Quand sac craint

Les Zoolympiades seront bientôt  terminées, ouf, avec leurs « ne ratez pas cette nuit vers 3h l’épreuve féminine du saute-mouton à cloche-pied par équipe, y a une grande chance de médaille pour la France« . Prochaine extinction des cocoricos annoncés, on va pouvoir passer à autre chose, à des sujets moins cocardiers, moins anabolisants.

Tenez, rien qu’au Puy-du-Fou, dans le 8-5, monsieur De Villiers, Philippe, seigneur du lieu, ayant invité le jeune ministre Macron à voir comment ça marchait bien son Disneyland culturel, franchouillard, historique et vendéen, ce dernier a émis quelques propos  qui devraient faire l’unanimité de toute la vertueuse classe politique ; je vous en cite un court extrait :

 » L’honnêteté m’oblige à vous dire que je ne suis pas socialiste (…). Mais quelle importance ? Quand vous êtes ministre, vous êtes ministre de la République et, donc, vous servez l’intérêt général. »

Qu’est-ce qu’il n’avait pas dit là, le malheureux ! D’abord il n’est pas socialiste ? c’est épouvantable. Et il serre la pince d’un Intouchable de Droite-droite, arrrrgh ! Et puis ce vocabulaire,  attendez…  l’honnêteté, quesaco ? l’intérêt général ? c’est quoi ce truc ? bref vous voyez le topo, haro PS sur le Macron, ce traître au sectarisme rose ; en face, en reflet chez les LR, mêmes commentaires navrants, ricanements, ah ah ça sent le retournement de veste, la fin de règne, tout ça… eh beh mes cocos ça en dit long sur l’état d’esprit lamentable de la plupart de nos élus.

Mais, et les sacs à dos ? je vous avais promis, j’y viens. Vous prenez un supermarché normal d’une enseigne normale, disons « Inter-U ». Vous arrivez donc chez Inter-U avec votre petit mini sac à dos, c’est pratique ça laisse les mains libres… aussi sec on vous intime l’ordre de le laisser à la caisse centrale dès l’entrée. « C’est le Vigipirate, c’est obligatoire« . Ouais mais… mais vous y avez vos papiers, vos cartes de paiement, votre liste de courses, alors non, vous en avez besoin, de ce sac. Donc vous proposez qu’un vigile à l’entrée fasse son boulot et l’inspecte… « On n’a pas que ça à faire« . Soit, et donc de mon propre chef j’ouvre mon sac à dos – il est peu garni –  et le mets sous le nez de celui qui parait être le Chef : tenez, vérifiez. « De toutes façons faudra l’ouvrir à la sortie« . Ah bon dis-je, alors ce n’est pas pour Vigipirate ! si je n’ai pas de bombe à l’entrée, comment puis-je en avoir une à la sortie ? c’est donc pour des soupçons de vol ? « Vous laissez votre sac à l’accueil ou j’appelle les gendarmes« . Faites, dis-je, et puis je mets mon sac en ventral – pas très élégant, je sais. Voilà, poursuis-je, ce n’est plus un sac à dos, donc l’incident est clos. Que nenni mes amis, les gendarmes étant en RTT ou n’en ayant rien à secouer ou aux abonnés absents, pas de gendarmes, et je me fais élégamment expulser (« connard« , etc…) ! Entre-temps – on est samedi, grosse affluence – des tas de nanas entrent sans problème, sans fouille, sans regards soupçonneux,  sans exigence de consigner à l’entrée leurs sacs… à main, dont la plupart sont largement plus volumineux que mon petit sac momentanément ventral. Vous y comprenez quelque chose, vous ? ou alors c’est ma gueule ?

 » Quoi ma gueule , kess’kella, ma gueule ?

Quelque chose qui n’va pas…?  »

Tibert

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