Variante : Charybde ou Scylla ?

Sur France-Info, en ce calme matin du lundi de Pâques, je lis en marge d’un courrier des lecteurs : « L’extrême-droite, ce sont des partis qui refusent la vie parlementaire. Être d’extrême-droite, c’est être violent…. » . C’est taillé à la serpe, mais globalement pas faux, les partis de ce bord qui ont été aux manettes l’ont montré. Les militants de gauche savent donner de la voix sur ce sujet, hurler à la violence illégitime, et le terme « fachos » sert de fourre-tout commode et de repoussoir. Il est cependant historiquement prouvé que de l’autre bord ce n’est pas mieux… les Bolcheviks ne se sont pas imposés à coups de pétales de fleurs, Staline, Mao et assimilés n’ont pas fait dans la dentelle, Trotski non plus – voir Cronstadt – etc… et ma foi l’extrême a prouvé sa nocivité, ses excès et favorise l’expression de la violence, quel que soit son bord. Exemple, les deux partis trotskistes présents au premier tour (Poutou + Arthaud) prônent clairement la violence comme seul moyen d’un véritable changement. Bref, un partout, la balle au centre, dirais-je.

Et puis cette nuit je songeais à cette remarque d’une amie mélenchoniste – j’en ai quelques uns, nobody’s perfect – qui me disait préférer, à la limite, que la Marine gagne, plutôt que Manu-les-Rouflaquettes : comme ça, disait-elle, « les gens descendront dans la rue » . En somme, un électro-choc violent plutôt que la morne prolongation du quinquennat. Et c’est là ce qui pourrait constituer, pourquoi pas, une stratégie de subversion, et que d’aucuns seraient susceptibles d’envisager : faire la courte-échelle au RN au second tour, par exemple en appelant à s’abstenir ou à voter blanc, tablant ensuite, pour renverser la table et les institutions, sur la légitime violence des larges masses populaires – comme on disait au PCF dans les années Marchais – indignées de l’arrivée des « fachos » aux manivelles. C’est une crainte infondée ? du fantasme ? souhaitons-le.

Tibert

(*) et les femmes aussi, bien entendu : j’utilise le neutre, moi (le neutre, c’est actuellement au masculin ; on peut changer si vous y tenez, par exemple un système en alternance, mais je tiens au neutre, plus synthétique), et la grammaire de notre belle langue est d’accord avec moi.

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