En apnée

Je ne sais pas comment vous vivez ça, mais moi je vais vous dire : je fais le dos rond et j’attends avec flegme la suite  des  séquences “La merde au ventilateur“, saison IV. Ce qui ne changera pas mon point de vue sur la suite à donner. Je me bouche le nez, je m’applique à respirer au minimum, bref je me mets en apnée.

Qui a fourni au “Coin-coin entravé” de vieilles fiches de paye de madame Fillon ? (*) C’est une bonne question, avant d’en poser une autre : et si c’était vrai ? Si c’était vrai ces accusations comme quoi madame Fillon a eu des boulots vraiment bien payés et quasiment sans rien produire en échange ? eh bien je vais vous dire : je suis en apnée, je m’en tape.
Je m’en tape parce que TOUS les politiciens ( et les politiciennes ? elle y sont aussi, car la grammaire, qui est très bien faite et se fout du Politiquement Lourdingue, permet cette formule sobre et synthétique : “tous les politiciens” ) usent et abusent de nos deniers publics. La petite casserole récemment accrochée aux fesses de monsieur Macron – encore un ami qui lui veut du bien – en témoigne ; il aurait paraît-il dilapidé, dépensé fastueusement son budget de fonctionnement : légal mais pas beau, nous susurre-t-on.

Et les diamants giscardiens ? et les voyages achetés par la famille Chi-chi avec des valises de billets ? et les frais de coiffeur de Normal-1er ? et le cireur de godasses à domicile à l’Elysée pour un de ses conseillers ? et les bottines de monsieur Dumas ? et la maîtresse de “Tonton” et sa fille bichonnées par la République ?  et le remarquable mémoire rédigé par madame Tibéri pour une somme rondelette ? et le compte occulte en Suisse de tel ministre socialiste ? et cet autre ministre du même bord qui ne déclarait pas ses impôts ? et… je continue ?

Non, je vous dis : TOUS usent sans vergogne du fric et des facilités généreusement offerts par la République. Peut-être pas tous-tous, allez, mais presque. C’est humain… vous prendriez le métro, vous, glauque à souhait, avec des tags partout et les pieds des “jeunes” sur les banquettes, alors qu’on vous propose gratis une voiture de fonction avec chauffeur, grise les jours pairs et bleu-nuit les jours impairs, avec une cocarde au pare-brise pour narguer les contractuelles ? (**) Et puis, comparez : les locaux de la Chancellerie allemande ou du Prime Minister anglais, et l’Elysée, l’Hôtel de Lassay, le Palais ( sic) du Luxembourg, Matignon… comme un léger décalage dans l’opulence ! nos politiciens pètent dans la soie, ils aiment ça, et ça vous surprend ?

Donc résumons : si monsieur Fillon a abusé du juteux système – pour le moment ce ne sont que des présomptions, menées au grand galop il faut bien dire – eh bien tant pis, gageons qu’il a compris le message, qu’il fera pénitence et qu’il ne recommencera pas. Car si l’on ne retient pour la course à la Présidence que des politiciens blanc-bleu, qu’est-ce qui va nous rester ? il faudra déclarer la Présidence vacante, et personne pour recevoir fastueusement le Roi de Mésopotamie – et accessoirement remettre ce pays à l’endroit.

Tibert

(*) Qui aurait pu avoir accès à ces papiers ? des bons copains, sans doute.
(**) Une exception pour madame Taubira, que je salue, car elle prenait souvent son vélo. Mais avec deux gardes du corps, et il y avait des caméras pour filmer ça.

La dure réalité des casseroles

On peut s’y attendre, ça tire à vue et ça flingue à tout va – et ça va s’amplifier, jusqu’à ce que ça se calme, l’affaire pliée. Quelle affaire ? eh bien la Présidentielle, pardi. La Présidentielle, qui fait par exemple que monsieur Hamon se sent obligé maintenant de nous présenter sa compagne, qui bosse assez haut dans le luxe chez LVMH, et qui lui joue du piano – en amateur, donc – ce qui l’apaise, lui Benoît, nous confie-t-il. Pour monsieur Valls on savait déjà : c’est une violoniste professionnelle. Son violon l’apaise-t-il, lui Manuel, quand elle en joue ? et pourraient-elles, au lieu du rébarbatif débat attendu et qui nous attend entre les deux mâles champions de la gauche-qui-rêve et de la gauche-qui-gouverne, pourraient-elles, ces deux musiciennes, nous jouer un duo consensuel, la sonate “Printemps” de Ludwig Van B., par exemple ? ce serait plus chouette – et harmonieux ! – que les vacheries prévisibles qu’échangeront les deux débatteurs.

Mais à propos de casseroles, voilà qu’on en trouve à monsieur Fillon, dont l’épouse, Pénélope, a paraît-il été employée jadis par son mari – ce qui est farpaitement légal – pour des sommes présentées comme indécentes… 500.000 euros brut sur 8 ans : soit, si je divise par 8 ans, par 12 mois, puis par 1,26 ( le rapport brut/net), environ 4.120 euros par mois. Je vous parie un paquet de cahuètes que madame Guallar (la compagne de monsieur Hamon) gagne largement ça dans la boîte qui vend du Champagne, des sacs à main griffés LV, des parfums, des fringues haute-couture et j’en oublie.

L’époque est donc aux casseroles : les casseroles, on va en trouver, en fabriquer au besoin, et des sonores, et on va faire mousser, émulsionner tout ça, gonfler le soufflé ; c’est de la cuisine pré-électorale, pas forcément ragoutante. Mais c’est ça la cuisine, y a pas, faut pas avoir peur de mettre les mains dans le frichti. Tenez, monsieur Macron, lui, il en est trop loin, de la cuisine, selon un expert en matière de tambouille politique, monsieur Tapie. Que dit-il, monsieur Tapie, dans une savoureuse boutade ? “Je ne le suivrai pas. C’est un type brillantissime, mais il va trop vite. Je le compare à un type qui fait des très bons livres de cuisine, mais il ne fait pas encore la bouffe“.

Bref, encore des histoires de casseroles. Sauf que celles-là restent au ratelier, ça nous évite les remugles.

Tibert

PS – Le Monde revient sur les casseroles gentiment accrochées (par qui ?) aux basques du couple Fillon, vous lirez ça, c’est sans surprise, sauf que le Parquet Financier est parti au quart de tour – il ne montre pas autant d’enthousiasme d’habitude. Non, ce qui est surprenant, c’est d’y trouver ces mots : “Autrice d’une biographie de François Fillon, l’ex-membre du CSA Christine Kelly…“. Une autrice ! pas l’auteuse, pas l’auteuresse, pas l’auteure, et surtout pas l’auteur, cet être asexué. Il faut que le sexe se voie, soit clairement lisible, mesdames-messieurs : d’où l’autrice, au cas où “Christine” serait un travelo. Heureusement que le ridicule ne tue pas.

Débâcle des Beaux

Il faut se garder de réagir à chaud, rester en retrait quelque temps, histoire que la mousse retombe… mais là je vais faire une exception, céder à l’impulsivité citoyenne qui piaffe derrière le clavier. Voilà : Benoît le pasionario  du burn-out et du revenu de tout sauf d’exister a passé la rivière des tribunes en tête, talonné d’assez loin par Manuel le virtuose du 49-3.  Les figurants utiles à étoffer le plateau, François (encore un François !), Vincent, Sylvia, Jean-Luc, ont regagné les paddocks (*) avec leurs quelques pour-cents, devoir accompli. Et puis Arnaud et Vincent, les deux Grands Beaux, ont fait plouf.

C’est que ça se joue beaucoup sur le physique ! c’est irrationnel je sais, mais dans une élection le physique compte énormément. Tenez, vous auriez imaginé Jean-Luc recevoir en costard-cravate – lui qui n’en met jamais, de cravate –  et sur le tapis rouge le Roi de Mésopotamie ? ben non, il n’a pas la tête de l’emploi. Pas plus que Sylvia ou François, ils sont gentils mais ils n’ont pas la carrure… Tandis qu’Arnaud et sa gouaille discrètement bourguignonne et soigneusement décontractée sous une tignasse frisée mais en ordre,  Vincent bien lisse derrière ses lunettes d’intellectuel soigné – lunettes dont il joue habilement pour nous les faire admirer… quelle déception ! ils étaient les plus beaux de la Belle-Alliance.

Reste à examiner maintenant le terrain : les bornes ce sont, à ma gauche la dentition chaotique de Jean-Luc M., le rebelle ; à ma droite mais pas trop, les élégantes rouflaquettes d’Emmanuel M. Où va-t-il falloir mettre le curseur de la Belle-Alliance-en-Déshérence ? à droite plus près d’Emmanuel, ou plutôt à gauche du côté de chez Jean-Luc ? wait and see dimanche prochain, comme ils disent. De toutes façons, elle est cernée, la Belle-Alliance-en-Déshérence ; elle va jouer les doublons, sinon les doublures.

Tibert

PS – On me fait remarquer que si Arnaud et Vincent sont “beaux”, c’est que, a contrario… les autres… les autres ? eh non, je n’ai pas écrit cela. Chacune et chacun se fera sa religion.

(*) Vous l’aurez remarqué, ce matin je fais dans la métaphore équestre. Et alors ? vous avez quelque chose contre l’amélioration de la race chevaline ?

Petit rappel de faits géographiques

Le prédicat – la nouvelle tarte à la crème des pédagos fous de l’Educ’Nat, qui va permettre de  passer à la trappe et en douceur le COD, le COI, la proposition subordonnée relative et j’en oublie, le prédicat est ici “très clair” (*), comme disent à tout bout de phrase nos politiciens :  “Make America great again” (rendre sa grandeur à l’Amérique) ; c’est ce que nous annonçait “Casque d’Or” hier lors de son investiture.

Quid de ce projet ? eh bien c’est totalement à côté de la plaque.  Car l’Amérique est un énorme continent, étranglé en son milieu, avec, au Nord de l’étranglement, le Canada (le plus vaste des pays américains), les Etats-Unis, le Mexique ; au milieu, le Guatemala, le Salvador, le Honduras, le Nicaragua, le Costa-Rica, Panama ; au dessous, le Venezuela, la Colombie, l’Equateur, le Brésil, le Guyana, le Surinam, le Pérou, la Bolivie, le Paraguay, l’Uruguay, l’Argentine, le Chili. Je continue avec les états iliens, Cuba, les Barbades, Saint-Domingue, Haïti, Trinidad-et-Tobago… et d’autres, je pourrais vous y ajouter des DOM-TOM divers et variés, Guyane française, Martinique, Guadeloupe etc… je m’arrête, ça suffit comme ça, comme a dit Goethe sur son lit de mort.

Que monsieur Trump emboîte le pas à tous ceux qui confondent abusivement les USA avec l’Amérique  – comme si pour désigner l’Allemagne on disait l’Europe ; on vous regarderait d’un drôle d’air … – c’est quasiment prévisible, normal, tant on tient communément pour quantité négligeable les nombreux pays qui partagent l’Amérique avec les USA. Mais c’est géographiquement, politiquement, humainement, économiquement, culturellement faux ! Monsieur Trump, je rectifie donc votre prose, avec votre permission : “rendre aux Etats-Unis leur grandeur“. Aux Etats-Unis et eux seuls, car je parie un paquet de cahuètes que vous vous contrefoutez de rendre, par exemple, au Chili ou au Mexique leur grandeur. Un bon mur, tiens, c’est ça qu’il leur faut, aux Mexicains, et “ten feet higher” si ça ne leur plaît pas, et qu’ils le payent.

Tibert

(*) On peut supposer que lorsqu’ils n’usent pas de cette annonce liminaire, ils sont beaucoup moins clairs, voire abscons.

Candidater ? qu’en dit Dati ?

Celui-là (le titre, là-haut, juste au dessus) ça ne pouvait pas se louper… candidater (*)… quelle horreur. Et où ai-je trouvé ce truc, qui remplace élégamment “postuler” ? c’est ici, le Parigot, qui interrogeait madame NKM. Madame NKM, née dans le 15ème arrondissement parisien, députée de l’Essonne (le 9-1),  membre du Conseil de Paris dans le 14ème arrondissement, va postuler aux prochaines législatives dans la 2ème circonscription parisienne – là où monsieur Fillon est présentement député – soit des morceaux des 5ème, 6ème et 7ème arrondissements. Autant dire que c’est l’oiseau sur la branche, madame NKM, toujours prête à migrer là où ça peut valoir le coup. Remarquez, elle fait comme des tas de “femmes et d’hommes”, comme “elles et ils” disent, “politiciennes et politiciens” “professionnelles et professionnels”(**) ; elle joue là un jeu vieux comme Hérode, bien huilé, ça fait des siècles que le parachutage politicien a été inventé… faut bien se mettre quèqu’ part, non ?

Extrait de l’article du Parigot cité plus haut… La journaliste : “Prendrez-vous Rachida Dati comme suppléante pour la deuxième circonscription ?” – NKM : “Je ne crois pas qu’elle ait candidaté à ça ni au poste de député et je le comprends très bien puisque Rachida est déjà députée européenne et maire d’arrondissement…“. C’est joliment dit. Madame NKM l’aurait bien prise avec elle, madame Dati, mais c’est pas possible…

Et puis cette envolée qui ponctue avec lyrisme mon billet, je cite texto : “Il [François Fillon, NDLR] me donne les moyens de poursuivre le combat parisien avec une légitimité forte qui aurait été différente sur une autre circonscription“. Ah, vous voyez, la légitimité du 14ème arrondissement, c’était pas pareil.

Tibert

(*) “Candidater” : forme contemporaine et populaire de “postuler “. C’est ce que me dit mon dico… ah bon. Et ça se conjugue, même, semble-t-il. Facile : c’est un bon vieux verbe régulier du premier groupe : “vous candidatâtes, chère madame...”. Reste à étendre le périmètre de cette horreur, faire du candidating, etc.

(**)Je vous le fais façon Macron, pour vous montrer toute la co… euh la stupidité et l’enflure de cette manie de détailler les deux sexes à tout bout de phrase. On a une grammaire ? on a une grammaire. Au lieu de s’asseoir dessus, si l’on s’en servait ?

Exister ? ça eût payé

La Primaire de la Gauche voit couler le court torrent agité (*) des propositions des sept “candidate et candidats” – agité ça c’est sûr : on navigue à vue, on approxime et on a du mal  à suivre.  Tenez, un juteux article du Monde attire notre attention flottante sur la proposition-phare du candidat Benoît “Burn-out” Hamon  – pas la légalisation du cannabis, là il joue la bonne partition – mais son RUE, son “Revenu Universel d’Existence”. Revenu qui devait coûter, au début, autour de 400 milliards, donc doubler le budget de l’Etat, rien que ça, allez hop, soyons fous… et puis en fait non, en arrière toute, le RUE n’est plus là aux dernières nouvelles. On navigue à vue, je vous dis ! Au départ c’était 750 euros par mois sans conditions ; on propose juste maintenant d’étudier citoyennement comment qu’on pourrait, comment qu’y faudrait faire pour  instituer ce fameux revenu. Grattons-nous donc la tête sur le vaste sujet du RUE, c’est la dernière mouture des propositions hamonesques.

Article juteux et largement apprécié : tenez, deux morceaux choisis des commentaires de lecteurs : “C’est un pro. Si cela ne marche pas : marche arrière toute. Son métier c’est la politique. s’il savait faire autre chose, il ne serait pas là. Ce sont les plus dangereux.

Un  autre : “Je vais voter pour ce type ! Il est tellement politicien, qu’il fera exactement l’inverse de ce qu’il a annoncé dans son “programme“.”

Bref, vous devriez lire tout ça, c’est instructif :  la vieille balançoire droite-gauche et la politique politicienne et irresponsable, à bout de souffle, dans leur tragique nudité, ou dans toute leur splendeur, comme vous voudrez.

Tibert

(*) Mutine, une référence cinématographique s’est glissée dans ces termes.

Quand on la jette au ventilateur…

… ça éclabousse de partout, y compris l’envoyeur !  Vous connaissez sûrement cette savoureuse expression anglaise “the shit hits the fan“. Il se trouve que les Anglais, justement, gesticulent beaucoup en ce moment, engagés dans une partie de poker-menteur avec l’Union Européenne, dans le style “Si vous n’acceptez pas nos conditions dans la négociation post-Brexit on va faire Paradis Fiscal pour vous saboter“.  Tremblez Européens ! Mais les paradis fiscaux existent déjà abondamment – rien qu’en Europe, l’Irlande, et surtout le Luxembourg – et le Royaume-Uni a déjà les siens, les Iles Anglo-Normandes, l’Ile de Man… et n’a guère les moyens de se priver des rentrées fiscales des entreprises : on peut se montrer dubitatif… ceci dit on est prévenus : l’Europe devra se montrer à la hauteur.

Côté Trump aussi ça défouraille dur contre l’Europe : le futur Président nous prédit d’autres Brexit, et la fin de l’UE, rien que ça ! à vrai dire ça l’arrangerait. il est vrai que “Casque d’Or” (*) est habitué aux postures, aux moulinets et aux déclarations fracassantes… tenez, il dit que le mur anti-Latinos se fera, et que le Mexique devra le payer : le Mexique répond que, non, il n’en est pas question ; et Trump de poursuivre “The wall just got ten feet higher“. Traduction : ah ils veulent pas payer ? bon, puisque c’est ça, on va faire un mur plus haut de 3,048 m ! (monsieur Trump n’est pas familier du Système International de Mesures). Il y a aussi selon lui trop de bagnoles allemandes aux USA, ça ne va pas, ça… (à quoi il lui a été répondu que les constructeurs états-uniens n’ont qu’à fabriquer de meilleures voitures). Au fait, monsieur Trump, ça va être à vous d’ici peu : on vous attend au tournant du virage. Et comme dit un autre proverbe sans ventilateur, c’est au pied du mur (plus haut de 3 mètres, chiche ! ) qu’on voit le maçon !

Tibert

(*) Je trouve ce surnom assez chouette et pertinent – et l’inoubliable Simone Signoret ne m’en voudra pas, j’espère : c’est du second degré.

Génie très personnel et centimes d’euro

D’abord, un truc irritant : on apprend très jeune à l’école – on apprenait, mais maintenant on sort sa calculette – que 2 centimes ça  fait 0,02 franc, 20 centimes 0,2 franc etc : on savait déplacer sa virgule, et vider les baignoires tout en les remplissant. Et je lis dans un article technique que les propriétaires de voitures électriques Tesla vont désormais devoir payer la recharge de leurs bolides (donc ça devait être gratuit avant ?) : ” Pour la France, le coût du kWh sera de 0,20 centime d’euro. Ainsi, un Paris-Rome (1 500 km), devrait coûter 60 €…“. Traduisons : 0,2 cent = 0,002 euro. Si je prends donc mes 60 euros du Paris-Rome divisés par 0,002, ça fait 30.000 Kwh pour 1.500 km, soit 2.000 Kwh / 100 km. Sachant que 1 litre d’essence brûlée libère environ 9,7 Kwh avant les pertes de rendement (*), 2.000 / 9,7 = 206 litres / 100 km. La Tesla consomme comme trois 40 tonnes bien chargés avec leurs semi-remorques… ah mais c’est du propre, c’est de l’électricité, attention !

Bon, trève de blagues saumâtres : c’est probablement 20 centimes d’euro (à peu près le prix coûtant) qu’il fallait écrire, pas 0,20 centimes. Ignares…

Bon, une dernière pour vous dérider (**) après cet aride calcul : Benoît “Burn-out” Hamon, un des sept candidats (j’allais écrire mercenaires) de la Primaire de la Gauche, interpelle monsieur Mélenchon, qui joue tout seul sa partition de candidat de gauche-gauche et refuse de faire le huitième couteau de la Primaire : “Il doit s’interroger sur sa capacité à l’emporter“, dit-il. Et de développer : “Mais je lui demande de regarder, avec un peu de lucidité, la capacité de la gauche à l’emporter sans rassemblement, mais également sa propre capacité, quel que soit son génie personnel, à l’emporter“. Et lui, Benoît Hamon, sa capacité ? hein ? sa propre capacité… et puis, tiens, son génie personnel ?

Tibert

(*) En prenant une valeur réaliste, un rendement du tiers, soit 3 Kwh/litre d’essence, ça équivaut en fait à 660 litres d’essence pour 100 km. Pas fameux…

(**) Et pour vraiment vous dérider, lisez donc Derrida.

… Mes ennemis, je m’en charge !

Tout d’abord, un coup de gueule, ça dégage les bronches : mâame Hidalgo veut introduire des taxis fluviaux sur son territoire – sur la Seine, le canal Saint-Martin, le confluent de la Marne… le lac du Bois de Boulogne ? – bref un machin électrique et futuriste, baptisé “Sea Bubble” par son génial inventeur, un Français. Un Français qui invente la “Bulle de Mer”, la “Bulle Marine” (Marine, ça par contre on évite), la “Bulle d’Eau”, l’HydroBulle, l’AquaBulle etc… mais non, il faut qu’il la nomme en rosbif… pourquoi ? il a honte ?

Au fait, si vous prenez un jour cette “AquaBulle”, cette “Séquanaise” (ce nom-là me botte) pour aller de la Mairie du 17ème arrondissement à la gare Montparnasse, ça va pas mal manquer d’eau sous la quille.

Mais bon… je voulais vous causer d’autre chose : hier j’ai interrompu assez vite le visionnage laborieux du premier débat de la Primaire de la Gauche : c’était très chiant. Trop de candidats, tous coincés et bien propres sur eux avec un balai dans le dos – sauf Bennahmias, plus “nature” et qui s’est payé son anaphore comme Normal-Premier, des fois  que ça marcherait aussi : “L’intérêt général… l’intérêt général… l’intérêt général…“. Ouais… à la rigueur… mais Bennahmias n’a aucune chance, il lui restera sa Belle Anaphore.

Le titre de ce billet, c’est évidemment, vous aurez sûrement complété, “Mon Dieu, défendez-moi de mes amis ; mes ennemis, je m’en charge“.  En effet, “Mon Dieu” mis à part, je lis que monsieur Macron voit venir à lui, se rallier à ses soigneuses rouflaquettes, des tas de gens très bien (Notez, moi je me laisserais bien tenter, tant je suis persuadé que ce pays a besoin de mettre au rebut et sans état d’âme le système existant à bout de souffle et de refonder une démocratie raisonnée, équilibrée,  sobre, simple… je continue ?  – et puis surtout éloignée des idéologies dangereuses et / ou fumeuses façon Frondeurs Socialos ou Libéraux dur-de-dur. Mais le programme ? le programme ? où est le programme ?). Voyez, madame Corinne Lepage, monsieur Jean-Marie Cavada, monsieur Jean Pisani-Ferry… que du beau linge ! enfin, c’est ce qu’on se dit au premier abord. Au deuxième rabord, monsieur Cavada a septante-six ans bien sonnés, soixante-seize c’est l’âge d’une retraite politique bien méritée ; monsieur Pisani-Ferry est plus jeune, lui ; c’est encore pour quelques mois le Chef-en-Chef de France-Stratégie, cette officine-croupion du Premier Ministre qui émet des propositions d’augmenter les impôts au rythme d’un canon anti-aérien, et notamment l’ahurissante taxe pour punir les Français qui possèdent et occupent leur logement. Monsieur Pisani-Ferry, on s’en doute, suit le mouvement général de quittage du navire, si j’ose écrire : c’est qu’il craint de se retrouver chez Popaul-Emploi (enfin, une version améliorée…) quand l’élection sera venue. Il mise donc en fin turfiste sur le cheval qui lui semble tenir la meilleure cote…

Bref, monsieur Macron voit venir à lui tout plein de ralliements sincères de chez l’Ami-Sincère, et pas du tout opportunistes 😉  Ça ne se refuse pas, évidemment, eh eh… mais ça n’empêche pas la lucidité, pas vrai ?

Tibert

Quand William Surin fait déconfiture

C’était trop tentant, j’ai craqué pour ce titre, ayant lu un entrefilet croustillant du Figues-à-rôts “Economie” : L’extravagante déconfiture de William Saurin“. Rétablissons les faits dans leur tragique nudité : William Saurin ne fait pas de confitures, à l’inverse de Bonne-Maman Androsse, qui, elle, ne fait pas dans le cassoulet ni le petit-salé aux lentilles, le tout en boîte.

Mais titre rigolo à part, je vais vous causer d’aut’chose… non de monsieur Benoît “Burn-Out” Hamon qui souhaite aller tâter encore un peu plus profond dans vos poches pour voir s’il y resterait des picaillons – il veut financer 35.000 nouveaux postes d’enseignants, limiter les classes à 20 élèves là où ça craint… le tout farpaitement inutile, vu que nous n’avons aucun problème d’effectifs – plus que largement suffisants – mais, plus tragiquement, des problèmes d’abandon du navire, de démission, je dirais même de débandade devant l’exigence d’instruire et de former. Mais baste avec la politique, un peu de conso.

Mon sèche-linge, dont la marque genre amerloque commence comme la deuxième initiale du peu regretté George “Deubelyou” Bush et finit par L, est tombé en panne, ah zut alors ! il servait assez peu, essentiellement en hiver, je vous laisse deviner pourquoi. J’aime en effet le linge séché au grand air, les draps et les culottes qui claquent au vent sur leur fil, et puis c’est dommage de ne pas se servir gratos des énergies propres. Madame Duflot serait d’accord, c’est dire ! Mais ce sèche-linge avait cinq ans et deux mois… hasard bizarre, j’ai eu aussi une imprimante-laser coréenne qui a calé à cet âge-là. Difficile tournant que ce cap des cinq années, juste un peu après la possible fin d’extension de garantie qu’on aurait eu, c’est con, l’initiative saugrenue de souscrire – moyennant finances, ça va de soi.

Le monsieur venu au secours m’a pris 89 euros TTC pour m’annoncer, navré, que le “module de commande” [module électronique programmable, NDLR] avait rendu l’âme… il pouvait, le brave homme, me le changer pour la somme de 36 (déplacement) + 250 (pièce et main-d’oeuvre) = 286 € HT, plus TVA de 20 %, soit 344 € TTC. Bref, me dit-il, moi à vot’ place j’en achèterais une neuve ! pour à peine plus cher, vous redémarrez avec une garantie, peinard… Donc, ma superbe bécane “Deubelyou etc etc”, tout ça, carrosserie, moteur, tambour, vannes, relais… tout ça impecc, une machine rutilante… tout ça, à la benne !

Eh ben c’est ce que j’ai fait, la mort dans l’âme. J’ai acheté un sèche-linge basique de chez Basique, sans extension de garantie, et d’une autre marque – en faisant attention à ne pas taper dans le même groupe, faut quand même pas charrier (par exemple, Laden Bauknecht Indesit Philips et Whirlpool, c’est du kif). C’est moins cher que de réparer l’autre bouzine, avec juste une carte électronique à changer ! C’est idiot ? c’est complètement idiot, je suis d’accord. Je dirais même, tout en retenue, que c’est assez infect.

Tibert