Méta-caméras

Je regardais la télé, l’autre jour, et appris ainsi avec étonnement qu’on sait tout ou presque des « points de deal », épiceries subreptices où se vendent et s’achètent barrettes de shit, doses de drepou etc. Exemple, à Montmachin-sur-Yvette, 4 points répertoriés, etc. Bien…

On sait que moult caméras de surveillance de l’espace public ont été déployées, et c’est fort utile (notons que dans certaines municipalités aux mains des écolos, on a supprimé ces caméras, ce qui améliore grandement le vivre-ensemble (*), vous pensez bien !  😉  ). Mais il se trouve qu’en Avignon, au point de deal bien identifié de la rue Râteau – là où le policier Eric Masson s’est fait flinguer à mort par un malfrat qu’il dérangeait – il n’y a pas de caméra ! Dommage pour l’enquête, qui progresse néanmoins, mais plus difficilement.

Mettra-t-on désormais une caméra rue Râteau en Avignon ? peut-être, l’autre option, non exclusive, étant d’ « assécher » le point de deal, ce qui serait encore mieux. Oui mais voilà, les dealers et trafiquants détestent ces caméras, et l’on voit souvent les voyous s’en prendre à elles pour tenter de les dézinguer ; ce qui démontre leur utilité, du moins tant qu’elles résistent, puisqu’elles dérangent. En somme, la caméra de rue qu’on attaque est un bon indice de la pertinence de son implantation : si on lui fout la paix, c’est qu’elle est mal placée et ne servira pas beaucoup, et inversement.

Reste à compléter le dispositif : placer les caméras de rue là où ça gêne les malfrats, ce qui immanquablement provoquera des actions en destruction ; on en profitera pour filmer lesdites tentatives de destruction aux fins d’exploitation. Evidemment, il faudra des caméras pour filmer les caméras de rue et les mouvements autour, et ainsi de suite : chouettes perspectives pour les installateurs de caméras – sauf dans certaines municipalités écolos, bien entendu.

Tibert

(*) … le vivre-ensemble, avec ceux qui n’apprécient pas qu’on les filme.