Feux Verts

Mes Verts amis,  je pense que vous avez chopé la rougeole, grave (*), ou bien vous êtes daltoniens. Que le Mélenchon, son acrimonie et son écharpe rouge apprise de Tonton se répandent en anathèmes et vitupérations contre les roses et tièdes Socialistes, c’est dans la nature des choses : ils n’en feront jamais assez à ses yeux, les Roses, pour égalitariser et terniser ce pays selon le modèle 1917 revu 2012, sommairement dépoussiéré, relooké. Mais vous, qui fûtes verts ?

Que madame Joly, après son épatant bide aux Présidentielles, continue brillamment à aligner les vabures bervales et les incongruités, on sourit, elle ne représente guère qu’elle-même. Voyez comme, généreuse à notre place – pour notre bien à tous et le salut de nos âmes – elle s’étonne qu’après avoir, en 1961-62, assimilé sans trop de problèmes un million de pieds-Noirs, nous ne puissons en faire autant de quelque dizaines de milliers de Roms ! les Pieds-Noirs ont apprécié… l’immigration sauvage…

Mais que nos gouvernants Verts et les élus du même métal s’excitent sur l’affaire Leonarda, lamentable cacophonie rose-vert, et tentent de réactiver la marionnette lycéenne, de rallumer les ardeurs de ces jeunes gens prêts à hurler sur les causes les plus indéfendables, pourvu qu’elles soient séduisantes et sans nuances, que monsieur Placé, qui doit son confortable et durable fauteuil sénatorial (9 ans, c’est bien long)  aux accords rose-vert de 2011, se permette de jouer les boute-feu, alors là, si j’étais au PS je n’apprécierais pas. Déjà que le Premier Secrétaire dudit PS trouve que Moi-Président n’est pas assez gentil avec cette famille mi-kosovar, mi-italienne, mi-Rom qui a épuisé tous les recours légaux, les faux papiers et les déclarations fantaisistes pour tenter mordicus d’obtenir l’asile et les allocs ici, aidée en cela par d’aucuns pour qui la Loi républicaine n’est qu’un chiffon de papier, et qui veulent nous infliger leurs valeurs – les leurs.

C’est assez clair, l’épisode Leonarda est un montage, un piège à con pour couler le Valls, qui décidément gêne. Au passage, les revers de pantalons de Normal-Premier en ont pris un coup, dommages collatéraux ! L’acharnement insensé de la Gauche-gauche et de ses groupuscules spécialisés style RESF est bien normal, c’est leur jeu constant d’ouvrir nos bras à l’humanité tout entière, allez hop, soyez fous. Mais les Verts ? quel rôle jouent-ils dans cette machine de guerre ? en quoi l’accueil indû d’une famille fraudeuse au refuge politique s’inscrit-il dans un schéma écologique cohérent ? Placé, c’est Mélenchon avec une écharpe verte.

Tibert

(*) « grave » : c’est, rassurez-vous, un contre-exemple, ce qu’il ne faut pas écrire. Cet adjectif grave, justement, et de sonorité plaisante, se retrouve ici dénaturé, enlaidi, devenu adverbe rustique, sans nuance, panacée de l’expression sommaire. Moche, quoi.

PS : Monsieur Sapin, le ministre du boulot, annonce, navré, « Les chiffres du chômage demain ne seront pas bons… « . Je traduis : les chiffres du chômage seront mauvais. C’est pareil ? si vous voulez… dans « pas bons », il y a « bons », c’est moins pire que « mauvais », comme disent nos amis du Québec.

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