Bretagne et retournement

« Il a fait beau » : c’est en substance l’excuse que j’ai trouvée auprès de ma louloute pour me justifier. Elle venait de me lancer : « dis donc, ça fait longtemps que t’as pas écrit sur ton blog !« . Et toc…

Eh oui ça fait longtemps, et mon vieux dernier billet a des airs de rance, mais que voulez-vous, y a rien qui m’inspire. C’est pas le temps, le temps ne fait rien à l’affaire. C’est le désert aride devant les yeux secs du blogueur que je suis, et je me trouve à peu près aussi démobilisé devant mon écran à blog que les ex-blogueurs-spécialistes en démolition anti-Sarko le lendemain de la victoire de l’anaphore à la sauce hollandaise : à quoi bon désormais ? et sur qui taper ?

Ben tiens, deux trucs tout de même :

Premio, les Bretons ont gagné ! ouais ! La Coupe de France de foot aux Guingampais… hier au JT de la 3, c’était LA nouvelle, le gros titre. Le glissement de terrain à 300 morts, la guerre civile en Ukraine, tout ça, du pipi de chat ! Guingamp a gagné, alleluïa ! J’ai regardé, j’avoue, la première mi-temps, avant de trouver ça idiot, et d’aller bouquiner au lit. Ce ne sont que des mercenaires, des types du Nord, de l’Est, des Portugais, des Africains, des… on se demande où est la Bretagne là-dedans. Sur 22 joueurs « bretons » avec plein de guillemets on devait dénombrer, en étant optimiste, 2-3 Bretons de Bretagne, chapeau rond et biniou en bandoulière. Alors, hein, si les Bretons ont gagné, c’est par abus de langage.

Deuxièmo : le retournement arrive, les enfants ! soeur âne, ne vois-tu rien venir ? attendez-voir, attendez-voir… ah si si, je vois, y a un retournement économique au bout là-bas, à l’horizon lumineux qui se profile aux confins du futur. En vérité en vérité il nous le dit, Normal-Premier l’a vu, lui, le retournement, comme il a vu, ravi, incrédule, l’inflexion de la courbe du chômage ; et il vient nous annoncer la Bonne Nouvelle. Et pauvres de nous, qui avons des yeux pour voir et qui ne voyons pas – en fait si, nous qui ne voyons que les prélévements qui poudroient et l’industrie qui merdoie.

Allez, il fait beau, et comme chante Aznavour, il me semble,effectivement, tout bien pesé, que la misère est moins pénible au soleil.

Tibert

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