Passez par la case Magasinage…

… , et déboursez Francs vingt-mille ! C’est en substance l’idée. L’idée : pour aller prendre le train, vous devez traverser une palanquée d’espaces de vente : vous n’avez pas le choix ! c’est ici le chemin comme disait Pierre Mauroy en 1981, avant de se raviser un peu plus tard, damned ! on s’est plantés. La justification de ce genre de contrainte « allez, allez, sortez vos ronds« , c’est que sinon, ce n’est pas rentable… c’est, tenez, le projet d’aménagement de la Gare du Nord, à Paris. Avant de voyager, si vous achetiez, cher client-consommateur ?

Un ami de Montpellier m’a expliqué, dans cet ordre d’idée, que pour aller à pied de la place centrale – dite « de la Comédie » – aux médiathèques de la ville, il DOIT traverser, sauf à se rallonger significativement, un mahousse centre commercial, longeant carrément les éventaires des Galeries Farfouillette. Ce n’est pas du viol, n’est-ce pas, c’est juste incitatif…

Les magasins cubiques et bleu foncé KEIA sont, eux, passés experts à vous balader quand vous y pénétrez : le long et sinueux parcours y est tout sauf innocent et fortuit ; on est censés le suivre comme des décervelés. Certes des raccourcis existent ici et là, il faut juste les rechercher attentivement…

Voilà. Les scientifiques aménagent pour les rats des parcours labyrinthiques, étudiant leur comportement face à tel ou tel obstacle ou stimulus : c’est exactement idem pour nous, chers lecteurs. De manière quasi-coercitive, vos stimuli acheteux sont soigneusement étudiés et encouragés : il serait ennuyeux que ça ne soit pas rentable, non ?

Tibert

5 thoughts on “Passez par la case Magasinage…”

  1. M’enfin Tibuche, vous débarquez ou qwâh ???
    Pourquoi croyez-vous que le Xst a été crucifié ? Ponce-Pilate l’a bien dit : – Je ne vois en cet homme aucune faute, etc. etc… Faites-en ce que vous voulez, moi je m’en lave les mains… »
    Curieux de la part du représentant officiel d’une puissance occupante ; lequel était censé assurer l’ordre, non ? Or, voilà le Préfet de Rome* qui déclare on ne peut plus clairement : – C’est pas mes zouagnons.
    Alors ?
    Revenons un peu en arrière.
    Jésus est recherché un peu partout dans Yéroshaleim. Et par qui ? Les Évangiles sont très clairs là-dessus : par les gardiens du Temple ! pas par la garde romaine, non-non-non ! Si ç’avait été le cas, l’ordre serait venu de Ponce Pilate lui-même ; auquel cas, on le voit mal ensuite en train de désavouer officiellement ses propres troupes !!! En fait Jésus est arrêté par la Milice du Temple, une garde privée payée des deniers des prêtres et commerçants du parvis. Une fois qu’ils l’ont arrêté – sur les indications de Judas, qui pensait pouvoir en tirer du pognon pour la caisse des apôtres dont il était l’argentier, mais qu’avait pas prévu que ça tournerait mal… – ils le conduisent à Caïfe, le Grand-Prêtre et donc leur chef**, qui sent aussitôt l’entourloupe et qu’est bien embêté ; lequel se décharge donc sans barguigner de la corvée sur les Romains : ce sont eux qui doivent assurer l’ordre, lui non plus c’est pas ses oignons. Alors, pourquoi tout ça ? Nous voilà de retour à la place de la Comédie (si belle et qui porte bien son nom…) : quelques temps auparavant, Jésus s’est pris un coup de sang et a viré à coup de ceinture et autres… les marchands assemblés depuis qqs temps*** sur le parvis du Temple et qui paient un « droit de place » à l’administration de cet honorable établissement : « Vous avez fait de la maison de mon Père un repère de brigands, etc. etc. ». Donc, Il a entravé la bonne marche des affaires ; or de ce point de vue, les lois du petit commerce sont inexorables : Crucifié !
    Bon, ça diffère un peu des lecture traditionnelles de la « Passion » je le reconnais volontiers, mais tout y est – ni plus ni moins – et pour en avoir discuté plusieurs fois avec des autorités religieuses de tous les bords, on ne m’a jamais accusé de blasphème…
    Manquerait plus que ça.
    Et donc, les espaces commerciaux semés sur la route des pèlerins par un heureux hasard ou une Providence bien disposée, ça ne date pas d’hier. Et je ne vous dis rien de Lourdes ou de Lisieux !!!! Simplement, la camelote n’est pas toujours la même… et la chalandise non plus !
    T.O.

    (*) Rien à voir avec ceux d’aujourd’hui…
    (**) Et non Ponce-Pilate, avec lequel ils n’ont rien à voir et dont ils craignent la colère : là, ils sont hors de leur propre juridiction et empiètent sur la sienne !
    (***) Ce qui n’était pas le cas, lors de sa précédente visite au temple alors qu’à peine adolescent il y avait prêché, au grand étonnement des prêtres de l’époque.

    1. Curieuse lecture des évènements passés du côté de Jérusalem il y a quelque temps. Jésus victime du syndicat des vendeurs de colifichets.
      Ceci dit, la mairie de Paris s’oppose à ce projet mercantile de la Gare du Nord : un espoir de ne pas voir s’implanter ces pénibles galeries commerçantes « obligatoires ». Pour la petite histoire, je suis passé à Lourdes il fut un temps Grand-T, et à ma connaissance les vierges en plastique, les boules de neige avec la basilique enchâssée au mitan, les gourdes d’eau locale et autres cornichonneries bondieusardes n’avaient pas le droit de se mettre trop près du saint lieu… savoir comment c’est maintenant ?

  2. Rassurez-vous : à Lourdes aujourd’hui, c’est pire ! Ceci posé, je vous mets au défit de trouver une faille dans mon explication de la Passion… Y’a même pas mal d’historiens et de scientifiques (Voire éventuellement de religieux, si-si…) qui la partagent ! Mais c’est une explication d’historien, pas de théologien, n’en déplaise aux intéressés…
    Lourdes et son eau bénite et Lisieux et sa sainte prunelle*, célèbre pour ses prix exhaustifs. Mais on en a déjà parlé ici-même… : « Ça coûte la prunelle de Lisieux »… faut-il vous le rappeler ?
    Ceci posé, c’est l’heure de l’apéro… À la bonne vôtre !
    T.O.

  3. … Bon, en prime, j’ai collé un « t » final à défi, qu’en a vraiment pas besoin. Mais je ne m’en suis aperçu qu’une fois le truc envoyé, et ce blog sévère (mais juste) n’admet pas le remord. Des fois, je me demande ce qui me passe par la thèèèêête. Et j’avais encore rien bu ! Au fait, c’est p’têt’ bien d’là qu’ça vient ?
    Allez : @ la r’voyure !
    T.O.

    1. Bon, restons-en là, défit est passé au travers de votre correcteur orthographique, et hop ! le passé simple de défaire. On n’est pas à l’abri des coquilles. Au fait, la prunelle de Lisieux, c’est franchement approximatif. J’eusse préféré, en guise d’approximation vaseuse, le caramel de Lisieux, approuvé par Sainte-Thérèse elle-même.

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