Oh ! sous son crâne jaune, quels délires d'avare !

C’est du Rimbaud.

Il n’a pas pu s’empêcher, l’Arthur, de farcir sa prose de chouettes alexandrins, et que ce soit sur Otto von Bismark et la guerre de 1870 n’y change rien.

Ce texte déniché il y a quelques jours chez un bouquiniste ardennais, texte paru il y a 138 ans dans un éphémère petit canard, le « Progrès des Ardennes », ce texte, dis-je, osé-je, avancé-je, estimé-je… voyons-voir, où en été-je ? ah oui, ce texte sonne bien comme de l’Arthur ! On y trouve des échos des « Assis », ils sont là, tous vieux Bismark, « Noirs de loupe, grêlés, les yeux cerclés de bagues vertes… » ; le souffle est le même.

Ouvrant lentement leurs omoplates, ô rage !
Tout leur pantalon bouffe à leurs reins boursouflés.

Et donc, soit le découvreur du canard et de son article rimbaldien est un excellent bricoleur littéraire, faiseur de scoupes lettrés, et c’est quand même assez réussi, soit c’est bien une petite trouvaille que cet article d’un pigiste de 16 ans prétendûment nommé Jean Baudry, alias Rimbaud le poète le plus aimé malgré – et à cause de – sa fin calamiteuse en revendeur de caisses de fusils, cabotant au long des côtes orientales de l’Afwouique.

Ca vous a quand une autre gueule que du texto, non ?