, et, habilement, vous ouvrez le robinet en vous tassant sur le côté de la cabine, car cette putain de pomme de douche commence à couler froid, évidemment, et arrose partout, plein pot. Pratique, hein ?

Et question gaspillage de l’eau chaude, difficile de faire mieux : pas de réglage de débit, vous ai-je dit. En fait, si, certains mitigeurs en comportent, mais rares, rares… donc, douche à pression nominale, plein pot du début à la fin. Et, cerise sur le gâteau, pour fermer le robinet, on passe par l’eau froide !! on a intérêt à faire fissa.

Et le bidet ? c’est simple, jamais de bidet. Objet inconnu, exotique ; non-objet. Pour les Latins, le bidet ! Les Anglo-Saxons n’ont pas de fesses, semble-t-il. Ou ils lavent systématiquement tout ensemble. Ou ils s’assoient sur le lavabo ? la question reste pendante.

(*) ça fait politicien, ça, c’est « pro », non ?  « chères lectrices, chers lecteurs… »  

Tibert