Apaisez vous, rapaisez vous

Les temps sont durs. On se masque à qui mieux-mieux partout, sauf ceux qui ne veulent pas, évidemment, vu que « c’est que du pipeau, bidon, complot, atteintes aux libertés » etc. Les sourds-muets (ooops ! les malentendants et malparlants, excusez ce vocabulaire choquant qui m’a échappé) sont désolés, eux (*), car ne voyant plus bouger les lèvres de leurs interlocuteurs, ils ne peuvent plus rien y lire.

Mais bon… donc, premio ça se masque partout y compris dans la rue ; deuxièmo ça va devoir rouler à 30 km/h maxi partout en ville, déjà, dans certaines bourgades « apaisées », éclaireuses de l’apaisement. Nantes, tenez, pour ne pas nommer cette superbe ville illustre de par ses biscuits LU, son Jacques Demy, et pilotée depuis des lustres par le PS et affidés (les Verts, what else ?).

On en est ainsi encore et toujours plus à réprimer et brimer les citoyens respectueux des lois. C’est, pour le clampin standard pourvu d’un minimum de sens d’observation, une évidence : les sauvageons, mauvais sujets, citoyens rebelles, d’jeunes délurés, fêtards bourrés, insoumis de naissance, pilotes de course, adeptes des rodéos… se contrefoutent de ces restrictions et s’en torchent. Ils rouleront à la vitesse qui leur plaît, non mais… ! Le boulevard Dalby ? 90 km/h poignée dans le coin. Mais nos élus, eux, ne foutent pas le nez à leur fenêtre. Les 50 km/h ne sont pas bien respectés ? ils vont baisser à 30, assaisonner ça à la pommade « Apaisyl », et wouala ! ils ont fait leur boulot, ou du moins estiment l’avoir fait, ces apaiseurs. Résultat : les braves cons comme moi vont se faire ch… à 30 km/h – difficile à respecter, c’est vraiment très lent, et les moteurs souffrent -, les autres continueront à foncer, doubler et faire des doigts d’honneur aux blaireaux qui se traînent. Merci à ces maires éclairé.e.s, et à leur gestion  apaisée. J’adore cet adjectif.

Tibert

(*) …et elles, elles y sont aussi, si si, c’est implicite dans le neutre pluriel, et je profite de cette occasion pour un vigoureux pied-de-nez aux politiquement correct.e.s, et leur exprime ici tout le mépris que je ressens pour leurs contorsions lexicales.