Carnet de campagne (de vaccination)

Les autorités l’avaient clamé : mesdames-messieurs, les + de 75 ans pouvaient dès le 14 janvier prendre date pour les vaccinations anti-Covid, mais pour des rendez-vous à partir du 18 suivant. C’était en fait un gros mensonge, vu que les logiciels ad hoc refusaient, entre le 14 et le 18, toute prise de rendez-vous ultérieure au 17 janvier pour d’autres que les « pros » de la santé. Manifestement on n’avait pas bien compris les consignes, ou bien on s’asseyait dessus. (*) Encore maintenant, il est patent que certains centres de petite taille (UN seul poste de vaccinateur, horaires 9h-13h et 14h – 17h, 6 jours sur 7 : ça va dépoter !)  refusent de prendre d’autres rendez-vous que pour les professionnels de santé, les pompiers, ambulanciers, etc. Les raideurs administratives ?

Entretemps les chaînes de télé nous rebattent les oreilles des états d’âme des récalcitrants qu’il faut convaincre : c’est semble-t-il la priorité !… les néo-convaincus iront se fracasser sur le mur des sites Houèbe inaccessibles, des standards saturés, des calendriers complets.
J’avais deux images en tête, m’escrimant à contacter quelqu’un, quelqu’une qui puisse entendre ma demande de vaccin, pourtant recevable : d’abord le classique manège des foires, des ducasses, des fêtes votives, des vogues – notre belle Administration très parisienne – qui tourne et ronronne, imperturbable, et sur lequel sont montés les gamins Véran, Castex et le petit Macronious, tous trois ravis d’avoir investi le beau camion-pompier tout rouge : Véran manipule fort sérieusement la poire-avertisseur ; Castex, sérieux comme un pape au poste du chauffeur, tourne son volant factice avec application ; Manu, debout derrière, agite les bras et salue ses proches à chaque tour.  Et puis ces vitrines des épiceries sous l’Occupation, qui s’efforçaient de présenter tout de même quelques bricoles au chaland, avec cette mention sur un carton : « Tous les articles sont factices ».

Bon, allez, c’est sinistre mais on s’en sortira. J’ignore comment, mais on s’en sortira. La prochaine fois j’ai envie de vous causer du passeport vaccinal : « J’ai été vacciné moi monsieur  ! ». D’ici là, portez-vous bien.

Tibert

(*) Le 18 janvier chez Doctolib, c’est vers 16 heures, me glisse-t-on de source sûre, qu’on a mis en ligne une version correcte du logiciel de réservation pour les vaccins ; on est loin du 14 janvier ! Avant 16 heures ce lundi 18, les 75 ans et plus  se voyaient systématiquement envoyés sur les roses : « Nous sommes désolés… vous ne remplissez pas les conditions requises gnagnagna ». Doucement, y a pas l’feu, quoi…

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