La paille et la poutre, parabole

Les décrets municipaux « anti-burkini » (invalidés récemment par le Conseil dEtat, NDLR) ont fait pas mal de vagues dans le monde, notamment chez les anglo-saxons, prompts à nous chercher des poux dans la tête, nous les bouffeurs de grenouilles, et enclins au laisser-aller quant au multiculturalisme communautariste. Un pote à moi, à Dallas (Texas), me disait que ça l’avait interpellé… mais pas que lui : tenez, à l’ONU ça  ne passait pas non plus, ces décrets municipaux en France. Le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme de l’ONU (appelons le HCDH) surveille d’un oeil sourcilleux ce qui se passe sur les plages de la Côte-d’Azur… et il s’est même fendu, le HCDH, d’un communiqué cinglant :
«    Ces décrets n’améliorent pas la situation sécuritaire ; ils tendent au contraire à alimenter l’intolérance religieuse et la stigmatisation des personnes de confession musulmane en France, en particulier les femmes ». Et toc, et une pierre dans notre jardin.
Ce HCDH, donc, présidé depuis 2014 par un Jordanien , monsieur Zeid Ra’ad Al Hussein , nous tance durement (en journalisme sportif, on dirait qu’il « tacle la France », avec ses godasses à crampons et ses protège-tibias). C’est peut-être pertinent de relever l’inanité, sinon l’illégalité des ces arrêtés anti-burkinis. Il serait tout aussi pertinent, sinon bien plus au regard des volumes en cause, que le HCDH se fende de communiqués dénonçant les atteintes discriminatoires aux libertés des femmes dans moult pays du Moyen-Orient (y compris la Jordanie) et d’ailleurs : la plupart du temps elles doivent impérativement être bâchées en extérieur – sous peine de lourdes sanctions – souvent elles ne peuvent sortir que chaperonnées, parfois elles n’ont même pas le droit de conduire… et j’en passe, et des tas. Où sont les communiqués du HCDH concernant ces « interdictions discriminatoires » et (sic) stupides ?

Allez, l’ONU, un petit effort d’impartialité, d’honnêteté… d’universalité.

Tibert