Propre en ordre

… locution bien helvétique-romande, disant tout le bonheur des citoyens de cette île en Europe, la Suisse, lorsque c’est rangé et sans poussière. Locution qui a du plomb dans l’aile, si l’on en croit un très circonstancié article du Monde d’hier soir : « Le gang des banquiers d’UBS« . Pas très propre, la grosse banque suisse, pas très chrétiens, ses procédés pour attirer les gros sous chez elle. Vingt milliards de dollars planqués entre les meules de gruyère, rien que ça, et en violation d’accords passés avec les Etats-Unis en 2001. Le poteau rose a été découvert grâce à un « repenti », ancien démarcheur d’UBS pour le gibier Etats-unien.

On y découvre, en page 2 de l’article – un article de 2 pages dans un journal, c’est quasiment Autant en emporte le vent – que, je cite, « Le 19 août, après la signature d’un accord extrajudiciaire entre Washington et Berne, la banque a échappé de justesse à un retentissant procès, le grand déballage public a donc été évité. » Ainsi, la banque suisse se sort en apparence bien blanche d’une affaire assez nauséabonde, ni propre ni en ordre… mais bien évidemment ce ne sera pas sans contrepartie, on peut s’en douter.

Juste une question : bon, d’accord, la France ne compte pas le même nombre de grosses fortunes que les USA, notre marché du fric off-shore est moins juteux, certes, mais en frais de démarchage, Paris est bien plus près de Genève ou Bâle que New-York ou Chicago, non ? pourquoi UBS se serait-il privée d’aller faire du pied à nos riches à nous, hein ? je vous le demande. Reste juste à trouver le bavard repenti. A moins qu’il ait déjà été trouvé, qu’il se soit mis à table, que l’affaire soit ficelée, pliée, et qu’on n’y ait vu que du feu ? c’est bien possible.

Tibert