Nos lois poussent comme du chiendent

« Et une loi, une ! – ça marche ! « .

On a échappé hier à encore un peu plus d’enflure de Loi. Je cite le Parigot (c’est un article de fond, c’est le cas de le dire ; après après le foot, mais en cherchant bien…) : « Les députés refusent de graver dans la Loi la sortie du glyphosate« . Et toc, on n’aura pas le glyphosate pendant 184 ans dans nos lois (si si, il paraît que la loi du 25 Nivôse, an IV serait encore en vigueur, planquée sous des strates géologiques épaisses). Notez, on ne renonce à rien : si c’est utile et politiquement bien orienté, on fera une loi pour limiter l’usage des Roudoudous dans les transports publics de surface, au vu des nuisances engendrées. La loi est la loi, scrogneugneu, et elle s’applique à tous, etc etc… sauf que moult lois ne sont que du chiffon de papier, « ein Stuckpapier« , comme disait Bismarck, et que des tombereaux de lois obsolètes, inutiles, redondantes, alambiquées, inapplicables… servent à caler les pieds des chaises bancales – tant qu’on imprime encore du papier, évidemment. C’est simple : faire des lois, c’est facile ; les dépoussiérer, les garder lisibles, en cohérence, et puis vérifier leur « respectabilité » (*), c’est un vrai boulot ! indispensable, mais il semble que personne ne s’y soit attaqué. Il y a de l’embauche, là… du vrai gisement de main-d’oeuvre – pas mal qualifiée, est-il besoin de le préciser ? c’est même de la fonction régalienne pur jus !

Bon, c’est  pas tout ça, faut que j’aille sarcler mes salades, moi. Garanties sans glyphosate.

Tibert

(*) Aptitude à être appliquée et respectée. Si vous avez un adjectif plus approprié…

5 thoughts on “Nos lois poussent comme du chiendent”

  1. … S’riez pas un chouïa révolutionnaire, des fois, Tibert ? J’ai pas dit trotskiste, heiiiiiinnn, confondez pas tout ! Surtout maintenant que le cher Méluche se cramponne à la notion de Venez-suer-là comme un morpion à son coil de pul ! le Venezuela, son rêve… Le mec millionnaire là-bas, avec une brique de la monnaie locale (qui vaut moins cher que le papier sur lequel elle est imprimée… et je vous parle pas des frais d’encre et du massicotage !), il peut tout juste s’acheter une bwâte de 170 gr de thon. Au naturel, le thon : y’a plus d’huile depuis belle burette ! Et encore : faut qu’y bosse pendant UN mois pour ça ! Et si qu’y fait grève, il lui reste plus qu’à sucer les arêtes.
    À propos d' »arrête », y f’rait bien de s’en tenir là, Mélanchon : Je l’aime bien, mais là, il défrise le ridicule ! Pour le reste, on a eu un mini-président qui n’est pas pourre rien dans l’obésité du Dalloz d’à ç’t’heure : vous vous souvenez pas ? Chaque fois qu’y avait une bricole qui partait en vrille, paf ! une loi pour ! ou plutôt, contre. Quand on change de président, faut refaire toutes les peintures des appart’s de l’Elysée pass que la nouvelle Madame N°1 (pas forcément une de première main…) aime pas le mauve. Ou le vert. Ou l’orange « Seventies », etc. etc. Pourquoi qu’on fait pas la même chose avec les lois quotidiennement empilées au fonds de commerce de tous les Chicaneau en puissance pendant le précédent cacanat ??? Ça ferait de la place et de l’air ! Tandis que là, on reste tous suspendus sous les pets de madame Auclès…
    Y’a des jours, j’ai comme un soupçon qu’on se paye notre fiole… et avec NOS sous, kipluzé !!!
    Bon, à part ça, comment qu’elles vont vos salades, Tibuche ? Ici, avec les hectolitres de flotte qu’on se prend jour et nuit sur la tronche depuis la Fête du travail (!), je me dis que j’aurais mieux fait de semer du Fucus Vésiculeux*… Quoi, il aime que l’eau de mer, le fucus ??? et les 100 kg de sel antineige-et-verglas que je me trimbale depuis des lustres au fond de mon garage pour des nèfles à cause de la planète qu’elle s’échauffe, ce serait pas le moment qu’y servent, vous croyez ? Une pincée par-ci, une pincée par-là : ça peut pas faire beaucoup plus de mal que le gly faux-machin ! Tiens, à propos, il a encore raté une belle occaz de la fermer Macroléon 1er, parce que ses promesses, moi, vous savez…

    (*) Une très jolie algue brune à flotteurs iodés, pour ceux qui se souviendraient pas des cours de sciences nat. Jusqu’il y a peu, elle servait principalement à emballer les huîtres des bourriches à Nowëll. Paraîtrait de Mr Hulot voulait nous les faire bouffer. Accompagnée de cafards géants en brochettes**. Mais comme on lui a refusé tout net, il serait question qu’il prenne des vacances. Ce que c’est que la susceptibilité mal placée, tout de même…

    (**) … et la souffrance des cafards, hein ? hein ?? hein ??? quéqu’un y a pensé à la souffrance des cafards, empalés vivants sur des tiges de cure-oreilles de récup (faut rien laisser perdre, pour quand y’aura pus de Trépole)
    Là, on fait moins la fière hein, M’ââme Bardot ?!?

    1. Le glyphosate a de puissants partisans, on peut le supposer. Puissants et qui ont l’oreille (et la queue ? ) de qui il faut là où il faut. On va gentiment attendre que le contexte se modifie… remarquez, le glyphosate c’est l’arbre (pas désherbé) qui cache la forêt des saletés que nous devons nous taper pour que ce soye plus commode pour les fabricants. Regardez donc la composition des farines de blé de boulangerie – quand elle est indiquée, ce qui n’est pas gagné : les additifs divers et variés, dont ce putain de gluten, omniprésent maintenant, parce que ça facilite la panification. Pétrir et savoir attendre, c’est fatigant !

  2. Ouais. Panem & circenses, comme d’hab. Et s’il n’y avait que ça ! Il y a qqs jours, je suis allé me promener virtuellement dans le quartier de Roubaix où j’ai passé 22 ans de ma jeunesse (à la limite entre le « Pont Rouge » et « les Hauts Champs » – qui ont donné leur nom à la chaîne des grandes surfaces – pour ceux qui connaissent…)
    Je passe sur le fait de pouvoir me balader à près de 1000 km d’ici, dans les rues où j’ai marché enfant et ado sans bouger de mon fauteuil. Hallucinant.
    Pour le reste, le coin semble n’avoir pas beaucoup changé depuis 1970, où j’ai pris mon envol de la maison familiale (qui a été rasée, elle…) sauf que… Sauf qu’il n’y subsiste plus AUCUN des petits commerces qui foisonnaient à deux rue de là (rue de Lannoy) et qui portaient toute la vie sociale du quartier ; c’était pas mince, à l’époque ! Aujourd’hui, les rues sont désertes et exceptés deux ou trois « estaminets » de carrefour (pas la marque, hein !) qui survivent à grand’ peine, Y’A PLUS RIEN !
    Je vous parle de ça parce qu’ici, dans la petite ville du sud-ouest où je vis désormais, plus de 15 « petits » commerces ont disparu entre 2001 et aujourd’hui et que le centre ville ne comporte plus, comme d’hab, outre la pharmacie et son pourvoyeur ordinaire de clients le tabac, que des banques et un ou deux coiffeurs (pour les frisures roulottées et peintes en bleu-acier de ces dames sexagénaires à la messe du dimanche ; laquelle – pénurie de curés oblige – a désormais lieu le samedi soir et sans volée de cloches, parce que dans le coin, ça gêne pour écouter les « jeux » sur la 2…) cependant qu’Ilda vient de raser complètement son supermarché (qui avait à peine dix ans…) pour en construire un nouveau… trois fois plus grand !
    J’avais déjà assisté au même phénomène à Blagnac, il y a qqs trente ans. Le centre des villes est désormais aussi funèbre qu’un mausolée égyptien de la Vallée des Rois en dehors de la saison des touriss’. Et encore ; d’ici un an tout au plus – j’en ai déjà parlé -, la N124 sera définitivement déviée, à grand frais et au profit d’une entreprise de T.P…. italienne (qui fait fort bien son boulot, soit dit en passant, parole de spécialiste ! Mais quoi : excepté Bouygues, on n’a plus d’entreprises BTP en France ?!) et plus personne ne se donnera la peine de traverser G. ; tout ça pour éviter un malheureux feu rouge – complètement déglingué, par ailleurs… – et gagner 7 minutes sur la durée du trajet. 7 minutes pour quoi faire ? Pour consulter son Smartphone et y voir les pics de tronches de cake de tous les gens qui pensent à vous. Pas nombriliste du tout comme démarche, que nooooon !!!!
    Mais bon sang de bonsouèèèrr, y’a donc que des électrons libres ou des vieux schtroumpfs dans mon genre pour s’inquiéter – que dis-je, s’indigner ! – de la façon dont nous nous laissons manipuler à qui mieux-mieux par la grande finance, l’industrie et leurs laquais les politiques* acoquinés pour nous gaver À CRÉDIT ** de toutes les merdes qu’ils nous concoctent jour après jour ; le tout en leur disant merci avec des sanglots de reconnaissance dans la voix, qui plus est !
    Dieu sait que je ne suis pas de droite, mais quand je vois une fois de plus un président d’une prétendue République transalpine passer par-dessus la tête du peuple – qui a voté – pour lui imposer SON point de vue europhile (même si je ne suis pas franchement d’accord avec les options proposées par les partis vainqueurs) ; quand je vois dans quel état de délabrement Bruxelles a mis la Grèce, le berceau de la culture européenne justement ; quand je pense à la façon dont on nous a remballé pour des nèfles notre avis négatif sur la « Constitution Européenne », quand je vois – nous voilà revenus au point de départ – qu’une fois de plus, une promesse de politique (à propos du Glymachin) s’avère pur forfanterie (Jadis, fallait pas surtout pas irriter Billancourt ; aujourd’hui, c’est la FNSEA qui impose sa loi !) je me demande QUAND ALLONS-NOUS NOUS RÉVEILLER ?????? Mais Bon Dieu, c’est qui la France ? Eux ou nous ???

    (*) Que c’est beau ! ça vous a des accents Méluchiens pur-jus, je ne vous dis que ça.
    (**) Je ne sais plus lequel de nos grands cinéastes de la vieille Nouvelle Vague soulignait jadis que « Dès qu’un homme a contracté le moindre emprunt, il cesse d’être un homme libre. » Amen.

  3. P.S./ Aahhhh, le crédit ! quel superbe piège à cons ! je fus jadis chargé de la promo au sein d’un grand groupe de bâtiment (GMF, pas « la » mais « le »), antenne de Colmar pour tout l’est de la France.
    Au cours d’une réunion technique, l’un de mes chefs de chantier (un tunisien) se félicita d’avoir « tiré les coûts » au point d’obtenir le prix du pavillon standard (hors terrain) clef-en-mains à tout juste 100.000 frs (de 1978) – « Combien tu les vends, toi ? »
    – 350.000 ou plus, suivant le terrain.
    Stupeur du gars en question. Encore ne parlais-je que du prix théorique, jamais payé par personne parce qu’il aurait fallu le régler comptant ! Heureusement, il y avait le crédit… sur 35 ans et en cette époque où l’inflation flirtait avec les 13,5 % – taux non rediscutable en cours de règlement, soit sur toute la durée du prêt ! -, le résultat était… qu’avec les intérêts, assurances, etc. le prix initial était multiplié par TROIS !!! Autrement dit, pour une baraque à 100.000 francs facturée 350.000, l »Accédant » (c’est comme ça qu’on appelait les moutons à tondre…) déboursait en fin de compte plus d’UNE BRIQUE (lourde, c’est le cas de le dire !). Ajoutez à ça les crédits auto, télé, frigo, lave-linge et tutti quanti, le pauvre con trimait d’arrache-pied sans JAMAIS voir la couleur de son argent ! Le pourquoi des « Trente glorieuses ». Ceci dit, l’assurance-crédit couvrait entre autres le décès éventuel de l’une ou l’autre des têtes sur lesquelles le crédit avait porté (En outre, fallait être marié et avoir des gosses – au moins en partance – pour avoir le droit de se faire b…..er par le banquier ; sinon, tintin crédit !). Un jour, une cliente se retrouve veuve quelques trois mois après la signature du compromis de vente. Résultat, elle devient propriétaire plein pot sans avoir réglé plus que ces trois mensualités. Je vais la voir pour régler les modalités et autres dispositions… et la malheureuse me dit « Je n’en dors plus… » – Je comprends bien votre chagrin, Madame… toutefois… – … Non, c’est pas ça ! mais avoir la maison sans l’avoir payée, j’ai l’impression d’être une voleuse !
    Comment ça s’appelle l’honnêteté scrupuleuse à ce point-là ? La connerie, ne cherchez plus.
    Allez, @ + !
    T.O.

    1. Eh behhh… belles diatribes. Moi c’était juste pour dire que – à part le côté clairement magouilleur de l’enterrement de l’interdiction du glyphosate – les lois ne doivent pas tomber dans le circonstanciel ; qu’on ne pond pas des lois comme des biscuits à la chaîne et pour un pet de travers. Interdire le glyphosate peut se faire par décret, c’est tout simple et tout con, et puis ça tombe sous le sens ! mais apparemment c’est plus compliqué que ça, nous autres pauvres citoyens de base n’avons sûrement pas toutes les données du problème, pas vrai ?

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recopiez ces symboles *