De l'orientation politique du pain au chocolat

Ouh là là, mes amis, les voyages sans téléphone ni Internet c’est aff-ffreux ! Obligé de se taper des cafés dans les cafés où l’on trouve, miracle, un accès wi-fi (prononcer houaïe-faïe) gratoche. Forcément, ça énerve… mais bon, on a survécu.

Je reviens, et que vois-je ? qu’entends-je ? c’est ex-ac-te-ment pareil qu’avant mon voyage. Normal-Moi est normal, le PS continue de planifier le siphonnage systématique des poches des contribuables, nous avons toujours des armées mexicaines de parlementaires, de conseillers régionaux et généraux, de jardiniers, de mécanos et de cuistots fonctionnaires, fonctions régaliennes s’il en est. Mais bon… peut-être un jour, qui sait, une première-ministresse, ménagère avisée, s’avisera qu’on devrait fonctionner plus modestement, c’est-à-dire au niveau de nos moyens (nos moyens : ceux des contribuables, pas ceux des élus, je précise !).

Mais je lis aussi, et quelles vagues cela ne suscite-t-il pas, que monsieur Copé a embouché la trompette du racisme anti-gaulois, anti-« souchien », anti-blanc. Et il récidive, le bougre, via l’exemple du pain au chocolat arraché des mains du pauvre enfant qui n’aura pas eu son goûter pour cause de Ramadan obligatoire. Et je me dis que monsieur Copé, contrairement à ce qui se dit, n’a pas forcé son trait. Car quel tollé aurait-ce été s’il avait cité, non un pain au chocolat, mais une tartine de rillettes pur porc ? hein ? l’horreur totale, on l’a échappé belle.

Donc, relativisons, ça aurait pu être plus pire, comme on dit à Montréal. Il m’est d’ailleurs revenu que l’an dernier, se promenant tout en mangeant une viennoiserie, une jeune femme assez métissée blanc-antillais, bref un peu foncée de peau, s’est vue apostropher en arabe, puis, devant son incompréhension, en français, car elle violait le jeûne du Ramadan. Elle répondit assez vertement et on en resta là. Personnellement, je m’abstiens de manger quand je traverse, les jours de Ramadan, les rues fréquentées par les Maghrébins : c’est de l’autocensure ? non, de la prudence.

Mais je vous pose la question : en quoi le pain au chocolat confisqué par un musulman zélé et abusif  tient-il du discours de droite-droite ? tenez, je vous cite, sous Louis XIV, après l’abrogation de l’Edit de Nantes, le cas –  scandaleux, évidemment scandaleux – des curés catholiques qui faisaient l’appel à la messe du dimanche, et gare aux paroissiens qui ne pointaient pas ! qu’en dites vous ? que c’était scandaleux, je vous l’ai soufflé plus haut, une inadmissible atteinte à la liberté de culte, etc. Vous avez raison. Donc, fustigeons la tyrannie de la Calotte, ça c’est valable ; quant aux abus symétriques des musulmans trop pieux, il convient, et ça c’est de gauche, de s’en accommoder, c’est ça ? j’ai bon, là ?

Tibert