Deux moches portraits

Une étude de la Fondation Vinci-Autoroutes – une des boîtes qui nous facturent la peau des fesses pour avoir le droit de rouler chez nous, c’est-à-dire chez eux – pointe la saleté des Français, leur mauvaise éducation… les jeunes en particulier, les Parigots spécialement : quelle surprise ! 😉 On jette les déchets, les mégots, allez hop, en roulant, par la portière. ça concerne 1 sondé sur 4 ; c’est beaucoup de déchets, mais ça laisserait penser que les 3 autres se comportent proprement ? c’est ce que laisse à entendre l’article. Mais, positivons, quand un passager tiers, un étranger… est présent dans la voiture, on se tient mieux, on fait semblant d’être bien élevé… donc on sait ! Allons, encore un effort, la décivilisation n’est pas encore irréversiblement en marche.

Et puis ces remous à propos d’un spectacle, en Avignon, spectacle « performance » , donc bien de notre temps, et qui doit émigrer au théâtre de l’Odéon (à Paris, forcément), plus tard… ça s’appelle « Carte noire nommée désir » , et c’est censé interroger, questionner la figure de, les stéréotypes sur, l’image de… la Femme Noire en France. Donc des comédiennes « de couleur » , comme on dit, qui « performent » , il y a de l’improvisation, de l’interaction avec le public, et ça se passe… parfois mal, certains spectateurs prennent ça au premier degré, apprécient peu – aucun humour, aucun recul sur les stéréotypes qui pèsent sur la Femme Noire – et ont le culot de le manifester ! C’est pourtant bien normal, si le public (qui a payé) est pris à partie, introduit dans le spectacle, il peut dès lors y participer, non ? par exemple, le spectateur mâle et Blanc qui refuse de laisser une actrice lui « piquer » sa sacoche (c’est pour de rire, c’est censé illustrer « à rebours » et didactiquement le colonialisme), et réagit physiquement, même. Le voilà taxé de racisme (*), ce spectateur !

Je vous laisse jeter un cil sur l’article de l’Express (gauche bon chic), précédemment cité, et sur celui-là, plus clairement engagé, qui affirme au présent de l’indicatif des agressions racistes envers les comédiennes, agressions verbales, voire physiques, en ville… Ceci étant, celzéçeux qui ont conçu et monté ce spectacle ont les deux pieds dans le woke, et les agitent vigoureusement ! Ce qui ravit nos intellectuels « de gauche » férus d’introspection masochiste. Pas un mot évidemment sur l’esclavage des Blancs par les Barbaresques, pas un mot sur la colonisation arabe… c’est à sens unique, et donc, haro sur ce salaud de Blanc. On s’étonne, je m’étonne que d’aucuns s’étonnent de moult réactions fraîches et hostiles déclenchées par cette performance, même si toute violence physique est à blâmer, bien évidemment, et si certaines insultes sont inacceptables. Mais voyez : critiquer la pièce, ce serait participer de la fachosphère, prétend Libé… voilà une fachosphère rondement (sic) dessinée : on en est, dès lors qu’on émet une critique. Bof… comme disait Chirac, les positions de Libé, ça m’en touche une sans faire bouger l’autre.

Tibert

(*) Le fautif, c’est forcément l’autre, c’est plus confortable. Idem quand un Noir drague une nana (Blanche) et se prend un râteau : elle est raciste !

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