On nous (loge)ment !

Ce n’est pas dans le cadre du feuilleton « Logement » que cet article paraît ; mais c’est un billet d’humeur, comme on dit, ça sort comme ça vient, et si c’est excessif, eh bien tant pis, on en sera quitte pour affronter les hordes de commentaires vindicatifs des lecteurs (et des lectrices itou).

La modernisation-mise aux normes des ascenseurs : tout d’abord, comment se fait-il qu’on tolère des immeubles sans ascenseurs, de nos jours ? De même qu’un ministère du logement devrait faire voter dare-dare une loi interdisant les plafonds sous 270 cm dans toute nouvelle construction collective, de même ledit ministère serait bien inspiré d’annoncer la démolition prochaine de tous les immeubles non dotés d’ascenseurs. Voilà qui assainirait le marché.

Et puis, les ascenseurs, parlons-en : il est des immeubles – parisiens, notamment – où l’étroitesse des cabines est telle qu’on ne peut s’y tenir à deux qu’embrassés, ou bite-à-cul, excusez l’expression. C’est sympa si vous tentez de séduire votre voisin(e)  d’ascension, mais si c’est le vieux du 5ème qui pue du bec… des ascenseurs pour limandes-soles, ou pour anorexiques, en somme.

Quant au marché super-juteux de cette mise aux normes d’ascenseurs, il se porte bien, merci, les syndics d’immeubles comptent leurs bénèfs avec jubilation, et les ascensoristes font des affaires. « Pour notre sécurité », ça raque sec dans les copropriétés. Si l’on fait le parallèle avec la route, où en gros, bon jour-mal jour il meurt environ une douzaine de personnes, l’ascenseur est super-super sûr, vu qu’il en meurt environ trois fois moins… par an ! Il est de notoriéré publique que les seuls ascenseurs dangereux sont ceux qui sont vandalisés.

Il serait d’ailleurs intéressant que nos modernes philosophes à chemise blanche et col ouvert sans cravate ouvrent le débat sur le supposé besoin de sécurité. Les Socialistes au pouvoir avaient, en leur temps, inventé le brillant concept de « sentiment d’insécurité« . La petite mémé qui se fait arracher son sac à mains par deux courageux « djeunes » sur scooter trafiqué ressent un « sentiment d’insécurité », de même que les pompiers appelés pour un feu de poubelles et caillassés depuis le haut des immeubles. La Chiraquie, et la Sarkozie dans la foulée, ont rapidement vu tout le parti qu’on pouvait tirer de ce concept, non en améliorant la sécurité… des personnes et des biens, besoin pourtant élémentaire et primordial, mais en améliorant les normes de sécurité (des bagnoles, des ascenseurs, des huisseries, des canalisations d’eau, des câblages électriques, des émanations d’amiante, de gaz de ville ou de radon… sans oublier le sentiment d’insécurité lié aux termites qui boulottent tout en silence et dans l’obscurité. Et vous savez quoi ? l’amélioration des normes de sécurité, ça rapporte ! pas en termes de diminution du sentiment d’insécurité, non, en termes de picaillons.

Bref cette époque soi-disant soucieuse de sécurité – oh combien ! me semble surtout soucieuse de faire des affaires. Quel est le prochain diagnostic obligatoire que l’on va nous infliger ? au lieu de raser les tas d’immeubles insalubres, mal foutus, branlants que le 19ème siècle nous a légués – et n’oublions pas ceux de la glorieuse époque des cages à lapins des années 60-70 – on préfère nous obliger à énumérer dans le cadre de diagnostics à rallonge les défectuosités de ces cauchemars d’architectes. Tenez, il manque le diagnostic du bruit, celui de la hauteur sous plafond (j’y tiens), celui du grincement des parquets, et je dois en oublier.

Pour finir, une anecdote… on sait que le marché parisien – pas que lui, d’ailleurs – est hyper-tendu, que les agences immobilières se crêpent le chignon pour arriver à toucher leurs petits 5-6 % sur des biens à plusieurs centaines de milliers d’Euros toujours aussi rares. Il est fréquent que des tas d’agences se disputent un même lot. Et vous savez quoi ? pour « plomber » la concurrence, certains négociateurs – c’est comme ça qu’on dit – sèment de ci de là des seringues apparemment usagées au fil des cages d’escalier. Ca fait tout de suite bonne impression lors des visites suivantes ! évidemment, ça ne marche pas du côté des Invalides ou de la rue de Varennes, mais aux Buttes-Chaumont, place des Fêtes, ça le fait. Sympa, non ?

Tibert

(R)enfilage de perles

On ne va pas se laisser entraîner sur le terrain politique, ce coup-ci. Que monsieur Baille-Roue y aille ou pas (« je me tâte, je me tâte… »), et monsieur Hulot, et madame Joly, monsieur Mélenchon, monsieur Villepin, madame Laguiller (ah non, elle a pris sa retraite), monsieur Borloo, monsieur Hollande, monsieur…  non, pas intéressant. De toutes façons ce sera « le moins pire » qui sortira probablement des urnes, pas le meilleur. Hélas.

Mais c’est dans un an, tout ça, c’est loin, arrêtons de nous prendre la tête avec ces sondages oiseux, ces candidatures farfelues, ces programmes à dormir debout. Ce n’est pas « demain » qu’on rase gratis, c’est dans un an.

Je voudrais plutôt mettre l’accent sur l’expression, une fois de plus. Le significatif signifiant ! tenez, cet article du Fig’machin, sur l’affreuse histoire de cette famille nantaise décimée (*) à coups de 22 long-rifle. Le canard en question interroge une huile, un ponte, une pointure, bref un psychiatre chef de service dans un hôpital psychiatrique.

Question : « Qu’est-ce qu’un acte hallucinatoire ? » Réponse : « C’est un geste qui rentre dans le cadre d’un délire« . Notons bien qu’étant entré dans le cadre en question, le geste dont je vous entretiens en est sorti, et puis non, à la réflexion, on est mieux à l’intérieur, il rentre dans son cadre (de délire). Si ça se trouve il va encore changer d’avis, et puis il va rerentrer dans son cadre (de délire).

Mais bon… poursuivons. Je cite : « …il croyait que tout le monde le regardait. Quand il croisait le regard d’un Algérien, son sentiment de persécution se renforçait…« . Arrêtons-nous là : d’abord, comment sait-on que celui dont on croise le regard est Algérien, à moins qu’il brandisse son passeport à bout de bras, ou qu’il se drape dans un drapeau (**) du même métal ? ce peut être un Maghrébin, un Levantin, un individu au teint basané – un Auvergnat, dirait monsieur Hortefeux – mais grands dieux, qu’est-ce qui prouve qu’il n’est pas Français ? sa trombine ? mais c’est peut-être, c’est très probablement un Français issu de l’immigration !… et là je m’interroge : que font le MRAP la LICRA la LDH et j’en oublie ? c’est de la discrimination, de la xénophobie pur jus, ça !

Mais tenez, il y a encore à grappiller un peu plus loin. L’article poursuit son cours, et nous y apprenons que « …le fait d’être catholique pratiquant, comme pour toute opinion ou option de vie, ne protège pas spécialement des pathologies mentales« . On s’en serait douté. Mais notons bien ceci : lorsqu’UN individu croit à des théories aberrantes – espions, complots, présences ou forces obscures – c’est du délire ; quand ils sont des milliers à contempler les nuages en psalmodiant des versets neu-neu,c’est de la religion.

Tibert

(*) en toute rigueur, c’est bien plus affreux ! décimée, ce serait autour de 10 % de pertes. Encore l’enflure…

(**) se draper dans un drapeau ! Nul. Mais bon, c’est écrit, c’est parti au marbre, on ne va pas mettre au pilon toute la livraison pour si peu.

Une légalité, sinon rien !

Allez hop, sans transition, une citation : « …le chef de l’Etat entend aussi réduire l’immigration légale. Le virage a été annoncé par le ministre de l’intérieur Claude Guéant, vendredi 8 avril dans un entretien au Figaro Magazine. « J’ai demandé à ce que l’on réduise le nombre de personnes admises au titre de l’immigration de travail », a déclaré M. Guéant. »

Cet extrait figure dans un article du Monde-sur-Toile d’hier – et donc, cher lecteur, vous ne pourrez pas vous référer à la source, visible des seuls abonnés audit canard – dont le titre, selon moi, fait problème : « Contesté sur son bilan, le gouvernement s’attaque à l’immigration légale« .

Non mais je rêve ! le gouvernement s’attaque à l’immigration légale ! qui c’est qui définit la légalité ? qui c’est qui fait les lois ? moi peut-être ? il y a dans ce pays UNE personne (morale, d’accord, mais bon…) qui a le droit d’ouvrir ou fermer le robinet à immigration légale : le gouvernement. En conséquence de quoi ce titre du Monde est débile, voire lourd de sous-entendus… que sais-je, tiens, ce gouvernement, il serait pas illégal, par hasard ?

Au fait, Mme Parisot, notre très médiatique présidente du MEDEF, rejoint les syndicats pour s’opposer à cette fermeture partielle de robinet ; les syndicats sont évidemment sur le registre droit-de-l’hommiste et  « France, terre d’accueil blablabla… » mais madame Parisot, elle, prétend qu’on a besoin de main-d’oeuvre, et fortement, et donc ouvrez les vannes ! Vous devinerez, aisément, comme moi, d’où elle parle, comme on disait dans les années 70 : fort chômage, pléthore de main-d’oeuvre, donc salariés dociles et pas chers : tout bénèf’, madame Medef !

Tibert

l'ENA, l'ENA (*)

Je vous l’avais annoncé, nous revenons sur cette histoire de recrutement parallèle à l’Ecole Nationale d’Administration, en bref l’ENA. Il faut savoir que c’est un truc à tiroirs, ou, pour enfiler la métaphore balistique, une fusée à 2, voire 3 étages. Le système le plus évident, on le sait, c’est de se taper le cursus de Sciences-Po(litiques), à Paris de préférence, ou ailleurs à la rigueur, puis passer classiquement le concours d’entrée de l’ENA . Avec du pot, du talent, de solides bases, du vernis, ou toute combinaison de ces ingrédients, ça peut passer.

Comme l’ENA c’est bigrement tentant, on a goupillé pour les candidats très motivés une fusée à 2 étages : une école de l’école, ou la « prépa » à l’ENA. Spécialisation pointue. Evidemment, il y a sélection des candidats à la candidature, les « prépas » de l’ENA ne sont pas pour tout le monde : à l’ENA, le savoir et la performance cérébrale d’une fac’ de médecine ou d’une quelconque Polytechnique ne suffisent pas ; il y faut du savoir et de la performance cérébrale PLUS (et surtout) de la culture, du brillant, du pep’s, l’oeil qui pétille ! pour diriger la France, il faut ça. Et pour permettre à ceux qui, méritants, cérébralement performants mais « issus de milieux défavorisés » – c’est la formule déposée, bien lisse, même le MRAP ne peut rien y redire – d’avoir leur chance, on a créé une filière spécifique : le brillant, la culture, le pep’s, l’oeil qui pétille, ça s’apprend ! ça s’apprend à Strasbourg.

Mais hélas la promotion « diversité » – c’est le nom bien lisse qu’on lui a trouvé, les 15 garçons et filles issus de milieux défavorisés de cette « prépa » strasbourgeoise se sont tous fait recaler au concours de l’ENA. Une seule élève a passé le barrage des épreuves écrites… mais calé à l’oral. Le bide ! Notons au passage que « diversité » et « issus de milieux défavorisés » ça fait sens : les candidats standard , hors diversité, ne sont donc pas issus de milieux défavorisés. Mais n’en concluez pas qu’ils sont issus de milieux favorisés – en toute logique c’est faux, même si c’est vrai. Vous suivez ?

Que faire, donc, pour introduire de la diversité dans l’administration française ? car, ne nous y trompons pas, ces 15 candidats, avec le boulet de « diversité » qu’ils traînent, sont certainement très performants, pointus… mais voilà, ils n’entrent pas dans le moule… ou le moule ne leur va pas.

Quatre solutions sont possibles :

– on ne change rien ! zut quoi, l’ENA c’est pour l’élite, et l’élite ça ne se brade pas. L’usine à gaz, avec du vernis dessus… la classe !

– on adapte le concours de l’ENA aux candidats « issus de milieux défavorisés ». Formule qui a fait ses preuves pour le bac’, puisque 80 % minimum d’une classe d’âge réussit maintenant le bac’ – qui ne vaut plus un pet de lapin, et du coup on a repoussé le barrage un peu plus loin.

–  on simplifie l’Administration française, ce qui, ipso facto, diminuera la difficulté à en appréhender les rouages, donc en facilitera l’approche. Bon courage, mesdames-messieurs.

– on crée une Administration « diversité », une autre administration « issue de milieu défavorisé », pile-poil pour les Enarques de la même eau, avec, bien évidemment, un concours adapté, et des règlements administratifs spécifiques, goupillés pour « les milieux défavorisés »: le 9-3, la Grande-Borne, tout ça. Remarquez, ça fonctionne déjà comme ça…

Tibert

(*) Vous avez sûrement reconnu là une citation de Boby Lapointe :

« Lena toi qui es loin plus loin qu’Angoulème  »
« Lena je veux te dédier un poème « …

Zéro pointé

L’actualité se bouscule, on ne sait plus où donner du blog, alors que ces derniers jours c’était le grand rien ! Oh bien sûr, on pouvait gloser sur la politique… écrire des billets sur la politique politicienne… fumée au vent !  jouez, fifres et tambourins, vous pouvez flûter, tiens ! Non, sérieusement, de vrais sujets de blog, c’est rare, mais en voilà maintenant à la pelle, ça se bouscule, ça bouchonne, allez savoir pourquoi ça fait ça, c’est comme les caisses au SuperMegaBigDiscount.

Bon, il y a la promo du recrutement alternatif de l’ENA… qui échoue au concours. On écrira quelque chose là-dessus, ça le vaut bien, comme dit l’autre. Mais pour le moment, cette perle du Monde-sur-Toile : « Plus de 10 % de morts sur les routes en un an au premier trimestre 2011. » Ben mon colon (et non pas « mon côlon », attention à l’accent, c’est signifiant !), ben mon gars, ça en fait du monde, ça… 10 % de morts… 10 % de la population française ? pas possible, ce serait le fin du Monde… non… voyons voir… 10 % des gens « sur les routes », ceux qui roulent, pardi ! Vous prenez 10 voitures, eh hop, 1 qui part en vrille, tous morts à bord. Affreux, non ? C’est l’hécatombe, la guerre de 14 multipliée par 2.

Ah mais non, le titre était alarmiste, ce n’est pas ce que vous croyez – moi je crois ce que je lis – c’est « plus de 10 % de morts en plus sur les routes », en comparaison glissée, par rapport au premier trimestre de l’année précédente. Ah bon… donc c’était une ânerie, ce titre… à vrai dire, je m’en doutais un peu… à vrai dire aussi, on aurait pu faire plus simple, par exemple : « Plus 10 % de morts sur les routes en un an au premier trimestre 2011« . Là c’est imprécis, on omet le « au dessus de 10 % », mais l’idée y est… une augmentation de 10 % des tués sur la route. Voyez, entre « plus de 10 % » et « plus 10 % », il y a un gouffre, un abîme.

Et, sur un autre plan, cette nouvelle alarmiste n’en est pas une : c’est du réchauffé, et comment ! car, souvenez-vous, c’est le mois de janvier 2011 qui a pété la barrière statistique, on a déjà largement glosé en haut lieu sur la mauvaise performance de janvier ; donc, tout naturellement, ça se répercute sur le trimestre, c’est mathématique. C’est un scoop d’il y a 3 mois, donc…

Janvier 2011 : verglas, congères, routes-patinoires, DDE impuissantes, plus de sable, de sel, aéroports bloqués par le givre, plus de glycol… la cata ! mais, on vous le dit, le redit, vous êtes – mauvais Français que vous êtes – de mauvais conducteurs, des criminels de la route ! vous auriez dû faire un stage de conduite sur glace, conduire un 4 X 4 équipé de pneus à clous et d’une sableuse sur le pare-choc avant. Inconscients que vous êtes, incorrigibles Français.

Tibert

Logement, saison II – Une blague belge

Vous la connaissez sûrement… « Pourquoi les autobus belges sont-ils plus larges que longs ? – parce que les passagers veulent tous être à côté du chauffeur ! ». Wouaf wouaf (LOL, MDR, rires enregistrés en bruit de fond) certes, elle est bien bonne, mais surtout absurde – et c’est là qu’elle est vraiment drôle – car deux sous de réflexion nous démontrent qu’en largeur aussi bien qu’en longueur, on n’est pas plus « à côté du chauffeur » dans un bus de 10 x 2 mètres que dans un de 2 x 10 m.

… et c’est également vrai quand on passe dans la troisième dimension ! les bus à impériale, façon Rosbif, bien rouges, n’y arrivent pas mieux, et ne passent plus sous les ponts. Mais basta ! cessons d’enfiler la métaphore du bus, et revenons aux dures réalités : on ne fera pas tenir la France entière dans Paris-proche banlieue. Pas moyen, en le faisant en long, en large, en épaisseur. 65 millions d’habitants empilés comme sardines en boîte, pas possible. Ce constat fait, que faire, comme disait Lénine (mais lui le disait en russe, c’est pas pareil !)

Eh bien, on arrête de s’extasier sur Paris (« toi Paris, tu m’as pris dans tes bras »… ), de s’esbaudir de sa « plus belle avenue du monde » – qui n’a même pas de piste cyclable – et l’on admet qu’il y a une vie ailleurs, qu’on peut chanter « Oh Toulouse…« , « Il pleut sur Nantes« , « Il pleut sans cesse sur Brest » (*), « Adieu Venise provençale… » et j’en oublie. On admet que le gâteau et le boulot soient équitablement répartis. On maille le territoire, on relie les voisins, au lieu de s’entêter à la toile d’araignée parigocentriste.

Tenez, un exemple de la connerie ambiante qui nous plombe : les élus locaux – et les entrepreneurs de BTP derrière eux – pleurent tous, quand ils ne l’ont pas, pour avoir enfin une liaison TGV. « Le TGV, viiite !! ou nous mourrons« . La liaison TGV, c’est avec Paris, inutile de l’écrire… et pourtant non, ça ne va pas de soi. Toulouse, Nantes, Clermont-Ferrand… n’ont pas de liaison TGV (vers Paris, bien entendu). Et alors ? à l’heure de l’Internet, des visio-conférences, du mobile vissé à l’oreille, c’est grave, ça ?

Prenez Clermont (…Ferrand, évidemment, what else ? ) : au lieu de gagner 35 minutes sur le trajet vers Paris (400 km) – la belle affaire ! – si l’on gagnait plus d’une heure sur le trajet vers Lyon ? au lieu du TER poussif qui met 2h 30 (pour 200 km) pour gagner les abords de Perrache, si l’on disposait d’une ligne confortable permettant de relier enfin efficacement et fréquemment ces métropoles voisines, en, disons, 1 heure 15 ? ah ça c’est sûr, ça changerait le contexte local !

Et, tenez, si un Parisien et un Clermontois souhaitent se rencontrer, pour signer enfin, par exemple, les fameux contrats de MM. Demesmaeker-Gaston Lagaffe : sachant que les Parigots sont à environ 2 heures de Lyon (et non pas l’inverse, l’inverse je m’en tape, vous suivez ? ), le Clermontois pouvant y aller en 75 minutes, tout ce beau monde  pourrait se retrouver par exemple place des Terreaux devant un pot de Beaujolais – à consommer avec Moderacion – caramba ! Moderacion je l’adore.

Bon eh bien, c’est assez pour cette saison II : musique, générique de fin : DES métropoleS, au pluriel, communiquant entre voisines, voilà la morale de l’histoire ; ça fonctionnerait beaucoup mieux.

Tibert

(*) tout de même, il pleut beaucoup dans l’Ouest, non ?

Où sont les femmes ?

Il paraît que ça chie en Afghanistan- comme d’habitude, d’ailleurs. Ulcérés, semble-t-il, qu’un pasteur états-unien moustachu et islamophobe ait brûlé en public un Coran (comment l’ont-ils appris ? mystère, la radio, internet, les journaux, les images, c’est très très mal vu là-bas en Afghanistan), des milliers d’hommes ont tout fichu à feu et à sang, vu que c’est très très vilain de brûler le Coran (on aurait brûlé l’Evangile, la Bible, la Critique de la Raison Pure, ils auraient applaudi).

On se perd en conjectures, en regardant les photos de ces évènements, celle publiée par le Monde, par exemple : pas une femme ! que des mâles ! comment se reproduisent-ils ? où sont les femmes ? la réponse est claire, connaissant les Afghans : elles sont claquemurées chez elles et sous leur burqa, avec interdiction de sortir ; elles ne pensent rien de la crémation d’un Coran aux USA, pas plus qu’elles ne manifestent, d’ailleurs. La femme afghane ? couchée ! au pied ! pas bouger !

Dans un autre entrefilet sur ce même pays, on pouvait lire ceci :  « Attaque contre une base militaire à Kaboul – Des rebelles afghans dissimulés sous des burqas ont attaqué samedi une base des forces internationales dans l’est de Kaboul (…) les insurgés, équipés de lance-grenades et d’armes à feu, ont péri. » Eh bien, voilà à quoi peuvent servir les burqas : on peut non seulement y planquer des femmes, mais aussi des hommes, des lance-grenades, des flingues… évidemment, ça doit faire une bosse sous la burqa, un lance-grenade… un homme aussi, d’ailleurs. Au total ça fait 2 bosses, oui, mais les bosses n’étant pas à leur place habituelle, on a vite fait de les repérer.

Tibert

L'insoutenable durabilité du développement

Tandis que la pluie martèle les lattes des volets roulants, en ce dernier jour de mars 2011, je suis perplexe, perdu dans des pensées vagabondes. Je viens de lire – dépêche du Fig’machin pompée texto du site Web du Parisien-aujourd’hui en France, c’est ça le journalisme d’auteur – que madame Duflot, Cécile, par ailleurs Secrétaire Nationale des Verts Ecolos Européens, a démissionné de son poste d’adjoint(e) à la mairie de Villeneuve-St-Georges… « elle y était chargée de l’urbanisme, de l’aménagement et du développement soutenable« .

Bon, passons – ou plutôt, tiens, parlons-en ! – sur le fait que cette annonce ne nous dit absolument rien sur les raisons de cette démission. Elle a craqué, madame Duflot ? « burn-outée (épuisée, en français, mais burn-out au lieu d’épuisement, ça le fait mieux, non ? ), burn-outée par les cantonales ? ou bien elle a soudain pris conscience des âneries que la politique politicienne fait faire aux femmes-et-hommes politiques ? par exemple sa copine Voynet, presque aussi verte qu’elle, et qui cumule sans vergogne un poste de sénateur et un poste de maire d’une grande ville ? ou elle a pris conscience de son incapacité à remplir sa mission ? ou elle attend un heureux z’évènement ? ou… bref vous ne le saurez pas, et moi non plus. Tiens, si ça se trouve, elle veut se donner du temps pour préparer sa candidature aux Présidentielles, doubler mâame Joly dans la ligne droite des tribunes ? va savoir !

Mais ce qui est neuf, surprenant, ce sont les termes : le développement n’est plus durable, il est devenu soutenable !! Arrêtons-nous, si vous le voulez bien (parce que vous le valez bien, mais si, mais si…) sur cette terminologie : on en a donc fini avec le durable, ce qui est un aveu d’échec. Il n’y a pas d’amour heureux, disait le poète, et il n’y a pas non plus de développement durable ; en d’autres termes, le développement ne dure pas. Du moins, pas assez, pas longtemps, pas comme on le voudrait (à Villeneuve-St Georges, précisons-le ; ailleurs je ne sais pas). On développe, et zut, ça ne tient pas. Pffffff…

En revanche, on peut le soutenir, le développement, de même qu’on soutient un tas de choses qui en valent la peine, ou pas. On soutient des thèses ridicules, on soutient son équipe… on soutient un développement que je vous dis que ça, vous m’en direz des nouvelles ! dans l’hypothèse contraire, ça devient alors insoutenable, vous en conviendrez. L’insoutenable développement de Villeneuve-St Georges… de quoi craquer, non ? eh ben voilà… elle a craqué  ! c’était pas soutenable.

Tibert

On est choyés

On pense pour nous, on vient au devant de nos besoins, on nous dorlote. La vie devient de plus en plus paisible, sereine, sans stress ni nuisances : nous mourrons bientôt tous en bonne santé.

Tenez, d’ici quelques mois des motos banalisées équipées de radars vous « flasheront » à la volée sur la route, le jour où vous aurez oublié de river un oeil sur la route (des fois que…), un oeil sur les panneaux de signalisation – très importants, les panneaux – et un oeil sur le compteur de vitesse, le plus important de tout. Vous ne pourrez pas dire qu’on ne s’occupe pas de vous.

Tenez, moins de 4.000 tués sur les routes cette année, mais plus de 20.000 dans les accidents domestiques : c’est la prochaine campagne du gouvernement, le permis de bricoler « à points », avec évidemment contraventions pour une mèche de perçeuse qui dérape, « prunes » pour les escabeaux mal calés, et stages payants pour le rattrapage de points.

Elle est pas belle, la vie ? le gaz va augmenter de 5,2 % au 1er avril, ce n’est pas un « poisson », soit plus de 60 % d’augmentation depuis 2005. Sur le marché mondial c’est l’inverse, les prix baissent, mais vous, monsieur Dugenou, avec votre chaudière à gaz, vous avez accès au marché mondial du gaz, vous ? non ? vous vous fournissez chez GDF ? c’est surprenant… ou Antargaz ? Butagaz ? ne cherchez pas,il vous en reste 4 autres à citer, pas un de plus, c’est la « libre concurrence », n’est-ce-pas.

Mais heureusement la municipalité parisienne, qui veille sur vous, chers lecteurs parisiens, et sur vos dépenses énergétiques, ainsi que sur le réchauffement climatique, la biodiversité, les micro-particules, la pollution sonore et j’en oublie, va bientôt interdire aux bistrotiers les chauffages de terrasses  au gaz (les « parapluies »). Les élus écolos en rêvaient, ça les fait marronner que l’on puisse avoir chaud dehors par temps froid, c’est une provocation, c’est contre nature, retour aux vraies valeurs : pull de grosse laine qui sent le suint, casquette fourrée (en fourrure synthétique, évidemment)  et couverture sur les genoux si vous voulez siroter votre cahoua à la terrasse – et en griller une, pour aggraver votre cas. Vous êtes fous ? inconscients ? vous coûtez cher à la collectivité, avec vos proches et probables cancers des poumons (mais combien coûte à la collectivité la survie de nonagénaires atteints de démence sénile et réduits à l’état de légumes, ça…).

La hausse du prix du gaz sera ainsi indolore pour les troquets parisiens, qui n’auront pas de raison d’en consommer : on veille sur nous ! et gageons que cet exemplaire initiative fera tâche d’huile dans les autres municipalités où s’ennuient des écologistes en mal de bonnes idées. Tenez, en voilà une ( bonne idée) : pourquoi ne pas interdire les chasses d’eau, qui sont des aberrations écologiques, et imposer les toilettes sèches, comme dans les parcs naturels aux USA ? gros potentiel pour la filière bois, qui comme chacun sait, est neutre, au plan du bilan carbone. La sciure de bois vendue chez Monop’ et Franprix par sacs de 1 ou 2 kilos, comme la farine… mais attention aux ententes illicites entre producteurs, il paraît que ça se fait.

Dans la farine, peut-être… mais pas dans le gaz, pensez-vous !

Tibert

Qu'est-ce qu'on pourrait bien raconter ?

Le Figues-à-rôts ne sait pas trop quoi aligner sur ses pages électroniques, il faut bien faire de la copie, c’est le cas de le dire, et alors il va pêcher en copié-collé les dépêches de l’AFP, qu’il nous ressert telles quelles, à nous de voir…

Et ça donne ça : « Halliday ne votera jamais pour le FN« . En voilà une information qu’elle est capitale !! on s’en étouffe, on se tape sur les cuisses : Johnny Halliday, ce phare de la pensée politico-sociale, nous désigne le bon choix, ou plutôt celui qu’il ne faut pas faire ! merci monsieur Johnny H., on est maintenant plus lucides, plus forts, avec vous la France ne sombrera pas.

Mais lisez mieux, ou tout simplement, lisez-la, cette dépêche de l’AFP, reproduite brut de fonderie – ce serait fatigant de la paraphraser : vous alliez vous dire, comme moi, que décidément ce malheureux sexagénaire  pathétique dans son déclin ne savait plus quoi inventer pour se faire mousser, pour exister, qu’il ferait mieux de se contenter de chanter ? pas du tout ! tenez :

« Les Français font ce qu’ils veulent mais moi personnellement… »,

« … mais c’est pas à moi de dire aux gens ce qu’ils ont à faire »,

« un artiste n’est pas là pour suggérer politiquement le vote des Français ».

L’AFP, et subséquemment le Figaro, reproduisent ici des extraits d’une entrevue accordée par l’artiste à France-Inter. Monsieur Halliday dit et redit que son avis est personnel, ça ne concerne que lui, il n’est pas habilité à donner des consignes, il est juste un chanteur… mais, tu peux flûter, mon gars, il faut quand même que France-Inter, l’AFP et le Figaro claironnent que Johnny ne votera pas FN, c’est vachement important.

Monsieur Halliday, vous remontez dans mon estime, et votre modestie – normale en l’occurrence – vous honore. Mais que dire de ces scribouilleux à la gomme, qui tartinent ainsi de la copie accrocheuse, abusive, et pour tout dire malhonnête ?

Tibert