Du bon sens, mais c’est bien sûr !

Vous commencez à bosser, disons, à seize ans, grouillot chez un charpentier, par exemple. Arrivé à soixante ans, vous avez bossé – ou chômé, cherché à bosser, etc… – en tout quarante-quatre ans. Cependant que le gus qui a grimpé jusqu’à Bac + 8 ou 9, et touché sa première paye ( de cadre, non mais ! ) vers vingt-six ans n’en aura, arrivé lui aussi à la soixantaine, fait que trente-quatre au total.

C’est élémentaire, mon cher lecteur, mais pas pour les grosses têtes qui réfléchissent à la réforme des retraites : ils se battent les flancs à définir un âge-pivot ! meuuuh non, c’est le temps passé à travailler qui vaut, et basta !  Et Macronious a réalisé l’évidence de mes propos, puisqu’il y vient, lui aussi, au temps passé à trimer. C’est du bon sens et c’est tout !

Reste un constat : Il faudra probablement augmenter les durées de cotisation… on vit plus vieux, les caisses de retraite doivent équilibrer leurs comptes, gnagnagna. On sait tout ça, mais il est hors de question que des caisses de retraite « à part » parasitent le régime général !

Dans cette perspective, il est indispensable d’aligner les citoyens sur un système unique, sauf évidemment pour les « travailleurs de force » – ce qui reste à définir, et surtout pas en restant sur les régimes spéciaux iniques (prime de charbon, etc…) qui existent actuellement, avantages acquis et autres prés carrés aux petits oignons des syndicats de fonctionnaires.

Tibert

Eh non c'est pas pareil !

On entend d’étranges choses à la radio.

On y entend que le gouvernement, plutôt que de limiter son train de vie et celui de l’Etat par la même occasion (*), cherche au fond de nos poches les picaillons qui y seraient restés coincés.

Politique familiale, retraites, taxes, cotisations, tout est bon pour faire un peu de blé, d’argent de poche pour permettre de continuer à flamber, là-haut.

Mais v’la-t-y-pas, qu’une Conseillère d’Etat remet un rapport sur les pistes de réforme des retraites pour permettre d’équilibrer valablement, pérennement, les budgets des différents régimes… et, le croiriez-vous, elle évoque, dans sa candeur et son inconscience, l’allongement aux 10 meilleures années – les dernières, en général  – au lieu des 6 derniers mois, de la  base de calcul des retraites du Secteur Public.

Réaction des syndicats du Secteur Public ? « c’est pas possible », « si on nous cherche on va nous trouver », « casus belli »… et un délégué F.O. (du secteur Public, évidemment) de découvrir : « c’est pas du tout du tout pareil » !

On est contents de l’entendre dire, mais à vrai dire on s’en doutait un peu. Ce n’est donc pas pareil, les 25 meilleures – ou moins mauvaises – années, et les 6 derniers mois… et c’est maintenant qu’on le découvre.

Remarquez, elle y va pourtant mollo, notre Conseillère d’Etat : 10 ans au lieu de 25, il reste comme un écart.

DEUX Droits du Travail, dans un pays qui a écrit – ça fait longtemps, remarquez – « EGALITE » au fronton de ses édifices publics.

Reste à savoir si le gouvernement aura les c… de la faire, cette réforme. Les paris sont ouverts.

Tibert

(*) ceci en complète contradiction avec les recommandations de la Commission Européenne et du FMI.