Uri-dicule (et sexiste !)

Je baguenaude sur le Houèbe, c’est relâche aujourd’hui. Mais… mais… ma parôôle, ma doué Bénniget ! (*) Ils sont tombés sur le ciboulot, à Paris. Voyez cet entrefilet du Parigot… renversant. Certes, certes, il est extrêmement difficile de se vider la vessie en toute légalité dans cette ville – comme partout en France, sauf à la cambrousse, évidemment – et j’ai écrit des billets vengeurs ou désolés sur le sujet ; mais voilà qu’on y installe – à Paris, donc – des pissotières « sèches » résolument rock-n’-roll, rouges, vertes… et de formes qui décoiffent : on y voit le soulageur se soulager quasiment in extenso – sauf l’abdomen et ses appendices idoines, ainsi que la face avant des jambes. On peut ainsi, au passage, lui passer la main aux fesses pour le troubler, perturber sa miction, ou l’interpeller  « Eh dis donc, il est gros le cochon que tu tiens par la queue ? « , ou toute autre sorte d’initiative humoristique ou dérangeante.

C’est encore un coup de la mairie de Paris, à n’en pas douter. Cette urinette pas discrète, incongrue, obscène quelque part… bien des défauts, nonobstant un louable effort pour offrir enfin, peut-être, des gogues « petite commission » en densité suffisante. Mais la maire de Paris n’est-elle pas femme ? alors comment se fait-ce que ces urinettes, ces urizettes, ces pipidicules, ces uridicules soient ex-clu-si-ve-ment pour les mecs ? Comment font-elles, nos copines, nos femmes, nos mères, nos filles, nos fifilles ? elles vont continuer à s’accroupir comme d’hab’ entre deux bagnoles serrées, en vitesse et en faisant des voeux pour n’être point surprises… C’est assez nul, avouez… on se demande à quoi ils pensent, les édiles parisiens des édicules « pour mecs », que pour les mecs.

Tibert

(*) En breton… ça change, c’est frais, pimpant, non ?

One thought on “Uri-dicule (et sexiste !)”

  1. … Au fond le mec qu’on voit de dos sur la photo (pourquoi on le voit pas de face ? au moins on aurait pu rigoler !), y fait ni plus ni moins que pisser dans un bac-à-fleurs rouge. Y m’semble que j’ai déjà vu pratiquer ça il y a bien longtemps à Berlin, après certaines beuveries. Mais c’est vrai aussi que les Teutons n’ont pas toutes nos inhibitions !
    J’en ai parlé et j’ai montré la photo à Jübel, mon bull-terrier. Il a haussé les épaules : lui y fait ça tous les jours et les journaux n’en parlent pas pour autant ! Quand à l’autre photo, celle avec celui qui se soulage dans un énorme fer à repasser, y’a intérêt à ce que l’engin – le fer, pas le sien – soit d’abord débranché, sinon, bonjour les accidents !
    Ceci dit, c’est bien la peine d’avoir supprimé toutes les bonnes vieilles « tasses » d’antan sous le vertueux prétexte qu’y s’y passait des choses pas convenables. J’ignore encore pourquoi, on y trouvait souvent des croûtons de pain en état de macération avancée… tout comme dans les pissotières « à ciel ouvert » de notre école primaire à Roubaix.
    Tout un folklore qu’a disparu. C’est vrai aussi que s’en taper une bonne dans les »édicules » modernes, outre que c’est presque de l’exhibitionnisme – maintenant qu’il y a de caméras planquées partout -, faut être contorsionniste !
    Ahlàlà… tout ce qui faisait le sel de la vie autrefois est désormais proscrit… pour notre bien, of course ! Ben moi, ch’uis désolé, mais « mon bien », c’est moi qui le gère, et tout seul : besoin de personne pour me la tenir quand je vais pisser.
    Mais c’est vrai qu’avec l’urbanisation actuelle, c’est de plus en plus souvent « Miction Impossible ! ».
    Et je vous cause pas des caprices de ma prostate.
    T.O.

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