Quand William Surin fait déconfiture

C’était trop tentant, j’ai craqué pour ce titre, ayant lu un entrefilet croustillant du Figues-à-rôts « Economie » : L’extravagante déconfiture de William Saurin« . Rétablissons les faits dans leur tragique nudité : William Saurin ne fait pas de confitures, à l’inverse de Bonne-Maman Androsse, qui, elle, ne fait pas dans le cassoulet ni le petit-salé aux lentilles, le tout en boîte.

Mais titre rigolo à part, je vais vous causer d’aut’chose… non de monsieur Benoît « Burn-Out » Hamon qui souhaite aller tâter encore un peu plus profond dans vos poches pour voir s’il y resterait des picaillons – il veut financer 35.000 nouveaux postes d’enseignants, limiter les classes à 20 élèves là où ça craint… le tout farpaitement inutile, vu que nous n’avons aucun problème d’effectifs – plus que largement suffisants – mais, plus tragiquement, des problèmes d’abandon du navire, de démission, je dirais même de débandade devant l’exigence d’instruire et de former. Mais baste avec la politique, un peu de conso.

Mon sèche-linge, dont la marque genre amerloque commence comme la deuxième initiale du peu regretté George « Deubelyou » Bush et finit par L, est tombé en panne, ah zut alors ! il servait assez peu, essentiellement en hiver, je vous laisse deviner pourquoi. J’aime en effet le linge séché au grand air, les draps et les culottes qui claquent au vent sur leur fil, et puis c’est dommage de ne pas se servir gratos des énergies propres. Madame Duflot serait d’accord, c’est dire ! Mais ce sèche-linge avait cinq ans et deux mois… hasard bizarre, j’ai eu aussi une imprimante-laser coréenne qui a calé à cet âge-là. Difficile tournant que ce cap des cinq années, juste un peu après la possible fin d’extension de garantie qu’on aurait eu, c’est con, l’initiative saugrenue de souscrire – moyennant finances, ça va de soi.

Le monsieur venu au secours m’a pris 89 euros TTC pour m’annoncer, navré, que le « module de commande » [module électronique programmable, NDLR] avait rendu l’âme… il pouvait, le brave homme, me le changer pour la somme de 36 (déplacement) + 250 (pièce et main-d’oeuvre) = 286 € HT, plus TVA de 20 %, soit 344 € TTC. Bref, me dit-il, moi à vot’ place j’en achèterais une neuve ! pour à peine plus cher, vous redémarrez avec une garantie, peinard… Donc, ma superbe bécane « Deubelyou etc etc », tout ça, carrosserie, moteur, tambour, vannes, relais… tout ça impecc, une machine rutilante… tout ça, à la benne !

Eh ben c’est ce que j’ai fait, la mort dans l’âme. J’ai acheté un sèche-linge basique de chez Basique, sans extension de garantie, et d’une autre marque – en faisant attention à ne pas taper dans le même groupe, faut quand même pas charrier (par exemple, Laden Bauknecht Indesit Philips et Whirlpool, c’est du kif). C’est moins cher que de réparer l’autre bouzine, avec juste une carte électronique à changer ! C’est idiot ? c’est complètement idiot, je suis d’accord. Je dirais même, tout en retenue, que c’est assez infect.

Tibert

3 thoughts on “Quand William Surin fait déconfiture”

  1. Ahhhahhhahhhh ! Ici, tout sèche dehors en vingt minutes. Et là où je réside assez souvent en France, le vent d’Autan remplace gratos TOUS les sèche-linge du monde, même par température négative !
    Mais vous me rappelez un détail : Mamzell’ Clio, my french car, arrive tout doucement à ses 150.000 km. – « Faut changer la courroie de distrib' » que m’a assuré le con-cessionnaire Rinaul’t. Y s’appelle « Ortolan », le mec… Si-si : foie-gras (on est dans le 32), Tariquet et ortolan (et je vous dis rien du cabriolet Porsche Camberra) ; comme quoi la mécanique, ça doit quand même rapporter !
    – Sinon ?
    – Sinon, vous allez éclater le moteur, ahahahahh !. – Ah bon ? – Ouais. Et là, je vous dis pas l’addition !
    Une ‘tite parenthèse : Ici, je roule avec une vieille Volvo 240 break modèle « Export USA » (6 cylindres en V) avec sa clim d’origine (un vrai frigo ; quand je la mets, je suis obligé d’enfiler un pull… : c’est tout ou rien.)
    Génial. Sauf qu’au prix du super en France, elle serait d’une gourmandise prohibitive. Y’a deux ans, « Baaoumm ! » grosse explosion, de la fumée qui sort de partout puis plus rien qu’un bruit de piano désaccordé qui rejouerait les landaus dans les escaïers du Potemkine.
    L’Ortolan du coin (un noir qui a un humour fou) me dit : « C’est rien : vous avez pété une des courroies de distrib (sur le moteur en « V », y’en a deux…). Laissez-la moi, je vous fais faire ça demain par le fiston (15 ans.) » Et de me prêter un Land-Roover d’époque, qui ne s’est jamais complètement remis d’une partie de frottis-frottas avec un troupeau de spring-box en folie. Mais ça roule, c’est le principal !
    Le lendemain à 4h, je récupère mon paquebot… pour un peu plus de 150 dollars (d’ici, pas U.S.), non compris le « bakchich » pour le gamin, aussi déluré que son papa !
    T’ite précision à propos de ma Clio au pays, maintenant : faut AUSSI changer la pompe à eau parce qu’elle est « solidaire (?) » de la courroie. On peut pas faire sans. Bref, coût de l’intervention (3 à 4 jours minima) : dans les 750 €uros, pour un mètre vingt de caoutchouc cranté en rond qui doit revenir à moins de 10 € à la fabrication ! et encore : made in France !
    Ben voyoooooooonnnns !
    Dans les années 60, l’ID de mon popa (que c’est moi que je la conduisais, mon paternel en ayant marre du volant…) avait une CHAÎNE de distribution ! Inusable et indéréglable, même s’il paraît que c’était légèrement plus bruyant que le cayoutchouque. Et Citroën a gardé longtemps ce système parfait avant de l’abandonner pour la courroie élastique dans les modèles des nineties (je crois.) POURQUOI ??? parce que ça durait trop, que c’était jamais en panne et que du coup, le service après-vente se tournait les pouces ?
    On se paie notre tête partout et à tout moment. Quant à l’informatique, n’en parlons pas !!! J’ai dû changer de bécane y’a six mois (plus de 12 ans qu’elle tournait) et elle commençait à avoir des trous de mémoire : l’Alzheimer informatique. Sauf que tous les « périfs » fonctionnaient, eux, tout à fait correctement (imprimante quadri, scanner et tout le toutim.)
    Or, voilà-t-y pas que la nouvelle bécane fonctionne en 64 bits (sans « e ») et l’ancienne, elle, en 32 et les périfossi. Moralité : y’a fallu tout changer en même temps, faute de kwââhhh…
    Et moi, comme un con, j’avais stocké des cartouches de toner (assez onéreux) et autres photo-conducteur (itou) pour le cas que. Ben ça aussi, tout à la poubelle, dans leurs emballages d’origine même pas descellés… – Caisse vous voulez qu’j’en foute ? commentaire du concessionnaire Hp…
    ‘Oulez que j’ous dise ? Non seulement on nous prend pour des cons, mais on ne s’en cache même plus !
    Tiens, je vais me faire un n’tit capuccino… pendant que le perco marche encore !
    @ + !

  2. … Tiens, un détail que j’avais oublié à propos des Citrons des années 60 : pour en acheter une – notamment une Dochwö, comme on disait à Strasbourg – , fallait souscrire un pré-contrat… plus de deux ans à l’avance, pour y avoir droit !!! Y z’en produisaient pas assez ! Y’avait même des petits malins qui souscrivait un contrat… et le revendait grassement, arrivé à la période de livraison, à ceux qu’avaient pas le temps d’attendre !!!
    Des fois, je me demande si c’était vraiment le même monde « qu’à ç’t’heure « , comme disait ma grand-mère…

    1. Les 2-pattes n’avaient pas de courroie de distribution : c’était du culbuté avec ‘arbracam’ central : et ça durait ! sauf que j’ai pété un jour du côté d’Angers un maneton de vilebrequin. Ceci dit, vous avez eu une faiblesse passagère, « des petits malins qui souscrivait … » : faut vous reposer, cool, quoi…

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