Soles bémolles

Hier j’ai été fort marri car voulant acheter du poisson et des fruits de mer sur le beau et pittoresque marché de la Petite Hollande à Nantes (pluie, pluie, pluie, comme d’hab’) j’ai pu constater que le poisson était rare et peu engageant sur les étals des poissonniers, lesquels se lamentaient de n’avoir plus grand-chose à proposer, rapport à la grève des marins-pêcheurs.

Mais la vie est belle, car hier j’ai déniché un petit thon de 2 kilos bien mignon, à un prix très correct ; et, deuxième joie, j’apprends que les pêcheurs ont obtenu gain de cause et paieront plus ou moins un prix fixe pour le gazole de leurs embarcations, soit 40 centimes le litre.

Heureux pêcheurs ! 40 centimes le litre, c’est 64 euros les 160 litres, soit au pire 100 dollars le baril de pétrole raffiné… alors que le baril de non-raffiné se vend autour de 120-130 dollars actuellement.

Bien évidemment ce sera au contribuable (moi entre autres) de payer la différence … pour que les étals de poissonniers soient correctement approvisionnés, pour que je puisse rétribuer le poissonnier, le mandataire aux halles, le mareyeur, le camionneur, le marin-pêcheur… en achetant du poisson !

Car les circuits de commercialisation du poisson restent, eux, inchangés, intemporels défis au bon sens, qui font qu’un kilo de sole à 4 euros 40 départ criée se vend 32 euros chez votre détaillant, avec de la glace pilée dessous, certes, mais quand même !

Tiens, une dernière, bien bonne : cet extrait sur Yahoo, justement à propos des marins-pêcheurs : « Une opération escargot mobile a en outre été menée dans l’après-midi au sud de Cherbourg par les pêcheurs, rejoints par plusieurs dizaines de motards protestant contre la cherté du gazole. »

L’escargot mobile, en l’occurrence, aurait pu être un bigorneau. Et j’ignorais que les motos roulaient au mazout.

En Ré bémol, ou Dièse y Ré

En 2012 l’accès à l’Ile de Ré sera en principe gratoche. Normal, l’emprunt ayant été remboursé, les péages ayant payé, les touristes ayant cotisé, gratuit !! en 2012.

Cette brève-longue de Libération nous alarme : ciel, crient les Rétais encore chics et peinards, on va être envahis. Marée de bagnoles, familles en shorts ou jean’s taille basse ouvrant sur divers tatouages fessiers, tongs, marcels… pique-niquant sur les plages, papiers gras et emballages de chips, douilles de rosé de Provence, clébards en vadrouille.. perspective défrisante.

Oui certes c’est bien triste mais les Rétais découvrent ce qui existe déjà partout où le péage ne brime pas l’accès : essayez de vous balader au Mont St Michel en Juillet, sur la Croisette à Cannes en ces jours, d’accéder à la plage du Grau-du-Roi en Août (j’ai essayé, j’ai renoncé) etc… notre pays est devenu invivable, nous avons trop de visiteurs, trop de bagnoles et trop de temps libre.

Des solutions existent à cette sinistre perspective de sites jadis chouettes mais foutus (on peut en citer des pelletées dans ce cas), bouffés par le tourisme, les marchands de frites et les cartes postales « Souvenir de l’Ile de Raie » vachement humoristiques : « Avec vous mademoiselle, on ne sait plus à quel sein se vouer » :

– foutre le camp là où personne ne va, et surtout n’en rien dire à ses amis. Comme les coins à champignons, ça se garde pour soi. Terrils du Nord, HLM des banlieues rouges, lotissements au ras de l’autoroute… les chouettes coins ne manquent pas, où les foules ne se presseront pas le week-end.

– faire classer le site où l’on réside au Patrimoine Mondial, Sauvegarde du Littoral, Réserve Naturelle… ce que vous pourrez, pourvu que ça éloigne le clampin moyen.

– faire sauter les ponts.

Mais en tout état de cause, démocratie-démocratie oblige, les Oléronnais y ont eu droit, à leurs envahisseurs, leurs embouteillages, leurs caravanes sur parpaings avec des canisses autour et un clébard furibard derrière… c’est NORMAL ! et à Ré aussi ça doit se faire, une fois le pont payé, et ça se fera. C’est le progrès.

Adieu, Ré.

Un téléphone inutile mais pas cher du tout

Imaginez que vous êtes touriste Guatémaltèque, Serbe, Indonésien… désirant séjourner plus de trois mois en France. Disons (au hasard, hein !) à Paris : vous devez demander et obtenir une carte de séjour. Bon, soit.

Vous parlez très moyennement le français, bien sûr. Et après moult recherches sur internet, vous découvrez qu’il vous faut vous renseigner au 08 91 01 22 22 – allons-y !

Une nana enregistrée vous informe … que « ce service téléphonique vous sera facturé 0,225 centimes d’euro la minute« . Désarçonné par cette annonce, vous loupez la suite… et, déboussolé, vous raccrochez.

Incroyable : 0,225 centimes la minute !! – donc 0,00225 euros, soit 0,135 euro l’heure, soit plus de 7 heures pour un euro. En voilà une administration qu’elle est sympa !!

Mais mais… à la réflexion, c’est pas possible, ça doit être une erreur. Il faut traduire 0,225 euro la minute, soit 100 fois plus. Arnaque au téléphone sur les demandeurs de renseignements administratifs, bien évidemment. C’est à dire que l’administration française non seulement ne sait pas compter, mais en plus vous plume. Habituellement, c’est du genre 0,15 euro la minute, et c’est déjà trop cher, car nous payons déjà, et beaucoup, pour faire fonctionner cette administration. Mais là c’est plus cher. Pourquoi ? parce que !

Réflexion faite, ayant admis qu’il faudrait payer 0,225 euro la minute, vous vous décidez malgré tout à refaire l’appel. Et là, chouette surprise, le Serbe, le Guatémaltèque, l’Indonésien se voit ensuite infliger, à la vitesse d’une conversation courante, en français – pas d’autre possibilité – une suite de listes de choix tous plus clairs, limpides les uns que les autres… pour un francophone aguerri. Les autres, démerdez vous ! Selon toute probabilité, vous raccrocherez, découragé, et délesté d’un peu plus d’un euro. Pas cher, non, pour n’avoir rien appris ?

OGM beaucoup ça !

Cet article nous narre un bide superbe du gouvernement sur la nouvelle loi OGM. D’accord, bon, soit, certes, je traînais les pieds, je m’interrogeais il y a peu sur la vanité, la vacuité, l’inanité de bloguer dans l’instant… certes mais tant pis. C’est trop chouette, c’est la preuve qu’il y a une morale et que l’agriculture débile et aveugle prend des baffes ; les Etasuniens découvrent que faire massivement du maïs pour alimenter les moteurs de leurs gros 4×4 n’a pas que de bons effets ; la FNSEA découvre que les députés UMP, même eux !!! ne sont pas tous au garde-à-vous le petit doigt sur la couture du pantalon pour entériner des lois faites sur mesure pour les gros céréaliers et dont les Français ne veulent pas, et à juste titre !

Les mêmes qui font des fromages pasteurisés lisses et sans goût, du pinard assaisonné aux copeaux de bois, du poisson en parallèlépidède rectangle pané, des sodas bourrés d’édulcorants et de colorants quand ils ne sont pas bourrés de sucre et de caféine, des soupes en sachets au glutamate, veulent nous imposer des céréales à leur sauce… faut-il rappeler qu’on a même tenté de mettre sur le marché des semences stériles ? voir le fameux « Terminator » : le pactole, des semences qu’on aurait dû racheter tous les ans !!! Il faut dire que la nature est trop conne, qui nous permet de recommencer tous les ans les semis, juste en en mettant un peu de côté : aucun sens des affaires, la nature !

Il y a donc quand même parfois de bonnes nouvelles, qui méritent un petit billet, juste pour marquer le coup.

Power to the pipeule

Je ne regarde jamais Drucker le dimanche à la télé, pas plus que je ne regarde aucun des talk-shows(*) fréquents abondants commodes qui permettent aux chaînes de meubler le temps d’antenne de nigleries, de propos inutiles futiles mais parfois spirituels – rires et applaudissements spontanés dans l’assistance, sagement rangée derrière les canapés des pipeules – d’anecdotes dont tout le monde se fout, et bien évidemment de promotions vigoureuses et sans nuances pour le nouveau bouquin, film, spectacle où figurent le célèbre Machintruc, la délicieuse Machepreau… et parce que c’est Machintruc qui est assis à bavasser avec l’animateur, ça fait de l’audience, ça passe l’après-midi, ça tue le temps de vacuité cérébrale ou physique, ou les deux.

Mais hier c’était notre postier trotzkyste Besancenot qui planchait ; n’ayant pas plus regardé ça que les autres émissions druckériennes, je l’ai loupé, Olivier, et pour une fois tant pis pour moi ; la télé c’est comme la recherche d’or : des tonnes de boue et de déchets et par ci par là une petite pépite…

Bien évidemment la « claque » était de son côté, c’est de bonne guerre populaire ; le Figarôt du matin me cite de bons mots de la vedette – exercice obligatoire, les bons mots ; et ma foi parfois j’opine du bonnet, j’aurais applaudi spontanément, comme la salle.

Que la grande distrib’ se fasse « des couilles en or » sur notre dos (c’est pas moi qui dis des gros mots, je cite) c’est amplement prouvé ; que la laitue à 1 franc soit devenue la laitue à 6,55957 francs, c’est aussi vrai, et aussi infect. Hier j’ai dû batailler pour acheter aux Puces un vieux porte-manteau rouillé mais mignon : le vendeur en voulait 1 euro ; d’ailleurs regardez, les nombres réels ont disparu, ne restent que les entiers, partout c’est tout à 1, 2, 3 etc… euros. Les centimes ? ils ont disparu, les vendeurs n’en ont pas !! trop facile ; heureusement moi j’en avais, des centimes, et j’ai eu mon bidule pour 80 centimes. Mais il a fallu se battre !

Bon, on arrête là : sur ce que j’ai pu lire des compte-rendus, cet Olivier est un bon coup d’air frais dans les bavasseries vaines qu’on nous sert habituellement ; et il dit sur les petites choses de la vie des vérités vraies ; sur le reste… on diverge, mon gars. La révolution, c’est quand même du sang à tous les coins de rues, et l’immigration façon « entrez les gars, y en aura pour tout le monde » c’est soit crétin et suicidaire, soit du sabotage.

Au total, merci monsieur Drucker ; la prochaine fois que vous invitez d’autres personnages que des amuseurs, diseurs de bons mots et pousseurs de chansonnettes, faites-moi signe, d’accord ? mâame Le Pen, par exemple, ou la patronne du Medef, pour équilibrer le débat.

(*) je propose télébavette, ou encore téléparlotte à la place de talc chaud. C’est tout à fait parlant, si j’ose dire.

Service compris (de travers)

Conflit d’intérêts convergentsCe petit dessin pour illustrer mon propos…

Il se trouve que ce vendredi 2 mai, lendemain de l’Ascension pour les chrétiens – et pour les autres qui en profitent sans vergogne, cette fête étant chômée pour les mécréants comme pour les croyants en n’importe quoi ou n’importe qui – il y eut chez nous une tentative pour confier quelques heures une gamine délicieuse d’environ 2 ans à la halte-garderie la plus proche de notre bonne ville.

Que nenni ! Que dalle ! le local était fermé, une pancarte sur la porte annonçant d’ailleurs ce que l’on pouvait constater de visu. C’était pourtant un jour ouvré, normal, banal, un vendredi, mais hélas coincé, le pauvre, entre le jour de l’Ascension et un samedi !

Certes, certes, les salariés des services publics ont droit à leur « pont » de l’Ascension comme tout un chacun. Oui, je vous le concède, ce sont des hommes et en l’occurrence ici surtout des femmes comme tout une chacune, qui ont besoin de décompresser, de se changer les idées, de lever le pied. A ce propos, on en vient à se demander s’il ne serait pas plus honnête de décréter fériés ces 4 jours, allez hop, tout le « pont » de l’Ascension férié, ce serait plus clair, on saurait à quoi s’en tenir.

Mais on ne m’enlèvera pas de l’idée que dans « service public » il y a la notion de service à tout le monde, à la communauté des habitants de ce pays. Qu’est-ce que c’est qu’un service qui ne fonctionne pas les jours ouvrés ? pour les gens qui bossent ? On ose espérer que les fonctions « de sécurité », les pompiers, la Police, les services hospitaliers… étaient en état de marche, fonctionnaient, elles, mais pourquoi une bibliothèque municipale, une halte-garderie, une crêche, ne seraient -elles pas à même de rendre service au citoyen un jour ouvré ?

Tiens, au fait, le lendemain samedi matin, le Ministre de l’Educ’Nat’ était dans notre bonne ville… une centaine de personnes, drapeaux syndicaux et banderoles, porte-voix et cordon de CRS goguenards mais pacifiques tout autour, se sont égosillés toute la matinée à porter la contradiction de vive voix audit Ministre… on a eu droit à « parents enseignants tous unis pour l’école publique », « des postes des postes des postes », « des emplois des emplois des emplois », et puis « l’école n’est pas une entreprise« .

L ‘école n’est pas une entreprise ? c’est bien ce que nous regrettons. C’est un gouffre à fric, un bateau ivre, une entité ingouvernable parce qu’hypertrophiée, un « mammouth » selon un ex-ministre en la matière, qui avait diagnostiqué juste mais s’est fait virer pour ce motif. Je persiste : enseigner n’est pas une fonction d’Etat, régalienne ; ce devrait justement être une entreprise, au sens d’entreprendre, et une entreprise, comme toute entité économique. Enseigner, c’est un beau métier, pas plus, pas moins, et ça se gère. L’enseignement privé fait ça aussi, en mieux, sans hurler à la mort, et sans pathos excessif.

Des magots

Oui, démago, tel est le qualificatif que je placardais l’autre soir sur le plastron de Mme Royal, qui était invitée au Canard Télévisé de la 2, je crois, si je ne m’abuse, et questionnée par Mme Laborde. Démagogique, car elle martelait son message sur les milliards de cadeaux sarkoziens aux riches (le « paquet fiscal »), avançant qu’avec ces sous on pouvait régaler les salariés modestes d’une prime pour l’emploi plus substantielle.

Elle y allait même d’un couplet sur un super-riche à qui le Ministère des Finances, dans le cadre de ce fameux « paquet fiscal », avait fait un chèque de 7 millions d’euros.

Voilà donc notre Ségo la Melloise retombée dans l’ornière des incantations habituelles de la Gauche, avec les vieux thèmes de l’assistanat et de « faire payer les riches » (kif-kif PCF), ayant jeté aux orties ses prétentions à moderniser son parti.

Je puis lui rappeler gentiment que le « paquet fiscal » ne fait qu’essayer de dissuader les super-riches de foutre le camp en Belgique, Suisse, Italie… où le Fisc les matraque moins ; donc, soit on continue à les pressurer un maximum, et ils détalent, donc rentrées fiscales nulles, soit on édicte des règles plus réalistes, compatibles avec celles des états voisins, et ils restent, d’où rentrées fiscales… et si l’on édicte des règles, on les respecte, c’est le B-A-BA d’un état de Droit : donc s’il faut rendre 7 millions à quelqu’un, c’est qu’on les lui doit ; eh bien on les lui rend : au fait, si on lui a rendu tout ça, combien lui avait-on pris ?

Deuxio, la prime pour l’emploi c’est de l’assistanat, encore de l’assistanat, eh oui. Qu’une rallonge de cette prime donne du « pouvoir d’achat », certes, mais c’est toujours du replâtrage ponctuel. Qu’on s’attaque donc, chère Mme Royal, aux vrais problèmes structurels qui plombent le pouvoir d’achat : les circuits de distribution obscurs et pleins de fuites, les entraves à la concurrence, les fromages injustifiés, les ententes illicites, les numerusses claususses (il y en a plusieurs, donc…), les étiquettes imposées par les fabricants… et tiens, comme le cite Mme Lagarde, la Ministre de nos finances, qui boit de l’Orangina, pourquoi justement la bouteille d’Orangina est-elle 20 centimes plus chère en France qu’en Allemagne ? hein ? pourquoi ? on va instituer une prime à l’Orangina pour les revenus les plus modestes, c’est ça la solution ?

Tenez, la même Mme Lagarde nous annonce des efforts pour débloquer la concurrence et assainir les circuits du commerce : voyons et attendons. Si c’est autre chose que du pipeau, ça pourrait marcher, et nous procurer du « pouvoir d’achat », du vrai, pas une aumône.

Cuisine molle et culaire

Le Figarôt du matin (très très tôt) me fait plaisir, pour une fois, apportant de l’eau à mon moulin concernant la bouffe, et plus précisément les restaurants. Monsieur François Simon énonce de bonnes vérités, et les réactions des lecteurs vont globalement dans le bon sens : les glaces au bacon, les carpaccios de chou-fleur sauce chocolat, les porridges d’escargot servis par 3 pingouins obséquieux, présentés dans de ridicules verrines étroites semblables aux éprouvettes de mes cours de Chimie, et qu’on avale en deux cuillérées à 12 euros l’une : beurk. Au diable tous ces trucs de snobs, je ne fréquente pas ces mangeoires ; mais ce qui pose problème, c’est que trop de cuisiniers mal inspirés se figurent que c’est ce genre de « plats » qu’il convient d’élaborer.

Donc, redisons le bien fort : la déco de l’assiette / dans l’assiette, oui, pourquoi pas, si c’est le « petit plus » qui fait plaisir, mais d’abord… des portions honnêtes, un service simple, aimable et assez rapide, des plats qu’on ne ferait pas chez soi mais qui ne sont pas tombés sur la tête, faits du jour, avec des produits frais, et puis du bon pain, et pas de zizique d’ambiance.

Donc, la classification des 50 meilleurs restaurants du monde ? Je m’assois dessus. Ce midi, je me taperais bien une morue marinée à la toscane, une salade verte à l’huile de noix, un beau morceau de fourme de Montbrison, le tout avec du bon pain, puis un café parfumé. Quelques petits verres d’un Côte Roannaise, assez frais, pour faire glisser tout ça… allez, bon app’ !

Coeur de cible, soit, mais quid des abats ?

Le PDG de Free se plaint amèrement des pratiques roublardes, retardatrices, déloyales selon lui, de FT, alias Orange, alias France-Télécom : l’accès au haut-débit (pour regarder en super-haute définition la saison 27 de « Plus débile que moi tu meurs » tout en surfant sur le catalogue des 3 Luxembourgeois) pour les opérateurs alternatifs serait entravé, gêné par l’opérateur « historique » qu’autrefois nous appelions les PTT.

C’est bien possible, d’ailleurs ! on a déjà vu ce genre de pratiques, notamment quand j’ai voulu obtenir le dégroupage total : j’aurais demandé la lune que ça n’aurait pas été plus pénible. Et il faut bien dire que l’abonnement FT, quand on peut s’en dispenser, on est bien content ! Et les opérateurs non-FT étant de surcroit 10 euros moins chers par mois, alors, c’est vite choisi, hein !!

Mais le débat n’est pas, pour la majorité des Français, de se passer ou pas de France-Telecom (on s’en passe très bien, merci), ni de bénéficier du super-super-haut débit par fibre optique, mais tout simplement d’avoir accès à la Toile à un débit correct, disons l’ADSL de base.

Il fut un temps un gus qui parlait de la « fracture numérique » : eh bien, reparlons-en ! C’est sans doute ringard de demander pour tous les foyers français l’égalité de traitement devant l’accès à la Toile ? je ne le pense pas, c’est au minimum une mesure de justice, et c’est surtout très moderne.

Il existe une solution technique : ça s’appelle le Wimax, et tiens, ce n’est pas compliqué, c’est un réseau hertzien (aérien) comme la TSF, pas plusse, pas moinsse. On installe ça par cantons, par exemple, et tous les bouseux, les ruraux, les campagnards profonds… comme moi, quoi, en profitent.

Evidemment ce n’est pas aussi brillant que de visionner « taxi 9 » en super-HD-Dolby-Surround à la volée à 3 minutes à pied d’un central téléphonique, mais je suis persuadé que c’est plus utile.

Craintifs investisseurs

Il est bien évidemment question partout sur nos feuilles de choux, électroniques ou en papier, de la hausse du prix du pétrole brut, toujours plus haut, plus haut, etc. La faiblesse du dollar, n’est-ce-pas, pousse les investisseurs à acheter du pétrole comme bas de laine, comme moi j’achèterais des pâtes, du riz et des kilos de sucre. Nous avons déjà pu faire remarquer finement que ces cons d’investisseurs n’avaient qu’à utiliser des Francs suisses, monnaie stable que je ne vous dis que ça, ou des z’Euros, qui montent parallèlement au brut pétrolier comme des écureuils au noisetier. Tenez, lisez donc sur Yahoo-France cet article terriblement bien documenté, c’est édifiant. J’en cite effrontément la péroraison :

« Simultanément, les investisseurs ont aussi réagi à la résurgence de perturbations sur les approvisionnements de brut, notamment au Nigeria où deux oléoducs appartenant au groupe pétrolier Shell ont été attaqués. La perte de la production est estimée à 169.000 barils par jour.

Par ailleurs, les investisseurs ont pris en compte les risques liés à une grève prévue dans la raffinerie écossaise de Grangemouth et du conflit social dans des terminaux pétroliers français« .

Mais quelles mémés craintives, ces investisseurs ! Attention, le neveu de ma concierge, qui bosse comme cariste chez Total à Donges, a pris un gros rhume, et à son avis (à ma concierge) ça va tourner en bronchite : encore un arrêt maladie en perspective, ça craint un max !! Vite, courez chez Mammouth acheter un plein caddie de barils de pétrole brut !! Et quand le neveu de ma concierge aura repris le boulot, que le piquet de grève de Fos sur Mer aura fini sa tournée de pastis, qu’est-ce que vous allez faire de tous vos litres d’huile, mémés ? faudra acheter massivement des patates pour faire des frites, ça va faire monter le cours de la Bintje !!!