J'lai pas fait exprès, m'sieur !

On connaît (pas vous ? ça va être réparé dans 2 secondes) le mot attribué tantôt à Môssieur Boulay de la Meurthe, député du même département, ou à monsieur Joseph Fouché, ou, dans sa version la plus diffusée, à Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord : « C’est pire qu’un crime, c’est une erreur« . Il s’agissait de l’exécution (l’assassinat, en bon français) du duc d’Enghien, en mars 1804, reportez-vous à votre manuel d’Histoire qui doit croupir au fond d’une caisse, au grenier.

Je pensais à ça hier, écoutant s’étriper à la radio 2 commentateurs de la récente grève des tribunaux. En gros, l’un constatait que les magistrats avaient été blanchis par l’enquête sur la gestion du dossier Tony Meilhon, que faute il n’y avait pas, donc circulez y a rien à voir ; l’autre pointait du doigt le constat de conn… erreurs dans cette affaire, notamment dans le suivi post-carcéral… et concluait en substance : il y a faute, il est normal qu’il y ait sanction.

Ah mais pas du tout ! y a pas faute, répond le premier… c’est pas une faute, c’est une erreur. Vous voyez le niveau… et le second de s’emporter, faisant allusion à des pratiques limite condamnables, je cite de mémoire, mais c’était dit plus crûment : « ma parole on est en train de sodomiser des dyptères ! ».

Donc, résumons-nous : y a pas faute, y a erreur. On n’a pas sciemment saboté le suivi post-carcéral de monsieur Meilhon… on a juste commis une gaffe, une bévue, une bêtise, une boulette, une étourderie, une négligence… une ERREUR. Le résultat est horrible, certes, pauvre Laetitia ! mais on l’a pas fait exprès, m’sieur !

Moi, on me bottait le cul quand, à la Communale, je sortais cet argument enfantin – chez les adultes, on pourrait dire « cet argument débile ». Comme ça la prochaine fois je ferais gaffe !

Tibert

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