Et au fond, vous voyez quoi ?

Je lis ce matin, après avoir rapidement zappé les commentaires, exégèses et hyperboles « Cocorico » autour du match de foot d’hier – Onna-gaa-gné ! onna-gaa-gné !  – une amorce, un début, un trognon d’article du Figaro qui donne le début de la parole – mais pour le lire in extenso, c’est payant, ou alors abonnez-vous, rabonnez-vous, qu’y disaient – à monsieur Cambadélis, député socialiste et Grand Chef de son parti. Il déclare « ... au fond, Macron veut faire échouer la gauche« . Et dans sa bouche, je pense que c’est un reproche.

Arrêtons-nous, lecteurs estimés, à cette affirmation : si monsieur Cambadélis signifie par là que la candidature de monsieur Macron va piquer des voix aux suffrages du candidat PS, il a raison ! et ce au même titre que mesdames et messieurs Mélenchon – si du moins le PCF ne lui jette  pas un de ses ténors attendrissants dans les papattes –  X (Poutou ? pas Poutou ?) pour le NPA trotskyste, Arthaud pour Lutte Ouvrière trotskyste, Y pour les trotskystes tendance Machin – j’en oublie toujours une, Z  (Duflot, Jadot ou un autre) pour les Verts ou la chapelle qui se déclare telle, – et si ça se trouve il y en a d’autres, madame Taubira ça la tente bien, et tiens donc, si les « frondeurs » à-gauche-toute du PS façon Filoche, Lienemann, etc… s’y collaient aussi, je ne serais pas autrement étonné.  Résumons : Macron ? oui certes, mais pas que ! car tous ces superbes candidats entre 0,3 %  et 8 % ( celle-là c’est la fourchette optimiste du Mélenchon unifié et consensuel ) vont raboter d’autant les votes pour le PS ; eux aussi, « au fond, ils veulent faire perdre la gauche« , sauf à se ranger tels des godillots derrière le panache rose de, dites un nom au hasard…. voyons voir… quelqu’un du PS, tendance Normal-Premier, par  exemple ?

Eh bien oui que perde la gauche, cette gauche qui n’est plus qu’un appareil, une structure organisée pour sa propre pérennité. Idem pour la droite qui fonctionne de même, et les extrêmes qui vont avec sur les côtés : au diable les extrêmes et les extrêmistes. Car ce pays n’a surtout pas besoin d’apprentis sorciers théorisant leurs délires sociétaux (« une autre politique est  possible« , tiens donc !), les 32 heures,  interdire les licenciements, le droit de vote local à n’importe qui, embaucher massivement des fonctionnaires, nationaliser, le SMIC à 1500 euros et le « revenu d’existence » pour tous, que sais-je encore ? Il n’a surtout pas besoin qu’on finisse de saboter l’Education Nationale, qui fut un outil magnifique mais dont l’ambition aujourd’hui se résume à « apprendre le vivre-ensemble » – et de plus en plus illettrés.

Trois-cent-quarante-huit sénateurs (*), cinq-cent-soixante-dix-sept députés, le Conseil d’Etat, le Conseil Constitutionnel, plus de mille-deux-cent-quarante-quatre agences gouvernementales pour caser les copains, cinq virgule sept millions de fonctionnaires dont la plupart ne font rien de régalien du tout… et le  pire, c’est qu’ils se cramponnent.

De l’air, de l’air !

Tibert

(*) Tenez, voyez comme c’est beau, le Sénat, et son jardin donc !

 

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