Débâcle des Beaux

Il faut se garder de réagir à chaud, rester en retrait quelque temps, histoire que la mousse retombe… mais là je vais faire une exception, céder à l’impulsivité citoyenne qui piaffe derrière le clavier. Voilà : Benoît le pasionario  du burn-out et du revenu de tout sauf d’exister a passé la rivière des tribunes en tête, talonné d’assez loin par Manuel le virtuose du 49-3.  Les figurants utiles à étoffer le plateau, François (encore un François !), Vincent, Sylvia, Jean-Luc, ont regagné les paddocks (*) avec leurs quelques pour-cents, devoir accompli. Et puis Arnaud et Vincent, les deux Grands Beaux, ont fait plouf.

C’est que ça se joue beaucoup sur le physique ! c’est irrationnel je sais, mais dans une élection le physique compte énormément. Tenez, vous auriez imaginé Jean-Luc recevoir en costard-cravate – lui qui n’en met jamais, de cravate –  et sur le tapis rouge le Roi de Mésopotamie ? ben non, il n’a pas la tête de l’emploi. Pas plus que Sylvia ou François, ils sont gentils mais ils n’ont pas la carrure… Tandis qu’Arnaud et sa gouaille discrètement bourguignonne et soigneusement décontractée sous une tignasse frisée mais en ordre,  Vincent bien lisse derrière ses lunettes d’intellectuel soigné – lunettes dont il joue habilement pour nous les faire admirer… quelle déception ! ils étaient les plus beaux de la Belle-Alliance.

Reste à examiner maintenant le terrain : les bornes ce sont, à ma gauche la dentition chaotique de Jean-Luc M., le rebelle ; à ma droite mais pas trop, les élégantes rouflaquettes d’Emmanuel M. Où va-t-il falloir mettre le curseur de la Belle-Alliance-en-Déshérence ? à droite plus près d’Emmanuel, ou plutôt à gauche du côté de chez Jean-Luc ? wait and see dimanche prochain, comme ils disent. De toutes façons, elle est cernée, la Belle-Alliance-en-Déshérence ; elle va jouer les doublons, sinon les doublures.

Tibert

PS – On me fait remarquer que si Arnaud et Vincent sont « beaux », c’est que, a contrario… les autres… les autres ? eh non, je n’ai pas écrit cela. Chacune et chacun se fera sa religion.

(*) Vous l’aurez remarqué, ce matin je fais dans la métaphore équestre. Et alors ? vous avez quelque chose contre l’amélioration de la race chevaline ?