Surf sur la crise

Tiens, cette nouvelle intéressante, pour moi du moins, car elle apporte de l’eau à mon moulin, du grain à moudre (à mon moulin, derechef (*)), des munitions (à mon artillerie) : « La Cour des Comptes épingle les dépenses de l’Assemblée » (in Le Figarôt) .

Eh oui, pourquoi se gêner ? on fait les lois, il suffit donc de s’en tailler de bien mignonnes, sur mesures. Que le vulgum pecus fasse carême, coure les Remiseurs Durs à la recherche des spaghetti les moins chers, bouffe des patates, fasse du vélo, mangebouge (**) ; entretemps, pendant la crise, les représentants du peuple se tartinent des revenus bien épais, sans compter les avantages en nature. Les revenus les plus épais d’Europe, tout simplement.

Le Sénat n’est pas plus vertueux ? ah ça non, certes. C’est une bien belle excuse.

On a guillotiné Louis XVI, mais l’Ancien Régime est toujours bien là. La crème se sucre.

(*) Hein, derechef ! vous l’aviez oublié, celui-là ! Oui, chef. Bien, Chef. A vos ordres, Chef.

(**) Mangerbouger, c’est à dire essayer de bouffer au moins 5 légumes ou fruits par jour tout en marchant au moins 30 minutes. Ca fait 6 minutes par légume ou fruit.

One thought on “Surf sur la crise”

  1. si en France on n’avait pas l’habitude de parler un latin de cuisine depuis l’occupation de la Gaule par les armées romaines on dirait « vulgare pecus » car vulgus est un substantif pas un adjectif

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