Chimène et Lapalisse

( J’ai lu ce matin un truc décoiffant dans Le Monde : « Travailler plus de 55 heures par semaine augmente le risque de décès, selon une étude ». Franchement, les statisticiens et probabilistes vont avoir à réviser leurs bases : « selon une étude », donc, notre risque de décès, qui frise, voire atteint les 100 % d’après d’autres études contradictoires et divers retours d’expérience, pourrait augmenter si nous travaillons trop. Quand les bornes sont franchies, décidément, il n’y a plus de limites. )

Mais hier je lisais un bandeau défilant sur le bas de mon écran de télé… une citation d’une entrevue journalistique avec J-L Mélenchon, jefe chez LFI… je ne me souviens pas de la phrase par coeur, mais grosso modo c’était : « chez LFI nous sommes fiers d’être de ceux qui ne détestent pas les musulmans ». Ce qui me fit illico remonter en mémoire mes classiques, en l’espèce Le Cid, tragédie espagnole en vers et en cinq actes ; Chimène, sous la plume de Corneille, y manie la litote comme une grande, là : « Va, je ne te hais point », lance-t-elle à Rodrigue, qui vient d’envoyer son père à elle ad patres  pour venger son père à lui (vous suivez ? ). Voilà… litote chiménienne, Mélenchon ne déteste point les musulmans (*) ; il en est fier – et plus si affinités.

Eh oui, et d’ailleurs l’islamo-gauchisme n’existe pas, c’est le même Mélenchon qui vous l’affirme dans la même entrevue (« vu à la télé », donc ça doit être vrai). Puisqu’il vous le dit… et n’allez surtout pas soupçonner de basses visées électorales, mauvais esprits que vous êtes.

Tibert

(*) Moi non plus, tant qu’on respecte les principes de laïcité et les lois de ce pays.

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