Le chat de la voisine, pom pom pom

Vous connaissez la chanson de (de ? ) Montand, Yves : « le chat de la voisine, qui mange de la bonne cuisine, etc… »

Tenez, dans le droit fil de cette chanson : le Monde nous informe qu’Amnesty International nous informe qu’ « Israël prive les Palestiniens d’eau« . Vous lirez l’article si vous voulez, mais les chiffres – 20 litres par Palestinien et par jour, 80 par Israélien – sont éloquents.

Mais tout ça n’est que futile péripétie, légère ombre au tableau, car une étude très sérieuse nous annonce que les chiens – et les matous, les hamsters, etc… –  ont une empreinte environnementale non négligeable, voire insupportable : votre épagneul, madame, monsieur, « consomme » autant qu’un gros 4 x 4.

Et à mon avis, ça a été édulcoré, on lui a raboté les angles, à cette étude ! Songez aux cro-crottes qu’il faut nettoyer sur les tro-trottoirs, à l’aide de coûteuses motos spécialement munies d’aspirateurs à merde… songez aussi, car on l’oublie, que les chiens, eux aussi, pètent ! pas dans l’ordre de volume des ruminants, certes, mais certainement de manière non négligeable. Et surtout s’ils ont bouffé des légumineuses. D’ailleurs, dans les dîners en ville, quand un nuage nauséabond passe, on se regarde en chiens de faïence, on se soupçonne silencieusement : c’est sûrement lui, il regarde le plafond… ma parole,  ma voisine vient de lâcher un pet ! Mais personne ne se tourne vers le clébard, peinard, roulé en boule, et qui regarde, lui aussi, le plafond.

Tibert

Les poêles et les zoutes

On annonce, de source bien informée, que les poêles, et plus généralement tous les ustensiles enduits de revêtement anti-adhésif (téflon etc) contiennent un produit nocif pour la qualité et la fertilité du sperme. Pas du sperme d’otarie, ni de gnou, puisque ni les otaries ni les gnous n’utilisent de poêles anti-adhésives : ils ne mangent pas de crêpes. Non ! il s’agit du sperme humain. C’est bien plus grave.

Deux conclusions s’imposent immédiatement, devant cette remarquable découverte scientifique :

– la méthode contraceptive qui consiste à bouffer des crêpes, cuites à dessein dans une poêle anti-adhésive, devrait recueillir de nombreux suffrages, surtout si lesdites crêpes sont fourrées à la crème de marrons. Outre qu’il est plaisant que les crêpes n’attachent pas, et qu’on puisse ainsi les faire sauter, c’est nettement moins pénible que d’enfiler un préservatif, surtout dans le noir et en se trompant de sens.

– Personnellement ça m’est égal : la fertilité de mon sperme est une question obsolète.

Longue vie, donc, aux poêles anti-adhésives !

Tibert

Chiffres

Des chiffres ? non, des nombres. Nombres composés de chiffres. Chiffres qui sont des nombres si ces nombres sont entiers et compris entre 1 et 9. Mais bon…

Le télescope Hubble transmet des images époustouflantes de galaxies, nébuleuses et autres poussières d’étoiles. Il a permis de calculer que l’univers date d’environ 13,5 milliards d’années. A la louche, hein ! à quelques millions d’années près. L’épaisseur du trait : le temps pour nous de naître et mourir quelques dizaines de milliers de fois.

On est peu de chose…

A part ça, les pâtes ont augmenté de plus de 10 % alors que le prix des céréales baissait. Je ne retrouve pas la référence de l’article, mais vous pouvez me faire confiance. Et les boulangers ? ah les boulangers, eux aussi ont vu le prix de la farine baisser ; mais apparemment ça ne les a pas inspirés. Le prix du pain lui non plus ne baisse pas ; les humoristes des finances appellent ça l’effet « cliquet ». Quand ça monte, ça monte. Clic ! et voilà, plus possible que ça baisse. Magique, non ?

Tibert

Turing vs Von Braun

Un intéressant article du Monde-sur-la-Toile nous ressort le cadavre d’Alan Turing, génial mathématicien anglais, grand contributeur des avancées en intelligence artificielle, algorithmique, théorie des nombres… et grand contributeur à la victoire contre l’Allemagne Hitlerienne. Bref, une pointure, une très belle intelligence, comparable à Poincaré, Maxwell ou Einstein. Hélas, on le sait, Turing était homosexuel, et dans l’Angleterre post-victorienne des années 40, les cons homophobes ont eu raison, sinon de son intelligence, du moins de son équilibre affectif… rejeté, mis sur la touche, il s’est suicidé à 41 ans.

A rapprocher des initiatives Etats-uniennes, à l’issue de la guerre, pour enrôler, embaucher, récupérer les brillants savants allemands… homos ou pas, nazis ou pas, rien à foutre ! Werner Von Braun, et bien d’autres, tous mouillés jusqu’à l’os dans l’aventure nazie, se sont vu dérouler le tapis rouge aux USA.  Pragmatisme américain… business is business, pas vrai ?

Non pour dire ici que monsieur Von Braun et consorts ne méritaient pas ce traitement de faveur – après tout, ils n’étaient peut-être pas si mauvais, c’étaient des savants, pas des idéologues, etc etc – mais pour pointer du doigt l’aberration moralisatrice, la forme cristallisée de la connerie bien-pensante qui a eu la peau de monsieur Turing. On attend toujours des excuses écrites des abrutis, s’il en reste, qui l’ont flingué.

Tibert

Hadopi-raté

… et Hadopi teux, hadopi toyable, etc. Que la très controversée loi Hadopi (anti-piratage sur la Toile) soit en partie retoquée par le Conseil Constitutionnel, laisse un répit aux télé-chargeurs enragés et sans scrupules (*) pour se faire des copies en toute impunité de toutes les nigleries disponibles, séries américaines clips films ziziques etc.  Avec les disques durs de 500 giga-octets et plus, ça fera de quoi passer les longues soirées d’hiver devant son écran à bouffer de la « culture » gratuite.

Reste que cette loi stupide tentait maladroitement et brutalement de répondre à une vraie question : de quoi vit le type dont les oeuvres sont diffusées sur la Toile, quand le piratage le met sur la paille ?

Reste aussi un constat, de plus en plus évident : l’accès à la Toile devient – est, en fait – un droit fondamental de la personne humaine – j’esquisse une grimace, écrivant ça, car l’accès Internet, au fin fond de la cambrousse, ça laisse sérieusement à désirer ! Dans cette logique, si l’huissier de justice laisse une chaise, une table, un plumard au malheureux qu’on saisit, complétons la liste : ET l’accès Internet ! évidemment, s’il saisit l’ordinateur…

(*) pas moins de scrupules que les éditeurs de CD qui vendent leurs galettes argentées 2 à 3 fois le prix normal.

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PS : un peu de vulgarisation scientifique, allez, pour changer d’air : pourquoi les avions s’obstinent-ils à mesurer leur vitesse avec des « sondes Pitot », au lieu de se brancher tout bêtement sur un GPS, comme tout le monde ? hein ? après le vol AF447, on se le demande bien… moi je contrôle ma vitesse, au passage d’un radar, avec mon GPS… un oeil sur la route, un sur le GPS, un sur le radar.

?? eh bien, ils n’en ont rien à cirer, les avions, de leur vitesse par rapport à la terre… leur fluide porteur, c’est l’air – et là haut c’est souvent venté – et la seule vitesse qui leur importe, c’est celle qu’ils perçoivent par rapport à l’air autour d’eux ! donc, tubes Pitot, eh oui, rustiques, et défaillants, parfois, surtout quand ils se bouchent !

Yvette et son body

Tiens, une expo ( pour les Parigots, forcément ! prenez le train, les autres, voir http://www.sncf.lunapark.con, le site feu d’artifice qui vous propose un week-end à Kuala-Lumpur en chambre double quand vous voulez acheter un billet aller-retour pour Chateaudun), qui vient de s’ouvrir : « Our body« . C’est une exposition en Rosbif, donc. C’est en Rosbif, parce que c’est beaucoup plus clair, « Our body », que « Notre corps »  : aucun mystère dans « Notre corps », tandis que « Our body », ça le fait. Et puis c’est une expo de viande, donc Rosbif, évidemment ! De viande humaine, chinoise, plastifiée. Beurk. Des Chinois volontaires, je vous rassure, pour être plastifiés. Ah bon, ça me rassure. Donc, si malgré tout vous avez encore envie d’aller voir ça, bon courage et bon appétit !

Autre chose, pour se changer les idées : au lieu d’aller s’agglutiner à Calais, coin venteux et inhospitalier, dans le vain espoir de passer la Manche planqué sous une bâche quelconque – les Britanniques sont donc si peu accueillants ? si mauvais chrétiens ? ils n’ont pas la Cimade, là-bas ? Télérama ? ils ne peuvent donc pas se serrer un peu ? – il y en a un qui a eu la bonne idée d’aller poser son baluchon à Bures-sur-Yvette.  Et on l’y a accueilli à bras ouverts, car il était extrêmement calé en géométrie : le théorème de Pythagore, tout ça…

Donc, si vous êtes bons en maths, arrêtez-vous donc à Bures sur Yvette, c’est sur la route de Calais : Yvette vous recevra avec le sourire.  Elle pourra même vous faire naturaliser Français en deux coups de cuillère à pot.

Apparemment ça interpelle quelque part !

Un article du Figarôt de ce matin (ou d’hier ? ma doué ! m’aurait-il échappé, à mon grand dam ? ) a suscité, à l’heure où je mets sous presse, 593 réactions de lecteurs. Pas 12, pas 52, non, 593. Gros score, et de tous les bords : amis visiteurs de ce blog, je vous invite à en butiner quelques échantillons, à moins que le goût de l’exhaustivité et l’intérêt pour la recherche vous poussent à en analyser l’intégralité. Bon courage, car ça tire dans tous les sens !

Manifestement, donc, l’article n’a pas laissé indifférent. Et qu’énonce-t-il, cet article ? « un quart des enseignants-chercheurs ne publient pas« . Eh oui. La polémique est lancée, c’est à vous.

Moi, personnellement, ça ne me choque pas. Je dis depuis belle lurette (il n’existe pas de lurette moche, à ma connaissance) que publier n’est pas une fin en soi, qu’enseigner est déjà un gros travail, que le Premier Cycle – qui correspond grosso-modo au « bac » d’avant 1968  – le « bac » étant maintenant une peau de lapin, merci les socialos –  n’a pas besoin de pédagogues-chercheurs, mais de pédagogues tout court, que ce n’est qu’à partir de la fin du second cycle que le contenu d’un enseignement peut se nourrir utilement de recherches.

L’article en question ici statue en fait, silencieusement, sans le dire, que les 3/4 des enseignants-chercheurs publient… ce qui est beaucoup ! Ce qui m’aurait plus intéressé, en fait, c’est un indicateur de la qualité de ce qui est publié. Il est clair que publier est, ou devrait être un acte rare : publier, c’est mettre au jour le fruit de recherches, donc de moult heures de travail. Laissons-leur donc le temps de travailler, de chercher. Et je ne suis pas loin de penser, paradoxalement, que moins on publie, plus on est crédible. Sauf que si l’on ne publie rien, on est mauvais, du moins à l’aune des critères en vigueur . Mais disons-le tout net, et à rebours, beaucoup publier, c’est louche ! (*)

Tenez, prenons un exemple : si je ne publie rien, je suis supposé être un mauvais chercheur ? bon… je ne publie rien pendant 20 ans… je suis très très mauvais… bouh qu’il est mauvais. Mais au bout de 20 ans je sors un papier de, disons 83 pages, intitulé « Démonstration de la conjecture de Goldbach » (**). Et ma démonstration, miracle, tient la route (supposons, hein, supposons…) : suis-je toujours un piètre chercheur ? mais je n’ai publié qu’un papier en 20 ans…

De là à prétendre que tous ceux qui ne publient pas sont occupés à chercher la démonstration de la conjecture de Goldbach…

(*) J’ai vu, de mes yeux vu, certains enseignants-chercheurs publier : dans le domaine informatique, en deux coups les grosses, sur la Toile (à l’époque, c’était rustique, et sans images) trouvez 3 articles américains sur les O.S. « temps réel »  et les algorithmes préemptifs (excusez-moi, c’est technique), malaxez le tout, ornez de quelques calculs, coupez par ci, raboutez par là, ajoutez un zeste de votre cru, trouvez une demi-douzaine de références bibliographiques, chapeautez ça par un résumé (un « abstract ») bilingue, mais en Rosbif d’abord, et hop, servez, c’est cuit.

– (**) Un des Graals de la théorie des nombres, un sommet inviolé : « tout entier pair supérieur à 3 peut être vu comme la somme de 2 nombres premiers« . Voilà, c’est à vous, je ramasse les copies dans 20 ans.

La Porsche du peuple et autres contes

Bonne nouvelle, Porsche (vroum-vroum à partir de 60.000 euros, et la liste des options longue comme le bras vous emmène bien au delà, genre « étriers de freins peints en rouge : 1.800 euros ») vient de prendre plus de 50 % des parts du premier constructeur européen, Volkswagen, littéralement « la bagnole du peuple ». Le monde à l’envers, donc, la pratique habituelle conduisant les constructeurs lambda à proposer, sous des marques chouchoutées, des trucs plus huppés, plus chers, genre Fiat-lancia, Toyota-Lexus etc.

Quand vous vous paierez, braves gens, une Golf basique, sachez désormais que vous achetez une Porsche. Vroum vroum.

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Autre chose : j’ai déjà traité du paradoxe médical qui nous contraint, pauvres humains, à nous taper des rhumes, bronchites, angines, pharingites, sinusites… en toute impunité pour les microbes et virus, alors que c’est de loin la première source d’emmerdements.  Eh bien c’est confirmé : rien que pour les gosses ça coûte 1 milliard d’euros par hiver, sans compter les paquets de mouchoirs jetables. Ne me racontez pas que ce fric est perdu pour tout le monde…

Alors je (re)pose cette question : d’accord le téléthon, la mucoviscidose, le cancer, le sida, nobles causes. Mais nom de nom, pourquoi aucune recherche sur un vaccin comtre le rhume ? le type qui inventerait ça, on lui éleverait une statue…  au Panthéon tout de suite ! le Nobel de médecine in ze pocket ! on virerait même Lenine de son mausolée pour lui.

Pédale, mais pédale, on a plus de jus !

Je lis ça… c’est une réaction à un discours du p’tit Nicolas disant en substance : « les voitures électriques, faut y aller, et plus vite que ça ! ».

« L’association Greenpeace et le Réseau Sortir du nucléaire (RSN) estiment que le développement d’un parc de voitures électriques n’est acceptable que si l’électricité ne vient pas du nucléaire. »

La voilà qu’elle est bien bonne ! Il nous faudra donc pour nos voitures propres de l’électricité pure et verte, kasher, hallal, bénite par nos saints pères, rabbins, muftis, ayatollahs de la Grande Verdure Verte ! Mes amis, nous disent-ils, refusons – comment on va trier la « bonne électricité, je sais pas, mais c’est un détail – l’infâme jus nucléaire d’EDF, nucléaire donc affreux, sale et méchant par définition, bien que pas du tout producteur de CO2. Et vive donc les énergies électriques vertes, l’éolienne sur le toit de l’immeuble, le panneau solaire sur ma cabane de jardin, mon petit moulin à eau dans le ruisseau du bas du pré, la dynamo branchée sur le vélo d’appartement, la turbine à pipi dans les urinoirs, le vilebrequin attelé à la queue du chien auquel on montre un nonos, ou, variante, l’alternateur branché sur la roue-cage du hamster (là, un morceau de fromage est plus éfficace).

Les chants désespérés sont les chants les plus beaux, certes ! mais les discours les plus cons sont aussi les plus désespérants.

Pas trop tôt (mettes)

De retour en pays civilisé, après le désert de la Toile en pays de Giono. Là-bas, wi-fi = zéro, cyber-cafés de la plus grande rareté à 3,80 euros l’heure… la galère, quoi.

Mais on a survécu, de même qu’on a survécu à ça…

Tomettes, tomettes (ici photo carrément pas lisible)

à suivre ! On attaquera la face Nord du carrelage de la chambre 3 sous peu, incessamment, si si.