Abbronzati

De retour dans la vieille Europe, son étroitesse, ses fromages, son morcellement, ses innombrables langues, on découvre que décidément, décidément, l’élégance, c’est quelque part en Italie que ça se situe le mieux. Prada, Versace, Gucci, et… Berlusconi.

Il blague, on le sait, monsieur Berlusconi ; c’est un blagueur, c’est son petit plaisir. Mais il blague avec élégance, et affection, dit-il.

Tenez, il avait déjà blagué – lui qui se fait une bonne mine bronzée sous les UV des instituts de beauté, ou sur les plages de l’Adriatique – sur monsieur Obama, président des USA, constatant qu’il était plus bronzé que lui. Wouaf wouaf, je me marre (aux canards).

Mais les bonnes blagues, ça se garde au chaud, pour la bonne occasion où les ressortir. Et tenez, il a remis ça, lors de la fête de son parti à Milan : «je dois vous porter les salutations d’un homme qui s’appelle, qui s’appelle… attendez, c’était quelqu’un de bronzé: (*) Barack Obama !».

Pour enfoncer le clou, bien conclure une bonne blague (affectueuse), il faut une chute : «Vous ne le croirez pas, mais ils sont deux à être allés à la plage pour prendre le soleil parce que même sa femme est bronzée!».

On est contents de savoir que l’Italie tient là un Premier Ministre capable d’autant d’humour.

Tibert

(*) Bronzé : abbronzato