Acceptez-vous cette mission ?

(Hier les z’infos d’un peu partout planchaient, alarmistes et volubiles, sur l’augmentation continue du nombre de jours d’arrêt de travail dans le secteur privé… pensez, ça grimpe, ça grimpe, surtout les femmes ! on en est à 17,2 jours d’arrêt par an et par salarié, tous confondus. Aff-freux ! et de s’interroger gravement… épuisement (« burnes-août »)… fraude… démotivation… Mais j’avais juste une question que je n’ai pu poser – on ne cause pas dans le poste : OK d’accord, mais qu’en est-il de ces chiffres vis à vis du secteur public ? rien, aucun journaleux n’a abordé la comparaison. Je me suis donc lancé sur la piste… en 2016, les fonctionnaires territoriaux en étaient à une moyenne de 35 jours d’arrêt par an. Mais, chuuut, ce n’est pas le sujet ! de quoi qu’y s’mêle, çui là ?)

Mais au fait ! Je lis, content pour elle, que madame Saal, Agnès,  ex-Présidente de l’INA et qui avait en 2016 été affectée au ministère de la Culture après avoir purgé une punef’ de six mois, vient de se voir confier une nouvelle mission. Aahhh ! haut(e) fonctionnaire (oeuf corse, c’est de l’ENA), salaire idoine (ouais pas mal…), mission… ah la mission ! pas de mission explicite, mais l’intitulé du poste la suggère ; écoutez-moi ça les amis, c’est du nanan : « haut fonctionnaire à l’égalité, la diversité et la prévention des discriminations, pour une durée de trois ans« . C’est sûr que pour jongler avec l’égalité dans la diversité tout en prévenant les discriminations, il faut de la haute fonction ; ce n’est pas du travail de grouillot. La Culture françouaise avait bien besoin d’un poste de ce calibre et de cette envergure, ça manquait, clairement. J’avais déjà glosé jadis sur le « Label Diversité » attribué entre autres à la ville de Saint-Denis dans le 9-3 ; on retrouve ici la bienheureuse Diversité, mais encadrée, bordée, enrichie dirais-je par l’Egalité et la Prévention gnagnagna… : tâche ardue mais exaltante, gageons que madame Saal aura à coeur de faire au moins aussi bien que la ville de saint-Denis ; ça part sur de bonnes bases.

Au fait : Le Monde s’interroge, savoir si cette nomination est bien dans les règles, sachant les ennuis judiciaires qu’a connus madame Saal au temps de l’INA… vétilles que cela, quand on mesure la grandeur de la mission qui lui est confiée. Que voulez-vous, le talent suscite toujours des aigris.

Tibert

O tempora, o mores !

Bon allez, ce n’est pas de moi, vous pensez bien. Je vous le traduis, ça vous évitera d’aller sur ce site, lecteurs non-latinistes, pour y trouver que c’est du Ciceron, et qu’il s’exclamait déjà  « Quels temps ! quelles moeurs !« , dans le genre indigné.

Donc indigné, ça oui, car 9-10 mois avant la Présidentielle monsieur Normal-Premier annonce pouvoir ouvrir généreusement les cordons de la bourse (cordons que d’autres que lui auront à tenir, « après moi le Déluge » donc) pour les classes moyennes qu’il a matraquées allègrement pendant quatre ans. Si si, nous assure-t-il, on peut baisser les impôts de deux milliards, l’an prochain, pour ces bonnes vaches à lait. C’est-y-pas du racolage de bas étage, ça, et putassier en diable ?

Indigné itou, car la Haute Administration Françouaîse, la HAF,  se livre dans toute sa morgue et  son cynisme en réintégrant benoîtement, après six mois de purgatoire, une de ses ouailles qui a fraudé et abusé des fonds qu’on pressure aux contribuables et des moyens qu’on lui octroyait. La Justice glisse sur la HAF comme l’eau sur les plumes du canard : ça ne la mouille pas. Le commun des mortels, le fautif banal aurait bien évidemment été licencié, viré « faute lourde », avant tout recours aux tribunaux. Là, attention, il s’agit de la HAF, on se protège, on se soutient entre Hafistes.

Tenez, cette dame va reprende un job – un autre, quand même ; elle va bosser – je vous le cite, c’est savoureux,  le sujet vaut son pesant de langue de bois façon Bonne-Pensée, et fleure bon les émoluments à cinq chiffres ; il s’agit d’ « une mission rattachée au secrétariat général du ministère, consistant à piloter la double démarche de labellisation « égalité professionnelle » et « diversité ». Ah l’excitant pilotage d’une démarche de labellisation ! de labellisation « diversité », dont je vous causais dans un précédent billet… vaste sujet… de quoi creuser… et profond… peut-être trouvera-t-on un jour le fond ?

Tibert