Ralebolisme endémique

Un bol ? vous voyez ? un bol bien plein, à ras (bord)… et c’est l’étincelle de trop qui le fait déborder… c’est français, le bol bêtement plein jusqu’au bord ; tous les Français connaissent un bol bien plein près de chez eux ; des fois c’est chez eux ! Tenez, les enseignants, en ce moment : ils « en ont ras le bol » . C’est chronique, d’ailleurs. Alors, le remède à un bol trop plein ? non, on ne le vide pas, il est plein « par construction » ; on fait grève, forcément. Surtout si l’on est fonctionnaire, vu que la sécurité de l’emploi y est en béton armé inoxydable.

Reportage-immersion de Ouest-France… ressenti d’une mère d’élève, je cite le canard : « Ici, c’est tous les quinze jours, soupire une mère de famille, qui souhaite rester anonyme. Quand ce n’est pas la cantine, c’est la bibliothèque ou la piscine. ​Mais, cette fois-ci elle dit comprendre les professeurs» . Vous noterez, piscine : fonctionnaires territoriaux ; cantine, idem ; bibliothèque, idem (*). La femme interrogée a voulu rester anonyme… la peur des représailles à la cantoche ? allez savoir…

Et, vous l’aurez sûrement remarqué, succédant étroitement au traditionnel ras-le-bol –> grève, on a le complément d’objet direct journalistique : « je comprends les grévistes » . Les Français sont en effet des illustrations iconiques du syndrome de Stockholm ; ils comprennent, ils approuvent, ils soutiennent forcément les grévistes, les preneurs d’otages – même étant assurés de l’anonymat. C’est dire l’enthousiasme, quand on sait les emmerdements répétitifs et lancinants que ça cause à la population.

Mais ce coup-ci, je vais vous dire : je les comprends, moi aussi, les profs en grève pour cause de « râl’bol » : la politique sanitaire anti-Covid à l’école relève actuellement du grand n’importe quoi. Ces tests en rafales, c’est du harcèlement. On veut « emmerder les non-vaccinés » ? La meilleure façon de bien les emmerder, c’est de les contraindre légalement à l’horreur suprême : la piqûre honnie (**), l’épaule douloureuse pendant 1,2 jour (les écailles vertes sur le ventre, la thrombose veineuse profonde et galopante dans la demi-heure…). Avec une couverture vaccinale de 97,36 %, on pourrait peut-être cesser d’emmerder les vaccinés ? lâcher du lest ? vivre ?

Tibert

(*) Je sais, je l’ai déjà abondamment commentée, cette situation absurde : pourquoi faut-il un statut de fonctionnaire pour faire frire des oignons et rincer les salades dans une cantine scolaire ?

(**) On annonce sous peu un vaccin efficace à 90 %, non basé sur l’ARN messager : ça devrait aider les craintifs de l’ADN saccagé, à moins qu’ils ne soient aussi allergiques au sparadrap ?

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