Fadas et fanas

Nuit de violence à Jérusalem : mais c’était la nuit d’avant le shabbat… on peut cependant espérer, supposer, que les zélotes enragés du Judaïsme auront laissé leurs caillasses au repos sabbatique dès la tombée de la nuit, ce vendredi soir. Même les parkings doivent respecter Shabbat à Jérusalem.

Nuit de violence, le 13 juillet au soir, dans nos belles banlieues : les ultra-orthodoxes du cramage de bagnole ont pieusement oeuvré pour célébrer la prise de la Bastille. Environ 350 sacrifices Renault-Peugeot-Citroën-Volkswagen ont été dénombrés. La capuche du sweat remplace les papillottes et la kippa, c’est plus discret… ensuite c’est repos puisque de toutes façons c’est chômage ou glandouille.

Chez nous, la question de l’ouverture des parkings les jours de shabbat, dimanche ou autre,  se règle comme ça : on supprime les bagnoles.

Tibert

Parallèle

On a eu les résultats statistiques du Bac’ : les records sont enfoncés… les élèves de nos jours sont donc en apparence bien plus instruits que ceux d’il y a 30 ans, sans parler de ceux qui, un siècle plus tôt, se trouvaient ravis s’ils atteignaient le certif’. De gros progrès donc, si l’on s’en tient aux statistiques ; j’ai des doutes, mais bon, je dois être de ces irréductibles sceptiques…

Des progrès que par ailleurs nous constatons de visu, année après année : nos chères têtes blondes sont évidemment plus grands, voire plus gros ; on bouffe et on vit mieux (en se crevant moins) aujourd’hui qu’il y a cinquante ans, et on a le bac’, allez hop mettez moi tout ça en fac’, quasi obligatoire sauf pour 14 % de réfractaires, pour qui Pythagore garde ses mystères.

Nous nous trouvons ainsi – parallèle hardi mais je vais l’oser – devant deux phénomènes liés, connexes et concomitants :

– la population carcérale déborde de partout, nos prisons vétustes sont surpeuplées : il faut en construire d’urgence, car ça délinque à qui mieux mieux.

– Les bacheliers envahissent maintenant les fac’s, toutes plus pourries les unes que les autres, délabrées, débordées, asphyxiées, et aux moyens dramatiquement insuffisants.

C’est clair : il faut un sursaut, un grand chantier national, retrouver l’élan des années 60 qui ont vu s’édifier les magnifiques barres d’immeubles de nos belles cités – éclatants exemples de notre ingénieux et novateur système urbanistique – au coeur de nos riantes et vertes banlieues. Construisons donc, dare-dare, des milliers de barres de prisons et de fac’s, ça urge.

Aucun rapport ? aucun rapport.

Tibert

Pour notre sécurité

Il y avait des rituels : la messe de minuit, le bouquet de la fête des mères, le rameau du dimanche éponyme, le bal du 14 juillet, le 8 décembre à Lyon…

Il y a des rituels : toute mort d’un « jeune » autre que de vieillesse est ponctuée de commerces et voitures incendiés, de policiers caillassés, de marches silencieuses ; tout 14 juillet, Saint-Sylvestre… est salué par des feux (de joie ? ) de bagnoles ; tout match de foot est scandé de slogans haineux, voire racistes ; tout G8, G10, G14, Gxx est accompagné de manif’s violentes et cagoulées anti G8, G10, G14, GXX…

Arrêtons donc tous ces rites stupides et propices aux débordements, exactions, violences. Certains ont déjà montré la voie, supprimant toute référence au Christ à Noël pour ne pas fâcher les musulmans ; soyons plus hardis, soyons radicaux : supprimons toute fête, commémoration, anniversaire, qui puisse faire broncher un cil à nos chères jeunes populations des cités.

Le Monde-sur-Toile de ce soir titre ainsi : « Dans les quartiers sensibles, le 14 juillet est le théâtre d’un rituel violent et ludique » : vous voyez bien, c’est exactement ce que je dis. La solution est simple, efficace, dure mais propre et sans bavure (c’est le cas de le dire !) : supprimons le 14 juillet ! Dans les avions, il n’y a pas de rangée de sièges numéro 13, et ça ne défrise personne ! Dans le même esprit, passons du 13 au 15 juillet, rattrapons ça habilement par un 31 septembre, par exemple, où nulle commémoration ne viendra troubler l’ordre public, et pour cause !

Elle est pas bonne, mon idée ? toutes ces bagnoles épargnées, tous ces petits commerçants qui dormiront tranquilles, tous ces commissariats paisibles… bon, les fabricants de feux d’artifesse vont faire la gueule, mais les feux d’artifesse, c’est quasi rien dans le PIB, c’est accessoire, c’est l’écume, le superflu… la paix sociale, ça se mérite.

Tibert

L'esprit de décembre 95

Il me souvient, estimé lecteur, qu’en une trop longue période de souci, de tracasseries, d’emmerdements, j’ai pu à un certain nombre de reprises me taper le trajet Paris-Nantes en autocar… oui, en autocar. C’était pendant le bras de fer de fin 1995 Juppé-syndicats SNCF ( résultat du match : Juppé K.O. ). Plus un train, un TGV, même pas un petit Corail à se mettre sous les fesses. Alors il y avait des autocars, et ma foi, c’était 2 fois plus long que le TGV, mais ça fonctionnait tant bien que mal, avec les grincements dûs à la grève et à la tension qui régnait alors.

Et pourquoi m’en souviens-je ? eh bien, lisez la brève que le Figarôt nous sort : des parlementaires devraient proposer de libéraliser cette acctivité. Ah bon, ce n’est pas libéralisé ?

Eh non, en dehors des autocars SNCF (des TER, en fait), et des circuits de troisième âge et autres colos, pas de liaisons interrégionales régulières, car la SNCF n’en veut pas … pour dire les choses plus crûment, la SNCF a un MONOPOLE des transports, et personne n’a le droit de lui faire de l’ombre. Pourtant, un Nantes-Poitiers par autocar, ça aurait sa raison d’être : essayez donc par train… TER peinard plan plan d’abord, puis changement à Tours ou St Pierre des Corps, un petit coup de TGV : on fait quasi le double de kilomètres, et on y passe la journée !! et il y a plein d’autres exemples.

Donc ça serait pas mal, des liaisons « Corail sur route », d’autant que la SNCF a sérieusement réduit son réseau de Corails (de coraux, en fait), ça ne l’intéresse pas, ce n’est pas du TGV, donc caca, ringard, nul. Pourtant, imaginez, nous pourrions avoir, comme aux States les Greyhound, nos « Lévriers TransRégions », ça ferait de la concurrence…

Mais d’un autre côté, déjà que la SNCF ne se foule pas pour les liaisons inter-régions, ça lui ferait un prétexte de plus pour fermer des lignes qui visiblement l’emmerdent… comme quoi rien n’est simple.

Tibert

Fait chaud, hein ?

Il fait bien chaud, trop chaud pour gloser, bloguer, écrire, pianoter de deux doigts sur un clavier d’ordinateur. Bloguer relève de la séance de hammam. Il fait trop chaud pour travailler, d’autres, et de plus illustres, l’ont énoncé bien avant moi.

Mais je vais le faire, si si, j’vas vous écrire quèqu’ chose.

– Vous pouvez le faire ?

– oui !

– Il peut le faire !

… Les progrès de la médecine et la qualité de vie allant en se bonifiant, sans oublier les moyens financiers exceptionnels dont dispose la famille Madoff, on se demande si dans 150 ans, un peu rabougri mais encore gaillard, le père Madoff ne va pas ressortir de sa tôle, peine purgée et déjà bronzé sous la lampe à UV de sa cellule, prêt à remettre ça. On sait que le coupable unique – le croiriez-vous ? moi non plus – de la gigantesque escroquerie Madoff, le susnommé Bernard, donc, a eu et pris le temps de mettre à l’abri quelques râclures de fond de coffre-fort, quelques centaines de millions de dollars, un peu chez madame, encore un peu chez fiston et fifille, avant de craquer, de cracher le morceau et d’aller se faire entôler.

Qui sait, d’ailleurs, si les progrès de la médecine aidant, on ne va pas décréter l’immortalité d’ici quelques lustres ? sauf bien entendu pour les crashes d’hélicoptères, les incendies, les secousses sismiques, le passage sous les roues d’un 35 tonnes, etc. Donc le père Madoff, pourri entre les pourris, lui qui a arnaqué, baisé, lessivé des milliers de gros poissons et encore plus de plus petits, des goyim bien sûr – pas de pitié pour les goyim, ces schmocks – mais aussi et surtout plein de corrélégionnaires juifs, en leur jouant la romance du « fais moi confiance » et de la grande fraternité juive… à supposer tout ça, donc, on le retrouvera en 2160 – moins les remises de peine, la semaine des rabais fous et la TVA à 5,5 – frais comme un gardon !

La justice états-unienne a ainsi ses lacunes : fallait le condamner à perpète, et basta. A quoi ça rime, 150 ans ? une griffure dans l’éternité de l’opprobre, l’épaisseur du trait dans le grand vide planétaire… non : perpète !! et jusqu’à ce que mort s’ensuive. Y a pas de justice ; d’autres, et de plus illustres, l’ont énoncé bien avant moi.

Tibert

Fiers et bouseux

Hier, ai-je appris sur la Toile, c’était le jour de la Fierté GLBT : GLBT, vous savez, les « Gais », Lesbiennes, Bi- et Trans-sexuels. Bref toutes celles et ceux, et entre les deux, qui ne sont pas sexuellement banaux, très ordinaires, comme disait Mitterand. Au fait, merci aux organisateurs d’avoir partiellement transposé au français les mots « gay pride », le gai rosbif n’évoquant rien de bien appétissant. Bref, donc, des centaines de milliers de personnes – même des sexuellement banaux, sans doute fiers de leur banalité –  ont défilé dans les rues de Paris, où j’ai foutrement bien fait de ne pas tenter de mettre les pieds, sachant le bordel que c’est dès qu’un rassemblement de plus de 50 personnes se profile à l’horizon. Et pourquoi dans les rues de Paris, et pas les rues de Craponne-sur-Arzon, ou les rues de Chaillé-les-Marais, ou celles de Pitoite ? hein ? c’est toujours au même endroit que ça bouchonne.

Plein d’espoir, hier, dans mon hameau, j’ai guetté dès le matin les chars fleuris, les tutus sur de robustes jambes rasées de frais, les maquillages de la mort qui tue, les nichons en plastoque, les perruques peroxydées… rien de rien ! y avait bien le tracteur du Fernand qui tournait dans le coin, mais sans char fleuri ; le clébard à Roland a signalé en aboyant, comme d’hab’, toute arrivée ou départ d’une bagnole ; les vaches du pré d’à côté n’étaient pas peinturlurées, pas fardées, rien, et les boeufs non plus ; la Raymonde à la ferme d’en face, avec sa blouse bleue des jours de semaine, elle faisait comme si elle n’était pas lesbienne, ou pas fière de l’être… rien de rien.

Faut donc monter à Paris pour être GLBT ? alors y a que de ça, par là-bas, sacré vingt dioux ?

Ti’bert

Glas glas glas

Ouvrant ma fenêtre ce beau matin de juin, ma fenêtre bordée de bleu et munie des 3 petits boutons en haut à droite : « Réduire / Plein écran / Supprimer », je tombe sur quelques dépêches de mes habituels canards-sur-Toile : « Mickael Jackson est mort » ; « Mickael Jackson est mort » ; « Mickael Jackson est mort » ; « Mickael Jackson est mort » ; « Mickael Jackson est mort », etc.

Bon, Mickael Jackson est mort, voilà une bonne chose de faite… à force de tirer sur la sifelle, elle casse, forcément. Heureusement que nous restent Leonard Cohen et Bob Dylan, la perte de l’un ou l’autre m’eût infiniment plus affecté. Quoi d’autre ?

Ah si, une pépite, une petite sucrerie, dans la grisaille où M. Ahmadinedjad nous promet benoîtement un prochain bouleversement planétaire et l’extinction de l’impure race porcine, y compris donc les élevages nauséabonds en Bretagne : un sujet du Bac’, filière SGT – Sciences et Techniques de Gestion -, épreuve de Gestion et Droit, sujet qui fait scandale (« qui dérange », selon l’Hibernation).

Bon, lisez le truc, c’est intéressant… en gros, un employeur envoie une lettre de licenciement à une « commerciale » décevante et peu productive ; comment doit-il goupiller ses arguments, étayer son dossier si l’affaire est portée aux Prud’hommes ? « Formulez le raisonnement juridique que devra conduire l’employeur si l’affaire devait être portée devant le tribunal ».

La sucrerie, ce sont les réactions des profs au vu du sujet, du moins celles qui nous sont rapportées : « C’est carrément de la provocation, oui (…) En choisissant ce sujet, le ministère a fait un vrai choix politique. Il privilégie la logique libérale de l’entreprise au détriment du social.  Et l’arrivée de Luc Chatel (ancien cadre chez l’Oréal, il remplace Xavier Darcos au ministère de l’Education, ndlr) ne va pas arranger les choses…».

Si l’on suit le raisonnement, la logique libérale de l’entreprise, c’est de virer les salariés inefficaces ; le social, c’est donc de les garder bien au chaud ! Et c’est carrément de la provocation d’argumenter juridiquement du point de vue de l’employeur. L’employeur… salaud d’employeur ! virer Nathalie Cerisier… fumier, va ! et sous les yeux de l’Educ’Nat’, en plus…

Tibert

Aux anonymes NoName

Trois petits cadavres de trois kilos sept

A moins dix-huit au pays du matin calme

Access denied à la chaleur à la vie

Car déniés de grossesse cesse

Non pas toi non pas toi non pas toi

Trois dénis ben voyons

Sans prénoms et bleus de givre

Trois anonymes No-name

Comme des poulets classe A

Et passe-passe la justice

Tout ça pour huit années tout rond

Sans préjuger des indulgences des remises

Et des points pour bonne conduite.

Statistiques sur les bâches

Où l’on reparle des statistiques ethniques : on en a, semble-t-il, grand besoin.

Par exemple, le mec qui dit, se baladant à Evry : « Belle ville… belle ville… tu me mets quelques blancs, quelques white, quelques blancos » : est-il fondé à se plaindre du manque de blancs ? statistiques ethniques, s’il vous plaît. Qu’on sache sur quels chiffres on se base.

Autre cas : le PCF, via un des ses députés, s’alarme de voir des femmes (???  sont-ce des femmes, d’ailleurs ? rien ne permet de s’en assurer, car la bâche dissimule même les 95-bonnets C ) bâchées des pieds à la tête, dans nos belles rues des villages de France. Dans un style très tendance, à l’afghane, probablement parce que le propriétaire, le seigneur et maître ne tolère pas qu’un autre mâle puisse apercevoir un poil du bras ou du nez de sa propriété, dès fois que, va savoir.

{ Remarquons, au passage, que les envoyées spéciales de FR2, TF1 etc… en Iran, en Irak, se voilent consciencieusement la chevelure, ça évite pas mal d’ennuis. On se pose moins de questions avec la liberté de croyance par là-bas. }

Là encore : combien de bâches afghanes en France ? 10, 2.000 ? 25.000 ? ces sulfureuses statistiques ethniques nous seraient, ici encore, précieuses, que l’on sache de quoi l’on parle.

Connaissant la mauvaise réputation des statistiques ethniques ( ne mesurant rien, on peut dormir tranquille), il est possible, voire probable, qu’un voile pudique, pesant, à l’afghane, s’étende sur ces questions. Comme les Musulmanes, qui doivent, paraît-il, se protéger des regards lubriques des mâles, il convient sans doute de planquer les dénombrements ethniques, des fois que ça donnerait des idées politiquement incorrectes.

"White, blancos", suite (annoncée)

Dans un de mes précédents billets, « White lave plus que blanc« , je commentais les libres propos, privés, rappelons-le, de M. Manuel Valls, maire d’Evry. Propos qui ont fait le tour de la Toile, car, c’était réglé comme du papier à musique, les Grands Ayatollahs du PS, châtreurs de pensée, équarisseurs de la liberté de s’exprimer, ont commencé à lancer leur machinerie SOS-Pas-Correct à l’encontre de M. Valls.

Rappelons qu’il est loisible de penser qu’il faudrait plus de blancs à Evry – Il est d’ailleurs encore loisible de penser ce qu’on veut. On a même le droit de le dire, sans froisser le Code Civil, ni le Code Pénal, et par ailleurs ça relève d’une observation non dénuée de bon sens, s’agissant d’une ville de France, d’Europe.

Que ce soit une pensée condamnable, s’agissant d’un cadre et d’un élu socialiste ? ah là ma brave dame, c’est une autre question. Moi, lisant l’article de l’Hibernation que je cite plus haut, je suis conforté dans la perception que j’ai du PS : une machine à produire des schémas de pensée rigides, abstraits, idéalistes et empreints de culpabilité : de la pensée bonasse et naïve, pour faire plus court.

Ah, évidemment, si M. Valls avait émis « Tu m’ajoutes (*) quelques noirs, quelques blacks, quelques beurs« , là pas de problème, excellente remarque, félicitations du jury ! Encore qu’on aurait pu penser à de l’humour noir.

Tibert

(*) Tu me rajoutes, en français 2009