Tout d’abord, un coup de gueule, ça dégage les bronches : mâame Hidalgo veut introduire des taxis fluviaux sur son territoire – sur la Seine, le canal Saint-Martin, le confluent de la Marne… le lac du Bois de Boulogne ? – bref un machin électrique et futuriste, baptisé “Sea Bubble” par son génial inventeur, un Français. Un Français qui invente la “Bulle de Mer”, la “Bulle Marine” (Marine, ça par contre on évite), la “Bulle d’Eau”, l’HydroBulle, l’AquaBulle etc… mais non, il faut qu’il la nomme en rosbif… pourquoi ? il a honte ?
Au fait, si vous prenez un jour cette “AquaBulle”, cette “Séquanaise” (ce nom-là me botte) pour aller de la Mairie du 17ème arrondissement à la gare Montparnasse, ça va pas mal manquer d’eau sous la quille.
Mais bon… je voulais vous causer d’autre chose : hier j’ai interrompu assez vite le visionnage laborieux du premier débat de la Primaire de la Gauche : c’était très chiant. Trop de candidats, tous coincés et bien propres sur eux avec un balai dans le dos – sauf Bennahmias, plus “nature” et qui s’est payé son anaphore comme Normal-Premier, des fois que ça marcherait aussi : “L’intérêt général… l’intérêt général… l’intérêt général…“. Ouais… à la rigueur… mais Bennahmias n’a aucune chance, il lui restera sa Belle Anaphore.
Le titre de ce billet, c’est évidemment, vous aurez sûrement complété, “Mon Dieu, défendez-moi de mes amis ; mes ennemis, je m’en charge“. En effet, “Mon Dieu” mis à part, je lis que monsieur Macron voit venir à lui, se rallier à ses soigneuses rouflaquettes, des tas de gens très bien (Notez, moi je me laisserais bien tenter, tant je suis persuadé que ce pays a besoin de mettre au rebut et sans état d’âme le système existant à bout de souffle et de refonder une démocratie raisonnée, équilibrée, sobre, simple… je continue ? – et puis surtout éloignée des idéologies dangereuses et / ou fumeuses façon Frondeurs Socialos ou Libéraux dur-de-dur. Mais le programme ? le programme ? où est le programme ?). Voyez, madame Corinne Lepage, monsieur Jean-Marie Cavada, monsieur Jean Pisani-Ferry… que du beau linge ! enfin, c’est ce qu’on se dit au premier abord. Au deuxième rabord, monsieur Cavada a septante-six ans bien sonnés, soixante-seize c’est l’âge d’une retraite politique bien méritée ; monsieur Pisani-Ferry est plus jeune, lui ; c’est encore pour quelques mois le Chef-en-Chef de France-Stratégie, cette officine-croupion du Premier Ministre qui émet des propositions d’augmenter les impôts au rythme d’un canon anti-aérien, et notamment l’ahurissante taxe pour punir les Français qui possèdent et occupent leur logement. Monsieur Pisani-Ferry, on s’en doute, suit le mouvement général de quittage du navire, si j’ose écrire : c’est qu’il craint de se retrouver chez Popaul-Emploi (enfin, une version améliorée…) quand l’élection sera venue. Il mise donc en fin turfiste sur le cheval qui lui semble tenir la meilleure cote…
Bref, monsieur Macron voit venir à lui tout plein de ralliements sincères de chez l’Ami-Sincère, et pas du tout opportunistes 😉 Ça ne se refuse pas, évidemment, eh eh… mais ça n’empêche pas la lucidité, pas vrai ?
Tibert
A vous lire, y’a des fois que je me dis que c’est pas mal de bosser hors de France, et même loin-loin malgré la longueur des transferts et l’âge de la retraite sonné depuis belles burettes. (Ici, la retraite c’est privé, alors l’âge… La petite vieille à qui j’achète mon pwässon frais le matin aux horreurs est japonaise – caisse elle fout ici, avec sa carriole genre landau rafistolé-bac-à-glace ? – ; elle a déjà enterré ses deux fils et elle vient de fêter ses… 85 ans ! et comme elle le proclame dans son picturesque english très… personnel : “… Si j’arrête, je mourre !”
A propos, pardon pour ma syntaxe chaotique d’hier : en plus de décalage horreur, j’ai ramené du pays une crève à pas bouger de mon lit. Las…
Bon, ce sera tout pour cette fois.
@ + !