Relax max, mais encore ?

( Hier 6.000 « migrants » (migrant.e.s, écriraient les zélateurs de la grammaire genrée), des Marocains, mais pas que, ont atteint à pied, juste en se mouillant les pieds, voire le  bas des jupes ou des pantalons,  l’Eden espagnol de Ceuta, bizarre enclave européenne en Afrique – de même que Gibraltar est anglais, allez savoir pourquoi. A ce propos et pour simplifier la géographie, pourquoi ne pas procéder à un échange simple, lumineux, évident : que l’on refile Ceuta aux Britanniques, les Espagnols récupérant Gibraltar ? non ? ah bon ?

Six-mille, c’est un record – provisoire, comme tout les records. Obtenu entre autres grâce à une inefficacité, remarquable d’efficacité, de la Police marocaine, qui regardait ailleurs, allez savoir pourquoi. Il va évidemment se trouver chez nous des acharnés de l’accueil mordicus, des portes grandes ouvertes, welcome et toutes ces sortes de choses, des qui sont « fiers de ne pas détester etc etc... » (voyez mon précédent billet) mais si ça continue ainsi ça va forcément mal finir, d’un côté ou de l’autre. )

Mais, autre chose : monsieur Mélenchon – décidément je m’acharne, mais c’est lui qu’a commencé, m’sieurannonce que les députés de son parti, forcément insoumis à son instar, ne se joindront pas à la manif des policiers demain 19. Il est contre, voyez, et ses collègues aussi. Il a des arguments à l’appui : revendications étroitement catégorielles, mobiles pas valables, etc (notez, à la manif contre l’islamophobie, concept fumeux et hautement récupérable pour le profit de l’islam politique, ils étaient pour). Et parmi les raisons invoquées pour sécher la manif des flics, le jefe, le lider critique une demande des syndicats de police pour plus de sévérité envers les tueurs de flics ; je cite : « le code pénal actuel prévoit déjà que le meurtre d’un fonctionnaire de police peut être puni de la réclusion criminelle à perpétuité. Quoi de plus ? ».

Quoi de plus ? eh bien, voilà : a) il y a perpète et perpète ; la perpète est hautement élastique, au gré des remises de peine quasiment automatiques ; b)  Certes, le maxi est bien calibré au taquet, si « perpète » veut dire perpète  ; mais le mini ?  le mini il n’y en a pas, et c’est là que le bât blesse ! les peines-planchers, ça a eu existé, comme disait Fernand Reynaud, mais il n’y en a plus, madame Taubira les jugeait méchantes. Au vu des dernières actualités, il serait judicieux de corriger le tir, de border la mansuétude des juges – il a eu une enfance difficile, il était sous l’emprise d’un hallucinogène, gnagnagna... – que les malfrats tueurs de policiers sachent que c’est « de base » très cher, voire dissuasif.

Tibert

PS – Le lendemain, (« … elle était souriante / à sa fenêtre, chacun pouvait la voir... » , air connu), le 19 au soir donc, le lider maximo Mélenchon a qualifié la manif des policiers en ces termes :  “manifestation à caractère ostensiblement factieux » : en effet, je cite, « elle s’en prend non pas aux causes pour lesquelles ces malheureux [les flics trucidés, NDLR] ont été assassinés mais aux institutions comme l’institution judiciaire ». Eh oui, les flics mettaient clairement en cause hier la Justice et son fonctionnement, et donc ? c’est factieux, de dire que la Justice fonctionne mal ? il me souvient avoir vu à la télé un furieux qui postillonnait, faisant barrage de son corps, « la République, c’est moi ! » quand d’aucuns, sur décision judiciaire, entendaient perquisitionner les locaux de LFI.

Chimène et Lapalisse

( J’ai lu ce matin un truc décoiffant dans Le Monde : « Travailler plus de 55 heures par semaine augmente le risque de décès, selon une étude ». Franchement, les statisticiens et probabilistes vont avoir à réviser leurs bases : « selon une étude », donc, notre risque de décès, qui frise, voire atteint les 100 % d’après d’autres études contradictoires et divers retours d’expérience, pourrait augmenter si nous travaillons trop. Quand les bornes sont franchies, décidément, il n’y a plus de limites. )

Mais hier je lisais un bandeau défilant sur le bas de mon écran de télé… une citation d’une entrevue journalistique avec J-L Mélenchon, jefe chez LFI… je ne me souviens pas de la phrase par coeur, mais grosso modo c’était : « chez LFI nous sommes fiers d’être de ceux qui ne détestent pas les musulmans ». Ce qui me fit illico remonter en mémoire mes classiques, en l’espèce Le Cid, tragédie espagnole en vers et en cinq actes ; Chimène, sous la plume de Corneille, y manie la litote comme une grande, là : « Va, je ne te hais point », lance-t-elle à Rodrigue, qui vient d’envoyer son père à elle ad patres  pour venger son père à lui (vous suivez ? ). Voilà… litote chiménienne, Mélenchon ne déteste point les musulmans (*) ; il en est fier – et plus si affinités.

Eh oui, et d’ailleurs l’islamo-gauchisme n’existe pas, c’est le même Mélenchon qui vous l’affirme dans la même entrevue (« vu à la télé », donc ça doit être vrai). Puisqu’il vous le dit… et n’allez surtout pas soupçonner de basses visées électorales, mauvais esprits que vous êtes.

Tibert

(*) Moi non plus, tant qu’on respecte les principes de laïcité et les lois de ce pays.

Presque shakespearien (*)

Des organisations diverses et variées veulent mordicus manifester, demain samedi 15 – un samedi, what else ? – en faveur du Peuple Palestinien, nonobstant les sages et prudentes interdictions décidées par les préfets. Evidemment, le LFI mélenchonien est là en pointe, vent debout contre ces décisions : c’est son fonds de commerce qu’on lui confisque, que voulez-vous. Mais soyons bref et clair : importer en France le conflit israélo-palestinien est une très-très mauvaise idée. Ce truc se passe là-bas, à quelques milliers de kilomètres de chez nous à l’Est, donc ; ça fait maintenant 73 ans qu’Israël a été proclamé ; 54 ans que les Israéliens ont gagné la guerre des six jours et remodelé les lignes en conséquence (**) ; 54 ans que ça se frite depuis ; je doute qu’une manif’ de plus en France apaise et dénoue ce conflit indémerdable. S’il est UNE puissance, une seule, pour imposer la paix et un règlement pacifique à deux états, ce sont les USA : ils n’en ont jamais pris le chemin jusqu’ici, sauf la tentative Clinton-Arafat-Rabin… et l’on sait comment les extrémistes israéliens ont « puni » le dernier des trois, leur compatriote. Manifester ? autant prier ! ça au moins si ça ne fait pas de bien ça ne fera pas de mal.

Tibert

(*) Beaucoup de bruit pour rien en pure perte.

(**) On a abondamment glosé sur l’erreur historique du léonin traité de Versailles de 1919 : écraser et humilier le vaincu n’est jamais une bonne idée. C’est une leçon qui aurait pu servir…

La couleur du pas à l’aise

Je suis perplexe… faut-il en rire ? en pleurer ? j’ai appris par le Parigot qu’une manif LGBTQ++++++++ prévue samedi 15 prochain était annulée, car partie sur des bases malsaines (le Parigot relaie en l’occurrence un article de France-Bleu sur le même sujet). A cette occasion j’ai découvert le terme « iels », néologisme hardi destiné à tuer le neutre « ils » – c’est censé englober ils et elles (et celzéçeux entre les deux ? ) ; « story », donc une histoire en anglais, mais en français ??? tenez, je cite, « le centre LGBTI a appelé, dans une story sur les réseaux sociaux… » : si vous avez une idée…

Mais le vrai truc ahurissant de cette affaire c’est ça : il était prévu une tête de manif non-mixte, traduisez réservée aux « racisés », traduisez encore : les Blancs, dehors. Je ne blague pas, tenez, je re-cite : « Toute personne blanche qui essaiera de s’incruster dans ce cortège se fera cordialement (ou non) dégager ». Pourquoi ? Eh bien, chers amis, je re-re-cite texto, y compris les fautes d’accord, « Certaines personnes racisées ne se sentent pas à l’aise dans des cortèges mixtes et ont demandé une zone non-mixte dans laquelle iels se sentiront plus à l’aise. Nous l’avons donc mis (*) en place ». Malheureu.x.ses racisé.es, comprenez-les… il-elle (**) faut qu’ils-elles soient à l’aise, les racisé-e-s, donc on vire les Blancs. Logique, évident, le malaise, ce qui gêne, c’est qu’il y ait des Blancs (et des Blanches, ça va sans dire).

Imaginez une seconde, je vous formule ça à rebours : « Toute personne non-blanche qui essaiera de s’incruster dans ce cortège se fera cordialement (ou non) dégager ». Mais c’est… c’est ignoble ! eh oui, c’est ignoble.

Tibert

(*) « mis en place», qui, quoi ? la zone non-mixte. Donc « mise en place». Elle est féminine, très féminine, la zone non-mixte. A l’oral, l’oubli de l’accord au féminin sur mettre ou prendre est devenu hélas quasiment la norme ; à l’écrit, c’est encore une faute.

(**) Y a pas de raison, pourquoi c’est toujours « il », il faut, il y a, il pleut, etc ?

Méta-caméras

Je regardais la télé, l’autre jour, et appris ainsi avec étonnement qu’on sait tout ou presque des « points de deal », épiceries subreptices où se vendent et s’achètent barrettes de shit, doses de drepou etc. Exemple, à Montmachin-sur-Yvette, 4 points répertoriés, etc. Bien…

On sait que moult caméras de surveillance de l’espace public ont été déployées, et c’est fort utile (notons que dans certaines municipalités aux mains des écolos, on a supprimé ces caméras, ce qui améliore grandement le vivre-ensemble (*), vous pensez bien !  😉  ). Mais il se trouve qu’en Avignon, au point de deal bien identifié de la rue Râteau – là où le policier Eric Masson s’est fait flinguer à mort par un malfrat qu’il dérangeait – il n’y a pas de caméra ! Dommage pour l’enquête, qui progresse néanmoins, mais plus difficilement.

Mettra-t-on désormais une caméra rue Râteau en Avignon ? peut-être, l’autre option, non exclusive, étant d’ « assécher » le point de deal, ce qui serait encore mieux. Oui mais voilà, les dealers et trafiquants détestent ces caméras, et l’on voit souvent les voyous s’en prendre à elles pour tenter de les dézinguer ; ce qui démontre leur utilité, du moins tant qu’elles résistent, puisqu’elles dérangent. En somme, la caméra de rue qu’on attaque est un bon indice de la pertinence de son implantation : si on lui fout la paix, c’est qu’elle est mal placée et ne servira pas beaucoup, et inversement.

Reste à compléter le dispositif : placer les caméras de rue là où ça gêne les malfrats, ce qui immanquablement provoquera des actions en destruction ; on en profitera pour filmer lesdites tentatives de destruction aux fins d’exploitation. Evidemment, il faudra des caméras pour filmer les caméras de rue et les mouvements autour, et ainsi de suite : chouettes perspectives pour les installateurs de caméras – sauf dans certaines municipalités écolos, bien entendu.

Tibert

(*) … le vivre-ensemble, avec ceux qui n’apprécient pas qu’on les filme.

J’veux pas l’savoir

( Hier d’importantes forces de police quadrillaient le quartier Stalingrad, à Paname (*) ; c’est qu’il fallait jouer des biscottos au lendemain d’une soirée qui a vu les riverains du quartier se rebeller contre l’omniprésence des toxicomanes (et donc des dealers) à coups de mortiers d’artifice. Sachons bien que c’est à la police de faire ce boulot, pas aux citoyens ! Non mais… Moralité, une fois les flics partis patrouiller ailleurs, on sera ramenés au problème précédent ; les toxicos, c’est comme la marée, ça se retire, et puis ça revient ! )

Mais je change de sujet – enfin, pas vraiment. Des parlementaires ont, en séance d’Assemblée, osé proposer la légalisation du cannabis récréatif – le cannabis thérapeutique, ça avance douuucement. Faits à l’appui, ils ont argumenté… a) que la politique répressive est largement inefficace, genre panier percé ; b) qu’on est dans un discours d’une hypocrisie totale : on sait que tout plein de Français fument – des trucs de plus en plus dangereux, paraît-il – mais la fable veut que par chez nous ça ne se fait pas. Les drogues ? on peut se descendre très légalement derrière la glotte un litre d’anisette pure (**) achetée chez l’épicier du coin, cloper deux paquets de Barlmoro par jour, les poumons bien bitumés, mais le pétard, non ! La réponse du Darmanin de l’Intérieur à cette évidente provocation de députés irresponsables a été cinglante : non môssieur on ne libéralisera pas. On continue comme ça, donc. Des peaux d’sauss devant les yeux, comme on dit à Lyon. C’est ridicule ? Ben oui.

Tibert

(*) Paname, ça évoque une ville qui avait de la gueule, de l’ambiance, du bon-vivre. Aujourd’hui c’est une métropole laide, taguée à mort, dangereuse … hors les quartiers des ministères et les enclaves rupin, évidemment. Il ferait beau voir que Place des Vosges on laissât fleurir d’horribles graffiti sur les rutilantes portes cochères ! Mais sur les rideaux métalliques des épiceries de quartier dans le 19 ème, bof…

(**) A consommer con moderación, ça va sans dire   😉

Logements de ponction

( Les manoeuvres politicardes de début Mai en région PACA laissent augurer de futurs et superbes retournages de vestes, coups fourrés et bidouilles d’appareils. On est là face à une moche et peu exaltante perspective, se préparer psychologiquement au scénario-catastrophe, sinistre mais attendu pour le printemps 2022 : Emmanuel re-face à Marine, ou Manu l’Attrape-Tout versus l’indéboulonnable Héritière du Flambeau. Mais je l’ai déjà vu, ce film ! )

Ceci dit, je voulais souligner l’humour, si si, l’humour, qui met de la bonne humeur y compris dans nos formulaires administratifs les plus rugueux. Tenez, en Isère ils ont, à la préfecture, une lettre-type pour enjoindre aux squatteurs de quitter les lieux illégalement occupés. On sait que depuis peu on constate des progrès, les propriétaires légitimes ont maintenant quelques chances de récupérer leurs biens avec l’aide de la Force Publique, qui s’est avisée qu’effectivement, bon sang mais c’est bien sûr, le squat constitue une violation du Droit français, et que donc, gnagnagna… (soupir…) il est nécessaire de faire les gros yeux aux contrevenants.

La lettre-type en question ? voici la substance : « Aussi je vous invite sans délai (*) à trouver un autre squat afin de libérer les lieux litigieux (**) avant l’intervention de l’huissier et des forces de l’ordre ».

Si l’on souhaitait vraiment éradiquer cette plaie que sont les squats, on ne s’y prendrait pas autrement, non ? aux dernières nouvelles, on va retoucher la lettre-type.

Tibert

(*) Le préfet « invite sans délai » à quitter.. ? Voyons… je suppose que le préfet invite « à quitter sans délai », non ? Avouez, c’est super dur à formuler.

(**) lieux litigieux ? ce ne sont pas les lieux qui le sont, vu que le titre de propriété indique clairement où ils se situent et à qui ils appartiennent. C’est l’occupation des lieux qui est litigieuse, voire, osons le mot, illégale.

De l’eau à mon Moulins

( Madame Najat Vallaud-Belkacem, du PS, ainsi que monsieur Bruno Bonnell, de chez EnMarche, ignoraient ( ils le savent peut-être, maintenant ) que la Préfecture du 0-3, l’Allier, c’est Moulins. On leur a posé là, il est vrai, une question vache, traîtresse et déplacée, s’adressant à des candidats aux prochaines Régionales dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui englobe une multitude de douze départements – dont l’Allier. La politique et la géographie, hein… Il me souvient pourtant qu’on nous serinait, gamins, la liste des départements et de leurs préfectures, quasi comme les tables de multiplication (il m’arrive même de me réciter cette liste, ou celle des cinquante états des USA, les nuits d’insomnie : c’est moins con que de dénombrer des moutons). A l’époque de mes parents, on se tapait aussi les sous-préfectures ! Je vous l’écris là, ça peut toujours servir face à un journaliste posant des questions indiscrètes : sous-préfectures, Montluçon et Vichy. )

A propos de journalistes… je lis ce matin une tribune dans France-TV-Info, au gros titre clair, limpide et tranchant : « Tribune de militaires dans « Valeurs Actuelles » : des généraux à la retraite proches de l’extrême-droite et de milieux conspirationnistes » (*). Bon… on sait au moins « d’où » parle l’auteur de cet article : le contenu de la tribune desdits généraux, il s’en fiche. Ce qui lui importe d’abord c’est de leur coller une étiquette bien moche. De citer ensuite – morceaux soigneusement choisis – des propos hors-sujet de tel ou tel général, plutôt que de gloser sur le contenu précis du manifeste – publié d’abord sur le site Place Armes puis repris par Valeurs Actuelles, canard classé « affreux, sale et méchant » quelle qu’en soit la teneur. Prenons un miroir – dans le miroir, on lit à l’envers – : imaginez le « chapeau » d’un commentaire sur une tribune de France-Info : « Crypto-officine trotsko-maoïste, ressassant une purée sournoise des thèmes de la chapelle mélenchonienne, des Verts-Rouge tendance Bayou et de la Bonne-Pensée ». Ce sont des ana-thèmes, pas des ana-lyses ? eh oui. C’est pareil, en sens inverse.

Tibert

(*) A titre de comparaison entre journaux et journaleux, tenez : l’article du Parigot – nettement plus honnête – consacré au même sujet.

 

Sous cloche ?

Le tout récent attentat islamiste dans le commissariat central de Rambouillet a suscité horreur et réprobation, et notre Intérieur de ministre Darmanin est bien entendu intervenu dans le même sens sur ce sujet : il appelle à protéger les forces de l’ordre. Renforcer la sécurité des commissariats : les citoyens sont invités à s’inscrire pour des patrouilles autour et aux abords de ces édifices, où les flics vont vivre retranchés durant les heures ouvrables… le clampin lambda, muni d’un casse-croûte, de jumelles et de Kro, va faire des planques discrètes dans sa Clio 2015 banalisée, surveillant les rues où crêchent les policiers de son quartier, pour que ces derniers puissent vivre tranquilles… On y est, on marche vraiment sur la tête, là.

Car c’est tragiquement simple : si le flic doit maintenant se protéger et être protégé pour pouvoir exercer son métier de protection, il ne peut tout simplement plus travailler. Paraphrasons Mao : « Le flic doit être dans la population comme un poisson dans l’eau ». Ce n’est que du bon sens, mais on en est très très loin, dans certains quartiers… et même maintenant aux abords des commissariats dans de paisibles villes réputées sans problème. Il est donc essentiel, si l’on veut remettre les choses à l’endroit, que les agressions envers nos policiers, gendarmes, pompiers (*)… soient punies dans des délais brefs (**), systématiquement, très rigoureusement : que ce soit vraiment dissuasif, en un mot. C’est un vieux pieu, un voeu pieux ? eh oui, hélas. Car nos gouvernants peuvent faire les gros yeux, peuvent flûter, « des peines extrêmement fermes gnagnagna», c’est – faut-il le rappeler – c’est la Justice qui prononce les peines, en toute indépendance, et personne d’autre. Monsieur Darmanin a le droit de souhaiter qu’on punisse très sévèrement et de façon dissuasive les agresseurs de flics ; mais c’est le juge qui a le droit de sévir. Les peines-plancher, par exemple, assureraient une « sévérité minimum », et le juge, tenu d’appliquer la Loi, ne pourrait aller en deça. Ah oui, les peines-plancher… mais c’est de droite, ça ! même que madame Taubira les a supprimées, en 2014. On vit bien plus en sécurité depuis, non ? … non ?

Tibert

PS – Ah, au fait… ça va nécessiter qu’on se bouge enfin, là-haut. C’est possible, ça ?

(*) Empêcher un pompier d’intervenir, c’est encore plus condamnable : ils sont là pour secourir, voire sauver des vies.

(**) ça nous changera !

Pour se réconcilier, il faut être deux

(Une école maternelle incendiée du côté de Lille : madame la maire « condamne avec la plus grande fermeté », vous pensez bien, c’est très ferme comme condamnation. D’autant plus que les pompiers ont été agressés – par des djeunes, peut-on supputer – quand ils sont arrivés pour éteindre le feu. Les enquêteurs « privilégient la piste criminelle» : les fins limiers que voilà ! Et, au courrier des lecteurs, je lis ce commentaire : « Quels sont les autres pays où des personnes attaquent / incendient les écoles ? Pas beaucoup , sans doute les pays où les fondamentalistes musulmans entretiennent une guerre / guérilla contre l’éducation… mais ailleurs : Amérique ; Asie ; reste de l’Europe ? ». Eh oui, je confirme, c’est en Europe, chez nous ! En Afghanistan aussi, on incendie les écoles (*). Parallèle intéressant : peut-être est-ce que cette maternelle lilloise accueille pêle-mêle – horreur et putréfaction – filles et garçons ? c’est une piste pour nos perspicaces enquêteurs. )

Mais autre chose : après avoir lu ces mots de la part d’un ministre de l’Algérie : « notre ennemi traditionnel et éternel, la France… »  (**), j’apprends ce matin dans le Fig’ragots que la France a volontairement propagé l’analphabétisme [dans ce qui deviendrait plus tard l’Algérie] aux débuts de la colonisation. Citation : en 1830 «le taux d’analphabétisme n’approchait pas les 20 % de la population ; (…) tous les Algériens lisaient et écrivaient.» Et de plus, durant les 30 premières années, la France avait éliminé les personnes qui lisaient et qui écrivaient (***). Ah bon… Sachant que l’émetteur de cette déclaration n’a pas précisé ses sources, nous sommes sur de bonnes bases pour revisiter notre histoire houleuse et commune de manière constructive et apaisée.

Tibert

(*) J’apprends, c’est tout frais, qu’une « boîte à livres » près de la gare de Thiers, dans le 6-3, a été vandalisée et incendiée. Quand j’entends le mot culture, je sors mon briquet et mon bidon d’essence.

(**) Il s’agissait, pour ce ministre algérien, de justifier le déficit de sa Caisse Nationale des Retraites : pensez, en France (notre ennemi gnagnagna…) ils sont aussi en déficit ! Argument effectivement convaincant.

(***) Avec 20 % d’analphabètes, ça ferait donc 80 % d’instruits qu’on aurait éliminés.