Déficits et produits dérivés

(A l’heure blême où je mets sous presse ma prose, ma prose sous presse, virgule, la vente de charité de l’Elysée aurait rapporté 350.000 euros, somme aussitôt investie entre autres à la rénovation des bâtiments éponymes, à payer les agios bancaires sur le ruineux achat à découvert d’un monceau d’assiettes de Limoges, sans oublier d’abonder le stock de croquettes « Fauchon-Nonos » du clébard du château. On suppose que l’illustre Stébane Phern a mis la main à la pâte (avec l’accent qui va bien) au vu du kitsch à dorures très « royals » des objets (« produits dérivés » en patois marquétinge) proposés aux badauds. Je sais pas où on va, là, mais on y va.)

Mais au fait : le premier r’adjoint à la Maire de Paris –  Bruno Julliard, PS pur sucre élevé préalablement dans les couveuses des apparatchiks étudiants de l’UNEF – quitte le navire, qui manifestement ne fluctuat plus trop et mergitur bientôt : il est temps de se barrer ! Il est assez dilatant pour la rate de lire les attendus de la décision julliardesque, je vous cite ici le Parigot : Julliard dénonce par ailleurs sur ces dossiers «un déficit d’échange et d’écoute» de la maire envers ses équipes, et un «déficit d’humilité et de compréhension» face aux «mécontentements». Un déficit d’humilité ! bref en français, et hors tout vocabulaire de comptable « crédit-débit » : une orgueilleuse, madame Hidalgo ! qui n’entend pas la foule gronder et rouscailler, qui n’en fait qu’à sa tête, et qui de plus navigue au pif, qui « gouverne à l’instinct« , dixit son désormais ex-bras droit.

Il n’est un secret pour personne que les Municipales approchent, c’est pour le printemps 2020, soit dix-huit mois environ. Et Paris, comme disait le bon roi « Poulopot » Henri IV, vaut bien une messe. Moult politiciens (et politiciennes *, ça va de soie, comme on dit à Lyon) se verraient bien endosser le costard ou le tailleur « executive woman » du futur maire. Monsieur Julliard, dont on ne sait présentement si telle est son ambition, a sans doute d’abord en tête d’éviter les remous naufrageurs – quand le bateau coule, c’est bien connu, on coule avec. C’est d’ailleurs pour ça que les rats – pas cons, les rats – quittaient le navire, du temps où il y avait des rats sur les navires.

Tibert

(*) Pour l’écriture inclusive, cette vérole scripturale, cherchez quelqu’un.e d’autre ; ce machin ne passera pas par moi.