Passant par Paris, tralalère…

Voulant aller de Clermont-Ferrand, belle ville fort bruyante et bagnolisante, à l’aéroport de Lyon-St Ex’ situé, comme chacun ne sait pas, à Satolas, pour y prendre un avion, j’ai eu l’idée sotte et grenue de voir si par le train ?? va savoir ?? en bagnole, je le savais, 200 km à la louche, environ 2h15 si pas de problème entre Givors et l’aéroport, et puis, hélas, eh oui, péage, péages, devrais-je dire, car il y a une ridicule et minuscule bretelle payante pour accéder à l’aéroport, dernière mesquinerie de nos Grands Organisateurs de réseau routier et de racket.

Et bon, oui, il y a des TER de Clermont-Ferrand à Lyon, et, miracle, ils ne mettent que 2h15, et même, ils ne doivent plus changer de sens de marche à St Germain des Fossés, l’historique base de retournement des trains. Et ça coûte 14 euros la place en Seconde, raisonnable, dirons-nous.

Et il y a une navette entre la gare de Lyon-Pardieu et l’aéroport, oui-oui, même assez pratique, bien que chère : 8,60 euros. Total par tête de pipe : 22,60 euros.

Mais, sachant que l’aéroport dispose d’une gare TGV, donc de rails, peut-être qu’une correspondance SNCF me permettrait de gagner cette destination sans m’infliger la navette à plus de 8 euros ?? voyons-voir, voyons-voir… sncf.fr sur la Toile, le Luna Park des sites web.. (… un certain temps … bzzzz … bzzz…)

Eh oui, SNCF c’est possible !! il existe bien une correspondance, fort commode ma foi, me permettant d’arriver à Lyon-St Ex’ sans quitter les trains : de Clermont-Ferrand à Paris-gare de Lyon, changement de quai, attente, puis TGV direct vers Lyon-St Ex’ !! ça marche. Cinq heure 3/4 de train, et 100 euros.

Merci, la SNCF !!

Encore la bagnole

Il existe une entité (*) – nommé « Stop autoroutes« . C’est un collectif de couleur Verte opposé, comme on peut le supposer, non pas à la présence de sauce tomate dans le véritable cassoulet, mais aux autoroutes. Et ce collectif Vert ne veut pas de l’autoroute en projet sur Pau-Langon, autoroute déjà baptisée « A65 » et bien évidemment à péage. Elle permettrait, selon ses partisans, de relier commodément Pau à Bordeaux. Autoroute assez dévastatrice, selon l’article dudit collectif, repris par Le Monde de ce jour.

Bon, soyons clairs, comme disent les politiciens – dans la même logique il n’existe pas de liaison commode entre Bar-le-Duc et Poitiers, c’est très très dommageable et il est donc  absolument indispensable qu’il y ait une autoroute Bar-le-Duc / Chatellerault, qui rejoindrait le barreau autoroutier existant vers Poitiers. Et si on y va comme ça on couchera tous bientôt à moins de 100 mètres d’une ou plusieurs autoroutes, ce sera super.

Moi j’ai deux remarques, si je puis me permettre, et ce blog me le permet, donc…

Premio, il suffit de regarder 2 minutes une carte routière pour constater qu’une petite bretelle Pau-Orthez-Dax-Castets permettrait de relier Pau à l’autoroute A63 qui file vers Bordeaux. Ca ferait 235 km en tout jusqu’à Bordeaux, contre environ 200 avec cette fameuse A65. Soit 17 % plus long, une paille pour les dévoreurs d’asphalte, et puis s’ils veulent des péages, ils pourront continuer.

Deuxio, au lieu de bousiller le paysage à grands coups d’autoroutes, si l’on utilisait plus intelligemment l’existant, hein ? il y a plein de nationales, départementales, magnifiques, dangereuses, mal entretenues, pénibles, c’est selon ; et elles sont susceptibles d’aménagements, améliorations, corrections nombreuses et variées : non pas du « cosmétique » sur les voies existantes, comme on se contente de faire d’habitude – des rond-points, des radars, des zébras, des ralentisseurs, des vibreurs, des lignes blanches continues, des panneaux 30-50-70-50-30-70-90-50- (je ne continue pas, vous saisissez le propos) – mais des aménagements susceptibles de sécuriser le trafic et de le fluidifier : suppression des points noirs, rectification des virages dangereux, élargissement là où c’est faisable, contournement d’agglomérations… certes ce ne serait pas rentable pour les sociétés d’autoroutes, mais vous savez ce qu’on leur dit, aux sociétés d’autoroutes ?

Troisio, si les gens arrêtaient de vibrionner ? aller de Pau à Bordeaux, soit, mais pour quelle bonne raison ? au prix actuel du fioul, un coup de fil pourrait peut-être faire l’affaire ?

Tiens, le prix du fioul… je vais vous concocter un billet là-dessus bientôt, ça mijote. tenez, cette politique stupide qui a avantagé connement le fioul au détriment de l’essence et des GPL, GNV… bref le gaz. D’autres pays utilisent massivement le GPL, alors que chez nous le GPL vivote lamentablement. Résultat, on importe du fioul russe, on a des moteurs tous plus bruyants les uns que les autres, et ça pue.

(*) entité : « ce qui constitue l’essence d’un être » selon le dico. On tombe ici, avec cette simple phrase « Il existe une entité », sur le célèbrissime débat philosophique concernant l’existence et l’essence. Putain quelle profondeur ! ça vous la coupe, hein !

Le pétrole et les OGM

Ayant lu le texte ci-dessous sur un ordi, je l’ai trouvé, ma foi, pertinent. Légèrement modifié pour cause de conformité orthographique et de ton, je vous le restitue non dénaturé : que du vrai là-dedans, et qui explique entre autres les résultats mirifiques de Total en 2007.

————————–  » Pour tous les assujettis à rouler en bagnole en France, et en Europe : un peu d’histoire…

  1. En l’an 2000 nous avions 1 dollar à 1,2 euro et 1 baril de pétrole à 60 dollars soit le baril à 72 euros et on payait 0,82 euro le litre de gasoil,
  2. A la mi-mars 2008, nous avons 1 dollar à 0,65 euro et 1 baril de pétrole qui a grimpé dernièrement à plus de 110 dollars. soit le baril à 70,1 euros et nous payons environ 1,25 euro par litre de gas-oil….

Et là, mes amis, posons-nous la question : si le baril est un poil moins cher maintenant pour nous, européens, qu’en 2000…. pourquoi le gas-oil est-il 50% plus cher ??

Question subsidiaire : où va la différence ? (en d’autres termes : qui se sucre sur notre dos ?)

Autre question pas vraiment subsidiaire : le jour où le dollar remontera ??? je ne vous raconte pas !

—————————

Autre chose : le texte sur les OGM voté hier à l’Assemblée Nationale a laissé des traces sanglantes sur les bancs de la Majorité, et un peu moins saignantes sur ceux de l’opposition. La ministresse chargée du dossier (« chargée du » !! nul, pépé !! on dit « en charge du… », c’est du frangliche, « in charge of… »), Madame Nathalie Kosciusko-Morizet (NCM pour faire plus court), ayant rouscaillé devant les attitudes godillotesques des UMP – vieux réflexes hérités de l’ère Pompon-Tonton-Chichi – a même dû aller à Canossa, aussi joyeuse que moi quand je vais voir mon dentiste, et retirer ses commentaires pas tendres pour les godillots : « un concours de lâcheté et d’inélégance  » – on a déformé ses propos, très certainement, a-t-elle concédé.

Bref il y a deux constats là-dessus : les groupies de Monsanto, La Firme-OGM, les amateurs de maïs mutant, se sont clairement découverts, et sont aussi bien de la Gauche que de la Droite ; les z’UMP, et avec eux le Premier Ministre, sont retombés dans l’ornière chérie – s’ils avaient jamais tenté d’en sortir – et reprennent une partition qu’ils maîtrisent parfaitement : la Pensée Obligatoire, le vote en bon ordre, je ne veux voir qu’une tête !!

L’ouverture ? quelle ouverture ?

Pour nous éclairer

Les arcanes de la politique française en matière de commerce et de consommation sont décidément impénétrables au commun des mortels ; ils me font irrésistiblement penser à ce que mon prof’ de physique-chimie désignait par « boîte noire » : un fouillis trop compliqué, indémerdable, et hop, pour simplifier, on enferme ça dans une boiboîte qu’on peint en noir, telle la caisse où l’illusionniste enferme sa femme pour la découper en deux pendant qu’elle nous adresse des saluts de la main.

On injecte quelque chose dans ladite boîte noire, et il en sort autre chose. Par exemple, on y met des sous, et il en sort, disons, d’autres sous, en quantité différente… où est passée la différence ? zatise ze couestchionn ! On subodore que la boiboîte, quelque part, a un double fond…

Tenez : les ampoules à basse consommation, « fluo-compactes » : cet article du Monde vous en dira plein de choses toutes plus instructives (éclairantes, ouaf ouaf) les unes que les autres. Et notamment que les importations de ce type de produits en provenance de Chine, Vietnam, Philippines, Pakistan (tous les principaux fabricants, quoi) sont taxées à hauteur de 66,1 % – c’est pour lutter contre le dumping, qu’ils disent. En d’autres termes, pour protéger les nombreux et stratégiques fabricants hexagonaux d’ampoules fluo-compactes !!

Donc vous, braves gens, qui suivez sagement les sages conseils de ConsoPasConne – installez des ampoules basse conso gnagnagna – et trouvez que c’est quand même raide de payer 10 euros dont une TVA à 19,6 %, sachez donc que vous les payeriez, disons, 3 euros pièce maxi si les prix avaient un rapport quelconque avec les coûts réels.

Donc : « Consommez mieux, équipez-vous en fluo-compactes » ; « Faites-vous avoir jusqu’à l’os, alignez les ronds, achetez des fluo-compactes » – tel est le discours… avouez que c’est assez cohérent, non ?

Taxi bémol

Une ânerie à l’état cristallisé, un diamant d’ânerie : le projet concernant les taxis parigots.

A vrai dire, les « syndicats » de taxis ont bien joué le coup, façon contrôleurs du ciel, SNCF, routiers : faire suer tout le monde a bien fonctionné. Notre super-équipe gouvernementale en a vaillamment tiré les conséquences, et donc :

– on renvoie les taxis-motos au marché noir, alors que ça marchait mieux que les taxis-bagnoles.

– on crée une voie « espéciale » pour les taxis sur Paris-Roissy !! Débile, n’est-il pas ? moi, tout connement je mettrais sur la voie réservée en question des bus à bonne cadence – 6 à l’heure, par exemple – et je ferais la navette Roissy-Porte de la Chapelle, disons pour 8 euros, et dépoterais mes passagers juste là, au pied du Métro, des taxis et des bus parigots. En ces temps de pouvoir d’achat chatouilleux, ça serait bien vu, au lieu de se claquer 50 euros de taxi. Ca ne serait pas bien vu des taxis ? ah mais c’est pour qui, ces arrangements ? pour arranger les visiteurs, ou pour faire plaisir aux taxis ?

– on continue à mettre la tête dans le sable, tels les autruches de la pampa amazonienne : donc, reprenons…
* Il EN MANQUE PLEIN, DES TAXIS !

* ILS SONT NETTEMENT TROP CHERS !

* C’EST UN SERVICE MALCOMMODE ET ELITISTE !

Combien, les pastilles Pulschmoll ?

M. Michel-Edouard Leclerc (MEL pour les intimes), excellent communicateur et créateur d’évènements, veut en découdre avec les pharmaciens. Sabre d’épicier breton au clair, Leclerc s’attaque au monopole de distrib’ des médocs.

A vrai dire, si vous entrez (*) dans une pharmacie, de médocs visibles, point ! ils sont tous planqués dans les superbes et profonds tiroirs à glissières qui sont loin loin au loin dans un recoin. En revanche, que de pots de crème, d’onguents, de bronzants, de pastilles, de produits à tartiner sur l’épiderme en couche bien épaisse, d’amincissants qui n’amincissent que votre portefeuille… sans la moindre étiquette de prix lisible, sauf à passer derrière le comptoir, grimper sur l’escabeau et manipuler les emballages.

Et je vous le fais remarquer, chez Leclerc, les pots de crème, les amincissants de portefeuille etc… ont tous une étiquette de prix, comme la loi d’ailleurs le prescrit, et comme le bon sens le suggère, en ces temps de pouvoir d’achat chatouilleux.

Et dans pas mal de pays il est très simple de se fournir librement en médicaments ; bien évidemment pas les antibiotiques les stupéfiants les « Tableau B » ; mais le paracétamol, les dentifrices « médicaux », les machins que tout le monde prend, pas de problème… alors pourquoi pas chez nous, hein ? de toutes façons la Sécu ne rembourse plus grand’chose.

Et il existe même des pays où, quand vous vous pointez avec une prescription pour 3 comprimés par jour pendant 6 jours, le mec ou la nana en blouse blanche derrière ses lunettes de presbytie et derrière son comptoir vous compte 18 comprimés dans une pochette, et vous facture 18 comprimés, et non pas 2 boîtes de 15 chacune, comme on sait si bien le faire chez nous.

Alors il y aurait pas mal à balayer devant vos devantures, chers potards chéris (mieux vaut potard que jamais) avant de hurler à l’épicier assassin, et nos labos pharmaceutiques pourraient, itou, faire un effort :

– quand on se prétend des scientifiques, arrêter de vendre du vent et des attrape-gogos,

– quand on se veut commerçant, afficher lisiblement ses prix,

– quand on se dit soucieux du budget de la Sécu et de la sécurité des médicaments, les fournir dans la quantité juste nécessaire, et facturer en conséquence.

ceci étant, MEL n’est pas innocent dans cette affaire, et prêche pour sa paroisse ? ah ça alors, pas possible, je ne l’eusse pas cru !

(*) « rentrer » étant erroné, je ne vous le propose pas, à moins que vous ne veniez d’en sortir – encore moins « rerentrer », que vous m’auriez infligé si vous aviez déjà franchi vers l’extérieur le seuil de ladite pharmacie et décidiez d’y retourner immédiatement, comme dans la chanson. Mais pourquoi y retourner ? par exemple, pour protester contre le non-affichage lisible des prix, qui est anormal et illégal. Et vous auriez bien raison, sauf sur « rentrer » ou « rerentrer ».

Chaussettes

Les chaussettes sont à l’honneur, et pas qu’un peu.

Les chaussettes de Perpignan : voir cet article illustré d’une superbe chaussette. Cette ville célèbre pour sa gare, le plus beau monument du monde, a maintenant une double casquette, si l’on peut dire : sa gare et ses chaussettes.

Les chaussettes des Français : elles sont trouées. Voir cet article de Libé du matin, ma foi assez chagrin. Il ne me souvient pas que M. Beregovoy, feu notre Premier Ministre mitterandien, ait eu des chaussettes aussi piteuses, lui qui pourtant en avait une paire quasi légendaire. On dégringole, quoi, on est dans la débine…

C’est dans les chaussettes qu’il est, le moral des Français !! dans les chaussettes. Voir le même article de Libé, après avoir admiré ce qu’il reste des chaussettes sur la photo qui va-z’avec.

Ce qui n’empêche pas le Ministère de la Justice d’avoir bouffé à fin mars les 2/3 de son budget de réceptions 2008 ; il faut bien que certains gardent le moral, comme jadis les Vestales gardaient le feu sacré – haut les coeurs, enfin quoi, tout n’est pas perdu !!

Questions :

– Peut-on imputer l’achat de chaussettes neuves sur le budget de réceptions du Ministère de la Justice ?

– Les réceptions du même Ministère seront-elles désormais à base de biscuits de chez Lidl et de sodas « No name » pour rattraper le budget, ou bien devrons-nous mettre une rallonge de notre poche, pour que les petits fours puissent continuer à venir de chez le bon traiteur ? Au point où on en est, on a dépassé le seuil de douleur, là…

Tiens, hier j’ai pris du gas-oil : en cherchant bien bien, 1,24 euros le litre à la pompe. Il y a 6 semaines il était à 1,15 en cherchant aussi bien ; le baril était à 100 dollars, et maintenant aussi : moralité 9 centimes de mieux pour le même prix de production : c’est la vie de château !!

Lightcrude contre Labetterave

Le pétrole de qualité « light crude » (le pétrole est américanophone, what else ?) ayant atteint 111 dollars le baril à l’extraction, et le dollar ayant dégringolé sous les 0,65 euro, tandis que l’once d’or (ah ! l’once d’or…) atteint fastoche les 1.000 dollars, on en vient à penser que le dollar c’est du pipi de chat. Et dire que c’est LA monnaie (The currency) qui fait référence ! nous sommes cramponnés – euh, « nous », faut pas pousser ! les financiers z’internationaux, pas moi – à un étalon-savonnette, qui glisse dans la main et rétrécit au lavage.

Donc : au secours, la planète est foutue. Distillons en vitesse et en (bio)masse de la betterave, du moût de raisin, du maïs, des roudoudous, tout ce qui nous tombe sous la main. Le hic, c’est que, juste pour faire rouler les camions les avions les bagnoles les bus les mob’s les quads les tronçonneuses les tondeuses (allez, 49 millions de tonnes de pétrole par an, à la grosse) avec du biocarburant il faudrait autour de 500.000 km2, soit pas loin de la surface du pays. Pas très praticable, en somme. A moins de transférer les villes sous terre, de nous enterrer massivement sous le colza les betteraves le soja. Pas très commode non plus…

Un site assez intéressant nous énonce ceci : Nous devrons nous habituer à la disparition des voitures individuelles et des camions pour privilégier les transports ferroviaires et fluviaux. Le retour à la marche et à l’usage de la bicyclette sera la seule solution pour les déplacements à faible et moyenne distance (très bon pour la santé). Les transports de marchandises seront limités par nécessité. Cela nous conduit à des solutions de bon sens pour l’utilisation de l’espace. Après plus d’un siècle d’exode rural, il faudra faire le chemin inverse : construire des villes de taille modeste loin des grandes agglomérations actuelles, autosuffisantes en énergie et en nourriture (productions diversifiées dans la campagne environnante).

Et c’est là que ça déconne, passez-moi l’expresso ! car dans cette hypothèse, que faire des grandes agglomérations actuelles ? hein ? elles ne sont bien évidemment pas auto-suffisantes, les grandes agglomérations. Si les halles de Rungis centralisaient la production alimentaire de Paris, ça se saurait. La seule production alimentaire de Paris, c’est… euh… la vigne de Montmartre ? certes. Et puis ? le miel des abeilles du toit de l’Opéra Garnier, oui. Et sans doute quelques plants de cannabis planqués dans des placards chauffés et éclairés au néon. Ca va pas le faire, comme on dit. Donc, dans cette logique, ça sent l’exode façon juin 40.

Comme il est dit, donc, privilégions les transports fluviaux (les Clermontois vont avoir du souci, naviguer sur la Tiretaine…) et le rail : tiens, pour vous dérider un peu, visez donc le nouveau site Web de la SNCF : ma parole, c’est Luna Park !!! et en plus, il ne fonctionne pas si vous bloquez les fenêtres « pop-up » !!! bien joué. Nous allons devoir subir les déferlantes de petites fenêtres partout, façon site porno Russe, pour acheter un billet en ligne. Merci, la SNCF.

Taxeurs fous : des pièces au dossier

Il y a deux jours (*), je vous entretenais (**) des idées fusantes, jaillissantes, bouillonnantes des taxeurs fous de Bercy. Ils sont constamment speedés ! à croire qu’ils se shootent.

Un haut fonctionnaire le confirme :  » « Il ne se passe pas une semaine sans qu’une proposition de taxation nouvelle arrive sur mon bureau », soupire un conseiller de la ministre de l’Economie et des Finances, Christine Lagarde. » L’article des Echos d’où est extraite cette citation mérite d’ailleurs d’être lu in extenso (en entier, quoi ! mais ça le fait mieux en latin). Et d’autres sources vont dans le même sens. Par exemple Contribuables.org, qui milite comme on le devine pour que l’Etat ait un peu plus de pudeur quand il lorgne sur notre porte-monnaie. Et puis notre Ségo la Melloise nous propose le sobriquet de Monsieur Taxe, ou quelque chose d’approchant, pour rebaptiser notre Président.

Ce qui est assez cocasse, c’est de lire ceci dans la bouche collective de la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale : « il n’apparaît plus possible de créer de nouvelles impositions dans l’unique objectif d’augmenter les ressources de l’Etat. Il semble désormais nécessaire, afin de les rendre acceptables par le citoyen, de leur assigner un objectif populaire et consensuel ». Ils sont vraiment sympas, ces gens-là, ils pensent à nous faire mieux accepter ces nouvelles taxes ; donc, écologie écologie !! c’est ça qui se vend. D’où les bébés-phoques, la ressource halieutique-tique, la couche d’ozone, les renoncules alpestres, le niveau des nappes phréatiques etc. Ce qui me fait irrésistiblement penser aux excipients astucieusement ajoutés aux médoc’s pour en atténuer le goût détestable, les sirops médicamenteux par exemple ; ou, plus prosaïquement, à la vaseline.

(*) Voir « Taxeurs enragés en liberté » ; étant épuisé en librairie en-ligne, ce billet peut être commandé auprès de son rédacteur, qui se fera un plaisir de vous le dédicacer, moyennant le re-versement d’une taxe dont l’assiette sera basée sur l’âge du capitaine divisé par la cylindrée du barreau de la chaise, et multiplié par la moyenne des taux d’augmentation des chiffres du chômage – après correction des variations saisonnières – de la période sus-visée. Les contribuables bénéficiant du minimum-vieillesse, de l’AMG, du RMI, sont exonérés de cette taxe, sans préjudice des poursuites (…) Titre IV Alinéa 3 les neuf (9) mots « bande de vaches à lait juste bonnes à traire » sont remplacés par « citoyen responsable » blahblahblah sic transit intestinal couche d’ozone ta zoa trekei accidentogène e pluribus ounoume mutatis mutandis et vice-versa.

(**) Si en plus y faut vous entretenir, je vais pus y arriver, là.

Taxeurs enragés en liberté

Tenez, mes amis, une excellente nouvelle ! Les taxeurs fous ont des idées à ne plus savoir qu’en faire, c’est un jaillissement quasi quotidien. Voici le dernier en date, qui saura, n’en doutons point, se parer des vertus de… préservation de l’environnement ou des bébés-phoques, ou de protection des auteurs qu’on pose-iteurs ou de la calotte glaciaire (*) ou… bref les nobles causes ne manquent pas !

C’est cette fois-ci encore le téléphone mobile qui est gaiement matraqué : achat + abonnement abusivement long + racket sur les SMS + racket sur les appels internationaux + racket sur la taxe d’environnement + racket sur la mémoire embarquée : ce n’est plus un mobile (**), c’est une vache à lait.

A vrai dire, la bagnole étant complètement écroulée sous les taxes – même la nouvelle Laguna se vend mal, c’est dire – les imaginatifs et zélés fonctionnaires chargés de trouver du fric se sont gratté la tête : ça faisait 40 ans qu’ils matraquaient la bagnole. Que faire ? lumineuse idée : les mobiles. Et allons-y les petits, ponctionnons les mobiles.

Notre Président ayant déclaré qu’il serait le Président du Pouvoir d’Achat, je suis persuadé qu’il n’est pas au courant, que cette nouvelle vacherie aux Français a été décidée à son insu. Quand il va lire mon blog et découvrir cette injustice, qu’est-ce qu’il va leur passer, aux gus qui ont fait ça !! (***)

A propos, ce mobile-pompe à fric-vache à lait ne fonctionne que rarement bien, justement là où il y a des vaches. Le mobile, c’est pour les citadins, les plaines, les zones industrielles, le Parvis de la Défense, mais pas pour les bouseux, les montagnards, les paumés des zones d’ombre. Heureux bouseux des zones d’ombre, qui ne connaissent pas les arnaques aux SMS.

(*) la calotte glaciaire, et non pas la Calotte Glacière, qui désigne bien évidemment la paroisse de ce froid quartier parisien.

(**) oui, un mobile, ou un cellulaire, pas un portable.

(***) Les procès staliniens aussi : Le grand Staline ne pouvait pas être au courant de ces horreurs, il allait sûrement et rapidement y mettre bon ordre…