Pour se réconcilier, il faut être deux

(Une école maternelle incendiée du côté de Lille : madame la maire « condamne avec la plus grande fermeté », vous pensez bien, c’est très ferme comme condamnation. D’autant plus que les pompiers ont été agressés – par des djeunes, peut-on supputer – quand ils sont arrivés pour éteindre le feu. Les enquêteurs « privilégient la piste criminelle» : les fins limiers que voilà ! Et, au courrier des lecteurs, je lis ce commentaire : « Quels sont les autres pays où des personnes attaquent / incendient les écoles ? Pas beaucoup , sans doute les pays où les fondamentalistes musulmans entretiennent une guerre / guérilla contre l’éducation… mais ailleurs : Amérique ; Asie ; reste de l’Europe ? ». Eh oui, je confirme, c’est en Europe, chez nous ! En Afghanistan aussi, on incendie les écoles (*). Parallèle intéressant : peut-être est-ce que cette maternelle lilloise accueille pêle-mêle – horreur et putréfaction – filles et garçons ? c’est une piste pour nos perspicaces enquêteurs. )

Mais autre chose : après avoir lu ces mots de la part d’un ministre de l’Algérie : « notre ennemi traditionnel et éternel, la France… »  (**), j’apprends ce matin dans le Fig’ragots que la France a volontairement propagé l’analphabétisme [dans ce qui deviendrait plus tard l’Algérie] aux débuts de la colonisation. Citation : en 1830 «le taux d’analphabétisme n’approchait pas les 20 % de la population ; (…) tous les Algériens lisaient et écrivaient.» Et de plus, durant les 30 premières années, la France avait éliminé les personnes qui lisaient et qui écrivaient (***). Ah bon… Sachant que l’émetteur de cette déclaration n’a pas précisé ses sources, nous sommes sur de bonnes bases pour revisiter notre histoire houleuse et commune de manière constructive et apaisée.

Tibert

(*) J’apprends, c’est tout frais, qu’une « boîte à livres » près de la gare de Thiers, dans le 6-3, a été vandalisée et incendiée. Quand j’entends le mot culture, je sors mon briquet et mon bidon d’essence.

(**) Il s’agissait, pour ce ministre algérien, de justifier le déficit de sa Caisse Nationale des Retraites : pensez, en France (notre ennemi gnagnagna…) ils sont aussi en déficit ! Argument effectivement convaincant.

(***) Avec 20 % d’analphabètes, ça ferait donc 80 % d’instruits qu’on aurait éliminés.

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