Deux millions cent quarante sept mille et des poussières = zéro

Premio, on apprend de source sûre que monsieur Bayrou, à l’extrême-centre, s’il souhaite se présenter aux prochaines Législatives (à Pau, comme d’hab’, en voilà un qui n’a pas besoin de parachutage), ne se verra pas opposer de candidat PS. En bon français, ça s’appelle un arrangement entre amis. Mes amis, des arrangements entre amis, vous allez en voir un certain nombre d’ici le mois de Juin. Arrangements façon cuisine électorale pas très ragoûtante, mais « pour notre plus grand bien », ça va de soie, comme disent les Lyonnais.

Deuxièmo, il y a eu 2,147  millions de bulletins « blancs ou nuls » dans les urnes lors de cette Présidentielle. On a calculé (chez Libé, ça calcule dur et bien) que monsieur Hollande, certes devant monsieur Sarkozy en nombre de bulletins, n’atteint cependant pas la moitié des votants – péniblement 48,7 % –  si l’on tient compte des « blancs ou nuls ».

Mais, hélas, on ne compte pas les « blancs ou nuls »… que vous soyez resté au plumard toute la journée ou que vous vous soyez déplacé exprès pour exprimer votre sentiment original – biffer rageusement au feutre rouge le bulletin « Sarkozy », écrire au crayon de bois sur un papier-cul « Sarkhollande », ou « Ni dieu ni maître » etc… c’est pareil, ça ne compte pas : vous auriez pu rester au lit. C’est dommage, n’est-ce pas ? Moi je trouve ça non seulement dommage, mais assez dégueulasse, car si le non-votant a bien évidemment tort, le votant-blanc ou nul donne une réponse, lui, qui est de refuser les choix qu’on lui soumet. J’ai moi-même souvent voté « nul » aux Législatives ou Municipales – confronté à des politiciens honteusement cumulards, je le leur ai signifié mon mépris – mais tu peux flûter, mon gars, ton vote ne compte pas !

Bon, on ne va pas se couvrir la tête de cendre, pas vrai ? regardons résolument vers l’avenir. Ouvrez vos mirettes, mes amis, les manoeuvres électorales ont commencé, ça va bricoler dur dans les états-majors des partis ; élections « dans un fauteuil » ou strapontins, on va nous concocter une Assemblée Nationale aux petits oignons. Rien de changé sous le soleil, en somme.

Tibert

One thought on “Deux millions cent quarante sept mille et des poussières = zéro”

  1. Rectif : c’est pas vrai, c’était trop gros, la ficelle ressemblait à un cordage de porte-avions : il y aura un (une) adversaire à monsieur Bayrou à Pau. Aahhh ! la démocratie transparente est sauve, du moins vue d’avion et de très très loin. Reste monsieur Mélenchon qui sait pas où aller se poser… vous auriez pas une ‘tite place pour lui ? une circonscription « gagnable », évidemment, eh eh eh. (Henin-Beaumont, tiens, pour se « friter » avec Marine, ça ça aurait de la gueule). Un parachutage de plus, un de moins… en voilà des députés qu’ils sont « enracinés » dans le terroir !

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