Les prix Y'a good

On nous annonce qu’un jury d’humoristes et de personnalités a décerné des « Y’a bon awards« , parodie supposée récompenser / stigmatiser les Français les plus racistes. Les Français racistes BLANCS, évidemment.

Deux remarques :

– Ni M. Dieudonné, humoriste pas blanc, ni M. Domota, pas blanc non plus, grand chef de la récente grève en Guadeloupe et auteur de remarques douteuses sur les « békés », n’ont été primés. Ils auraient largement mérité de concourir.

– « Y’a bon » c’est du français parodique, du colonialisme daté en béret et baguette de pain. « Awards » c’est du Rosbif. Qu’est-ce que c’est que ce salmigondis ? « Les prix Y’a bon », « Le grand Prix Y’a bon », « les Césars Y’a bon », ça ne le ferait pas ? ce serait trop français ? ça ne fait pas assez branché ?

Profession : militant

Le très controversé grand chef de la CFDT, le barbu à lunettes que je considère, à tort peut-être, comme le seul dirigeant syndical qui ne parle pas un double langage – les autres rament pour Pierre Paul ou Jacques, ou pour des motifs inavoués – j’ai nommé François Chérèque, a des mots qui fàchent chez les Militants, je veux dire les militants trotskystes, alias NPA, puisque c’est comme ça qu’ils ont repeint leur enseigne.

Et que disait-il donc, pour fàcher le postier de Neuilly ?  Que les militants du NPA font « un peu rapaces » dans les conflits sociaux en cours. Et certes, pour avoir vu de près, de visu, vécu ces situations, je peux opiner du chef, confirmer, approuver, apporter de l’eau à son moulin : la « juste ligne », comme on dit chez les militants, le fil conducteur, c’est de tenter de faire mousser partout où ça pourrait mousser, de remuer la soupe pour que ça gargouille, de touiller les problèmes personnels des entreprises pour que ça fasse le plus possible de remous. La consigne du NPA à ses militants : à la porte des boîtes ! pour y porter la bonne parole aux masses laborieuses.

Citation d’Olivier le postier : «Si François Chérèque est surpris de voir des militants anticapitalistes à la sortie des entreprises, il va falloir qu’il prenne sur lui parce qu’il va en voir de plus en plus. C’est notre travail à nous militants d’être là au quotidien».

Double journée, donc, pour les militants qui bossent par ailleurs : faire ses 7 ou 8 heures de boulot, PLUS « le travail au quotidien ». C’est leur travail à eux militants. Et sans perspective de retraite, ou alors très très tard, voyez Arlette.

Ce que ne dit pas Olivier le postier, ce qu’il cache pudiquement, ou adroitement, parlant de « militants anticapitalistes à la sortie des entreprises », c’est qu’il les envoie aussi à l’entrée des entreprises ! eh oui. Et à l’heure où ça embauche dans la métallurgie ou la chimie, faut se lever tôt !! dure journée que celle du militant.

Après le sommet, ça descend

« Alain Bashung était au sommet de son art« , nous balance-t-on dans un vibrant hommage (*).

D’abord, on n’aurait pas eu droit à ce genre de littérature si Bashung était toujours de ce monde. Le journaleux aurait trouvé totalement inintéressant de nous tartiner un article sur Bashung.

Donc, premio : si l’on vous tartine des hommages, dites-vous que c’est posthume.

Deuxièmo : « au sommet de son art » ? vraiment ? il progressait donc encore, Bashung ? ou bien se déplaçait-il « en palier », sur un plateau ? De fait, s’il progressait toujours, il est bien évident qu’il a atteint le sommet de son art… puisque dorénavant il n’aura plus guère l’occasion de l’exercer, son art.

Troisio : C’est le bon moment pour partir et tirer sa révérence, « le sommet de son art ». Après, on ne pourrait que débiner, se répéter, décliner… après le sommet, ça descend. Chapeau, donc, M. Bashung, c’était pile le bon moment pour partir.

Quatrio : Chapeau, justement, et lunettes… exactement le même chapeau que Leonard Cohen. Pile poil. J’ai été frappé, le lendemain des Victoires de la zizique 2009, de la ressemblance scénique entre Bashung et Cohen, le Cohen d’il y a quelques années, tout de même – c’est une remarque élogieuse, je vous le dis, je révère Cohen – mais personne ne s’en est avisé… nous avions notre Leonard Cohen, et ne le savions pas.

Il nous reste l’autre, le vrai, un peu décavé, évidemment, mais la voix est toujours là, et lui ne fume pas.

(*) Vous avez remarqué ? les hommages sont parfois appuyés – sur quoi ? – mais plutôt vibrants : ils  vibrent très facilement. Au point qu’il est interdit à la troupe de marcher au pas cadencé devant un hommage.

C'est comment qu'on sonde

Le Monde nous invite à voter ! et pas besoin d’être inscrit au Monde-sur-la-Toile pour voter : si vous avez Internet, vous pouvez voter ! Pas du tout comme lorsque vous tentez de placer votre petit commentaire sur ceci ou cela (on vous rappelle alors, hélas, que c’est réservé aux abonnés).  Ici c’est gratoche, vote qui veut.

Et que vote-t-on ? « La comparaison faite par le réalisateur du film « Welcome » entre les arrestations d’immigrés clandestins aujourd’hui et les rafles de juifs sous l’occupation vous paraît-elle… »

– Fondée (40 % à l’heure où je mets sous presse)

– Déplacée (55 % dans les mêmes conditions).

… et QSP pour 100 %, soit 5 % qui ne savent pas (des rafles de juifs ? ah bon ? où ça ? quelle occupation ? )

Tout ça est assez rassurant, somme toute. On matraque, de Libé au Monde en passant par Télérama, le PS, les Verts, des tas de chrétiens, les trotskystes de tous parfums, et même le PCF… bref toutes les bonnes âmes, sincères ou manoeuvrières, que nous vivons une époque affreuse, avec un président affreux, c’est affreux, on agit affreusement : stoppons, stoppez séance tenante cette affreuse chasse aux immigrés.

Mais nonobstant ce matraquage, il se trouve 55 % de compatriotes qui ne suivent pas. A vrai dire, nous proposer « Police Sarkozyste = Gestapo »  ? (ou la Milice, ou les flics collabos…) ?  c’est assez gros, non ? ça donne assez dans la caricature tirée par les cheveux. Et, non, ça ne prend pas.

Les rafles de Juifs (et de communistes, de résistants, d’opposants, d’homosexuels, de Tziganes…) visaient des citoyens Français, ou pas Français, peu importe, pour les emmener à Pétaouchnock et à la mort planifiée. La recherche de clandestins vise des gens qui sont entrés sur notre territoire en violation de nos lois. On les sanctionne donc dans le cadre de ces lois – on est dans un état de droit. Evidemment c’est coercitif, ce n’est pas drôle, ça n’est pas une partie de plaisir, ça dérange, ça peut se faire dans la douleur, il serait bizarre que ce soit agréable et souriant. Mais non, ce n’est pas le wagon de marchandises bondé pour Auschwitz.

Welcome », donc ? welcome dans une entreprise d’amalgame « Mondain » et de manip’ à la culpabilisation.

"Les libraires tapis

… derrière leur comptoir attendent le client, moroses mais fiers. »

Cette phrase absconse, je vais avoir ici l’honneur et le plaisir de la commenter pour vous, cher lecteur.

[ Je ne dirai rien de la tuerie de Willenden en Allemagne, où un ado de 17 ans a fait 16 victimes violentes, en l’incluant dans le décompte. Je n’en dirai pas rien, mais juste ceci : comme toujours, ce sont des hommes, je veux dire des mâles, qui font ce genre d’horreurs. Merci aux femmes, ça adoucit un  peu ce monde de brutes.]

Donc, muni de mon ordinateur, je parcourais des yeux un blog de libraires, en ce beau matin lumineux de vendredi 13 (on s’en fout, la suite !! ) et je tombe sur un gars qui défend son bifteck, sous le titre « L’éternelle complainte du commerçant« . Ce libraire, donc, discute de la filière du livre, des marges des différents acteurs… ce qui me fait souvenir d’un épisode récent, rue Geoffroy-Saint-Hilaire à Paris (5ème) que je m’en vais vous conter ici, séance tenante.

Nous flânions donc, ma louloute et moi, sur le trottoir de cette rue, et avisons, devant la devanture d’une librairie, un étal de caisses de livres manifestement usagés, bref, de livres d’occasion. Bien rangés, avec le prix au crayon en haut de la page de garde.

Ma compagne et moi fourrageons – nous sommes des fous rageurs – et la voilà qui sort un bouquin ( « Le dieu des petits riens« , de Arundhati Roy), qui visiblement l’intéresse bigrement. Livre en assez bon état, mais pas trop… au prix de 10 euros (*). « Trop cher », dit-elle, et de remettre l’objet dans sa caisse, et de passer son chemin.

« Attends », lui lancé-je, « je vais voir si on peut l’avoir à moins, ça vaut le coup ». Armé du bouquin, j’entre précautionneusement dans la boutique, retenant mon souffle, non par émotion, mais parce que le libraire est en train de fumer un gros cigare, lâchant des nuages de fumée nauséabonde.

– « Ce livre, on peut l’avoir pour 7 euros ? »

(visiblement contrarié, derrière son écran de fumée) – « Je vends des livres, pas des tapis ! »

– « Mais pas de problème, c’est juste une proposition, c’est vous qui décidez, mais à 10 euros vous pouvez le garder. »

Et je sors, je remets le livre en place (je me fais engueuler car ce n’est pas le bon emplacement, paraît-il) et je m’en vais.

De retour chez nous, on a commandé ce livre sur la Toile ; chez « A-notre-zone » ils en avaient d’occasion autour de 5 euros. Il a certes fallu attendre 3 jours, mais on a tenu bon, on s’est occupés comme on a pu 😉

Moralité : il existe un marché du livre d’occasion, et tant mieux : lisons, lisons, c’est bon pour l’intellect. Que la Toile y joue un rôle, tant mieux aussi. Que certains libraires fassent comme si la Toile n’existait pas, tant pis pour eux. Ils ne vendent pas des tapis, soit ! noble objet que le livre. Noble métier que celui de libraire. Mais un livre (que ce soit Les pensées, de Blaise Pascal, ou une quelconque niglerie de chez Arleuquint), c’est aussi – et concrètement – du papier, de la colle, de l’encre, et basta. Et d’occasion, en plus !

(*) Contrairement aux markéteux débiles qui nous abreuvent de 9,99 ou de 14,99 ou de 39,95, les gens normalement constitués – et même les libraires fumeurs de cigares – proposent des chiffres suffisamment ronds.

TVA, réduction aux petits légumes

La France, cocorico, a obtenu, de haute lutte, le droit de baisser la TVA sur la restauration. Chic, vous dites-vous, on va pouvoir se payer de bonnes petites bouffes un peu plus souvent, ça va être moins cher chez Roger la Frite et chez Hipopote-à-mousse !

Grave erreur ! Premio, on n’a jamais vu que les restaurateurs aient répercuté la moindre baisse des produits alimentaires (le porc, par exemple). Pourquoi répercuteraient-ils la baisse de  TVA ? Moi je vais vous donner en avant-première et par avance tous les bons arguments qu’ils vont vous sortir pour justifier de s’en mettre un peu plus dans les poches :

– La restauration paye mal, on va pouvoir augmenter les salaires.

– Les effectifs sont justes justes, on va pouvoir embaucher.

– On ne vous a pas répercuté pleinement la hausse des matières premières (tu parles…), on va pouvoir se refaire un peu.

– On va pouvoir travailler un peu plus dans la qualité (traduisez : comme d’hab’, sauces en pots de 5 litres de chez Metro, micro-ondes et assemblage avec un cornichon en éventail et une feuille de salade).

– On va pouvoir investir, il y a longtemps que l’on galère avec du vieux matos.

Bref : TVA réduite, que du bonheur pour les cafetiers bistrotiers cuistots etc.

En revanche, baisser la TVA sur les ampoules à économie d’énergie, sur les produits écologiques, « verts » ? il n’en est pas question, ce ne serait pas pédagogique : comme la psychanalyse, il faut que ça coûte, sinon où serait la motivation ? je vous le demande.

Rosa rosam rosé

Les journalistes sont parfois mal renseignés. Ne croyez pas tout ce que vous lisez, braves gens : à l’Hibernation par exemple, on s’alarme d’un projet de directive européenne concernant l’autorisation de fabriquer du vin rosé à partir d’assemblage ( de mélange, quoi…) de vin blanc et d’un peu de rouge. Arggghhh, entend-on s’étouffer le journaleux, c’est horrible.

Disons d’abord qu’à Bruxelles (une fois) les commissaires européens se foutent de la bonne bouffe comme de leur première barboteuse. Ce qui leur importe, c’est que tout soit bien propre et bien aligné, et tant pis si c’est médiocre, sans goût, industriel, décourageant.

Cependant, dans ce cas précis les commissaires européens n’ont rien inventé : d’une part, le rosé par barbouillage de blanc et de rouge, ça existe déjà un peu partout dans le monde (et les vins boisés aux copeaux de chêne, et les vins pasteurisés, et les vins sans alcool…), d’autre part ça existe déjà en France ! eh oui, mes pauvres amis, et du beau linge, rien de moins que le Champagne. Du blanc (Chardonnay), plus du rouge (pinot noir, voire pinot meunier) = Champagne rosé. Et ça fait des lustres que ça se fait comme ça, en toute légalité. On dit même que ça donne des trucs excellents, mais là c’est de la pub.

Bon, à quand le rosé de Provence à base de 3/4 Muscadet, 1/4 Beaujolais ? on va se régaler, pour accompagner dignement le melon chilien ou les tomates hollandaises, le mouton néo-zélandais ou les merguez au porc de batterie. Encore faudra-t-il quelques cigales et qu’il fasse beau…

Béké c'que c'est ?

On a entendu ça, et ça défrise un peu : « Les békés » devront quitter la Guadeloupe s’ils n’appliquent pas l’accord salarial » : c’est évidemment une menace. « Béké », c’et le blanc descendant, sans métissage, des premiers colonisateurs. Je doute que, dans la bouche d’un Guadeloupéen né natif du coin, ce soit un terme affectueux. Mais bon, le terme, probablement péjoratif, a le mérite de la précision.

On pourrait dire deux trucs simples, de bon sens, sur le conflit de « vie chère » qui ébranle les Antilles et la Réunion :

– Le colonialisme a fait son temps, c’est clair, et se cramponner à des terres aussi lointaines, faire chanter « nos ancêtres les Gaulois » à des gosses des Caraïbes, c’est un peu passé de mode. Difficile à régler ? certes, mais qu’est-on allés faire dans cette galère ?

– Si les prix sont trop élevés en Guadeloupe, c’est probablement que les coûts d’acheminement de nombreux produits sont élevés… et que par ailleurs le terrain est chasse gardée  ! par exemple, si les banquiers appliquent des tarifs extra-super élevés, il n’y a là aucune raison avouable, l’Internet fonctionnant là-bas aussi bien qu’en Métropole : c’est simplement qu’ils se sucrent immodérément, et en toute impunité.

Et donc, plutôt que d’augmenter les salaires, si on baissait les prix ? ça aurait le mérite de mettre un peu à plat les structures de coûts, comme on dit gentiment… en d’autres termes, on saurait peut-être qui se goinfre sur le dos des populations locales.

La kasherouth du condom

Le titre est certes un peu décalé : la kasherouth, c’est la « diète éthique » juive, l’ensemble des règles qui guident le choix et l’élaboration des aliments pour les Juifs pratiquants. Mais les Goyim (les Gentils, les non-Juifs, quoi ! ) se sont approprié « kasher », devenu mot du dico, synonyme de « correct », « dans les règles », « conforme ». Donc, reprenons, le condom est-il kasher ? pas chez les Catholiques purs et durs, on sait ça : le papam est contre, ça diminue les sensations. Mais chez les Juifs ? idem, il faut croire.
Qu’en sais-je ? eh bien, lisez cet article assez ahurissant du Figarôt, qui nous apprend que « les Juifs redoutent leur extinction à terme« . En bref, c’est pire que la shoah ! Et pourquoi ? l’article nous le détaille…

– Il y a plein de « Juifs » non pratiquants, mécréants, agnostiques. C’est bien normal ! chez tous les êtres pensants et doués de raison, il est permis de s’interroger sur la rationalité de certaines histoires, sur les prophètes barbus qui rencontrent le Grand Chef en haut de la montagne (le mont Sinaï : 2.285 mètres, tout de même, une belle excursion, et Moïse n’avait pas de bâtons de randonnée télescopiques), sur la mère de Jésus qui monte au Ciel, etc. Mais, mais… ces Juifs, sont-ils vraiment Juifs ? puisque non-pratiquants ?

– La religion juive est une des rares qui ne prosélyte pour ainsi dire pas ; donc si vous voulez vraiment vous convertir, devenir Juif, soyez persuasif, opiniâtre, renseignez-vous, instruisez-vous, on ne recrute pas facilement. Le sang neuf, si l’on peut dire, ne vient que peu de l’extérieur.

– Ce qui peut aider, c’est d’épouser un, ou mieux, une Juive : la conversion est alors examinée avec plus de bienveillance, avec intérêt même, car ça permet de former une famille Juive. L’article dont je vous entretiens appelle ça des « mariages mixtes« . Et, je cite : « Ils se multiplient et même s’ils se produisent avec une femme juive, ils contribuent, estiment les rabbins, à «affaiblir» l’identité de la communauté car ils provoquent un éloignement culturel et religieux, phénomène qu’ils dé­nomment «l’assimilation». » Essayons de traduire… parler de « racisme » serait évidemment inapproprié, il ne s’agit pas de « races », mais ça sent furieusement le communautarisme.

– La bonne voie, la technique normale, classique, pour être Juif, c’est de naître de mère Juive. Donc c’est simple, résumons : très peu d’apports extérieurs, mariages mixtes mal vus (ça affaiblit l’identité)… pour « bien » perpétuer la communauté juive, reste aux femmes Juives à se montrer fertiles (et à leurs partenaires d’assurer, ça va de soi).  Et que nous dit cet article ?

Le taux de fécondité des femmes Juives « religieuses » (très pratiquantes) est de 5,9 ; celui des Juives « laïques » (pas pratiquantes) de 1,2 : une Juive « religieuse » engendre presque 5 fois plus qu’une Juive « laïque ». Connaissant l’efficacité de la méthode Ogino et du coïtus interruptus, et supposant que les Juifs « laïcs », eux, comme tous les laïcs modernes, choisissent de procréer ou pas, on peut en déduire, quasiment les yeux fermés, que les Juifs « religieux » s’interdisent toute contraception. Condom et pilule : pas kasher du tout, donc.

On le voit, Papam et rabbins, même combat ! On attend la confirmation chiffrée, et notamment un autre article ahurissant du Figarôt sur la fécondité des femmes Catholiques traditionalistes : seront-elles à la hauteur ?

L'enflure fatale

Les constructeurs z’automobiles ont le blues : ils n’arrivent plus à écouler leur production, réduisent les cadences, attendent des jours meilleurs… peut-être pourraient-ils s’interroger, se demander pourquoi, mais pourquoi, nom d’un chien, ne vendent-ils plus leurs caisses comme avant ? qu’ont-elles ? quel sort subit les frappe ?

La crise ? la crise a bon dos…

Ce n’est pas la crise qui traque les conducteurs au radar et à la jumelle au coin du bois.

Ce n’est pas la crise qui a fait passer le litre de fioul à 1,48 euro l’été dernier.

Ce n’est pas la crise qui supprime des places de parking le long des avenues des villes, qui neutralise de grands zébras des files de circulation, qui peint des bandes blanches continues partout et surtout là où ce n’est pas justifié, qui réserve abusivement à de trop rares bus des voies vides tandis que les bagnoles s’engluent à touche-touche sur la file voisine.

Ce n’est pas la crise qui a fait enfler la Volkswagen Golf de 50 cm depuis sa première version, tandis que nos villes ne s’agrandissaient pas du tout en proportion. Idem des tas d’autres, la Clio qui enfle, la Focus itou, etc.

Bref : il est difficile de décourager l’automobiliste de rouler tout en l’encourageant à acheter des voitures : il est débile, l’automobiliste, mais pas à ce point là…

Donc : il y a un modèle de fonctionnement à revoir, la grosse bagnole-gros zizi a fait son temps. Faites-nous des voitures pratiques, faciles à utiliser, puissantes juste ce qu’il faut, pas plus… ça sert à rien, 200 chevaux : passé 130 km/h, paf une prune. Inventez-nous des systèmes d’utilisation de voitures façon Velib : je veux une 4 portes pour 2 jours ?  j’en prends une au coin de ma rue, je m’en sers 2 jours, je la laisse (en bon état) au coin d’une autre rue, je paye, je l’oublie…  les voitures sont d’abord des outils bien pratiques avant de se prendre pour des oeuvres d’art, des substituts du pénis ou des preuves de réussite sociale.

Bon courage, messieurs de l’industrie de la bagnole : l’avenir est difficile, mais s’annonce intéressant.