En fonçant sur des portes ouvertes

Je suis un peu en panne, là… actualité chiche, rien à se mettre sous la dent qui ait quelque consistance, 150 morts en Egypte, des queues de cerises, quoi… ah tiens, une superbe contradiction – j’adore mettre le doigt sur les contradictions.

– dans le Figarô-Madââme, une campagne pour que les Parisiennes victimes de violences portent plainte (*). Il paraît que 8 % seulement des femmes agressées portent plainte, va savoir pourquoi.

– Tandis que Monsieur Estrosi, le multi-cartes niçois de la politique, se lance dans la critique anti-Valls à propos de son action : trop souvent, dit-il, « les victimes sont découragées de porter plainte ; et ce ne sont pas les agents qui sont en cause, ce sont les consignes » . Donc, résumons-nous : il faut porter plainte, si si, c’est important. Mais justement, au commissariat, à la gendarmerie, on nous dit que ça vaut pas, c’est pas la peine, pas le temps, tsss pour si peu… bref, circulez.

Eh oui, que voulez-vous, tout le monde n’a pas la chance de se faire voler son scooter avec des papiers d’assurance au nom de Sarkozy. Mais je fais du mauvais esprit, là.

Tiens, je vais finir sur une évidence, le genre enfonçage de portes ouvertes. J’adore enfoncer les portes ouvertes. Le « Monde » du soir (et hop encore un pléonasme) nous apprend que « Les peines de prison ferme n’empêchent pas la récidive« . Docte position basée très probablement sur des études fort sérieuses… On peut en conclure dans la foulée, façon Taubira, que la prison ce n’est vraiment pas la solution… malheureux délinquants, que peut-on faire pour améliorer leur sort ?

Sauf que, justement si, et c’est prouvé scientifiquement, la prison ferme empêche à 100 % la récidive PENDANT l’incarcération. Bon, d’accord, vous me direz, c’est très secondaire, les victimes on s’en fout… oui, c’est vrai, les victimes, bof…

Tibert

(*) Pourquoi seulement les Parisiennes ? soit qu’en Province les femmes soient à l’abri de ces désagréments – j’ai des doutes – soit qu’on considère qu’elles peuvent bien crever la gueule ouverte.