Pas "pour", c'est forcément "contre" ?

Il y a des termes qui nécessiteraient des précautions oratoires, des commentaires, des développements. Terrain miné, sinon minet.

Exemple : « homophobie ». On nous tartine sur l’homophobie : les canards, Act’up, tout le monde « progressiste » nous bassine sur l’homophobie, sur la Gay Pride, slips léopard, talons vertigineux et musique boum-boum-boum à fond à fond à fond (pourquoi faut-il en être fiers, hein ? et le proclamer en Rosbif, en plus ? est-ce que je suis fier de mes goûts, moi ? ni fier ni honteux, il sont comme ils sont, et c’est ma vie privée, point barre). Bref, nous enjoint-on, combattons, combattez l’homophobie, l’homophobie au boulot, l’homophobie dans la vie, l’homophobie chez ma crémière…

Précisons : l’homophobie, c’est un sentiment négatif envers l’homosexualité et / ou les homosexuels. On n’aime pas les homosexuels, ou on les craint, ou l’homosexualité nous rebute… et alors ? pourquoi faut-il combattre l’homophobie ? hein ? je n’aime pas la soupe aux choux : pourquoi diable devrais-je me forcer à aimer la soupe aux choux ? pourquoi tenterait-on mordicus de me faire bouffer de la soupe aux choux ? si je vis bien comme ça ? si ça ne « nuit pas gravement à votre santé » ?

Si, en revanche, j’avais la prétention d’interdire à quiconque d’aimer la soupe aux choux parce que personnellement je ne l’aime pas, j’aurais bien évidemment grand tort. L’innocuité de la soupe aux choux étant établie (et l’innocuité de l’homosexualité étant supposée établie itou), que ceux qui aiment ça s’en bâfrent jusqu’aux yeux si ça leur chante !

Homosexuels, aimez-vous comme ça vous plaît, c’est votre droit le plus strict ; mais arrêtez de réclamer que tout le monde vous aime – est-ce que tout le monde m’aime, moi ? – soyez fiers si ça vous chante, mais veuillez admettre qu’on n’ait pas vos valeurs.

Tibert

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