Alice au pays des moteurs de recherche

Je zonais la Toile à la recherche d’un thème. Un thème qu’on aime, je thème, un peu, beaucoup… et rien, rien de rien, le sous-préfet de l’Ariège bourré et qui plante sa bagnole de fonction dans un arbre, les constructeurs américains de bagnoles qui font la manche après avoir construit pendant des décennies des engins dinosauresques et inadaptés, le congrès du PCF qui bouge encore, se demandant avec qui s’allier pour conserver ses 2 députés aux prochaines élections européennes- Mélenchon ? Besancenot ? où trouver une planche de salut ? même Robert Hue se barre, alors…

Bref, je zone, et tombe sur des sites de cinéma… on y cite Wenders, et je me demande si « Alice dans les villes » a été édité en DVD – récemment encore, nada, il n’y était pas, pas plus que les bon vieux Pascal Thomas, dans un autre registre – et je pose la question à mon moteur de recherche : j’entre sans guillemets, hardiment, Alice dans les villes dans la zone de saisie  des mots-clés.

Déferlement de pages faisant référence à Alice dans les villes ; évidemment Ebay veut me vendre Alice aux enchères, un site de copinage veut me faire retrouver Alice… voyons voir, voyons voir… ah tiens : « Bonjour, voila ma question comment se connecter a reseau wifi alice en villes ? j’ai un ordinateur portable avec wifi intergre svp responder … » (ici j’ai fait du copier-coller, c’est brut de fonderie)

DANS LES VILLES, Dugland, pas EN VILLES, avec une faute d’orthographe. Voilà ce qu’on trouve sur la Toile, tel le pêcheur à la truite faisant émerger une vieille godasse de son épuisette.

Mais bon, je l’ai trouvée, mon info. C’est tout frais, ça vient de sortir en Octobre, je crois. « Alice dans les villes », en DVD, 20 euros. Trop cher ! 4 places de cinoche pour une galette de plastique. J’attendrai les soldes.

Munch et l'ortografe

Le cri du motJe lisais ça dans le Monde d’hier soir : « Réformer l’ortografe pour l’enseigner« . Intéressant et bien documenté, émanant clairement d’un enseignant qui a de la bouteille et de la jugeotte. L’illustration – une gamine de CE1, de CE2 ?? – qui découvre un mot dans le dico m’a irrésistiblement rappelé l’illustrissime tableau de Munch « Le cri », à ceci près que la gamine ne serre pas les deux oreilles au creux de ses mains, car il est bien évidemment interdit de crier en classe, donc inutile de se protéger les tympans. Et puis le cri du monsieur de Munch n’était peut-être pas motivé par la découverte d’un mot dans le dico…

Bref, terminons-en avec Munch ; la réforme de l’ortografe appelée ici des voeux de M. André Chervel a pour but de dépoussiérer cette discipline, et surtout explicitement – c’est dit plusieurs fois – de lui ôter son caractère élitiste. « Il faut que tous les jeunes, dans l’avenir, maîtrisent une orthographe simplifiée. Qu’elle ne devienne pas l’apanage d’une classe cultivée. Une orthographe de caste. Car la contrepartie de la réforme, c’est bien le retour à un enseignement rigoureux de l’orthographe. »

C’est donnant-donnant, en somme : définissons un ensemble de simplifications raisonnables, et ensuite soyons fermes sur l’apprentissage. Ce qui sous-entend clairement qu’aujourd’hui l’enseignement de l’orthographe n’est pas rigoureux ! disons-le, l’orthographe est à la dérive, à la godille, les enseignants (sont-ils seulement bons en orthographe ? ) ont baissé les bras, et les raisons en sont simples : l’étymologie s’est fait la malle, plus de latin-grec, donc plus de racines…  et puis ce peuple est de plus en plus instruit, en pourcentage – voir les résultats du bac’ – mais de moins en moins capable de verbaliser, de construire un discours, de formaliser une pensée quelque peu structurée. Il puise désormais sa mythologie chez Dallas, Plus bêle la vie et Sacrée soirée, où les sous-titres brillent par leur absence, ce qui ne favorise guère l’apprentissage des mots. D’ailleurs on n’en utilise qu’un millier, alors…

Réformons donc, ce n’est peut-être pas inutile là où des orthographes aberrantes se sont incrustées, là où des formes archaïques sans fondement perdurent ; mais de grâce, qu’on arrête de s’accrocher à la queue de l’ignorance, de mettre notre idéal au niveau du miteux. Les élèves des années 1920-1950 orthographiaient bien : serions-nous plus cons qu’eux ?

Odieux visuel

Odieux débat sur l’audiovisuel public, ces temps-ci : les personnels de France Télévision, comme on dit, se battent, disent-ils, pour la survie, la qualité blahblahblah. Bon, soit… il est bien évident que la télé à coups de « Star Ac’  » et de « Koh-Lanta » ou « Vis ma vie », c’est direct poubelle. On est bien d’accord.

Mais la télé à coups de « Fort Boyard », « Amour Gloire et Beauté », « Magnum », « Inspecteur Derrick », « Dallas » (si, si, Dallas respire encore), « Tout le monde veut prendre sa place », plus des tonnes de pub’, le tout sur France Télévision, ce n’est pas mieux. Et quand il faut payer une redevance pour ces rognures de télé, ces « divertissements » poussifs, ces râclures de fonds de stocks Hollywoodiens, on trouve que les personnels de France Télévision se foutent de nous.

Donc, on est bien d’accord : couper la ressource pub’ pour le « service public » c’est lui couper les vivres, quelque part, refiler la manne publicitaire à TF1 et M6 notamment ( miam miam) et donc nous priver de toute possibilité de voir de la télé de qualité sur A2 FR3 etc. Encore faudrait-il que ledit service public se montre à la hauteur. On en est loin. On a du mal à adhérer.

Allez, autre chose, plus léger, pas méchant, anecdotique, sans conséquence : cette annonce de LIDL sur le Web : le concept de lecture pliable est en effet intéressant. Mais pourquoi pas ? métonymie, métonymie… on dit effectivement, par exemple, « je range ma lecture ». Et l’on plie son « Sud-Ouest » ou son « Nouvel Obs ». Et l’on range itou ses lunettes LIDL à 2,99 euros (pas 3 euros, hein, 2 et quelque !) achetées tout exprès pour cette presse pliable.   lecture pliable

Vigo, médaille de bronze

Le Fig’à rôts de ce matin nous envoie dans les gencives une liste des « 100 plus beaux films du monde ». Ah ? je n’aurais pas eu cette idée, ni en musique (premier, la 5ème de Beethoven… 23ème, Viens Poupoule de Mayol) ni en littérature ( Dan Brown en compétition avec Proust), pas plus donc qu’en matière de cinéma, ou de chanson, ou d’architecture : l’intérêt et l’émotion que suscite une oeuvre artistique sont des sentiments personnels, non mesurables, changeants.

Ce qui est savoureux, c’est que le même journal nous donne des commentaires somme toute assez pertinents sur ce classement, notant l’absence d’un tas de belles choses (alors pourquoi nous vanter cette entreprise inepte ? ) mais aussi que le courrier des lecteurs abonde de réactions fort divertissantes, du genre « le jury est un con, le meilleur film c’est Les Charlots font du ski  » ou provocatrices, dans le ton « moi tous ces vieux trucs poussiéreux en noir et blanc m’ennuient, vive Hollywood ».

Bref, on est heureux de savoir que L’Atalante de Vigo a été primé, c’est un film magnifique, oui oui, mais qu’il soit derrière La nuit du chasseur, franchement, qu’est-ce qu’on en a à cirer ? Michel Simon serait moins bon que Mitchum ? et quoi encore ? cette entreprise de classement est inepte, je l’ai déjà exprimé plus haut.

Bref : qu’on nous recommande des oeuvres, oui certes, voilà qui est utile. Qu’on ait aimé Alice dans les villes – moi j’aime beaucoup – eh bien qu’on nous le dise (et je vous le dis), ça peut servir. Quant à décréter que ce film est devant Rio Bravo et derrière Mes chers amis, alors là… laissez-moi ma liste à moi ; en plus elle change tous les jours.

L'aveu du yahourt

Encore une histoire de yahourt, où plutôt de chant en yahourt… un chanteur « français », Sébastien Tellier, qui a poussé, paraît-il, en Rosbif et pour le concours de l’Eurovision, une chansonnette  intitulée « Divine » (prononcez « Devaïne », of course), et qui chante d’ailleurs souvent en Rosbif, bicôse il paraît que ça « sublime » ses ritournelles, bref, dis-je, interrogé par un journaleux du Monde, nous balance froidement que… « Quand je suis sur scène, on comprend en général un mot sur trois. Je fais de l’impressionnisme lyrique, je veux que dans le public, chacun s’approprie ma musique et s’invente sa propre histoire. »

La suite de l’article est aussi croquignolesque : du genre « « Je fais exprès de bafouiller. »(…) Un Français qui chante du rock, ça fait nul, et c’est pareil pour le rap, le R’n’B, etc… »

Et le journaleux de poursuivre : « Grâce à son anglais inintelligible, Sébastien Tellier s’est construit une carrière internationale. » D’ailleurs tout l’article est savoureux, à lire pour se dilater la rate.

C’est chouette, non ? Quand on pense qu’il y a des fêlés qui se cassaient le baigneur à fignoler des textes, des Brassens, des Ferré, des types qui ar-ti-cu-laient leurs poèmes chantés, des Nougaro, des Brel… pauvres gogos, fallait chanter en yahourt-rosbif, ç’eût été le succès foudroyant, la standing ovation à tous les coups, le grand prix de l’Eurovision à l’aise-Blaise.

A l’aise Blaise et Cool Raoul : au vu des tendances, on peut raisonnablement augurer que le pire est devant nous en matière de chanson, que Gainsbourg, orfèvre en la matière et prophétique, qualifiait d’art mineur.

Hulk, beurk, heurk…

Nous fûmes (non je ne fume pas, nous fûmes) un temps en Suède, dont le Sud ressemble, climatiquement et paysagiquement à la Bretagne Nord : le matin il fait beau jusqu’à 9h30, après c’est le n’importe quoi, et notamment le vent et la pluie. Et le froid, par la même occasion.

Mais là n’est pas mon propos ; je traite là de cinéma. Ayant quelque peu écumé les villes moyennes du sud de la Suède, nous avons constaté que les cinémas passent en ce moment deux films ; pas trois, deux :

– Sex and the city (en français, « Sex and the city »)

– The incredible Hulk (en français, « l’incroyable Hulk »)

Et rien d’autre. On peut crever la gueule ouverte, l’usine Hollywood, le rouleau-compresseur amerloc, l’égalisateur culturel est en route et nous écrabouillera tous.

Un article du Monde de ce soir jette un regard effrayé sur la chose : les petits cinoches qui programment des trucs intelligents, pas toujours réussis, rarement populaires, mais en tous cas pas sortis du moule Hollywoodien, et souvent chouettes, les petits cinoches vont tous crever, parce que la télé et les DVD d’une part, les cinés façon « Sex and the City » vont aplatir tout ça.

J’ai vu dernièrement « Lemon tree » – « Les citronniers », beau film israélo-palestinien au ciné Art Et Essai de chez moi ; on était bien 12 dans la salle. Eh bien les Suédois de Scanie n’y auront pas droit; tout simplement parce qu’en matière de cinoche c’est menu unique, et qu’ils vont bouffer leur dose obligatoire de Sex and the City.

Au secours donc, les borborygmes de mon titre ne traduisent ici que ma détresse : planquons urgemment nos Visconti, nos Godard, nos Hawks, nos Renoir derrière nos piles de maillots de corps dans nos armoires, et regardons-les en cachette, au nez et à la barbe de nos grands égalisateurs culturels. Farenheit 451 n’est pas si loin ; ça ne traitait que de livres, mais qui lit désormais ? De nos jours c’est Farenheit 451 sur les films, avec une pincée du Meilleur des Mondes, un zeste de lénifiant et une grosse rasade de Pensée Unique.

La gran (Bonux) de vadr (Coca-cola) ouille !

On a des attentions pour les vieillards prostatiques (les mâles, du moins) chez les amuseurs de la télé : bientôt nous aurons droit à DEUX coupures dans les films pour aller pisser, du moins sur les chaînes privées, qui ainsi vont pouvoir se refaire, reprendre un peu de gras, augmenter leurs recettes, distribuer des dividendes décents à leurs chers actionnaires, les pôvres.

D’autant plus que les chaînes publiques, elles, plus rien, zéro réclame, ce qui personnellement ne me chagrine pas du tout du tout. Enfin… zéro réclame, faut relativiser, car dans chaque film récent – Bergman et Lubitsch s’en foutaient – les « accessoires » ne sont pas là par hasard, et si le jeune cadre dynamique roule en Volvo et boit de la Leffe, ou consulte l’heure à sa montre Reverso (c.f. le tout récent « Deux jours à tuer »), et si l’héroïne se parfume au Versace, c’est rarement par hasard. Mais bon, pour les films sur les chaînes publiques : allez pisser et faire vos provisions de bière avant que le film commence, à moins que vous ne le connaissiez par coeur, ce qui est bien possible, si l’on vous balance la 273ème de Rabbi Jacob.

Tandis que chez TF1 et M6, notamment, alors là, 2 coupures : les cinéphiles vont s’étrangler. Déjà que l’unique coupure était odieuse, alors 2 ! Imaginez « Psychose » avec ses 2 coupures, le suspense torride entrelardé 2 fois de Renot-Galcon-Vieux popes-Tampacs-Pepsibémol-Bêle des champs-et vous en louperez plein car vous en profiterez (*) pour aller pisser, boire un coup, ranger la vaisselle, consulter votre messagerie.

Mais les cinéphiles ne s’étrangleront pas. Au vu des programmations de films sur ces 2 chaînes, peu de risques que les cinéphiles s’y collent.

(*) sans oublier de baisser le son quand la pub’ déferle ! ma parole, ils nous croient sourds, ou quoi ?

Virginité de l'ingénieur

Une illustration de ce que produit un préjugé ridicule (qui vous coûte cher, comme disait la réclame de la margarine Astra dans les années 50) : un mariage civil a été cassé car l’époux tout neuf, ingénieur de profession, a constaté au soir de ses noces (l’histoire ne dit pas comment) que sa jeune et tendre n’était pas vierge. Horreur, scandale, honte sur la famille, etc. Et un tribunal bien de chez nous pour annuler le mariage, car en l’occurrence la femme a menti ! L’ingénieur a en quelque sorte été trompé sur la « marchandise ».

Je ne sais pas ce qu’il faut le plus déplorer, l’arriération culturelle et le machisme, ou la bienveillance de la Justice à l’égard de ces requêtes moyenageuses. Il est évident que la jeune épouse a menti par peur (peur de son mari !!), qu’elle n’a peut-être pas eu les fonds pour se faire faire une « broderie » (se faire refaire l’hymen), ou pas trouvé la filière médicale ad hoc ; il est probable ainsi que l’époux a cruellement été décu, privé qu’il était de sa séance de défloration.

Mais quel mariage mal barré ! où est l’amour là-dedans ? la connivence, la confiance, le respect mutuel ? L’intégrité de la membrane compte plus que l’être humain ? voilà qui nous renvoie au sinistre « MSP » de Fourniret, pour qui toute femme est une « Membrane Sur Pattes » ; autant dire que sans sa membrane, ça n’existe plus !!

Au fait, monsieur l’ingénieur, il était vierge, lui ?

Oh ! sous son crâne jaune, quels délires d'avare !

C’est du Rimbaud.

Il n’a pas pu s’empêcher, l’Arthur, de farcir sa prose de chouettes alexandrins, et que ce soit sur Otto von Bismark et la guerre de 1870 n’y change rien.

Ce texte déniché il y a quelques jours chez un bouquiniste ardennais, texte paru il y a 138 ans dans un éphémère petit canard, le « Progrès des Ardennes », ce texte, dis-je, osé-je, avancé-je, estimé-je… voyons-voir, où en été-je ? ah oui, ce texte sonne bien comme de l’Arthur ! On y trouve des échos des « Assis », ils sont là, tous vieux Bismark, « Noirs de loupe, grêlés, les yeux cerclés de bagues vertes… » ; le souffle est le même.

Ouvrant lentement leurs omoplates, ô rage !
Tout leur pantalon bouffe à leurs reins boursouflés.

Et donc, soit le découvreur du canard et de son article rimbaldien est un excellent bricoleur littéraire, faiseur de scoupes lettrés, et c’est quand même assez réussi, soit c’est bien une petite trouvaille que cet article d’un pigiste de 16 ans prétendûment nommé Jean Baudry, alias Rimbaud le poète le plus aimé malgré – et à cause de – sa fin calamiteuse en revendeur de caisses de fusils, cabotant au long des côtes orientales de l’Afwouique.

Ca vous a quand une autre gueule que du texto, non ?

Salmigondis de premier Mai sauce métaplasme

Il est des jours où le « tartare » descend du « barbare », où par métaplasme puis métonymie (beurk ! ) la viande hachée crue, assaisonnée de frites plus ou moins « maison » se substitue aux hordes d’Asie centrale déferlant sur leurs canassons et sur la steppe, un steak (de ch’val) sous la selle pour l’attendrir (le steak, pas la selle). Reportez vous à cet appétissant article du Monde, lequel vous apprendra qu’il reste à peine 20 boucheries de ch’val à Paris, ce dont je me contrefous, n’y séjournant pas.

Mais nous apprenons également, sidérés, qu’en France les enseignants-chercheurs (croisement improbable façon poisson-bicyclette) se recrutent essentiellement par cooptation locale : on a 18 fois plus de chance de se retrouver encherchant-saigneur dans une fac’ si l’on y a préparé sa thèse, que si l’on vient d’ailleurs. Vous savez déjà ce que je pense de la fumisterie des enseignants-chercheurs (voir mon blog, archives) ; eh bien ça ne s’améliore pas avec la confirmation de ces pratiques de copinage : la compétence passe, semble-t-il, largement après les intérêts de voisinage.

Et pour clore ce vaste tour d’horizon du Muguet’s Day, le Figarôt nous régale d’une bonne nouvelle : on se bat, quelque part au parlement ou ailleurs, oui on se bat pour que les bonnes vieilles plaques minéralogiques soient conservées – car le gouvernement, sans vergogne, voulait que désormais et dès janvier 2009, les « Parigots-têtes de veaux », les « 9-cube », les « tiens, un 03, encore un bouseux de l’Allier » puissent circuler incognito derrière un quelconque « FDR492B » , nous privant du même mauvais coup de la grande joie des insultes « racistes », des excuses façon « je m’en fous, vous voyez bien que je suis pas d’ici » et des concours chers à mon enfance, qui meublaient les longues heures de bagnole : qui qui serait le premier à décrypter la plaque minéralogique de la bagnole qu’on venait de croiser ? j’en ai gardé une solide culture du style « 61 ? l’Orne » ; mais de nos jours, les écoliers ne savent plus ce genre de choses – d’ailleurs savent-ils seulement lire les plaques minéralogiques ? – et ce mauvais projet gouvernemental n’a pour but, si ça se trouve, que de nous cacher cette ignorance crasse.