A plus panpan cucul

( Qu’est-ce qu’on a de la chance ! on a droit à un nouveau terme en pur rosbif-sauce gravy : le bore-out ! suite logique et pendant du burn-out (le surmenage, en français), voici le sous-menage, bref l’inoccupation, le désoeuvrement, l’ennui professionnel. Organisé scientifiquement – grâce à des boîtes  d’élastiques à tortiller ou de trombones à tordre – pour dégoûter le salarié « de trop », ou simple effet d’une organisation du travail nulle ou défaillante, le bore-out (l’ennui au boulot) vient d’être découvert par Le Monde. Nommer le mal, c’est déjà le combattre : gageons que d’innombrables entreprises, notamment les mairies, vont découvrir que leurs employés s’ennuient. Remarquez, certaines ont déjà trouvé le remède : vous vous emmerdez derrière votre bureau ? que ne rentrez-vous donc à la maison ! des tas d’activités utiles vous y attendent. )

Mais bon… on a enfin une loi contre la fessée : interdite, la fessée éducative ! personnellement je considère que c’est une sanction à proscrire, car préméditée, organisée, humiliante et possiblement perverse. A l’inverse, une baffe est vite partie, spontanée et toujours « en situation »  ; j’en ai reçu, j’en ai donné (*), et ne regrette ni les unes ni les autres, ayant toujours su POURQUOI.

Ceci dit, c’est une loi débile de plus. Et il reste de la marge, on pourra utilement étoffer la panoplie de textes étroits et circonstanciels qui fait de nous le peuple le plus infantilisé, « bordé » de la Planète. Une loi contre le tour de la cour de récré en marche en canard ; une loi contre les coups de règle sur le bout des doigts ; une loi contre le coup de pied au cul ; une loi contre le tirage de cheveux ; une aussi contre rester au coin, dos à la classe et les mains sur la tête… j’en oublie ?

Tibert

(*) « en » est ici C.O.D. et se substitue à « des baffes ». C’est un partitif singulier neutre : y a pas de faute d’orthographe, nananè-reu !

5 thoughts on “A plus panpan cucul”

  1. … C’est vrai que c’est traumatisant la fessée. Y’a qu’à voir les effets de l’éducation « à l’anglaise » chez nos chers voisins d’Outre-Manche : tous des pervers ; avec des premières ministresses du genre « institutrice revêche » (Margaret Thatcher) ou mamans qui fondent en larmes à la première difficulté (Theresa May. Mais… « Y’a pas de May ! »)
    Et je ne parle pas de leur souveraine qui, grâce à ses chapeaux extravagants et leur couleur à faire pâlir l’oriflamme LGBT, va bientôt battre en durabilité à l’usage Mââme Mathusalème et les momies les plus aguerries. Si c’est pas de la perversité, ça…
    Blague à part : on se ficherait pas un peu de nous une fois de plus, avec la promulgation à grand renfort de tambours et trompettes de lois dont on n’a vraiment rien à foutre ??? Qui c’est qui parlait récemment ici de la « com » primant désormais sur toutes les missions régales des ministères et autres gouvernements ? C’est pas moi, déjà ?
    (Entre nous soit dit : ça coûte combien au con-tribuable l’établissement, la défense et l’adoption de ce genre de débilité législative à l’usage de toutes les Ménie Grégoire qui sommeillent – plus ou moins – au profond de chacune de nos chères compagnes ? Des baffes, j’en ai pris ma part, sur le crâne, les fesses et ailleurs, mais c’est la vie qui me les a octroyées… Est-ce que maintenant, à 3/4 de siècle, je vais pouvoir porter plainte à la Calimero : « OOOoooohhh, c’est trop injuste..!! » ?? )
    En attendant, la vertueuse indignation des législateurs met désormais la rogne parentale hors de prix. Et les gosses mal ou pas éduqués on sait ce que ça donne ; du genre à aller ch..r dans les piscines pibliques… « pour rigoler ». Tiens au fait, est-ce que le burkini protège efficacement des étrons aquatiques flotto-errants à la « Ah quee.. » Bar des sports ?
    Question intéressante à inscrire au programme de la prochaine législature pour la poignée d’enragé(e)s* qui – pour se mettre dans la poche les indemnités hôtelières, comme à Bruxelles ? – roupillent sur leur pupitre du Palais Bourbon sur le coup de 4h du mat’…
    Simplement ridicule.
    T.O., vieux, réac, et… fier de l’être.

    (*) Seigneur Jésus : j’allais oublier l’ « écriture inclusive »..!

  2. Pourquoi traiter avec dérision un sujet sensible à tous ceux qui ont été maltraités en toute impunité et même avec bonne foi par des parents et des enseignants qui ne connaissaient pas d’autres méthodes éducatives ? Croyez-vous que cela ne laisse pas de trace ?
    Pour plus de détails vous pourrez allez voir le site :
    https://www.infochretienne.com/cest-vote-fessee-dorenavant-interdite-loi-francaise%e2%80%a8/ dont je vous livre ces deux informations :
    « 

Cet amendement fait parti du projet de loi « Égalité et Citoyenneté ». Il précise les modalités de l’autorité parentale comme suit : « l’exclusion de tout traitement cruel, dégradant ou humiliant, y compris tout recours aux violences corporelles ».

    La France est en retard sur le sujet, puisque la fessée est déjà interdite dans 27 pays en Europe et 44 dans le monde. »

    Certes il n’est pas encore prévu de sanction, mais c’est un réel progrès que les adultes aient conscience de commettre un acte répréhensible. Je suis persuadée que cela devrait aller dans le sens d’une réelle amélioration de la condition d’enfant.

    1. Dont acte : la fessée n’est pas citée expressément, mais les « violences éducatives ordinaires ». Qu’est-ce qu’une violence éducative ordinaire ? un lointain rapport avec les tortures moyennageuses, les « questions ordinaire et extraordinaire » ? et pourquoi la presse appelle-t-elle ça la loi anti-fessée ?
      La claque : violence, certes, mais c’est la soudaineté salutaire, une simple baffe spontanée, immédiatement interprétée, en lieu et place d’un long discours moralisateur – cause toujours !

      Qu’est-ce qui est licite, finalement ? quelle loi dira la différence entre violence (« éducative », éventuellement, ça sonne mieux) et juste sanction – car il doit y avoir sanction là où il y a sortie des clous, c’est le b-a-ba de l’éducation ? on est dans le très subjectif, là. Rien de physique ? c’est une règle claire et simple, mais la mise au coin, c’est, si ça se trouve, une torture psychologique !

  3. … Ben apparemment ça laisse des… séquelles, dirai-je puis Tibuche nous a fait sortir de l’ombre une Ménie Grégoire de plus !
    Quant aux foules de gosses écrasés/déchiquetés sous les bombes, brûlés au napalm (Jadis. On a fait mieux depuis.), affamés dans les camps de « réfugiés », embrigadés/prostitués dans des troupes de fanatiques ou asphyxiés au chlore, j’espère que vous vous en préoccupez aussi efficacement, chère Angèle ?
    À pleurer.
    T.O.

    1. A pleurer ?… qui sait, Angèle nous dira peut-être un passé de fort rude éducation ? pour être honnête, dans mon zèle anti-lois débiles et inapplicables, je me suis fourvoyé. Eh non ce n’est pas une loi « contre la fessée », mais un texte bien plus général. La prochaine fois je lirai les textes eux-mêmes – s’ils échappent à l’habituel salmigondis opaque et administratif – plutôt que la mouture biaisée, caricaturale et simpliste qu’en ont les canards. L’idée est là : si par peur de la loi 10 % des parents arrêtent de prendre leurs gosses pour des punching-balls, c’est tant mieux. Mais à la maison on fait ce qu’on veut, et puis en France on ne s’occupe pas des affaires des voisins, pas vrai ?

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