L'identité de genre expliquée aux petits n'enfants

A madame Taubira t’obéiras, magistrat : elle t’a convoqué, ce lundi matin à 9 heures à Paris – forcément, à Paris, un Paris sinon rien – pour un stage sur  les « violences et discriminations à raison de l’orientation sexuelle». Et dans le corps du texte de la convocation, on développe, on explicite :

(…) le progrès [du mariage « pour tous »] « ne fera pas, à lui seul, reculer du jour au lendemain les expressions de peur, de rejet, d’intolérance, et de violence vis-à-vis de la différence relative à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre qui continuent de se manifester dans la société française». La citation est un peu longue, excusez, mais ça vaut le coup.

Car – je poursuis la logique de la pensée-Taubira, là – si ça « continue de se manifester », nom de nom, faut que ça cesse ! la peur de la différence relative à l’identité de genre ? meuh non faut pas avoir peur. As pas peur mon gars (ou ma petite ma lesbienne mon gay mon travelo hormoné/pas hormoné mon lesbien mon hétéro mon trans-MTF, mon trans-FTM, mon nullo, rayez les mention inutiles) , as pas peur, et pas de rejet, de violence, d’intolérance, faut tolérer, par la porte ou par la fenêtre.

Peut-être faut-il aussi définir, ou redéfinir ce qu’est le GENRE ? l’identité de genre ? réunir le Congrès à Versailles pour inscrire ces mots, ces termes, ces expressions dans la Constitution ? il y a peu on hurlait à gauche contre toute tentative de traiter d ‘ « identité », l’identité nationale en particulier, sujet maudit, sujet de droite, propre à ressusciter les Heures Les Plus Sombres De Notre Histoire. Mais la revoili la revoila, l’ identita, l’ identité à la sauce socialisto-trois-points, flanquée de son Genre en Papillotte et de ses Petits Légumes.

Eh bien, allons-y pour re-définir l’identité de genre… il nous faudra sans doute adopter l’une des deux démarches :

– soit supprimer toute référence à « il » ou « elle », à « monsieur », à « madame »  (« mademoiselle » on lui a déjà fait la peau), et définir un nouveau « genre » indifférencié, universel, propre à ne vexer personne, bref un non-genre,

– soit, à l’inverse, enrichir la nomenclature officielle, dresser un catalogue exhaustif, détailler finement toutes les variantes d’identité sexuelle présentes dans la nature humaine, afin d’épouser étroitement les courbes du terrain. Vaste programme, aurait dit De Gaulle.

Tibert

PS – Ecrivant « la nature humaine », je frémis : « humaine »… vous voyez le truc ? humain, humaine, du latin homo, l’homme. LA nature HUMAINE : comment qu’ils ou elles vont nous reformuler ça ?

Tibert