Normal va-tout

Je fus hier assister à un mitingue, un meeting de campagne électorale pour les Européennes. Par curiosité… le parti en question m’intéressait…. j’avais des questions à leur poser… « ils » avaient tracté, annoncé,  que des pointures nationales, – des vedettes, vrai de vrai, qu’on pourrait voir et palper en chair et en chaire, y seraient. Et elles y étaient, les vedettes, alignées en rangs d’oignons bien sages aux chaises d’orchestre, se faisant ch… à 100 balles de l’heure, et moi z’avec, car les orateurs-candidats beuglants, du Centre, du Grand-ouest, de l’Est…  se succédaient, à grands coups de micros saturés, « celles-et-ceux… », « fiers de… », « résolument pour… » etc. La salle communiait…

Mais, et les questions ? le débat ? quel débat ? y en a pas eu, de débat. Si c’est ça la politique, qu’ils aillent se faire cuire un oeuf. Allez, je ne vous dis pas quel parti, pour ne pas vous faire de peine.

Bon, je voulais quand même, avant de clôturer ce billet amer, saluer un homme. C’est assez rare pour le souligner, Normal-Président, c’est de lui qu’il s’agit, m’a étonné, hier, et en bien. Dans une entrevue télévisée et matinale d’une heure, il a trouvé le moyen de proférer des fadaises, certes, ça fait partie de l’exercice, mais aussi autre chose que des fadaises, genre c’est la faute à Sarko, ou à la conjoncture, et puis demain y fera beau, et autres airs convenus et connus.

Non, il a annoncé que pour la réforme des régions, il fallait aller vite, 2 ans maxi, et que ça saute ! Et reporter les élections régionales d’un an, pour ce faire. Eh bien, il a raison, là – ailleurs c’est moins évident ! Oui il faut aller vite, et, notez le, TOUS les présidents précédents, et de tous bords, ont molli devant l’ampleur de la tâche, bien que conscients  de sa nécessité pour dépoussiérer ce pays. C’est qu’il va falloir leur faire violence, aux structures et aux élus qui ronronnent, depuis des décennies, copieusement, benoîtement et très coûteusement sur notre dos. Et, naturellement, ils ont déjà commencé à rouspéter, les élus, qu’on les dérange, là… c’est bon signe, c’est là où ça fait mal.

Pour une fois, monsieur le Président (vous permettez que je vous appelle François ?) : allez, François !

Tibert

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