Pub'algie, bis

Cet article du Monde nous apprend deux choses :

– un, que le « mobile » existe bien, nonobstant le trop fréquent et impropre usage de « portable » pour désigner ce mobile, qui pourrait aussi être « cellulaire »… mais si nous avions un peu d’imagination, pour paraphraser le « telefonino » des Italiens, pourquoi pas « téléphonette » ? ou « fonette » ? on a bien maintenant la « zappette » !

– deuss, que nos emmerdeurs chroniques, les annonceurs, s’apprêtent à envahir un domaine de plus, le mobile, précisément. Je leur dis plein de gros mots à l’avance, pour les décourager : foutez-nous la paix, lâchez-nous la grappe, comment faut-il vous le dire ? non je n’achèterai pas le nouveau CD de Schmurz, ni la dernière production des usines Dugland, et bien au contraire ! à plus que vous me saoûlerez, à moins que je vous achèterai. C’est clair ?

La suite annoncée, c’est que bientôt il faudra payer pour disposer d’un mobile sans pub’, et là-dessus je suis prêt à parier un paquet de cacahuètes.

Foirovin

Allez, un p’tit tour dans les rayons « conso » de notre belle société ! il est évident que les mois de septembre et octobre, voire novembre (le bôjôlais nouvô y débarque) sont des mois en « ard » comme PINARD. Foires au vin chez Aux-Chants, Quart-four, Un-terme-archer, Le-Clair etc. Des affaires ? voire. D’abord les Bordeaux, évidemment les Bordeaux. Caisses bois de Ch. Premiercru (la peau des fesses), du second vin de Ch. PremierCru (presque aussi cher), et des chateaux inconnus en pagaille, à croire qu’il n’y a pas autre chose que des chateaux dans le Bordelais. Mais soyons objectifs, au moins la grande majorité de ces pinards est identifiable, et mise en bouteilles là oû il faut, pas dans le Calvados !!

Non, le probléme ce sont les autres : pratiquement que des vins de négociants. Certes il y a de bons négociants, chers mais bons, dans les Bourgogne et les Côtes du Rhône, mais la plupart du temps c’est au p’tit bonheur la chance, du médiocre de chez Médiocre, négociant à Charenton ou Belleville. Donc, zut, en tant qu’amateur de Bourgogne, moi je pose la question, mais que foutent les vrais bons producteurs de ces vins ? eh bien ils n’ont que faire des foires aux vins de chez Ma Moutte, ils vendent quasi tout aux Chuisses et aux Germains, fort cher aussi, donc bonnes gens de par chez nous, à vous les restes.

Dernier point, n’essayez même pas de repérer dans un de ces péremptoires guides du Pinard LE bon plan, la caisse de 12 qui va bien : c’est peine perdue en général, car le Guide Machepraud a couronné la « Cuvée Mémère » ou la parcelle « Les Crapauds » – élevée en fûts de chêne(*), of course – de l’année 2005, correspondant respectivement à 3.000 et 2.500 bouteilles, vendues depuis belle lurette, donc on va vous proposer la cuvée « Fautedemieux » 2006 du même producteur, qui, elle, n’a évidemment jamais été primée.

Approchez approchez, et à vos starting-blocks, les foires au vin sont annoncées.

Fûts de chêne ! la législation autorise désormais les VDQS et VDP (pas les AOC, mais ça viendra) à donner ce bon goût massif et vanillé de boisé, qui assomme les arômes de fruit, et si apprécié de Mister Parker le Grand Oracle des pinards, par macération de copeaux de chêne… c’est le progrès.

Rev'la l'aut' pénible !

Plein d’apostrophes dans mon titre pour souligner – coucou le revoilou – la surgitude de notre ci-devant Premier Ministre Lionel Jospin alias le Pénible Disponible. Là il se montre disponible pour casser du sucre sur le dos de Ségo la Melloise, au prétexte qu’elle s’est plantée aux Présidentielles. Il se plaint que celle-ci n’ait pas tiré argument, lors de sa campagne électorale, du bilan Jospinien lors de son passage au pouvoir !! Il ne manque pas d’air. Si bilan il y a, c’est morne plaine ! Circulez y a rien à voir ! Les 35 heures dans le rôle de Miss Catastrophe, ça d’accord.

Bon, soyons clairs : il avait déclaré se retirer dans ses terres rétaises, oui ou non ? Il me souvient que oui. Donc : on passe à autre chose, on va enfin déclarer la page tournée, au PS ? ou c’est encore la séquence rétro ? c’est lassant à la fin.

Je m'en fous !

On peut gloser sur l’utilité d’un blog, cette bouteille à la mer dans les océans de la Toile. Je m’en fous, d’où le titre de ce billet. Dussé-je n’être lu que par moué, je persiste à billetiser à qui mieux-mieux, tout seul.

Donc, je le dis tous les 4 à 5 billets, les tarifs d’autoroutes sont honteusement élevés, voyez cet article ! Ces gens-là n’ont que foutre de la sécurité des voitures, c’est le FRIC le FRIC le FRIC. Pourtant il y aurait de gros progrès dans la sécurité si nous n’hésitions pas à les prendre, ces autoroutes pour rois du pétrole, à 30 euros la balade. Mais voilà, c’est trop cher.
Tiens, j’allais régulièrement de Paris à Nantes… plus besoin maintenant, eh bien je vais vous dire comment j’y économisais 10 euros chaque fois (consacrez ces ronds bienvenus à boire une bonne bouteille, tranquillement, ou à bouffer, à trouver un bon livre, à ce que vous voulez).

Prenez l’autobahn (eh oui, faut bien, la RN23 est épouvantable, et c’est fait exprès pour vous dégoûter, pour que vous y renonciez) à Paris vers Le Mans et Nantes ; au Mans, obliquez vers Rennes (oui oui !) toujours sur cette bon Dieu d’autobahn. Prenez ensuite la première sortie, direction Sablé. Sortez vos sous, coût 19 euros, c’est déjà pas donné !!

Suivez vers Sablé, traversez (simple : contournante à droite), enquillez vers Le Lion d’Angers, puis Candé… de bonnes, d’excellentes routes toutes droites, peinardes. A Candé, suivez vers Mésanger et Couffé, rejoignez la RN23 au Cellier, et hop, à Nantes en 10 minutes.

Vous allez « perdre » 25 minutes ; oui. Eh bien, vous aurez en contrepartie économisé 10 euros, montré à ces requins d’autoroutiers que vous pouvez en partie vous passer d’eux, et arpenté la France profonde un peu plus sereinement. Au passage, les radars du centre d’Angers pourront aller chercher d’autres pigeons, et qui sait, un p’tit bistrot sympa au détour d’un village ?

Journée des queues

Vélocipédant hier dans Paris – avec mon beau vélo, pas ces Vélib’ uniformes et tristes, impersonnels et hors de prix – pas pour le cycliste, mais pour le contribuable parigot – je passais devant l’Assemblée Nationale : une queue de 150 mètres devant les grilles !! et pas des parlementaires venus bosser un dimanche, non, des quidams, patients et stoïques, venus voir si le décor des questions du mercredi est bien celui qu’on leur montre à la télé.

Idem devant le Sénat, le Palais de Justice et je ne vous parlerai pas de l’Elysée, il paraît qu’on pouvait même, après 3 heures de queue, apercevoir le bureau du Chef !! si, si.

Bref : il faisait beau, la ville était calme, pourquoi diable aller se coller à queuter 2-3 heures pour VOIR ?? Est-ce que le Petit Nicolas se décarcasse pour venir VOIR MON bureau ? hein ? bon, alors, pourquoi ce besoin de VOIR le sien ? il est plus beau, son bureau ? pas sûr, qu’en savez-vous ?

Passer son temps dans une queue, un beau dimanche matin de septembre, quel gâchis. Et dire que l’automne arrive.

Petits suisses

On a lu ça sur la Toile : grosse polémique sur des caricatures et dessins satiriques en Suisse, pays entièrement à part, îlot de fric dans une Europe qui a du mal en ce moment. Mais aussi pays qui a de gros problèmes d’immigration, malgré une politique d’intégration terriblement restrictive ! Et l’affiche reproduite ici pose problème, paraît-il. Il est pourtant de notoriété publique que la couleur des petits suisses est blanche, uniformément blanche. On ne distingue malheureusement pas clairement de quelle frontière vient le mouton noir ? d’après l’orientation du dessin ce serait le Sud-Est, et nous voilà donc rassurés : nous n’avons rien à voir avec le Sud-Est de la Suisse, et ne pouvons donc nous sentir visés.Le mouton noir, dehors !

Paris parades

La techno parade à Paris – La fierté homo etc… à Paris – Bientôt la bamboula hétéro à Paris, y a pas de raison – Le show de la disco à Paris – La nuit blanche à Paris – Le mémorial Dalida à Paris – Les soirées de la House à Paris – La matinée… (wouah l’autre, nul, à Paris on dort le matin) la nuitée des bisexuels à Paris. Et ainsi de suite.

Et tout ça nous vaut des rues bondées, la thrombose de la circulation, le stress partout, le bordel pas soutenable. J’ai horreur de la Techno, de la Disco, de la House, de tous les percussionnistes qui ne savent que cogner sur leur batterie  comme des bûcherons (*), et d’autres choses que je ne peux pas écrire car c’est politiquement incorrect. Quant à Dalida … elle au moins nous fout la paix. Je pensais que la techno c’était pour les aérodromes désaffectés, mais ça ne dérange pas assez de monde, c’est donc entre Bastille République et le Chatelet que ça se passe : bonnes gens de Paris qui ne voulez pas devenir sourds, si le vacarme parisien ne vous a pas déjà bousillé les oreilles, à vos tampons d’oreilles et à vos somnifères.

(*) évidemment, comparés à Christian Garros, Connie Kay et consorts…

Redondances

J’ai lu cela, un peu partout sur des panneaux publicitaires le long des routes (les 4 par 3 disent les pros) : « Ma région elle a du talent ». Oui d’accord c’est du « parler écrit ». Oui d’accord c’est se mettre à la portée des gens.

Mais deux sujets pour le même verbe, décidément ça fait trop, ça redonde. Choisissez : c’est « elle », ou c’est « ma région » qui a du talent ?? En tous cas, aucune des deux n’a le talent de la grammaire.

Passage en force

Réforme des régimes « spéciaux » de retraite : aïe aïe aïe mister Juppé s’y est cassé la gueule. Mais douze ans ont passé depuis, et je vais vous dire (vous écrire, soyons précis) une bonne chose : on en a ras la casquette des régimes spéciaux, car ils sont spécialement injustes et pour tout dire dégueulasses, n’ayons pas peur des mots.

Que des gus se prélassent dès 55 balais après une vie professionnelle somme toute pas plus fatigante que les voisins, voire plus peinarde (la sécurité de l’emploi, ça compte pas mal aussi) alors que les autres triment encore 10 ans, et que ces autres financent ces faveurs « spéciales », c’est pas supportable dans un pays qui parle d’ Egalité.

Que monsieur Chérèque, grand manitou de la CFDT, prévienne que ça va saigner en cas de passage en force, c’est symptomatique : il veut bien que ça passe (il est somme toute moins braque que monsieur CGT), mais attention, dit-il, allez-y mollo, en douceur.

C’est vrai : on touche là le noeud, la corde sensible, le tréfonds du pouvoir syndical : les fonctionnaires et leurs régimes spéciaux. Allez ouvrez les fenêtres, ça sent le moisi, les vieux fromages là-dedans. De la clarté, et enfin, si possible, un peu d’égalité entre Français. Amen.

Guy Moquet et les Pumas

La tête couverte de cendres, je m’adresse à ce journal plein d’affliction : la France a perdu contre l’Argentine 9-17 ! Bouuuuhhhhh je pleure. C’est deuil national aujourd’hui…

Mais quand vous aurez lu ceci, vous comprendrez qu’il y a quelque chose de carrément fada dans la façon dont nos glorieux rugbymen abordent leurs matches. Hier avant le coup d’envoi on leur a lu la lettre de Guy Moquet !! rien que ça. Ambiance… « Ma petite maman chérie, mon tout petit frère adoré, mon petit papa aimé, Je vais mourir ! Ce que je vous demande, toi, en particulier ma petite maman, c’est d’être courageuse. Je le suis et je veux l’être autant que ceux qui sont passés avant moi. Certes, j’aurais voulu vivre. Mais … » et donc ils sont morts !! logique. Ils sont tombés sous les ballons des Pumas.

Il me souvient par ailleurs avoir vu à la télé un reportage dans les vestiaires de l’équipe de France de rugby : M. Laporte y haranguait ses ouailles pour les mettre en condition avant un match « des 6 nations ». Ce n’était pas du Guy Moquet, c’était des appels à la haine, et je ne blague pas ! Certes c’était en l’occurence une équipe Britannique qui devait se faire mettre en pâté, mais cela n’excuse pas cette harangue haineuse et xénophobe .
De tout ceci, retenons deux choses :

1) C’est du sport, c’est-à-dire un jeu ; le jeu c’est supposé être agréable et joyeux. Ces « jeux » tristes façon Guy Moquet, ou haineux façon « tuez les tous » ce n’est pas du jeu, c’est la guerre, et il n’y a rien de plus con que la guerre, Prévert est d’accord avec moi. Ce n’est pas  » la France qui a perdu contre … » c’est  » l’équipe de France de rugby qui a perdu contre… » : nuance.

2) que le meilleur gagne, qu’on voie du beau jeu, quelles que soient les équipes, et si je peux me permettre une suggestion : pour la mise en condition dans les vestiaires, passez-leur quelques tubes de Trénet, du genre « Y a d’la joie » : c’est meilleur pour le moral.