Impasse de la Canneberge

Il est humain de préférer annoncer des victoires que des défaites. Vous êtes d’accord ? moi aussi. Tenez, si je vous dis que je bute sur la démonstration de la conjecture dite « de Syracuse », bien qu’ayant avancé de manière significative 😉  vous allez penser que je ferais mieux de la fermer ( pas la conjecture, évidemment…). C’est clair, je gagne à ne rien dire si mes recherches démontrent que le sens dans lequel je les oriente se révèle une impasse ; c’est évidemment plus confortable pour mon ego, et tout roule comme si de rien n’était…

Mais je lis dans Slate.fr (slate : terme anglais, forcément anglais, désignant l’ardoise sur laquelle on écrit) cette  intéressante contribution de deux chercheurs francophones qui ont créé l’enseigne « Negative Results« . En anglais évidemment, mais bon, nobody’s perfect, pas vrai ? leur démarche vise à baliser les chemins de recherche déjà explorés et vains : quoi de plus idiot que de repartir sur des pistes qui se sont clairement avérées sans espoir ? c’est particulièrement utile en biologie, mais ailleurs aussi, soyez-en sûrs.

Tenez, mesdames, qui pour éloigner la cystite menaçante – tellement plus fréquente chez vous que chez les mâles – vous tapez des gélules de cranberry, des gelées de cranberry, des décoctions de cranberry en pensant que ce sont des cranberries, alors qu’il s’agit de canneberges (en anglais : cranberry), vous perdez votre temps et votre fric, surtout s’il y a marqué « cranberry » sur l’emballage – forcément plus cher que la canneberge, snobisme anglomane oblige : la canneberge n’a aucun effet sur la cystite, ni dans un sens, ni dans l’autre. Il reste que c’est une baie aux vertus anti-oxydantes, délicieuse en compote, ou sur des plats de gibier, viandes blanches etc..  mais, bien entendu, en gélules 1) ça n’a aucun goût, 2) c’est emmerdant à absorber et 3) ça ne sert rigoureusement à rien sauf à enrichir les fabricants. Comme quoi Negative Results va vous faire faire faire des économies, mesdames, à défaut de vous donner la solution pour combattre la cystite.

Vive donc les impasses, les erreurs, pourvu qu’on s’attache à en tirer les leçons pour en éviter le retour, pour reprendre un vieux slogan. Ah si les politiciens pouvaient s’inspirer honnêtement de leurs negative results !

Tibert

Vrooom vrooms en sourdin(gu)e

Je lis sur ce site – qui par ailleurs teste des aspirateurs aussi bien que des clés USB ou des trottinettes – qu’on propose maintenant un casque de moto « à réduction de bruit active » (la réduction de bruit active, ça fonctionne bien, j’ai pu tester ça en avion ; un casque (cher !) permet de réduire à un chuintement léger le brouhaha ambiant et le ronronnement entêtant des réacteurs ; on arrive à suivre un programme vidéo sans les sous-titres).  J’ai d’ailleurs appris incidemment dans le même article que pas mal de motards se mettent des bouchons d’oreilles pour conduire leur engin. Donc le bruit de leur bécane les gêne ? ça me fait plaisir, je ne suis pas seul.  Cela me fait aussi penser à ces concerts d’aujourd’hui où le / les chanteurs-instrumentistes sont encadrés par des murs d’enceintes assourdissantes – littéralement : dans la salle on a forcément ses tampons d’oreilles sinon c’est la surdité assurée, sur scène on a ses tampons d’oreilles « pro » sur-mesures, on ménage ses esgourdes… pourquoi ne pas baisser le son ?

Vous comme moi, je suppose – les oreilles sont ce qu’elles sont – êtes péniblement assaillis tous les jours, au long des rues, avenues, routes, par ces motos hurlantes ou vociférantes – le plus de bruit possible – de la grosse Bertha péteuse, pataude et bancale des Harley aux miaulements suraigus des cubes japonais à 9.000 tours sous turbo – sans parler des mob’s trafiquées à pot apocalyptique, « mouches à merde » hurlant sous votre nez en toute sereine et illégale impunité. Certains même vous font l’étalage de leur vigueur virile, roulant sur 30 mètres sur la roue arrière et si possible sans casque, phallus-moto fièrement dressé vers le ciel.

Bref : ceux-là qui vous pourrissent l’environnement de leurs pots d’échappement hurlants ou vociférants, ceux-là prennent les moyens de se protéger les oreilles, eux. Il me reste en réaction à me munir, dans la rue, d’un casque à réduction de bruit, active ou non. On va avoir l’air fin, avec nos casques anti-bruit, les yeux vissés sur le mobile rivé dans la main (oups ! pardon, le « portable » : ce petit rectangle plat qui pèse 140 grammes, c’est portable, le croirez-vous !), incapables d’éviter une merde sur le trottoir, tellement on n’y fait pas attention. Avec des bottes d’égoutier, peut-être ?

Tibert

La récursivité par les drones

Vous le savez sûrement, chers lecteurs (et chères lectrices, donc !!) « l’itération est humaine mais la récursion est divine« . Tenez, le divin nous arrive tout illustré là, dans la corps de ce billet, et monsieur Göddel vous ferait avec ça une nouvelle démonstration mathématico-logique de l’existence de Dieu, s’il était encore là. Le drone, cet objet volant entre autres au dessus de Paris – et rageant car non identifié  – sera le vecteur de cette démarche.

Remarque à l’usage des Ministères de l’Intérieur et de l’Aviation : Il faut évidemment structurer et civiliser le marché des drones, si l’on veut éviter d’en prendre un sur le crâne, paf, au coin d’une rue, ou si nous voulons préserver notre vie privée menacée par ces indiscrets et bourdonnants photographes aériens. Il faut les immatriculer, les tatouer, et puis les équiper obligatoirement d’un moyen de brouillage et d’un canal  de pilotage radio « de secours », deux outils réservés aux autorités et aux urgences, genre la voie d’accès des pompiers. Bien évidemment les drones délictueux enfreindront ces dispositions, mais nos tribunaux incorruptibles, fermes et rapides 😉 séviront contre les fautifs, s’ils se font prendre.

Voilà : le drone, ce bourdon énervant qui nargue nos policiers impuissants, le drone s’auto-génère récursivement ! On a gaulé des journalistes d’Al Jazeera dans le Bois de Boulogne avec un drone il y a quelques jours ; hier on en a pris quatre autres en flagrante possession d’un drone : des Allemands, à la porte de la Villette. Ils ont expliqué aux pandores qu’ils voulaient avec leur drone faire des clichés illustrant un article – article en allemand, évidemment – à propos des drones qui survolent Paris.

Pour ce faire, il faut que le drone photographe prenne des clichés montrant un ou plusieurs drones survolant la capitale ; on lance donc une poignée de drones ; ensuite un drone positionné en altitude plus élevée va photographier ceux du dessous avec les rues de Paris en arrière-plan, vous voyez le topo. Multipliez ça par le nombre d’agences de presse, et voilà qui nous mène tout droit à la saturation de notre espace aérien.

Suggestions : 1) que les agences de presse se mettent ensemble pour faire une bonne fois pour toutes les quatre-cinq photos qui vont bien, et les exploitent en commun ;

2) que les Ministères concernés fassent comme les militaires du CIRFA : ils ont une base de données de photos et documents illustrant leurs équipements en situation, les VAB, le FAMAS, les roquettes, les missiles sol-sol, sol-mer, sol-…, bref vous voulez des images de drones survolant Paris ? pas de problème ! de quelle couleur ?

3) enfin, bien plus simple : qu’on demande à un bricoleur de photoshopper (*) des images de drones survolant Paris, c’est économique et facile – même moi je saurais faire. Il me faut 1) des vues aériennes de Paris ; 2) des photos de drones vues de 3/4 par dessus. Et ça n’est ni récursif, ni délictueux.

Tibert

(*) désolé, c’est comme le Frigidaire, le Delco et la Fermeture-Eclair. Mais vous avez, gratuit et libre d’accès, pour photoshopper sans Adobe-Photoshop : GIMP, le logiciel Linux qui fait pareil pour pas un rond.

Nommage et biscottos

Allez allez , on bosse un peu…

On se tapera d’abord un petit exercice de dégourdissage mental à prendre connaissance de l’étude que je vous cite ici : Il semblerait que les sportifs soient plus intelligents que les étudiants ! Je suis très sérieux, c’est scientifiquement prouvé, au Canada du moins. En prolongation de ces résultats, on pourra utilement dégager quelques corollaires :

– Les études rendent con.

– Plus j’étudie plus je creuse mon déficit d’intelligence vis à vis des sportifs, qui en revanche se musclent toujours plus la comprenette en forçant sur les séries de pompes et d’abdominaux.

– Les « bac +8 » blanchis sous les néons blafards des amphis sont largement dominés intellectuellement par les joggeurs du dimanche, fussent-ils pouvus de leur CAP de coiffure.

– Quid des étudiants sportifs ? c’et l’oxymore de la journée, certes, mais on les a oubliés, semble-t-il.

Allez, on passe à autre chose, je vous donne une autre info qu’elle est positive, celle-là : le Fouquet’s, LE Fouquets de l’ignoble, l’inadmissible rizotto crevettes-artichauts d’investiture de Sarkozy en 2007, n’a pas fermé de honte, il fonctionne encore. D’autres que le Petit Nicolas n’ont pas honte de s’y montrer, et sans vergogne, ne craignant point désormais les journaleux qui pointent désormais leurs flingues médiatiques sur d’autres cibles, besogne faite.

Et ces autres, des pointures du show-bizz cinématographique, Podalydès Bruel Djamel etc… y étaient hier pour fêter leurs nominations aux futurs César du cinoche tricolore. Leurs nominations, pas leurs nominénations ! car au mur du Fouquet’s s’affichait ceci : « Nommés Césars 2013 – Déjeuner des nommés« . Et, je vais vous l’avouer, nos minets non pas « nominés », mais nommés, ça me va droit au coeur. Des années que nous subissions les infects, anglicisants et barbares « nominés« . Merci, ô Fouquet’s, ce « nommés » lave enfin la souillure du rizotto sarkozien.

Tibert

Gencives et spermatos, même combat

Tous les canards de la Planète journalistique française vous le claironnent aujourd’hui, et, tiens, sur le Huffington gaulois par exemple :

– Premio, les hommes qui ont des gencives mal en point (ils ne se lavent pas les dents, les gros sales) et donc affligés de problèmes parodontaux sont 3,29 fois plus susceptibles de présenter des troubles érectiles (*) que les hommes aux gencives saines. Personnellement, j’y vois une explication très simple, évidente : si la ou le partenaire du candidat à l’érection hume un échantillon de son haleine de putois, elle ou il va évidemment faire une grimace de dégoût, voire une remarque désobligeante du style « pouah ! qu’est-ce que tu pues du bec !  » : avouez, ça casse l’ambiance… adieu poutrelle, bonjour flanelle !

– Deuxièmo : la qualité du sperme fout le camp ! (**) : à  peine 50 millions de spermatos au millilitre, au lieu de 73 et des brouettes il y a quelques lustres. Je vous jure, ils ont compté. Vous me direz, oui mais ce n’est pas la quantité qui compte, c’est la qualité, mes spermatos  à moi sont de première bourre, même peu nombreux ils assurent, tout ça… certes ! certes… mais ça ne vous sert à rien, si EN PLUS vous avez des gencives en mauvais état. Là, je vous plains.

Tibert

(*) Désolé, pas les femmes… c’est très très inégal, je sais, mais que voulez-vous, ce n’est pas « les troubles de l’érection pour tous « . Elles se consoleront avec un dysfonctionnement juste pour elles, il y a de quoi faire.

(**) Voir la note ci-dessus. Eh oui, je sais, c’est inégal. Et, non, le gouvernement n’y peut rien.

On a peut-être du pétrole, aurons-nous des idées ?

C’est du domaine de la foi : on croit dur comme fer aux gaz de schistes en France, ou l’on ne veut pas en entendre parler – l’eldorado ou le caca.

Monsieur Rocard, qui fut Premier Ministre et, comme fils d’un grand savant, a gardé des rudiments de démarche scientifique, nous a utilement rappelé en quoi ça consiste, une démarche scientifique, et, en l’occurrence, pragmatique, raisonnable, pas du domaine de l’acte de foi. Il propose, lui, de poursuivre les études en vue de les récupérer, ces gaz de schistes.

On est bien d’accord : les schistes bitumineux du Canada, extraits à la hussarde et salement, on n’en veut pas.

Nous sommes bien conscients que la fracturation hydraulique des schistes riches en hydrocarbures est une méthode dangereuse pour les nappes phréatiques(*), que la Nature n’a pas besoin qu’on la salope encore plus, déjà que des tas de malfaisants jettent leurs mégots de cigarettes bout-filtre n’importe où, que les emballages polystyrène des MacDo et consorts jonchent les trottoirs, etc.

Bon, nous sommes bien d’accord, en l’état actuel de nos connaissances, l’extraction des gaz de schistes en France est à proscrire, et d’ailleurs ça n’en vaut pas le coup, au prix où nous achetons le pétrole.

Mais, figurez-vous, la science peut progresser ! au 19ème siècle, les éleveurs de chevaux disaient pis que pendre du train. Au lieu d’interdire les élevages industriels de porcs en Bretagne (une supposition toute théorique, c’est de l’ordre de la fable…) car le lisier ça pue et ça pollue, on sait maintenant transformer efficacement le caca porcin en méthane ! on peut donc éviter de balancer le lisier dans la nature, on maîtrise ce problème (enfin, on peut le maîtriser).

De même, chers écolos de mon coeur, si de nouvelles techniques (technologies, pour faire plus journaleux, plus ronflant, plus anglo-machin) permettent d’ici quelque temps d’extraire PROPREMENT les gaz de schistes, seriez-vous prêts à réviser vos positions ? car ne soyons pas idiots, on peut isoler les bâtiments plus efficacement, récupérer l’énergie des hamsters dans leurs cages rotatives, installer des éoliennes sur les porte-bagages de nos vélos pour revendre à EDF le courant produit dans les descentes, mais si l’énergie est là sous nos pieds et qu’on peut la récupérer proprement, au nom de quel credo stupide faudrait-il s’en priver ?

Or, pour mettre en place de nouveaux et meilleurs procédés, il faut chercher, expérimenter, donc continuer à s’intéresser aux techniques d’extraction des gaz de schistes, au lieu de connement tout rejeter en bloc. Normal 1er a certes besoin de ménager ses alliés écolos, et jusqu’ici son discours se calquait sur ces Verts Ayatollahs, abrupts et dogmatiques :  « non non et non », mais hier, divine surprise, il l’a infléchi, ce discours : « la recherche continue. On ne peut pas empêcher la recherche sur d’autres techniques. Aujourd’hui, elle n’a pas abouti. Mais elle n’est pas interdite. Je laisse les chercheurs travailler. »

Bon, finalement le cas n’est pas désespéré, on en fera peut-être quelque chose, de ce gars-là. Juste une remarque : au lieu de « laisser les chercheurs travailler« , si on les encourageait ? car ça me semble valoir le coup, au vu des enjeux énergétiques.

Tibert

(*) monsieur Rocard le rappelait, à Lacq on a utilisé cette technique, sans dommages pour l’environnement. Comme quoi, en faisant attention…

Histoires de rondelles

On va bientôt être débarrassés du foot, même ceux qui, amateurs avertis, regardent les matches où l’Equipe de France Lymphatique ne figure pas, juste pour vérifier que des footeux talentueux, motivés et combatifs, ça existe.

Bon. Sans rapport avec le foot, je voulais saluer la décision d’un tribunal allemand stipulant que « la circoncision d’un enfant pour des motifs religieux était une blessure corporelle passible d’une condamnation« . Le problème lui avait été soumis pour un gosse musulman de 4 ans mal circoncis, d’où recours aux urgences médicales, puis poursuites judiciaires.

je pose encore une fois la question : pourquoi cet acharnement des Juifs et des Musulmans – et des hygiénistes à tout crin d’outre-Atlantique et d’ailleurs – contre cette rondelle de peau ? qu’est-ce qu’elle leur a fait ? en quoi ça les défrise ? c’est de l’acharnement anti-prépuce, rien de moins. Que Hiawe ou Allah se passionne pour l’ablation des prépuces, vous en pensez quoi, vous ? ce niveau de détail ? ce pinaillage sur le coulissement du gland ? il y a des centres d’intérêt plus intéressants, il me semble.

Et, bien évidemment, on nous ressort l’argument stupide des statistiques sur le Sida et la circoncision. Argument pas idiot du tout, d’ailleurs : si, messieurs, vous ne vous lavez pas, et notamment pas le zizi, si vous trempez votre biscuit dans n’importe quelle tasse, et si vous ne mettez pas de capote, alors oui, le fait d’être circoncis – peau du gland plus épaisse et donc moins sensible , entre autres moins sensible aux écorchures – a un effet protecteur. En d’autres termes : sales, lubriques, irresponsables ? faites-vous circoncire – et pas besoin de motif religieux.

Sinon, la nature étant relativement bien foutue, gardez-la donc, votre rondelle ! ça peut servir, ça sert tous les jours. C’est juste des jaloux, ceux à qui on l’a fait, et qui voudraient qu’on vous fasse pareil : la religion a bon dos !

Tibert

Médecine de (casque à) pointe

Une mienne connaissance, vieux corps mâle fatigué, a eu la mauvaise idée de se déclarer une méchante maladie veineuse sous l’équateur… à Singapour plus précisément. Impossible de rentrer dare-dare et ventre à terre sous nos cieux et la douce protection de la Sécu, on l’a donc soigné sur place. Et bien évidemment, anti-coagulants, mesure religieuse du taux de prothrombine, et du fameux indice international de « fluidité » du sang, j’ai nommé l’ INR. Là-bas, ils utilisent un petit appareil, de la taille d’un sabot de paiement Carte  Bleue – on vous pique le bout du doigt, on tartine une petite bandelette de réactif d’une goutte de votre précieux sang, on attend une minute en papotant… et zboinnnng, le résultat : avec de la chance, hopefully comme ils disent, ce sera entre 2 et 3, disons 2.8 comme sur mon illustration.

Un petit appareil très pratique et inconnu en France
Appareil de mesure INR instantanée

Notez bien que ces petits machins sont en vente libre sur la Toile, au Canada, en Asie, un peu partout. Autour de 1.000 dollars.

Bon, de retour en France, mon brave ami continue son traitement… ah non cher monsieur, ce truc là ? ça n’existe pas chez nous. Donc, aller au labo, faire la queue, se faire tirer une demi-pinte de sang à la saignée du coude – bien bleue, la saignée du coude, au bout de 4-5 trous – puis attendre 3 à 4 heures, téléphoner pour avoir les résultats. La routine, quoi…

On me dit – le toubib à qui j’en ai parlé m’a dit : « c’est politique, les labos blahblahblah.. » ;  on me dit – la laborantine à qui j’en ai parlé m’a dit : « les labos ne veulent surtout pas de ça, c’est du bon pain pour eux tous ces gens qui viennent se faire trouer la saignée du coude ».

On m’a dit – un vieux retraité depuis 15 ans sous anti-coagulants m’a dit : « il faut aller au labo tous les 15 jours… moi je peux pas y aller à pied, alors il faut appeler l’ambulance… mais pas de chance, il n’y a jamais d’ambulance « assis » disponible, alors on me trimballe jusqu’au labo en ambulance « couché », et je m’assieds à côté du chauffeur… ça doit coûter un max, tout ça ».

Eh oui, faites les comptes, les labos, les ambulances… bon, vous avez compris le film ? comme les diabétiques, qui sont maintenant et heureusement plus autonomes, les centaines de milliers de gens qui sont sous anti-coagulants pourraient se faire leur petit test INR tout seuls chez eux, comme des grands, ou à la rigueur chez un voisin, chez le toubib du coin, ça coûterait bien moins cher, ce serait bien plus pratique… meuuh non, enfin, nous avons une médecine DE POINTE, nous, en France.

Allez, faites passer, parlez-en à vos copains, ça finira peut-être par faire bouger les lignes…

Tibert

En passant par la Lorraine avec mes sabots de 1 pied chacun

En passant par la Lorraine, donc, je découvrirai peut-être plein de pétrole et de gaz !! Eh oui, et si que ça serait vrai ? Le Monde nous l’affirme, messieurs-dames. Du gaz de schistes, bien évidemment, en quantités phénoménales, mais aussi, et c’est écrit donc ça doit être vrai, – c’est comme « vu à la téloche » : 2.200 milliards de pieds-cubes de gaz, du gaz normal, pas de schistes, juste à mettre un tuyau et ouvir la genouillère, et la bobinette cherra.

Le gaz de schistes, on est bien d’accord, c’est caca, on oublie. Ou bien la Lorraine ressemblera à une poubelle huileuse et noirâtre, et on ne boira plus d’alcool de mirabelle – avec la moderacion, caramba ! ne pas oublier, avec modération, la Mirabelle de Lorraine.

Mais le gaz qu’est pas de schistes, le gaz tout court ? 2.200 milliards de pieds-cubes ? c’est quoi un pied-cube ? heu… 12 pouces au cube. On n’est pas plus avancés avec ça… sachant qu’un pouce c’est 2,54 cm, soit 0,0254 m, ça donne 2,2 x 10 e12 x (0,0254)e3 x (12) e3 mètres cubes.  Allez : 2,2 x 10 e12 x 16,4 x 10 e-6 x 1728 = 62346 x 10 e6 = un peu plus de 62 milliards de mètres cubes.

Ouais, à la louche, Grosso et Modo, puisque, grâce à la Toile, un petit coup de moteur de recherche, et on vous dira sans vous torturer les méninges qu’1 mètre-cube c’est environ 35 pieds-cubes, donc on divise 2200 par 35 et hop, on retrouve mon résultat, et j’avais bon.

Mais ça, au « Monde », on ne le sait pas. On ignore que dans un mètre-cube il y a 35 pieds-cubes et des cailloux, et on nous balance des pieds-cubes dans les gencives, comme des petits pains – et tant pis pour nos unités (les seules qui soient internationales, mais les Etats-Uniens sont tellement crasses qu’ils sont incapables de se passer de leurs pieds).

Je suggère à Gaz de France de facturer aux journaleux du « Monde » leur consommation de gaz de ville en pieds-cubes, ça va sûrement leur parler.

Ah je vous jure, y a des coups de pied-cube au cul qui se perdent.

Tibert

Pire qu'un mensonge : un délit !

Ca flingue tous azimuts et à vue dans le paysage de l’écrit et de la parole, en France. Attention mes chers concitoyens, premio il peut se trouver dans vos groupes de discussion formelles ou informelles des « taupes » susceptibles d’aller répéter vos blagues salaces, vos traits d’humour décalé, à Mediapart ou tout autre site bien intentionné, aux fins de vous traîner dans la boue jusqu’au pilori, place de la Pensée-Correcte. Deuxio non seulement vous n’avez pas intérêt à dire ou écrire des mensonges, des âneries, des contre-vérités, ce qui est déjà très très vilain, mais ça va devenir de plus en plus délictueux !

Eh oui, délictueux : c’est vrai du génocide des Juifs – vous n’avez pas le droit, c’est un délit, de le remettre en question. Mais ce sera vrai aussi pour le génocide des Arméniens, si un vieux projet de loi socialiste (socialiste, évidemment, what else ?) remis sur le tapis récemment (ils s’obstinent) passe les obstacles des 2 assemblées.  Heureusement, il se trouve que les sénateurs – oui oui, vous avez bien lu, les sénateurs, ils travaillent ! – semblent décidés à retoquer ce nouveau projet liberticide.

Liberticide, absolument ! il y en a plus que marre de ces règles, de ces rails, de ces dogmes. Nous sommes bien d’accord, si des mensonges, des calomnies sont proférés, il est normal qu’on les réfute ; et les insultes méritent réparation. Il est en revanche fondamental en démocratie que l’expression soit libre – à chacun de peser ses responsabilités – sinon c’est le baillon, tout simplement, au bon vouloir de nos princes. Au diable donc toutes ces lois pour nous faire taire.

Du temps du système soviétique de voie de garage, basé, lui, sur la santé mentale, c’était « Vous critiquez le régime communiste ? mais vous êtes fou !! allez hop, à l’asile ! » ; ici c’est « vite, au trou ! « .  L’Histoire va bientôt ressembler au Catéchisme, et on brûlera les hérétiques.

Tibert